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09 août 2019

Les problèmes émotionnels chez les mères d'enfants autistes et leur corrélation avec le statut socio-économique et les principaux symptômes de l'enfant

Aperçu: G.M.
Étudier les problèmes émotionnels (symptômes dépressifs et anxieux) des mères d’enfants avec un diagnostic de "troubles du spectre de l'autisme (dTSA) et explorer le rôle du statut socioéconomique de la mère (SSE) et des principaux symptômes de l’enfant sur les problèmes émotionnels de la mère.
Cette enquête a été réalisée auprès de 180 mères d’enfants avec un dTSA à Chang Sha, en Chine. L'échelle des troubles d'anxiété généralisée à 7 items (GAD-7) et le questionnaire sur la santé des patients à 9 items (PHQ-9) ont été utilisés pour évaluer l'anxiété et les symptômes dépressifs des mères des enfants autistes. Le niveau de scolarité et le revenu familial annuel, ainsi que la profession, ont été choisis comme composantes du statut socio-économique de la mère. La liste de contrôle du comportement de l'autisme (ABC) et l'échelle de réactivité sociale (SRS) ont été utilisées pour évaluer les principaux symptômes des enfants. Un questionnaire d’information générale a également été utilisé. La régression ordinale a été utilisée pour examiner l'effet du SSÉ et des principaux symptômes de l'enfant sur les problèmes émotionnels de la mère. Le taux de réponse valide était de 92,7% (167 questionnaires ont été retournés sur 180). 
Parmi les mères étudiées, 72,5% et 80,2% présentaient des symptômes dépressifs et anxieux, et 67,1% présentaient les deux symptômes. Le SSE de la mère n'était pas associé aux symptômes d'anxiété de la mère (p> 0,05). Une seule composante du SSÉ (niveau d'études du premier cycle du secondaire) était liée aux symptômes dépressifs (OR = 0,31, IC 95% 0,12-0,80). 
Le score SRS inférieur à 115 (OR = 0,38, IC à 95% 0,16-0,93) des enfants autistes était un facteur de protection contre les symptômes d'anxiété de la mère. 
Les problèmes comportementaux limites et légers (OR = 0,43, IC 95%: 0,19-0,99; OR = 0,45, IC 95%, 0,22-0,94, respectivement) étaient des facteurs de protection contre les symptômes dépressifs de la mère. 
Les mères d'enfants autistes présentaient généralement des taux élevés d'anxiété et de symptômes dépressifs. Il a été observé que les principaux symptômes des enfants autistes étaient fortement associés aux symptômes d’anxiété et de dépression de la mère. L'amélioration des symptômes principaux chez les enfants avec un dTSA peut aider à réduire dans une certaine mesure l'anxiété maternelle et les symptômes dépressifs.

2019 Aug;98(32):e16794. doi: 10.1097/MD.0000000000016794.

Emotional problems in mothers of autistic children and their correlation with socioeconomic status and the children's core symptoms

Author information

1
Department of Social Medicine and Health Management, Xiangya School of Public Health, Central South University.
2
NHC Key Laboratory of Birth Defect for Research and Prevention, Hunan Provincial Maternal and Child Health Care Hospital, Changsha, Hunan, China.

