15 mai 2007

Identification d'un gène associé à l'autisme

Institut Pasteur

Une équipe de l'Institut Pasteur vient d'identifier un nouveau gène associé à l'autisme. Le rôle clé de ce gène dans la synthèse de la mélatonine apporte de nouvelles informations sur ce trouble du développement, atteignant les jeunes enfants, et dont l'origine demeure encore très mystérieuse. Ces travaux sont publiés en avant-première sur le site de la revue Molecular Psychiatry.

L'autisme est un syndrome complexe, classé parmi les troubles envahissants du développement, qui apparaît avant l'âge de 3 ans. Il est caractérisé par des déficits dans les interactions sociales et la communication, associés à un répertoire de comportements restreints, répétitifs et stéréotypés. Aujourd'hui, un enfant sur 200 serait atteint d'autisme, avec une fréquence quatre fois plus élevée chez les garçons.

Depuis plusieurs années, de nombreuses recherches ont été menées pour identifier les gènes associés à l'autisme. En 2003, puis en 2006, deux études menées par le groupe Génétique humaine et fonctions cognitives dirigé par Thomas Bourgeron à l'Institut Pasteur (1) avaient permis d'identifier, chez certaines personnes atteintes d'autisme ou du syndrome d'Asperger (forme moins sévère de l'autisme), des mutations altérant des gènes (NLGN3, NLGN4 et SHANK3) impliqués dans la formation des synapses, zones de communication entre les neurones.

Cette équipe de l'Institut Pasteur s'est depuis intéressée à une région particulière des chromosomes X et Y, appelée région pseudo-autosomique 1 (PAR1). Des altérations de cette région avaient été observées chez des personnes avec autisme, mais le ou les gènes en cause n'avaient pas été identifiés.

Le groupe de l'Institut Pasteur, en collaboration avec l'Inserm, des services de psychiatrie parisiens (CHU de Créteil et hôpital Robert Debré de l'AP-HP) et du département de psychiatrie de l'université de Göteborg (Suède), a étudié dans cette région PAR1 un gène, appelé ASMT. Ce gène code une protéine de la voie de synthèse de la mélatonine. La mélatonine est produite principalement la nuit par la glande pinéale et joue un rôle important dans la régulation des rythmes biologiques circadiens (nuit/jour), comme les rythmes veille-sommeil.

Un taux bas de mélatonine chez les personnes avec autisme avait déjà été rapporté par trois équipes indépendantes, mais la cause du déficit n'était pas connue. Dans ce nouveau travail, les chercheurs ont observé que plus de la moitié des enfants atteints d'autisme avaient des taux bas de mélatonine (moins de la moitié du taux témoin) et que cette faible concentration était corrélée à un déficit de l'enzyme ASMT. De plus, des mutations du gène ASMT qui altèrent l'expression ou la séquence de la protéine ont été identifiées chez certains sujets, démontrant ainsi l'origine génétique du déficit enzymatique chez quelques familles.

Les auteurs de ce travail insistent sur le fait que la présence d'un taux bas de mélatonine chez une personne n'est pas obligatoirement associé à l'autisme. "En effet, explique Thomas Bourgeron, plusieurs parents d'enfants atteints d'autisme ont des taux bas de mélatonine sans avoir de troubles autistiques. Ainsi, les conséquences directes de ce déficit en mélatonine restent [à] préciser.

Notre hypothèse est que la baisse en mélatonine pourrait avoir un rôle direct sur les réseaux neuronaux et ainsi amplifier l'effet d'autres atteintes génétiques chez l'enfant ou indirectement affecter les rythmes veille-sommeil rendant les enfants atteints plus vulnérables à d'autres facteurs de sensibilité".

Les troubles du sommeil sont très fréquents chez les personnes avec autisme et deux études récentes montrent que l'utilisation de la mélatonine semble améliorer le sommeil des enfants. Ces études, qui ont testé l'efficacité de la mélatonine dans l'autisme, ne concernent malheureusement qu'un nombre restreint d'enfants et nécessitent d'être approfondies afin de mieux évaluer l'efficacité de la mélatonine sur l'amélioration du sommeil et des autres troubles présents chez les personnes atteintes comme les troubles du langage et de la communication sociale.

Plus que jamais, la recherche des gènes associés à l'autisme nécessite la collaboration des familles pour mieux poursuivre ces nouvelles pistes d'étude et préciser les origines de ces troubles complexes.

© News Press 2007

14 mai 2007

Scientists link autism to DNA regions

ST. LOUIS, May 14 (UPI) -- U.S. scientists using a statistical approach have discovered regions of DNA that appear to be linked with autistic spectrum disorders.

The researchers at the Washington University School of Medicine in St. Louis and the University of California-Los Angeles identified two regions of DNA linked with autism. They found the suspicious DNA with a much smaller sample of people than has been used traditionally in searches for autism genes.

Co-principal investigator Dr. John Constantino of Washington University said past research has isolated a few regions of DNA linked to autism, but very few of those studies have been replicated, so no specific autism genes have yet been identified.

"Those older studies used what's called an 'affected sib pair' design that looks for genetic markers in siblings with autism," said Constantino. "That approach has worked well for single-gene disorders, but autism is a complex disease that may involve many genes that each make very small contributions. When that's the case, it's harder to find genetic markers."

Constantino and co-principal investigator Dr. Daniel Geschwind of UCLA detail their study in the April issue of the American Journal of Psychiatry.

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09 mai 2007

Autisme et mercure : mythe et réalité

Présentée hier à Seattle à l’occasion de la sixième réunion internationale de la recherche sur l’autisme, une étude menée par des chercheurs canadiens réfute le mythe tenace plaçant le mercure comme étant à l’origine du développement de l’autisme et autres troubles envahissants du développement (TED).

C’est à l’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGil (CUSM) que les études ont été menées par des chercheurs canadiens : celles-ci ont révélé que le taux de mercure contenu dans des échantillons de cheveux et de sang provenant d’enfants autistes (71 au total) et de leurs mères ne sont pas statistiquement différents de ceux prélevés chez des enfants non autistes (76 enfants « contrôles »). Pas de lien, donc, entre mercure et autisme.

Parallèlement à cela, les variations du taux de mercure selon les enfants autistes ne peuvent être corrélés à la gravité de leurs symptômes.

Cette étude canadienne soulève tous les soupçons portés sur l’hypothétique corrélation entre l’exposition au mercure et l’autisme. Les doutes étaient portés sur les vaccins pédiatriques contenant du thimérosal, les amalgames dentaires et le méthylmercure contenu dans l’alimentation.

Le Dr Eric Fombonne, de l’Université McGill a précisé : "Nos conclusions n’appuient pas l’hypothèse selon laquelle l’autisme serait une forme d’intoxication au mercure. Les taux de mercure que nous avons détectés chez les enfants atteints d’autisme et leurs mères se situaient dans la fourchette normale de la population en général".

Ainsi, les résultats de cette étude confirment l’inutilité des thérapies de chélation, couramment pratiquées aux Etats-Unis et utilisées pour traiter l’autisme. Ces thérapies ont pour but d’extraire les métaux lourds de l’organisme via des éléments spécifiques et cela, non sans risque.

Ainsi, le mercure, discrédité par cette nouvelle étude canadienne, vient de prouver l’inefficacité de ce type de thérapies. Il en est ainsi de même pour le plomb et l’arsenic.

«Maintenant qu’on a la certitude que le mercure n’a absolument rien à voir avec l’autisme, il faut répéter que la chélation est non seulement inutile mais dangereuse.», ajoute le Dr Fombonne.

L’autisme, trouble du développement, touche aujourd’hui près de 10 personnes sur 10 000.

05 mai 2007

Why Autistic Children Do Not Imitate Or Empathize: It Could Be A Dysfunctional Mirror-neuron System

Science Daily — New imaging research at UCLA shows that impairments in autistic children's ability to imitate and empathize can be linked to dysfunction in the brain's mirror-neuron system. In research to be presented May 4 at the annual International Meeting for Autism Research in Seattle, UCLA scientists demonstrated a clear link between a child's inability to imitate expressions on the faces of other people and a lack of activity in the mirror-neuron system (MNS).

