Aperçu: G.M. (2013)
Quand
nous observons un acte moteur (par exemple saisir une tasse) fait par
un autre individu, nous extrayons, selon la façon dont l'acte moteur est
exécuté et son contexte, deux types d'informations: le but (saisie) et
l'intention sous-jacente (par exemple pour boire). Ici,
les chercheurs ont cherché à savoir si les enfants avec un diagnostic de "trouble du spectre de l'autisme" (dTSA) sont capables de comprendre ces deux aspects des actes
moteurs.
Deux expériences ont été réalisées.
Dans
la première, un groupe d'enfants avec un dTSA et un haut niveau de fonctionnement cognitif et un autre groupe d'enfants avec un développement typique (TD) ont vu des images montrant les
des interactions main-objet et on leur a demandé ce que l'individu faisait et
pourquoi. Dans
la moitié des essais «pourquoi», la poignée observée était congruente
avec la fonction de l'objet (essais de «pourquoi utiliser»), dans
l'autre moitié elle correspondait à la préhension généralement utilisée
pour déplacer cet objet (essais de «pourquoi déplacer») ). Les
résultats ont montré que les enfants avec dTSA n'ont aucune
difficulté à rapporter les objectifs des actes moteurs individuels. En
revanche, ils ont fait plusieurs erreurs dans la tâche pourquoi avec
toutes les erreurs survenues dans les essais «pourquoi-déplacer».
Dans
la seconde expérience, les deux mêmes groupes d'enfants ont vu des
images montrant une prise en main conforme à l'utilisation de l'objet,
mais dans un contexte suggérant soit l'utilisation de l'objet, soit son
placement dans un conteneur. Ici, les enfants avec dTSA se comportaient comme des enfants TD, indiquant correctement l'intention de l'agent.
En
conclusion, ces données montrent que la compréhension des intentions
des autres peut se produire de deux manières: en s'appuyant sur
l'information motrice dérivée de l'interaction main-objet, et en
utilisant des informations fonctionnelles dérivées de l'usage standard
de l'objet. Les
enfants avec dTSA n'ont pas de déficit dans le deuxième type de
compréhension, alors qu'ils ont des difficultés à comprendre les
intentions des autres lorsqu'ils doivent compter exclusivement sur des
signaux moteurs.
Intention Understanding in Autism
Source
Dipartimento di Neuroscienze, Università di Parma, Parma, Italy.
In half of the “why” trials the observed grip was congruent with the function of the object (“why-use” trials), in the other half it corresponded to the grip typically used to move that object (“why-place” trials). The results showed that children with ASD have no difficulties in reporting the goals of individual motor acts. In contrast they made several errors in the why task with all errors occurring in the “why-place” trials. In the second experiment the same two groups of children saw pictures showing a hand-grip congruent with the object use, but within a context suggesting either the use of the object or its placement into a container. Here children with ASD performed as TD children, correctly indicating the agent's intention. In conclusion, our data show that understanding others' intentions can occur in two ways: by relying on motor information derived from the hand-object interaction, and by using functional information derived from the object's standard use. Children with ASD have no deficit in the second type of understanding, while they have difficulties in understanding others' intentions when they have to rely exclusively on motor cues.