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05 septembre 2019

Prévalence des psychoses non affectives chez les personnes avec un diagnostic de "trouble du spectre de l'autisme": une revue systématique

Aperçu: G.M.
Les "troubles du spectre de l'autisme" (TSA) et les psychoses non affectives telles que la schizophrénie sont communément reconnus comme des entités discrètes. Des recherches antérieures ont révélé des preuves de forte comorbidité entre ces conditions, mais leur diagnostic différentiel s'avère difficile dans la pratique clinique de routine en raison des similitudes entre les symptômes principaux de chaque trouble. La prévalence des psychoses non affectives comorbides chez les personnes avec un diagnostic de TSA est incertaine, les études rapportant des taux allant de 0% à 61,5%. 
Nous avons donc effectué une revue systématique et une analyse groupée des études disponibles rapportant la prévalence de la psychose non affective chez les TSA. Quatorze études, comprenant un total de 1708 participants, ont été incluses, avec une prévalence regroupée pondérée évaluée à 9,5% (IC à 95% de 2,6 à 16,0). Compte tenu de la grande hétérogénéité des études, des analyses de sous-groupes ont été réalisées. 
Nous avons observé une prévalence plus élevée de psychoses non affectives chez les patients TSA hospitalisés par rapport aux patients ambulatoires, lorsque des critères opérationnels ont été utilisés et dans des études avec des échantillons plus petits, alors que les chiffres étaient comparables entre enfants et adultes TSA. 
Nos résultats suggèrent que les futures études impliquant des échantillons plus importants devraient mettre en œuvre à la fois des critères opérationnels et des échelles spécifiques pour l'évaluation des symptômes psychotiques chez les personnes avec un diagnostic de TSA. 
Une compréhension plus approfondie des caractéristiques à la fois différentielles et comorbides des TSA et de la psychose non affective sera nécessaire pour développer des protocoles de gestion clinique optimisés.


2019 Aug 24;8(9). pii: E1304. doi: 10.3390/jcm8091304.

Prevalence of Non-Affective Psychoses in Individuals with Autism Spectrum Disorders: A Systematic Review

Author information

1
Department of Psychiatry, Medical Science Division, University of Oxford, Oxford OX3 7JX, UK.
2
Oxford Health NHS Foundation Trust, Oxford OX3 7JX, UK.
3
Pediatric University Hospital-Department (DPUO), Bambino Gesù Children's Hospital, 00165 Rome, Italy.
4
Department of Epidemiology, Lazio Regional Health Service, 00147 Rome, Italy.
5
School of Hygiene and Preventive Medicine, University of Rome Tor Vergata, 00133 Rome, Italy.
6
Department of Clinical Neurosciences, University Vita-Salute San Raffaele, 20132 Milan, Italy.
7
Department of Anesthesiology and Intensive Care Medicine, Catholic University of The Sacred Heart, 00168 Rome, Italy.
8
Developmental Imaging and Psychopathology Laboratory, Department of Psychiatry, University of Geneva School of Medicine, CH-1211 Geneva, Switzerland.
9
Developmental Imaging and Psychopathology Laboratory, Department of Psychiatry, University of Geneva School of Medicine, CH-1211 Geneva, Switzerland. marco.armando@unige.ch.

Abstract

Autism spectrum disorders (ASD) and non-affective psychoses such as schizophrenia are commonly acknowledged as discrete entities. Previous research has revealed evidence of high comorbidity between these conditions, but their differential diagnosis proves difficult in routine clinical practice due to the similarities between core symptoms of each disorder. The prevalence of comorbid non-affective psychoses in individuals with ASD is uncertain, with studies reporting rates ranging from 0% to 61.5%. We therefore performed a systematic review and pooled analysis of the available studies reporting the prevalence of non-affective psychosis in ASD. Fourteen studies, including a total of 1708 participants, were included, with a weighted pooled prevalence assessed at 9.5% (95% CI 2.6 to 16.0). In view of significant heterogeneity amongst the studies, subgroup analyses were conducted. We observed higher prevalence of non-affective psychoses among ASD inpatients versus outpatients, when operationalised criteria were used, and in studies with smaller sample sizes, whereas the figures were comparable between children and adults with ASD. Our results suggest that future studies involving larger samples should implement both operationalized criteria and specific scales for the assessment of psychotic symptoms in individuals with ASD. A deeper understanding of both differential and comorbid features of ASD and non-affective psychosis will be required for the development of optimized clinical management protocols.
PMID:31450601
DOI:10.3390/jcm8091304