Mirror neurons fire when an individual performs an action with a goal in mind. They also fire when one watches another individual perform that same action. Neuroscientists believe this "mirroring" is the neural mechanism by which the actions, intentions and emotions of other people can be automatically understood.

Individuals with autism can't rely on this system to read the minds of other people. Symptoms of autism include varying levels of difficulty with social interaction, including verbal and nonverbal communication, imitation, and empathy. These findings bolster the growing body of evidence that points to a breakdown of the MNS as the mechanism behind these symptoms.

"These results support the notion that a dysfunctional mirror-neuron system may underlie the impairments in imitation and in empathizing with other people's emotions typically seen in autism," said Mirella Dapretto, associate professor of psychiatry and biobehavioral sciences at the Semel Institute for Neuroscience and Human Behavior at UCLA and the David Geffen School of Medicine at UCLA. Dapretto and Stephany Cox, a research assistant in Dapretto's lab, are the lead authors of the study. "Together with other recent data, our results provide further support for a mirror-neuron theory of autism."

To measure mirror-neuron activity, the research used functional magnetic resonance imaging (fMRI) in 12 high-functioning children with autism as they viewed and imitated faces depicting several emotional expressions, such as anger, fear, happiness or sadness. Prior to the fMRI experiment, the children's imitative behavior was measured using scores from the Autism Diagnostic Interview (ADI-Revised), an instrument widely used to assess symptoms of autism. Children's empathic behavior was assessed using a child-modified version of the Interpersonal Reactivity Index (IRI), a previously validated scale that assesses four distinct facets of empathy.

The researchers found that, as expected, the level of brain activity in "mirroring" areas was related to the children's tendency to spontaneously imitate others, as well as to empathize with them. Specifically, significant negative correlations were found between symptom severity on the imitation items of the ADI-R and activity in the mirror area located in the brain's right inferior frontal gyrus. Additionally, significant positive correlations were observed between children's total scores on the empathy scale and activity within this mirror area and two other key regions in the brain involved in emotional understanding and empathy, the insula and amygdala.

"Simply put," said Cox, "the more the children tended to spontaneously imitate social behaviors or to empathize with the plight of others, the more brain activity we saw in the frontal component of the mirror-neuron system in the right inferior frontal gyrus. Conversely, the greater their impairments in these domains, the less activity we saw in this mirroring brain region.

"Importantly, these results indicate that abnormalities in the mirror-neuron system may negatively affect imitative behavior," she said. "In turn, this may lead to a cascade of negative consequences for the development of key aspects of social cognition and behavior in children with autism."

The research was funded primarily by a grant from the National Institute of Child Health and Human Development. In addition to Dapretto and Cox, the UCLA research team included Ashley Scott, Susan Bookheimer and Marco Iacoboni.

Note: This story has been adapted from a news release issued by University of California - Los Angeles.

Sperm Mutation Linked To Autism

Science Daily — University of Iowa researchers have learned more about a genetic mutation that contributes to autism. The mutation occurred in sperm cells of a father, who does not have autism, but passed the condition on to two of his children.

The investigators now know more about how the mutation causes problems with a specific gene and are testing for additional mutations of the same gene in other people with autism. Thomas Wassink, M.D., associate professor of psychiatry in the UI Carver College of Medicine, presented the findings May 3 at the annual International Meeting for Autism Research in Seattle.

Earlier this year, UI researchers and collaborators were part of an international team that identified, among other findings, deletions in a gene called neurexin 1, which caused the two cases of autism in one family. The UI researchers and collaborators were Wassink; Val Sheffield, M.D., Ph.D., UI professor of pediatrics and a Howard Hughes Medical Investigator; Kacie Meyer, a graduate student in Wassink's laboratory; and former UI investigator Joseph Piven, M.D., now professor of psychiatry at the University of North Carolina (UNC) and director of the UNC Neurodevelopmental Disorders Research Center,

"Genes with the most compelling evidence of causing autism appear to be components of a specific kind of neuronal connection, or synapse, called the glutamate synapse. The gene neurexin 1 was the fourth of these genes to be identified, and it is a scientifically interesting mutation because it wasn't found in either of the parents, who do not have autism," Wassink said.

Instead, the mutation is a germline mosaic -- meaning the deletion occurred only in the father's sperm cells when he himself was in gestation. As result, the father did not have autism, but his two children, both daughters, inherited from him a chromosome that was missing a small piece of DNA that contained neurexin 1. The daughters now have autism.

Because of this missing DNA, certain proteins cannot form that normally contribute to glutamate synapses and, by extension, normal development.

"Now, using this information, we can look in a very detailed way at this gene in other families and begin to understand what happens when this protein that is normally active in the brain is missing," Wassink said.

Knowing more about how the deletions function could eventually lead to the development of diagnostic and therapeutic tools.

About Autism: Autism is a complex brain disorder that inhibits a person's ability to communicate and develop social relationships, and it is often accompanied by extreme behavioral challenges. Autism spectrum disorders are diagnosed in one in 166 children in the United States, affecting four times as many boys as girls.

Note: This story has been adapted from a news release issued by University of Iowa.

Autistic behavior seen in infant siblings

SAN DIEGO, May 4 (UPI) -- U.S. researchers say infants who have older siblings with autism often fail to seek emotional cues from adults as other toddlers would.

Psychology professor Leslie Carver of the University of California, San Diego, says the study, presented at the 2007 International Meeting for Autism Research in Seattle, is the first to investigate "social referencing" behavior in children from families at high risk for autism.

"Our results," Carver said in a release, "support two important ideas about autism: That those behaviors that are diagnostic of the disorder fall on one end of a broad behavioral spectrum, and also that there is a strong genetic component to autism, evidenced by the behavioral resemblance in close family members."

Social referencing involves checking in with the emotional displays of others and regulating our own emotions and behavior in response. While most children begin social referencing at about age of 1, this behavior is impaired in individuals with autism.

Copyright 2007 by United Press International. All Rights Reserved.

04 mai 2007

Children with autism have difficulty recognizing ordinary words

New research indicates that young children with autism have a difficult time recognizing ordinary words and more of their brains are occupied with this kind of task compared to typically developing youngsters.

“Rather than becoming an expert in recognizing words, their brains slow down,” said Patricia Kuhl, co-director of the University of Washington’s Institute for Learning and Brain Sciences and an expert in how babies acquire language. “Because these children can’t distinguish what should be a familiar word their brains work too hard and they are unable to focus on new words. When they can’t understand a word, they miss everything else that follows in a sentence.”

The research is part of an effort to understand why language disorders are a characteristic of children with autism as scientists begin to peer inside the brains of some of these children to understand what’s behind their language deficits.

Kuhl will present findings that compare 19-to 30-month-old typically developing and autistic children during a keynote address Friday (May 4) at the Sixth International Meeting for Autism Research in Seattle.

She and her colleagues placed caps fitted with 20 sensors on the heads of the children and recorded brain waves that “leaked through their scalp” as the babies listened to familiar words (ball, dog, cat, book) and words that would be unfamiliar (verb, pint, bide, rate). The children also were exposed to common words that were recorded and played backwards. Backwards words produce sound patterns that are not characteristic of any language.

The brains of typically developing infants responded with a unique pattern of activation for each of these types of words. The responses for known and unknown words were markedly different. With the backward words, the children’s brains reacted as if they were hearing something totally different from the other types of words and gave a different signal, according to Kuhl, who is a professor of speech and hearing sciences. In addition, brain activity was focused in the temporal lobes of both hemispheres of the brain for each word type.

The children with autism, however, showed no difference in their responses between known and unknown words, meaning they couldn’t differentiate between them. However, their brains did react to the backwards words, and the pattern of activity was somewhat similar to that of the typically developing children. Overall brain activity in the children with autism was more diffuse and not focused in the temporal lobes, indicating more of their brains were tied up trying to understand the words.