Abstract

To investigate the emotional problems (depressive and anxiety symptoms) of mothers of children with autism spectrum disorder (ASD) and explore the role of the mother's socioeconomic status (SES) and the core symptoms of the child on the mother's emotional problems.This cross-sectional survey was performed in 180 mothers of children with ASD in Chang Sha city of China. The 7-item Generalized Anxiety Disorder Scale (GAD-7) and the 9-item Patient Health Questionnaire (PHQ-9) were used to assess the anxiety and depressive symptoms of the mothers of the autistic children. The education level and annual family income, as well as occupation, were be selected as components of the mother's SES. Autism Behaviour Checklist (ABC) and Social Responsiveness Scale (SRS) were used for the evaluation of the core symptoms of the children. A general information questionnaire was also used. The ordinal regression was used to examine the effect of the SES and children's core symptoms on maternal emotional problems.The valid response rate was 92.7% (167 of 180 questionnaires were returned). Of the mothers studied, 72.5% and 80.2% had depressive and anxiety symptoms, respectively, and 67.1% suffered from both symptoms. Mother's SES was observed to be unrelated to maternal anxiety symptoms (P >.05). Only 1 component of the SES (junior high school education level) was related to depressive symptoms (OR = 0.31, 95% CI 0.12-0.80). SRS score under 115 (OR = 0.38, 95% CI 0.16-0.93) of autistic children was a protective factor against maternal anxiety symptoms. The borderline and mild behavioral problems (OR = 0.43, 95% CI 0.19-0.99; OR = 0.45, 95% CI 0.22-0.94, respectively) of autistic children were protective factors against maternal depressive symptoms.Mothers of autistic children generally exhibited high levels of anxiety and depressive symptoms. The core symptoms of the autistic children were observed to be strongly associated with both maternal anxiety and depressive symptoms. Improvements in the core symptoms of children with ASD may help reduce maternal anxiety and depressive symptoms to some extent.
PMID:31393408
DOI:10.1097/MD.0000000000016794

24 juillet 2014

Reducing Distress in Mothers of Children With Autism and Other Disabilities: A Randomized Trial

Traduction: G.M.

 2014 Jul 21. pii: peds.2013-3164. 

Réduction de la détresse chez les mères d'enfants autistes et d'autres troubles: un essai randomisé

  • 1Vanderbilt Kennedy Center for Research on Human Development and University Center of Excellence on Developmental Disabilities,Departments of Psychology and Human Development, Pediatrics, and Psychiatry, Vanderbilt University, Nashville, Tennessee; and Elisabeth.dykens@vanderbilt.edu.
  • 2Vanderbilt Kennedy Center for Research on Human Development and University Center of Excellence on Developmental Disabilities.
  • 3Vanderbilt Kennedy Center for Research on Human Development and University Center of Excellence on Developmental Disabilities,Pediatrics, and.
  • 4Department of Child and Adolescent Development, California State University Northridge, Northridge, California.
Abstract

BACKGROUND


Compared with other parents, mothers of children with autism spectrum disorder or other neurodevelopmental disabilities experience more stress, illness, and psychiatric problems. Although the cumulative stress and disease burden of these mothers is exceptionally high, and associated with poorer outcomes in children, policies and practices primarily serve the identified child with disabilities.
Comparé à d'autres parents, les mères d'enfants avec des troubles du spectre de autistique ou d'autres handicaps neurologiques du développement éprouvent plus de stress, de maladies et problèmes psychiatriques. Bien que le stress et le poids du trouble cumulé pour ces mères est exceptionnellement élevé, et associé à de moins bons résultats chez les enfants, les politiques et les pratiques servent principalement l'enfant identifié avec des incapacités.

METHODS

A total of 243 mothers of children with disabilities were consented and randomized into either Mindfulness-Based Stress Reduction (mindfulness practice) or Positive Adult Development (positive psychology practice). Well-trained, supervised peer mentors led 6 weeks of group treatments in 1.5-hour weekly sessions, assessing mothers 6 times before, during, and up to 6 months after treatment. Mothers had children with autism (65%) or other disabilities (35%). At baseline, 85% of this community sample had significantly elevated stress, 48% were clinically depressed, and 41% had anxiety disorders.
Un total de 243 mères d'enfants handicapés ont accepté et ont été réparties soit dans le groupe Mindfulness-Based Stress Reduction (pratique de l'attention) soit dans le groupe Positive Adult Development (pratique de la psychologie positive).
Bien formés, les mentors supervisés ont conduit 6 semaines de traitements de groupe à raison de séances d' 1h15 hebdomadaires, ont évalué les mères 6 fois avant, pendant et jusqu'à 6 mois après le traitement. Les mères avaient des enfants avec autisme (65%) ou d'autres handicaps (35%). 
Au départ, 85% de cet échantillon de la communauté présentait un stress significativement élevé, 48% souffraient de dépression clinique, et 41% avaient des troubles anxieux.

