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11 février 2013

Amantadine: a review of use in child and adolescent psychiatry

Amantadine: un examen de l'utilisation en psychiatrie infanto-juvénile

Source

Department of Psychiatry, Royal Inland Hospital, Kamloops, British Columbia.

 

OBJECTIF

Passer en revue, résumer et discuter la littérature publiée sur la pharmacologie et l’utilisation de l’amantadine en pédopsychiatrie. 
 

MÉTHODE

Une recherche de la littérature dans plusieurs bases de données (PubMed, Psychinfo, CINAHL, Medline, PsycARTICLES, Biomedical Reference Collection et Academis Search Complete) a été menée avec le mot clé « amantadine » avec des limites: langue anglaise, essais sur des humains, tous les enfants (de 0 à 18 ans). Des articles additionnels pertinents ont été relevés dans les bibliographies. Étant donné la quantité limitée d’information obtenue, la recherche s’est élargie et a inclus « tous les enfants et les adultes », et l’information pertinente a été saisie. 
 

RÉSULTATS

L’utilisation de l’amantadine pour traiter les troubles neuro-développementaux chez les enfants est due à son effet antagoniste au recepteur N-methyl-D-aspartate (NMDA).
L’effet de l’amantadine sur le système glutamatergique des neurotransmetteurs, joue un rôle important dans de nombreux troubles psychiatriques. 
La majorité des études relevées étaient des études ouvertes et seulement deux étaient des études contrôlées d’enfants et d’adolescents. 
Un essai randomisé contrôlé rendait compte des effets bénéfiques du contrôle des symptômes d’irritabilité et d’hyperactivité chez les enfants souffrant d’un trouble autiste. 
Un autre essai randomisé contrôlé, une étude de comparaison directe avec le méthylphénidate, a constaté un effet statistiquement significatif sur le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH). 
Deux autres études ouvertes constataient aussi des effets positifs sur le TDAH.
Une étude pilote sur des enfants souffrant d’énurésie constatait une réduction significative de la fréquence de l’incontinence.
 
Ouvertes pour la plupart, les études sur les adultes, relativement aux enfants et aux adolescents, rapportaient une efficacité dans la dépression résistante, le trouble obsessionnel compulsif et pour compenser certains effets secondaires des psychotropes. 
Des essais contrôlés sur les traumatismes cérébraux indiquaient un effet neuroprotecteur et une efficacité pour contrôler les comportements aberrants comme l’agitation et l’agressivité. 
 
L’amantadine était constamment désignée comme étant bien tolérée, ayant un profil acceptable d’effets secondaires et étant sécuritaire pour une utilisation à long terme. 
Son congénère analogue mais plus puissant, la mémantine, a également démontré des effets bénéfiques potentiels pour des troubles semblables, mais aucune étude bien contrôlée n’a été trouvée chez les enfants et les adolescents. 
 

CONCLUSION

L’amantadine pourrait être utilisée comme agent de rechange sécuritaire ou agent d’augmentation dans le traitement des enfants souffrant de troubles neuropsychiatriques développementaux ou d’autres troubles qui ont démontré une résistance aux agents psychopharmacologiques d’usage courant.
Cependant, les données disponibles pour un tel usage, bien que prometteuses, sont limitées et proviennent surtout d’études ouvertes. Il faut que cette efficacité soit confirmée par des études bien contrôlées.