Earlier work by Kuhl showed dramatic differences in how children 32 to 52 months of age responded to a computer-generated warbling sound and “motherese,” or baby talk, a speech form that is rich in phonemes. When given a choice by letting them turn their heads in one direction versus the other, normally developing children consistently preferred to listen to motherese, a near universal form of baby talk that is directed at infants and young children. Children with autism preferred the warble sound and chose it consistently.

Youngsters with the most serious symptoms of autism had a stronger preference for the warble than did higher functioning children with autism.

Kuhl believes there is some good news for parents from these studies because there are indications that some autistic children are achieving some learning.

“One of the puzzles of autism is the variability of children with it,” she said. “We believe the highest functioning autistic children have some recognition of phonemes (the basic sounds of a language). And this new study shows autistic toddlers can differentiate between backward words, which are not characteristic of a language, and real words. So some learning has gone on.” “To crack the speech code children must be able to distinguish phonemes, understand known words and be able to decode the word order of a sentence in English or their native language.”

Kuhl said researchers need better measures and tools such as magnetoencephalography, which is a non-invasive technology, to test and look inside the brains of children with autism.

“We’d like to know what kind of knowledge these children may have locked up in their brains. Children at the high-functioning end of the autism spectrum may have quite a bit. The first possible use of this research would be as a predictor of which children with autism might be responsive to treatment. With these tools we may be able to identify a part of the brain that is not responding, and that may suggest treatments by developing more targeted interventions.”

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The National Institute of Mental Health, the National Institute on Child Health and Human Development and the Cure Autism Now Foundation supported the research.

For more information, contact Kuhl at pkkuhl@u.washington.edu or (206) 685-1921.

Pas de lien entre autisme et mercure

Des chercheurs canadiens ont apporté de nouveaux éléments de preuves confirmant qu'il n'existe pas de lien entre l'autisme et le mercure.

Des équipes de l'Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGill ont testé les taux de mercure dans des échantillons de cheveux et de sang provenant d'enfants autistes et de leurs mères et affirment que les taux observés ne sont pas statistiquement différents de ceux d'échantillons prélevés sur les autres enfants.

De plus, les chercheurs ont établi l'absence de lien entre le taux de mercure et la gravité des symptômes ainsi que le niveau de fonctionnement des enfants autistes.

Des hypothèses sur la relation possible entre l'exposition au mercure et l'autisme circulent depuis des années.

Les soupçons portaient particulièrement sur les vaccins pédiatriques contenant du thimérosal, les amalgames dentaires et le méthylmercure présent dans l'alimentation. "Nos conclusions n'appuient pas l'hypothèse selon laquelle l'autisme serait une forme d'intoxication au mercure. Les taux de mercure que nous avons détectés chez les enfants atteints d'autisme et leurs mères se situaient dans la fourchette normale de la population en général", a affirmé le Dr Eric Fombonne, de l'Université McGill, cité par la presse canadienne.

Les chercheurs affirment donc que l'une des retombées pratiques de leur étude est le constat de l'inutilité des thérapies de chélation pour traiter l'autisme.

Ces traitements visent à extraire les métaux lourds de l'organisme à l'aide de composés spécifiques. L'autisme est un trouble envahissant du développement. Il touche près de 10 personnes sur 10.000, sans considération sociale, ethnique ou raciale.

Cependant, on observe qu'il affecte majoritairement les garçons (quatre pour une fille), et que ses manifestations varient d'un enfant à l'autre, selon la Fédération québécoise de l'autisme et des autres troubles envahissants du développement.

19 avril 2007

Un espoir de traitement contre le syndrome de Rett

Par Destination Santé

A partir d'un modèle animal du syndrome de Rett, une équipe de l'INSERM est parvenue à réduire le nombre de décès par arrêt respiratoire grâce à l'administration quotidienne d'un antidépresseur, la desipramine.

Un médicament retiré du marché en 2003. « Il s'agit d'une vieille molécule et beaucoup de nouveaux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine sont disponibles sur le marché. La décision de retrait du marché n'est pas liée à des problèmes de toxicité ni d'effets indésirables » de ce produit, souligne Laurent Villard, de l'unité INSERM 491 à Marseille.

Avec son équipe, il a montré que cette molécule « augmentait le taux de noradrénaline dans l'organisme (permettant ainsi) d'activer le système nerveux et de provoquer une stabilisation du rythme respiratoire ». Ces travaux sont aujourd'hui à la base d'un essai clinique de phase II en cours de réalisation. Dans quelques mois, 36 patients souffrant du syndrome de Rett seront ainsi traités pendant 8 mois. La suite dépendra des résultats de cet essai.

Source : INSERM, 11 avril 2007

19 mars 2007

La formation des souvenirs sociaux

Existe-t-il une mémoire spécifique pour les événements impliquant les humains? Des chercheurs français, du laboratoire Vulnérabilité, adaptation et psychopathologie (CNRS/université Paris VI) et canadiens, de l'Hôpital Douglas à l'Université McGill (Montréal), ont identifié la partie interne du cortex préfrontal comme structure clé pour la mise en mémoire des informations sociales.

Les événements sociaux tels qu'une fête entre amis, une réunion de travail ou une dispute avec son conjoint font partie intégrante de la vie quotidienne. Notre capacité à se souvenir de ces événements, et plus précisément à se souvenir des personnes et des relations que nous avons avec elles, est absolument nécessaire pour bien nous adapter à notre vie sociale. Au niveau cérébral, diverses régions du cerveau, en particulier l'hippocampe, sont directement impliquées dans l'apprentissage et la mémoire. Certaines de ces régions sont spécialisées dans l'apprentissage de certains types d'information, comme par exemple l'amygdale dans la mémoire des émotions.

Les équipes française de Philippe Fossati et canadiennes viennent d'identifier une région précise du cortex frontal, qui serait spécialisée dans l'enregistrement et l'apprentissage des informations sociales. En utilisant la technique d'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, ces chercheurs ont mesuré l'activité cérébrale de 17 volontaires lors de la réalisation d'une tâche de mémoire comprenant des images avec des scènes sociales (personnes en interactions) et non sociales (paysages sans personnage humain). Ils ont ainsi identifié la partie interne du cortex préfrontal, nommée cortex médial préfrontal, comme étant la structure-clé pour la mise en mémoire des informations sociales d'une image.

Des études précédentes réalisées par les mêmes chercheurs avaient auparavant associé cette région préfrontale à des processus de réflexion sur soi-même et sur autrui. Le travail des chercheurs suggère qu'au-delà des émotions, l'analyse des informations spécifiquement humaines pourrait faciliter l'apprentissage et la mémorisation, en mettant en jeu des structures cérébrales spécialisées dans l'analyse des états mentaux et l'empathie. Ce travail ouvre des perspectives importantes pour la compréhension des mécanismes des témoignages humains et des désordres mentaux (troubles schizophréniques, autisme), qui affectent les compétences sociales et relationnelles.

Source: CNRS

15 mars 2007

Des mutations génétiques accroîtraient les risques d'autisme

Agence France-Presse
Washington

De très petites mutations génétiques spontanées accroîtraient les risques d'autisme beaucoup plus que ne le pensait jusqu'alors la médecine, selon une recherche dont les résultats sont publiés jeudi aux États-Unis.

Ces mutations génétiques bien que rares sont 10 fois plus fréquentes chez des personnes souffrant de troubles autistiques que chez des sujets sains, indique cette étude qui paraît dans la revue Science du 16 mars.

Cette recherche a également montré que ces mutations étaient seulement deux fois plus fréquentes chez des personnes dont au moins deux membres de la famille étaient autistes, souligne le Dr Jonathan Sebat du Cold Spring Harbor Laboratory (CSHL) dans l'État de New York, un des coauteurs de ces travaux.