RESULTS

Using slopes-as-outcomes, mixed random effects models, both treatments led to significant reductions in stress, depression, and anxiety, and improved sleep and life satisfaction, with large effects in depression and anxiety. Mothers in Mindfulness-Based Stress Reduction versus Positive Adult Development had greater improvements in anxiety, depression, sleep, and well-being. Mothers of children with autism spectrumdisorder improved less in anxiety, but did not otherwise differ from their counterparts.
En utilisant des modèles slopes-as-outcomes et effets aléatoires mixtes, les deux traitements ont conduit à des réductions significatives de stress, de dépression et d'anxiété, et qu'à une amélioration du sommeil et de la qualité de vie, avec des effets importants pour la dépression et l'anxiété. Les mères ayant suivi le programme Mindfulness-Based Stress Reduction ont de plus grandes améliorations pour l'anxiété, la dépression, le sommeil, et le bien-être que celles qui ont suivi le programme Positive Adult Development.
Les mères d'enfants avec des troubles du spectre autistique ont moins d'amélioration pour l'anxiété, mais ne diffèrent pas autrement de leurs homologues.

CONCLUSIONS

Future studies are warranted on how trained mentors and professionals can address the unmet mental health needs of mothers of children with developmental disabilities. Doing so improves maternal well-being and furthers their long-term caregiving of children with complex developmental, physical, and behavioral needs.
De futures études sont justifiées sur la façon dont les modèles et les professionnels qualifiés peuvent satisfaire les besoins en santé mentale non satisfaits des mères des enfants avec des incapacités développementales.
Cela améliore le bien-être maternel et favorise la délivrance de soins à long terme des enfants ayant des besoins comportementaux, physiques et developpementaux complexes. 

Copyright © 2014 by the American Academy of Pediatrics.

PMID: 
25049350

25 novembre 2012

Parenting-related stress and psychological distress in mothers of toddlers with autism spectrum disorders

Traduction: G.M.



 2012 Nov 9. pii: S0387-7604(12)00262-8. doi: 10.1016/j.braindev.2012.10.004. 




Stress lié au parentage et  détresse psychologique chez les mères d'enfants en bas âge atteints de troubles du spectre autistique



Source 


Dept. of Speech and Hearing Sciences, University of Washington, Seattle, WA, United States; Dept. of Psychology, University of Washington, Seattle, WA, United States. Electronic address: estesa@u.washington.edu




Résumé


Les parents d'enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) sont à risque pour des niveaux de stress plus élevés que les parents d'enfants atteints d'autres troubles du développement et de développement typique.
Les avances récentes dans le diagnostic précoces ont eu comme conséquence que des  enfants en plus bas âge étaient diagnostiqués avec TSA mais les facteurs liés au stress des  parents dans cette catégorie d'âge ne sont pas bien compris.

Objectifs

La présente étude a examiné le stress lié au rôle parental et de la détresse psychologique chez les mères d'enfants en bas âge atteints de TSA, un retard de développement sans ASD (DD), et le développement typique. L'impact des comportements problèmes des enfants et des aptitudes à la vie quotidienne sur le rôle parental, le stress et la détresse psychologique ont été davantage étudiées.

Méthodes

Les participants faisaient partie d'une étude plus vaste sur la recherche sur l'intervention précoce des TSA.

Résultats

L'auto-évaluation par les parents du stress lié au parentage et de la détresse psychologique a été utilisé.
Les parents d'enfants en bas âge atteints de TSA démontré une augmentation de stress lié au rôle parental comparativement aux parents des tout-petits avec un retard de développement sans TSA (DD) ou avec un développement typique. 
Toutefois, la détresse psychologique ne diffère pas significativement entre les groupes. 
Les problèmes de comportement des enfants, mais pas des compétences de la vie quotidienne apparaissent comme un prédicteur important du stress lié à la parentalité et à la détresse psychologique. 
Cela est vrai tant pour les mères d'enfants atteints de TSA que pour les mères d'enfants DD.

Conclusions

Ces résultats suggèrent que la capacité des parents à gérer et à réduire les problèmes de comportement est un objectif essentiel pour les interventions pour les jeunes enfants atteints de TSA et DD afin d'améliorer le fonctionnement de l'enfant et la diminution du stress lié parental.



