09 mai 2007

Autisme et mercure : mythe et réalité

Présentée hier à Seattle à l’occasion de la sixième réunion internationale de la recherche sur l’autisme, une étude menée par des chercheurs canadiens réfute le mythe tenace plaçant le mercure comme étant à l’origine du développement de l’autisme et autres troubles envahissants du développement (TED).

C’est à l’Hôpital de Montréal pour enfants du Centre universitaire de santé McGil (CUSM) que les études ont été menées par des chercheurs canadiens : celles-ci ont révélé que le taux de mercure contenu dans des échantillons de cheveux et de sang provenant d’enfants autistes (71 au total) et de leurs mères ne sont pas statistiquement différents de ceux prélevés chez des enfants non autistes (76 enfants « contrôles »). Pas de lien, donc, entre mercure et autisme.

Parallèlement à cela, les variations du taux de mercure selon les enfants autistes ne peuvent être corrélés à la gravité de leurs symptômes.

Cette étude canadienne soulève tous les soupçons portés sur l’hypothétique corrélation entre l’exposition au mercure et l’autisme. Les doutes étaient portés sur les vaccins pédiatriques contenant du thimérosal, les amalgames dentaires et le méthylmercure contenu dans l’alimentation.

Le Dr Eric Fombonne, de l’Université McGill a précisé : "Nos conclusions n’appuient pas l’hypothèse selon laquelle l’autisme serait une forme d’intoxication au mercure. Les taux de mercure que nous avons détectés chez les enfants atteints d’autisme et leurs mères se situaient dans la fourchette normale de la population en général".

Ainsi, les résultats de cette étude confirment l’inutilité des thérapies de chélation, couramment pratiquées aux Etats-Unis et utilisées pour traiter l’autisme. Ces thérapies ont pour but d’extraire les métaux lourds de l’organisme via des éléments spécifiques et cela, non sans risque.

Ainsi, le mercure, discrédité par cette nouvelle étude canadienne, vient de prouver l’inefficacité de ce type de thérapies. Il en est ainsi de même pour le plomb et l’arsenic.

«Maintenant qu’on a la certitude que le mercure n’a absolument rien à voir avec l’autisme, il faut répéter que la chélation est non seulement inutile mais dangereuse.», ajoute le Dr Fombonne.

L’autisme, trouble du développement, touche aujourd’hui près de 10 personnes sur 10 000.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Humm et la référence de cette études svp?

JK a dit…

http://muhc.ca/newsroom/node/20366