«Notre étude montre clairement que ces petits défauts génétiques sont fréquents dans l'autisme et apparaissent dans au moins 10 % des cas, plus particulièrement dans la forme sporadique de la maladie qui compte pour 90 % des cas», ajoute-t-il.

«La compréhension de l'autisme sporadique nécessitera différentes approches génétiques et d'élargir les études sur un grand nombre de familles dans lesquelles seul un des membres souffre de la maladie», poursuit le médecin.

Cette étude, financée en partie par l'Institut national américain de la santé (NIH), a porté sur des échantillons génétiques provenant de 264 familles.

20 février 2007

Autisme: de nouveaux marqueurs génétiques identifiés lors d'une vaste étude

Par Louise DALY

CHICAGO (AFP) - Une équipe internationale de chercheurs a identifié de nouveaux marqueurs ADN pour l'autisme dans le cadre d'une des plus ambitieuses études portant sur les origines génétiques de ce trouble envahissant du développement de l'enfant.
Ces nouvelles données apportent une preuve supplémentaire du rôle, dans l'autisme, de gènes liés au système de neurotransmission via un messager chimique, le glutamate, dans le cerveau.

L'étude, que vient de publier en ligne la revue scientifique Nature Genetics, suggère aussi qu'une région du chromosome 11, jusqu'alors non répertoriée comme telle, pourrait renfermer certains des gènes impliqués dans ce trouble mal compris.

"Ces résultats sont l'une des pièces du puzzle. En identifiant ces gènes, nous pourrons détecter l'autisme chez des enfants dès le plus jeune âge et commencer plus tôt à les prendre en charge", explique une des chercheuses, Geraldine Dawson (Université de Washington), soulignant l'impact que cela pourrait avoir sur leur développement.

Les résultats s'appuient sur l'analyse de l'ADN de 1.200 familles ayant au moins deux enfants autistes, ce qui en fait la plus vaste étude génétique sur l'autisme jamais entreprise, selon les chercheurs.

Ils ont utilisé des puces à ADN pour détecter des similitudes génétiques parmi les familles de malades. Ils ont aussi recherché au sein de l'ADN des anomalies submicroscopiques.

L'étude montre en particulier le rôle des gènes codant pour des neurexines, des protéines intervenant dans la mise en place des synapses, les connexions permettant aux cellules du cerveau de communiquer entre elles.

Le glutamate accroît l'activité des neurones et joue un rôle important dans le cablage du cerveau au tout début du développement.

Si le programme génétique pour le système de neurotransmission au glutamate s'avère défectueux, cela pourrait expliquer les erreurs de cablage qui, selon certains chercheurs, seraient à l'origine de ce trouble du développement.

Ces travaux s'appuient sur des recherches antérieures qui avaient permis de trouver que plusieurs gènes-clés associés au système glutamatergique se trouvent des régions chromosomiques associées à l'autisme.

Décidés à approfondir ces résultats, les chercheurs prévoient aussi, dans une seconde phase de l'étude, d'isoler les gènes de la région du chromosome 11 qui pourraient jouer un rôle dans le développement du syndrome autistique.

"Nous trouverons dans les quatre ou cinq ans une poignée de gènes prédisposant à ce trouble", prédit un des chercheurs, le psychiatre Joachim Hallmayer (Stanford University).

Etant donné la complexité de ce trouble et la probabilité qu'il existe sous une grande diversité de formes chez les enfants atteints, il faudra probablement, met-il en garde, attendre "des années et des années" avant d'aboutir à une percée thérapeutique.

L'autisme, qui apparaît avant l'âge de quatre ans, plus souvent chez des garçons, n'est pas un trouble unique, mais recouvre un éventail de troubles envahissants du développement. Il est caractérisé par des déficits de communication et des relations sociales, associés à des comportements répétitifs. Certains enfants autistes n'apprennent jamais à parler.

Les causes restent inconnues, cependant il y a un consensus scientifique impliquant une origine partiellement génétique. Des dizaines de gènes pourraient être impliqués.

L'étude, à laquelle ont participé 120 scientifiques de 19 pays, a été effectuée dans le cadre du consortium Autism Genome Project, associant 50 centres de recherches publics et privés décidés à joindre leurs efforts pour accélérer l'identification de gènes de susceptibilité à l'autisme.

19 février 2007

Largest-ever search for autism genes reveals new clues

The largest search for autism genes to date, funded in part by the National Institutes of Health (NIH), has implicated components of the brain's glutamate chemical messenger system and a previously overlooked site on chromosome 11. Based on 1,168 families with at least two affected members, the genome scan adds to evidence that tiny, rare variations in genes may heighten risk for autism spectrum disorders (ASD)*.

The study is the first to emerge from the Autism Genome Project (AGP) Consortium, a public-private collaboration involving more than 120 scientists and 50 institutions in l9 countries. Their report is published online in the February 18, 2007 issue of Nature Genetics.

With NIH support, the AGP is pursuing studies to identify specific genes and gene variants that contribute to vulnerability to autism. These include explorations of interactions of genes with other genes and with environmental factors, and laboratory research aimed at understanding how candidate susceptibility genes might work in the brain to produce the disorders.

"This is the most ambitious effort yet to find the locations of genes that may confer vulnerability to autism," said NIH Director Elias A. Zerhouni, M.D. "The AGP is revealing clues that will likely influence the direction of autism research for years to come."

"Although we know autism is highly heritable, complex gene interactions and submicroscopic anomalies create a din of statistical noise that drowns out detection of signals from linked sites in the genome," explained Dr. Bernie Devlin, University of Pittsburgh, who served as a corresponding author on the project along with the University of Toronto's Dr. Stephen Scherer. "To amplify these signals, we brought to bear gene chip technology with a huge sample, and also screened for these fine-level anomalies, factoring them into the analysis."

Clues emerged adding to evidence that implicates components of the brain's glutamate neurotransmitter system in autism. Glutamate increases neuronal activity and plays an important role in wiring up the brain during early development. Since autism likely stems from faulty wiring, a genetic blueprint gone awry in this pivotal neurotransmitter system is a prime suspect. Some key genes associated with the glutamate system are located in chromosome regions previously associated with autism, note the researchers.

Previous studies have also linked abnormal glutamate functioning to disorders such as Fragile X syndrome and tuberous sclerosis, which share some symptoms with autism. It's not unusual for individuals with either syndrome to be diagnosed with autism.

Among the new clues is stronger evidence for an association between autism and sites of genes for neurexins, molecules that build glutamate synapses – the connection machinery by which brain cells communicate.

A site on chromosome 11 most strongly linked to autism in this study harbors genes for proteins that shuttle glutamate across the synapse. Although detected previously, the linkage signal at this site was regarded as less important until now.

Submicroscopic anomalies – tiny deletions, or the doubling, tripling or even multiplying of stretches of genetic material – are relatively common in the human genome and aren't necessarily harmful. However, recent evidence suggests that these anomalies may contribute to risk for – or rarely even cause – autism if they affect certain sites associated with the disorder. The AGP researchers found a number of these variations in such suspect chromosomal locations in affected individuals, including deletion of a neurexin gene.

These anomalies can also make it more difficult to detect the genes that more commonly account for autism risk, say the researchers. Since each major autism candidate gene likely contributes to risk for a relatively small percentage of families, its linkage signal can easily be lost in the statistical noise generated by those of the anomalies – just as a high level of static can drown out a weak radio signal.

To amplify the power of possible linkages detected, the researchers analyzed many subsets of data, variously excluding from the sample factors like the submicroscopic anomalies, female sex, and ethnicity. These analyses unmasked several suggestive linkages that would otherwise have eluded detection.

Researchers last Fall reported (http://www.nimh.nih.gov/press/autismmetgene.cfm ) discovery of a gene version linked to autism and how it likely works at the molecular level to increase risk. The AGP researchers propose that multiple such gene variants, perhaps interacting with each other and with the tiny anomalies, contribute to risk. As more such genes are identified, studies of how they work in the brain – in mice and other model systems – will help to sort out the genetic and proposed environmental influences on autism spectrum disorders, say researchers.