06 novembre 2012

Fatigue, Stress and Coping in Mothers of Children with an Autism Spectrum Disorder

Traduction : A.F.-R.

La fatigue, le stress et le succès chez les mères d'enfants ayant un trouble du spectre autistique

Seymour M , Wood C , Giallo R , R Jellett 


Source

Faculté des sciences sociales et de la vie, Swinburne University of Technology, Mail H31, PO Box 218, Hawthorn, VIC, 3122, Australie, mseymour@parentingrc.org.au



Résumé

Élever un enfant avec un trouble du spectre autistique (TSA) peut être épuisant, et a un potentiel d'impact sur la santé des parents et leur bien-être. 

La présente étude a examiné l'influence de la fatigue de la mère et de l'adaptation de la relation entre les comportements problématiques des enfants et le stress maternel sur 65 mères de jeunes enfants (âgés de 2-5 ans) atteints de TSA. 
Les résultats ont montré que la fatigue de la mère, à servi d’intermédiaire inadapté entre les comportements problématiques des enfants et le stress maternel. 
Ces résultats suggèrent que les difficultés de comportement des enfants peuvent contribuer à la fatigue des parents, ce qui à son tour peut influer sur l'utilisation de stratégies d'adaptation inefficaces et un stress accru. 

L'importance de la fatigue sur le bien-être de la mère a été soulignée comme un domaine important à considérer dans les familles d'enfants atteints d'un TSA.

02 septembre 2012

Relationship Between Children's Sleep and Mental Health in Mothers of Children with and Without Autism

Traduction: G.M.

Relation entre le sommeil des enfants et la santé mentale des mères d'enfants avec et sans autisme

Source

Département de psychologie, Université de Californie, 5500 University Parkway, San Bernardino, CA, 92407-2397, Etats-Unis, dhodge@csusb.edu.

Résumé

L'étude a utilisé 90 enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) qui ont été appariés à 90 enfants au développement neurotypique selon l'âge, le sexe et l'origine ethnique.  

En utilisant la modélisation par équation structurelle, le sommeil de la mère et le stress maternel sont médiateurs de la relation entre le sommeil des enfants et la santé mentale des mères pour les mères d'enfants avec et sans TSA.

Les mères des enfants atteints de TSA ont signalé plus de problèmes liés au sommeil des enfants, de leur propre sommeil, plus de stress, et une mauvaise santé mentale, mais le sommeil des enfants et le sommeil de la mère étaient plus étroitement liés au stress maternel pour les mères d'enfants au développement normal.  

Les implications de ces conclusions et orientations futures de la recherche sont discutées.

Mood disorders in mothers of children on the autism spectrum are associated with higher functioning autism

Traduction: G.M.

Les troubles de l'humeur chez les mères d'enfants sur le spectre de l'autisme sont associés à l'autisme à haut niveau de fonctionnement cognitif

Source

Department of Psychiatry, Kennedy Krieger Institute, Johns Hopkins University School of Medicine, 3901 Greenspring Avenue, Baltimore, MD 21211, USA.

Résumé

Les troubles de l'humeur sont plus fréquents dans les familles de personnes atteintes de troubles du spectre autistique (TSA) que dans la population générale.  Il peut s'agir d'associations entre les modèles de l'histoire des troubles de l'humeur maternelle et les phénotypes spécifiques du TSA.


Nous avons donc examiné la relation entre les troubles de l'humeur maternelle et les troubles du spectre autistique de l'enfant en 998 dyades mère-enfant sont inscrits dans un registre national et une base de données sur l'autisme en ligne .
Les mères d'enfants atteints de TSA ont rempli des questionnaires en ligne portant sur les TSA de leur enfant ainsi que de leur propre histoire avec le trouble de l'humeur.
En modèles multivariés de régression logistique des diagnostics de TSA, la probabilité d'un syndrome d'Asperger par rapport au diagnostic de trouble autistique était plus élevé chez les enfants dont les mères avaient des antécédents de trouble bipolaire (OR 2,11, IC 1,20, 3,69) ou de dépression (OR 1,62, IC 1,19 , 2,19).
 En outre, l'apparition de trouble de l'humeur chez la mère avant  de la première grossesse a été associée à une probabilité plus élevée (OR 2,35, IC 1,48, 3,73) d'un diagnostic d'Asperger par rapport à l'autisme  dans cet échantillon d'enfants atteints de TSA.