A second phase of AGP studies will follow up on leads suggested in this first phase.

From U.S. NIH

10 février 2007

Réversibilité des symptômes d’un désordre du spectre autistique

Le syndrome de Rett a été inversé dans son modèle génétique chez la souris.

Traduit de l'anglais par Danièle Langloys

La Fondation pour la recherche sur le Syndrome de Rett (RSRF) annonce les résultats d’une recherche-clé qui a permis d’inverser les symptômes du Syndrome de Rett sur son modèle génétique chez la souris. Ces découvertes, faites par Adrian Bird, Professeur de l’Université d’Edimbourg et président du conseil scientifique de la RSRF, ont paru en ligne dans Science Express le 8 février 2007. Le syndrome de Rett est une maladie neurologique de l’enfance qui est la plus invalidante physiquement parmi les troubles du spectre autistique. Les expériences ont été financées par la RSRF, l’association Wellcome, et la Fondation britannique pour le Syndrome de Rett, des Jeans pour des Gènes.

Causé par des mutations sur le gène MECP2, le syndrome de Rett affecte essentiellement les filles ; il frappe au hasard dans la petite enfance et affecte le langage, la mobilité et l’usage fonctionnel de la main. Beaucoup d’enfants se retrouvent en fauteuil roulant ; ceux qui marchent manifestent une démarche anormale, avec une raideur des jambes. Des problèmes respiratoires et des tremblements de type parkinsonien sont courants.

La restauration de l’entière fonctionnalité du gène MEPC2 pendant 4 semaines a fait disparaître les tremblements et normalisé la respiration, la mobilité et la démarche chez des souris qui avaient auparavant tous les symptômes et dans certains cas étaient à quelques jours seulement de la mort.

« Comme beaucoup d’autres, nous pensions que donner le MEPC2 à des souris qui étaient déjà malades ne marcherait pas », a dit Bird. « L’idée qu’on puisse remettre un composant essentiel après la survenue des dommages cérébraux et récupérer une souris apparemment normale semblait tirée par les cheveux, car les cellules du cerveau qui s’étaient développées en l’absence d’un composant-clé étaient censées avoir été endommagées de manière irréversible. Les résultats sont agréablement nets, cependant, et doivent donner de l’espoir à ceux qui sont affectés par ce trouble douloureux. »

Bird est professeur de génétique à l’Université d’Edimbourg et directeur du Centre Wellcome de Biologie Cellulaire. Le MEPC2, identifié pour la première fois en 1990 par Bird, est considéré comme une protéine qui régule l’expression d’autres gènes en les arrêtant au bon moment.

En 1999, Huda Zoghbi, Professeur et Docteur en Médecine au Départements de Génétique Moléculaire et Humaine, Pédiatrie, Neurologie et Neuroscience du Collège de Médecine Baylor, a découvert que le syndrome de Rett était causé par des mutations sur le gène MEPC2. Des mutations sur le gène MEPC2 sont maintenant observées dans quelques cas de schizophrénie, d’autisme classique et de handicaps d’apprentissage.

« Ces découvertes sont extraordinaires et sont pertinentes non seulement pour le syndrome de Rett mais aussi pour une classe plus large de troubles, dont l’autisme et la schizophrénie. La restauration réussie du fonctionnement normal démontrée sur l’exemple des souris suggère que si nous pouvons développer des thérapies pour pallier la perte du MEPC2, nous serons peut-être capables de rendre réversibles les dommages neurologiques chez les enfants et adultes atteints du syndrome de Rett, d’autisme et de troubles neuropsychiatriques apparentés », a ajouté Zoghbi.

Les expériences de réversibilité ont été effectuées dans le laboratoire de Bird par son adjoint de recherche, Jacky Guy. Employant une technologie connue sous le nom de recombinaison Cre-lox 1, elle a créé des souris expérimentales dans lesquelles le MEPC2 a été inactivé par l’insertion d’une cassette stop 2 dans le gène, ce qui provoque les déficiences neurologiques observées dans le Syndrome de Rett. L’inactivation pouvait être rendue réversible à volonté en enlevant la cassette stop, ce qui alors réactivait le gène MEPC2. Ceci a été réalisé en administrant aux souris un médicament qui faisait entrer l’enzyme Cre dans le noyau de la cellule où il pouvait alors déloger la cassette.

En plus de perdre leurs déficiences comportementales manifestes, les souris recouvraient aussi une fonction électrophysiologique-clé. On l’a déterminé en mesurant la LTP 3 (potentialisation à long terme), qui fournit une mesure quantifiable de la capacité des neurones à répondre à une stimulation. On pense depuis longtemps que la LTP reflète la base cellulaire de l’apprentissage et de la mémoire. Bien que la LTP chez les souris de l’expérience fût déficitaire, elle fut restaurée dans ses fonctions normales par les expériences de réversibilité.

« La réversibilité des déficiences neurologiques, rapportée dans le remarquable article de Guy et autres, est surprenante, parce que la cause des symptômes est apparue tôt dans le développement et on s’attendait à ce qu’elle soit permanente. On remarque tout particulièrement la restauration de la LTP, qui est le meilleur équivalent physiologique actuel de l’apprentissage et de la mémoire. Ces découvertes sont très encourageantes pour ceux qui cherchent des traitements parce qu’elles donnent l’espoir que les symptômes pourraient non seulement être stoppés dans leur progression, mais que le cours de la maladie elle-même pourrait être inversé », a affirmé Fred Gage, Docteur en médecine à l’Institut Salk d’Etudes Biologiques.

« Les résultats étonnants du Docteur Bird font entrer le Syndrome de Rett et les autres troubles du spectre autistique dans une nouvelle ère. Les expériences de réversibilité justifient une exploration conquérante de nouvelles étapes sur tous les fronts, de la découverte de médicaments à la thérapie génique. La RSRF concentre ses efforts pour identifier et accélérer les traitements pour les enfants et adultes qui en ont terriblement besoin », a ajouté Monica Coenraads, co-fondatrice et Directrice de recherche à la RSRF, et mère d’une jeune fille atteinte du syndrome.

1-NdT : pour en savoir plus sur la Cre-Lox :
http://www.ipbs.fr/formation/biotech/knockout.pdf
2-NdT : on dit aussi en biologie "cassette de résistance".
3-NdT : en neurologie la LTP est une augmentation de la force chimique d’une synapse qui dure de quelques minutes à plusieurs jours.

Reversal of symptoms in an autism spectrum disorder

Rett Syndrome is reversed in genetic mouse model

The Rett Syndrome Research Foundation (RSRF) announces results of a landmark study reversing the symptoms of Rett Syndrome (RTT) in a genetic mouse model. The findings, by Adrian Bird, Ph.D., of the University of Edinburgh and Chairman of the RSRF Scientific Advisory Board, appear online in Science Express on February 8, 2007. Rett Syndrome is a severe childhood neurological disease that is the most physically disabling of the autism spectrum disorders. The experiments were funded by the Rett Syndrome Research Foundation (RSRF), the Wellcome Trust and the Rett Syndrome U.K./Jeans for Genes.

Caused by mutations in the gene MECP2, RTT affects primarily girls, striking at random in early childhood and destroying speech, normal movement and functional hand use. Many children become wheelchair bound; those who walk display an abnormal, stiff-legged gait. Disordered breathing patterns and Parkinson-like tremors are common.

Restoration of fully functional MECP2 over a four week period eradicated tremors and normalized breathing, mobility and gait in mice that had previously been fully symptomatic and, in some cases, only days away from death.

"Like many other people, we expected that giving MeCP2 to mice that were already sick would not work," said Bird. "The idea that you could put back an essential component after the damage to the brain is done and recover an apparently normal mouse seemed farfetched, as nerve cells that developed in the absence of a key component were assumed to be irrevocably damaged. The results are gratifyingly clear, though, and must give hope to those who are affected by this distressing disorder."

Bird is Buchanan Professor of Genetics at University of Edinburgh and Director of the Wellcome Trust Centre for Cell Biology. MeCP2, first identified by Bird in 1990, is considered to be a protein that regulates the expression of other genes by turning them off at the appropriate time.

In 1999 Huda Zoghbi, M.D., Professor, Departments of Molecular and Human Genetics, Pediatrics, Neurology, and Neuroscience at Baylor College of Medicine discovered that RTT is caused by mutations in the MECP2 gene. Mutations in MECP2 are now being seen in some cases of childhood schizophrenia, classic autism and learning disabilities.

"The findings are extraordinary, and are of relevance not only to Rett Syndrome but to a much broader class of disorders, including autism and schizophrenia. The successful restoration of normal function demonstrated in the mouse models suggests that if we can develop therapies to address the loss of MECP2 we may be able to reverse neurological damage in children and adults with Rett, autism and related neuropsychiatric disorders," commented Zoghbi.

The reversal experiments were carried out in the Bird lab by research assistant Jacky Guy. Employing technology known as Cre-lox recombination, she created mouse models in which MECP2 was silenced by insertion of a Stop cassette into the gene, resulting in the neurological deficits seen in RTT. Silencing could be reversed at will by removing the Stop cassette, thereby reactivating the MECP2 gene. This was achieved by treating the mice with a drug that caused the enzyme Cre to enter the cell nucleus where it could splice out the cassette.

As well as losing overt behavioral defects, the mice also recovered a key electrophysiological function of the brain. This was determined by measuring LTP (long-term potentiation) which provides a quantifiable measurement of the ability of neurons to respond to stimulation. LTP has long been thought to reflect the cellular basis of learning and memory. Though LTP in RTT mice models was defective, it was restored to normal function by the reversal experiments.

"The reversal of neurological defects, reported in the remarkable article by Guy et al, is surprising because the cause of the symptoms occurred early in development and was expected to be permanent. Of particular note is the recovery of LTP, which is the best current physiological correlate of learning and memory. These findings are very encouraging for those searching for a treatment because they give hope that the symptoms could not only be halted from progressing, but the course of the disease itself may be able to be reversed," stated Fred Gage, Ph.D. of the Salk Institute of Biological Studies.

"Dr. Bird's astonishing results usher in a new era for Rett Syndrome and other autism spectrum disorders. The reversal experiments provide justification for aggressive exploration of next steps on all fronts, from drug discovery to gene correction. The Rett Syndrome Research Foundation will be focused on a comprehensive effort to identify and speed treatments to the children and adults in dire need of them," commented Monica Coenraads, co-founder and Director of Research for RSRF and mother of a young daughter with the disorder.


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The reversal experiments were funded by the Wellcome Trust, the Rett Syndrome Research Foundation (RSRF) and the Rett Syndrome U.K./Jeans for Genes.

About the Rett Syndrome Research Foundation

The Rett Syndrome Research Foundation (www.rsrf.org) was created in late 1999 and is the largest private source of funds for biomedical research on Rett Syndrome.

About the Wellcome Trust

The Wellcome Trust is the largest charity in the UK and the second largest medical research charity in the world. It funds innovative biomedical research, in the UK and internationally, spending around £500 million each year to support the brightest scientists with the best ideas. The Wellcome Trust supports public debate about biomedical research and its impact on health and wellbeing. http://www.wellcome.ac.uk

01 février 2007

Des vaccins au parfum de scandale…

Par Destination Santé

En 1998, The Lancet publiait une étude incriminant le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) dans la survenue d'autisme et de rectocolites hémorragiques chez des petits Britanniques. Un scandale qui a défrayé la chronique. En fait tout cela n'était qu'une opération orchestrée, avec avocats marrons et chercheurs corrompus. Explications.

Depuis 25 ans, l'efficacité du vaccin ROR est établie par des dizaines d'études internationales. Diffusé dans le monde entier, il est administré sans problème à des dizaines de millions d'enfants. Mais en février 1998 donc, la publication par The Lancet de ce travail fait l'effet d'un coup de théâtre. Le vaccin provoquerait dans certains cas, un autisme ou une rectocolite hémorragique.

Le Dr Andrew Wakefield, du Royal Free Hospital dans le nord de Londres, sème le trouble. Comment un vaccin aussi répandu que le ROR aurait-il pu avoir un tel vice caché, qui échappe à tous pendant des années ? La réponse à cette équation « impossible » est aujourd'hui connue grâce à une investigation menée par Brian Deer, journaliste aux Dépêches britanniques et au Sunday Times de Londres : il s'agissait ni plus ni moins d'une manipulation de données par des chercheurs corrompus, le tout organisé en sous-main par un cabinet d'avocats pour soutenir une juteuse class action contre le fabricant du vaccin.

Plusieurs des enfants au coeur de l'étude Wakefield participaient en fait, parallèlement et de façon occulte, à une autre étude visant à établir les bases d'une action en justice contre le fabricant. Wakefield était rémunéré plus de 79 000 euros pour cette autre recherche. Peccadille pourtant : au total, le chercheur et son équipe ont empoché pas moins de 664 660 euros dans ce tour de passe-passe, le total des émoluments versés à des médecins dépassant 5 millions d'euros.

Encore cela ne représente-t-il que la partie émergée de l'iceberg, puisqu'au bout du compte cette affaire a coûté… plus de 24 millions d'euros en frais de recherches et de justice. Donc 12 millions pour le cabinet de l'avocat Richard Barr. Le tout réglé par les contribuables de Sa Majesté, la class action en question étant assumée au titre de la Legal Services Commission, en d'autres termes l'aide juridictionnelle.

Le bon Dr Wakefield s'est depuis installé à Austin, la capitale du Texas. Mais le scandale le rattrape et en juillet de cette année, il devrait répondre de ses agissements devant la justice britannique...

Entre-temps, The Lancet s'en est publiquement désolidarisé en publiant en mars 2004 un éditorial de rétractation… partielle. Un éditorial discret, qui n'a pas fait de bruit. Mais le mal, lui, était fait. Entre 1998 et 2003 et en dépit de démentis formels du gouvernement britannique, le nombre d'enfants vaccinés au Royaume-Uni a sensiblement diminué. La couverture vaccinale est ainsi passée de 92% à 78,9%, un chiffre très insuffisant pour empêcher la circulation des virus au sein de la population.

Résultat pour la première fois depuis 14 ans, un petit sujet de Sa Majesté est mort en mars 2006, victime de la rougeole... et de la rumeur persistante !

Les rumeurs peuvent tuer...

Cette dernière, qui renaît régulièrement chez nos voisins anglais, fait étrangement penser à la controverse franco-française sur le vaccin contre l'hépatite B. Un vaccin accusé d'avoir provoqué – et cela uniquement en France…- des poussées de sclérose en plaques. Et rien n'y fait. Même les récentes conclusions de la Commission nationale de pharmacovigilance n'éteignent pas cette rumeur.

Or elles sont formelles : « Depuis décembre 1994 jusqu'à septembre 2005, les (…)données de pharmacovigilance (...) n'ont pas permis de confirmer le rôle du vaccin (dans les poussées de sclérose en plaques) ». Onze études épidémiologiques ont déjà été réalisées, dont 5 à l'initiative de l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). « Aucune n'a pu établir d'association significative entre la vaccination contre le VHB et la survenue d'affections démyélisantes, à l'exception d'une étude cas-témoins américaine ».

Il n'en reste pas moins que Bernard Kouchner, ministre de la santé, renoncera au maintien de l'obligation vaccinale contre l'hépatite B pour les enfants. Cette décision sera sévèrement critiquée par l'OMS qui mettra en garde ses Etats-membres contre la contagion du mauvais exemple français. En butte selon les termes de l'Organisation, à « des pressions énormes exercées par des associations hostiles à la vaccination », notre pays est le seul aujourd'hui dans le monde développé à ne pas protéger ses enfants contre un cancer évitable, celui du foie.

La communauté scientifique unanime assure que la France fait erreur. Des rapports circonstanciés – des autorités françaises comme de l'OMS – dénoncent là encore les biais de la seule étude qui, envers et contre toutes les autres, accable le vaccin. Et si, comme dans le cas du ROR au Royaume-Uni, ce n'était pas une erreur… ?

Source : The Sunday Times, 31 décembre 2006, MMR & autism investigation, AFSSaPS, 28 novembre 2006, OMS, novembre 2002, Legal Services Commission, 22 décembre 2006


Ce ne sont pas les rumeurs qui tuent, mais les irresponsables qui les propagent. Comme les malades des forums conspirationnistes, les adeptes de l'anti-vaccination (sémantiquement relookée sous le terme de "liberté vaccinale") et autres parents désemparés par le chagrin. Est-ce que tout ça valait 24 millions d'euros et un enfant mort ? Nous sommes du côté de ceux qui répondront "non".

31 janvier 2007

Rougeole, oreillons et rubéole: un vaccin calomnié par profit

Sciences - Le médecin britannique selon qui le vaccin combiné rougeole, oreillons, rubéole pourrait provoquer l’autisme était à la solde d’avocats qui voulaient intenter un procès collectif.

Anne-Muriel Brouet

Le vaccin combiné rougeole, oreillons, rubéole (ROR) ne provoque pas l'autisme. Une association entre les deux est non seulement fondée sur des études grossièrement biaisées mais encore le résultat d'une stratégie visant à intenter une action en nom collectif (class action) contre les fabricants du vaccin, révèle l'enquête d'un journaliste du Sunday Times *.

Pire, un fonds d'aide juridique britannique, public, a versé plus de 8,5 millions de francs à des chercheurs et médecins pour accréditer cette thèse en vue de ce procès, aujourd'hui abandonné.

La bombe explose en février 1998. Le triple vaccin ROR provoquerait un nouveau type d'autisme, combinant troubles gastriques et syndrome régressif, selon une étude parue dans la revue médicale de référence britannique The Lancet. Dans une conférence de presse, donnée à l'époque, l'auteur de l'étude, Andrew Wakefield, plaide pour une vaccination séparée des trois maladies.

L'autisme étant une maladie aux causes mal connues, la communauté médicale aussi bien que les parents s'inquiètent. La vaccination ROR chute drastiquement en Grande-Bretagne tandis que la polémique s'étend à l'Europe et aux Etats-Unis.

Les études se multiplient dans le monde pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. En 2002, le doute est levé: il n'y a aucun lien entre les deux choses.
Et pour cause, démontre l'enquête de Brian Deer. Derrière Andrew Wakefield, il y a un avocat, Richard Barr, à la recherche d'une class action.

Depuis 1996, il paie grassement Wakefield pour trouver la faille dans le ROR. Pourquoi lui? Le médecin londonien a déjà publié un article, dans The Lancet, sur un lien éventuel entre inflammation de l'estomac et infection virale persistante, due au vaccin contre la rougeole. Bien que cette thèse ait été infirmée, il poussera l'idée en soutenant que ces troubles digestifs modifient la perméabilité intestinale. Du coup, les toxines passent dans le sang et causent des lésions neuronales, provoquant l'autisme. C.Q.F.D.

L'objectif est plus large.

Wakefield, qui travaille à la Royal Free Medical School, a des projets qui pourraient rapporter gros: un vaccin unique contre la rougeole et des médicaments contre les problèmes gastriques et l'autisme.

Barr paye Wakefield au prix fort. Le médecin trouve parmi ses patients 12 enfants qui souffrent de troubles gastriques et d'autisme. Il nourrit ainsi son hypothèse et publie son article en 1998. D'autres, aux données biaisées, suivent.

Auditions en juillet

Parallèlement, les parents des «victimes» sont candidats à l'action collective menée par Barr. Ils seront rejoints par 1600 personnes. Durant 10 ans, la Commission des services légaux (LSC) arrose des chercheurs – beaucoup d'associés, partenaires commerciaux et employés de Wakefield – pour fournir des expertises, rapporte encore le journal britannique. Le médecin lui-même recevra un million de francs d'argent public.

Après avoir soutenu les travaux du Britannique durant six ans, The Lancet admet son erreur, en 2002. Aujourd'hui, le Conseil général médical de Grande-Bretagne a ouvert une enquête sur Andrew Wakefield qui se traduira par des auditions dès le mois de juillet. Quant à la LSC, qui gère un budget de plus de 3 milliards pour rendre la justice accessible aux défavorisés, elle a reconnu que son action contre le ROR était «ni efficace ni appropriée», rapporte le Sunday Times. Elle devra aussi vraisemblablement rendre des comptes.

* L'enquête complète de Brian Deer se trouve sur le site:
briandeer.com/mmr/lancet-summary.htm

22 janvier 2007

Activation Of Brain Region Predicts Altruism

Science Daily — Duke University Medical Center researchers have discovered that activation of a particular brain region predicts whether people tend to be selfish or altruistic.

"Although understanding the function of this brain region may not necessarily identify what drives people like Mother Theresa, it may give clues to the origins of important social behaviors like altruism," said study investigator Scott A. Huettel, Ph.D., a neuroscientist at the Brain Imaging and Analysis Center.

Results of the study appear Sunday, Jan. 21, in the advance online edition of Nature Neuroscience and will be published in the February 2007 print issue of the journal. The work was funded by the National Institutes of Health.

Altruism describes the tendency of people to act in ways that put the welfare of others ahead of their own. Why some people choose to act altruistically is unclear, says lead study investigator Dharol Tankersley, a graduate student in Huettel's laboratory.

In the study, researchers scanned the brains of 45 people while they either played a computer game or watched the computer play the game on its own. In both cases, successful playing of the game earned money for a charity of the study participant's choice.

The researchers scanned the participants' brains using a technique called functional magnetic resonance imaging (fMRI), which uses harmless magnetic pulses to measure changes in oxygen levels that indicate nerve cell activity.

The scans revealed that a region of the brain called the posterior superior temporal sulcus was activated to a greater degree when people perceived an action -- that is, when they watched the computer play the game -- than when they acted themselves, Tankersley said. This region, which lies in the top and back portion of the brain, is generally activated when the mind is trying to figure out social relationships.

The researchers then characterized the participants as more or less altruistic, based on their responses to questions about how often they engaged in different helping behaviors, and compared the participants' brain scans with their estimated level of altruistic behavior. The fMRI scans showed that increased activity in the posterior superior temporal sulcus strongly predicted a person's likelihood for altruistic behavior.

According to the researchers, the results suggest that altruistic behavior may originate from how people view the world rather than how they act in it.

"We believe that the ability to perceive other people's actions as meaningful is critical for altruism," Tankersley said.

The scientists suggest that studying the brain systems that allow people to see the world as a series of meaningful interactions may ultimately help further understanding of disorders, such as autism or antisocial behavior, that are characterized by deficits in interpersonal interactions.

The researchers are now exploring ways to study the development of this brain region early in life, Tankersley said, adding that such information may help determine how the tendencies toward altruism are established.

C. Jill Stowe, a decision scientist in Duke's Fuqua School of Business, also participated in the research.

Note: This story has been adapted from a news release issued by Duke University Medical Center.

15 janvier 2007

Ped Med: Autism tied to neural 'cracks'

By LIDIA WASOWICZ

SAN FRANCISCO, Jan. 15 (UPI) -- In prying beneath the brain surface of autistic patients, researchers have discovered "cracks" in a system of nerve cells called mirror neurons, which under normal circumstances permit people to see a clear reflection of the actions of others and respond appropriately to them.

Electroencephalograph, or EEG, recordings of 10 individuals with autism revealed that their mirror neurons -- also dubbed "monkey-see, monkey-do" cells -- responded only to their own doings, not to those of others, scientists said.

First identified in the early 1990s in macaque monkeys (hence their nickname), these nerve cells in the premotor cortex -- a movement-controlling brain region -- fire up both when a monkey performs an action and when it sees others imitating it.

Scientists are unable to directly study the counterpart of these nerve cells in people because they cannot be implanted with electrodes for experimental purposes. However, researchers have deduced the presence of a mirror neuron system through indirect brain-imaging measures, such as the EEG.

It now appears these cells have a greater role than previously thought.

A study in the Jan. 6 issue of Nature Neuroscience journal indicates they are involved not only in the execution and observation of movement, but also in higher cognitive processes. These include speaking, imitating and learning from the action of others, by deciphering their intentions and empathizing with their pain.

Because all these abilities come up short in most individuals with autism, scientists have suspected there may be a glitch.

New findings lend substantial support to that theory, providing evidence of a dysfunctional mirror neuron system that may contribute to many impairments, particularly those involving comprehending and responding to the behavior of others, said lead author Mirella Dapretto, assistant professor in residence of psychiatry and biobehavioral sciences at the Semel Institute for Neuroscience and Human Behavior and the David Geffen School of Medicine at the University of California-Los Angeles.

The study sheds new light on the neural basis of autism and may pave the way to early diagnosis and potential therapies, such as biofeedback, the authors said.

The investigators have already experimented with several brain-computer interface techniques that, for example, teach participants in four to six hours how to move a paddle in a computer game simply by imagining the action.

Another possibility might be to use mirrors to "trick" autistic brains into perceiving their own body's reflected movements -- to which they already respond -- as those of another being, scientists said.

Researchers have had some success in using this strategy to treat amputees who feel pain or paralysis in their missing leg or arm. Using a mirror to reflect the healthy limb, they were able to make the brain believe it was the "phantom" appendage fully restored.

It appears a breakdown in this neural network can hinder a child's ability to see and react to not only the movements but also the feelings of others, a skill crucial for social interactions.

This "crack" in the neuron mirror system may be at the root of such hallmarks of autism as difficulty in communicating, interacting, imitating and empathizing, scientists speculate.

"Together with other recent data, our results provide strong support for a mirror neuron theory of autism," Dapretto said. "This is exciting because we finally have an account that can explain ... all core deficits seen in this disorder, including impairments in social communication/interaction, 'theory of mind,' empathy, imitation and even stereotyped/repetitive behaviors."

Using a cutting-edge screening tool called functional magnetic resonance imaging, which gives researchers a front-row view of the brain's inner workings, Dapretto and her team measured the cerebral activity of 10 children with autism and 10 without the disorder. The study participants looked at 80 photographs of faces depicting anger, fear, sadness, happiness or neutrality.

The scientists found a striking contrast between the two groups, even though both were in the same age and IQ range.

Although the autistic children were able to watch and imitate the facial gestures, the pars opercularis of their inferior frontal gyrus -- a brain region near the temple that houses the mirror neurons -- failed to fire up as it was supposed to during the exercise.

In fact, the researchers said they found an inverse relationship: the less the cerebral activity, the greater the child's impairment.

In addition, all was abnormally still in the brain's emotional centers that are involved in understanding others' states of mind, which should have been humming with activity, the scientists said.

The results add validity to the hypothesis that the mirroring mechanism underlies the understanding of and response to the feelings of others -- and that its breakdown can derail an autistic child's capabilities to interact socially, the authors said.

While the investigators worked with high-functioning children on the less-impaired end of the autism spectrum, Dapretto believes the findings can apply to the entire continuum.

As is typical of scientific ventures into the unknown, the study leaves off at a critical juncture that will require further exploration.

"The question of why this system would be impaired is the billion-dollar question," Dapretto said. "If we knew this, we would be in a much better place in terms of developing successful intervention strategies or even a cure for this disorder."

Her best guess puts the blame on both nature and nurture.

"My hunch is that this is very likely to happen ... in development," she said in an e-mail message.

While nobody has any clear-cut evidence of mirror neuron functioning in neonates, the imitation seen in newborn babies can certainly suggest that this system is functional at birth, at least for some type of actions, such as mouth and facial movements that babies had a chance to practice in the womb, she said.

(Note: In this multi-part installment, based on dozens of reports, conferences and interviews, Ped Med is keeping an eye on autism, taking a backward glance at its history and surrounding controversies, facing facts revealed by research and looking forward to treatment enhancements and expansions. Wasowicz is the author of the new book, "Suffer the Child: How the Healthcare System Is Failing Our Future," published by Capital Books.)

Next: Autism at the nature-nurture nexus

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UPI Consumer Health welcomes comments on this column. E-mail: lwasowicz@upi.com

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18 décembre 2006

Génétique: l'influence de la mère sur le cerveau de son foetus

Par Brigitte CASTELNAU

PARIS (AFP) - Le patrimoine génétique de la mère interviendrait directement pendant la grossesse sur le développement normal du foetus, indépendamment des gènes acquis à la conception, selon des travaux de chercheurs français publiés lundi dans les comptes rendus de l'académie des sciences américaine, les PNAS.
"Cette découverte a des implications pour la compréhension de l'autisme, un trouble du développement, ou le syndrome de l'intestin irritable qui touche 20% de la population", a indiqué à l'AFP Jacques Mallet, responsable de l'étude.

Lors de la conception, le père et la mère transmettent chacun une partie de leur patrimoine génétique. Mais l'influence maternelle découverte par les chercheurs intervient sur le foetus indépendamment des gènes qu'il a ainsi acquis de ses parents.

Les chercheurs ont établi "pour la première fois" le rôle crucial de la sérotonine maternelle --dépendant de ses propres gènes-- sur le développement foetal, en particulier du cerveau, mais aussi du coeur et du tube digestif.

La sérotonine est par ailleurs impliquée dans divers processus: régulation du cycle veille/sommeil, contrôle de la température du corps, de la pression artérielle, de la prise alimentaire et du comportement sexuel ou maternel.

Chez les mammifères, avant le dernier tiers de la gestation, on n'a jamais détecté de production par l'embryon lui-même de sérotonine, normalement présente dans le cerveau, le sang et l'intestin.

L'équipe de M. Mallet et de Francine Côté (CNRS - Paris 6, laboratoire de génétique de la neurotransmission) vient de démontrer qu'aux premiers stades embryonnaires, la sérotonine provient de la mère.

Pour le prouver, les chercheurs ont utilisé des souris génétiquement modifiées. Certaines d'entre elles ont été privées d'un gène (gène "tph1") à l'origine de 95% de la sérotonine véhiculée par le sang. Ils ont ensuite fait des croisements génétiques pour la reproduction des animaux.

Résultats: un seul élément domine, le niveau sanguin maternel de sérotonine.

S'il est effondré, les nouveau-nés, quelle que soit leur propre capacité (normale ou défaillante) à produire cette substance, présentent des anomalies dans l'architecture cérébrale, et leur taille est de 15% à 30% inférieure par rapport à ceux issus de mères dont le niveau de sérotonine est normal. Inversement, si le niveau maternel est normal, le petit se développe normalement.

L'influence paternelle sur ce chapitre apparaît nulle.

"C'est le premier exemple chez les mammifères de la supplantation d'un gène embryonnaire par un gène maternel", selon les chercheurs.

"Cette interaction mère-enfant pose la question des grands prématurés. Il va falloir étudier avec attention le taux de sérotonine de la mère et éventuellement les effets des médicaments (antidépresseurs par exemple) qui agissent sur cette substance", estime Jacques Mallet.

"On sait que des femmes traitées pendant la grossesse avec des médicaments modifiant le taux de sérotonine ont eu des enfants présentant des troubles cardiaques", ajoute-t-il.

"Une prise en charge particulière des femmes enceintes appartenant à des familles à risque accru de pathologies pour lesquelles un lien avec une perturbation de cette substance a été suggéré (autisme, phénylcétonurie --cause de retard mental-- syndrome du colon irritable), pourrait être envisagée", suggère-t-il.

"Il existe problablement d'autres gènes maternels influant sur la formation de l'embryon à découvrir", ajoute-t-il.