Ces données suggèrent que les différences dans l'histoire des troubles de l'humeur de la mère peuvent être associées avec un phénotype de TSA chez les enfants.

09 juin 2012

Understanding and Addressing the Impact of autism on the family : article complet

Traduction: G.M.


Leonard Davis Institute of Health Economics Volume 17, Numéro 7 • Avril / mai 2012 David S. Mandell, ScD, LDI Senior Fellow, Professeur agrégé de Services en santé mentale en psychiatrie Université de Pennsylvanie

Les soins pour l'autisme sont couteux, complexes et fragmentés
Les troubles du spectre autistique (TSA) sont un ensemble complexe de troubles caractérisés par des déficiences de l'interaction sociale et de la communication, souvent accompagnés de comportements répétitifs. Ils se manifestent dans la petite enfance, par définition, avant l'âge de 3 ans. Les enfants atteints de TSA peuvent avoir d'autres symptômes psychiatriques, tels que l'anxiété et l'hyperactivité, et beaucoup ont un comportement d'automutilation ou agressif.
  • Le nombre d'enfants diagnostiqués avec un TED est de plus en plus important. Le CDC estime que, parmi les 8-ans, 1 enfant sur 88 enfant a un TED, une augmentation de 23% depuis 2006. Il n'est pas clairement établi dans quelle mesure cette augmentation est une augmentation réelle de la prévalence, ou bien si elle est la conséquences d'une meilleure identification des cas, en raison de l'amélioration de la sensibilisation et de l'accès aux soins.
  • Le coûts de toute une vie pour une personne avec autisme, y compris les coûts directs et indirects, ont été a récemment estimé à 1,4 millions de dollars pour une personne sans déficience intellectuelle et 2,3 millions de dollars pour une personne ayant une déficience intellectuelle. Les coûts non médicaux, tels que les services d'intervention, de l'éducation spéciale, les garderies d'enfants, et résidentiels stages pour adultes représentent la plus grande proportion des coûts
  • Les interventions recommandées pour les enfants atteints de TSA sont des mesures comportementales intensives et prolongées et des thérapies de socialisation. Les interventions fondées sur des principes d'analyse appliquée du comportement ont donné des résultats pour certains enfants mais pas pour tous. En raison des comportements difficiles que les enfants atteints de TSA présentent souvent, eux et leurs familles peuvent aussi bénéficier de services tels que soin de répit et de santé à domicile.
  • Les soins pour l'autisme sont fragmentés entre les systèmes de santé et d'éducation, et les assureurs excluent parfois ces thérapies comme «non-médicales.« Les États ont essayé de surmonter les obstacles financiers aux soins de l'autisme grâce à l'utilisation de Medicaid à domicile et à des mesures de dérogations (neuf États) et des assurances privées (26 Etats)

Une étude étudie l'impact économique de l'autisme sur la famille
Pour obtenir une vue plus complète de l'impact économique du TSA sur la famille, Mandell et ses collègues ont étudié la façon dont l'éducation d'un enfant atteint de TSA pourraient concerner l'évolution de l'emploi des parents. Ils voulaient savoir comment avoir un enfant atteints de TSA peuvent interférer avec l'emploi et les revenus. Ils ont évalué le taux de participation à la vie professionnelle et les revenus des parents ayant des enfants atteints de TSA, par rapport à ceux de parents d'enfants ayant une autre limitation liée à santé et des parents d'enfants sans aucune limitation.
  • Les chercheurs ont utilisé l'enquête Medical Expenditure Panel (MEPS)de 2002-2008, une enquête nationale représentative des ménages américains. MEPS recueille des informations sur les conditions médicales, l'utilisation des services de santé, l'état ​​de santé et l'assurance santé d'assurance pour chaque membre de la famille.
  • L'étude a inclus 261 enfants atteints de TSA, les 2921 enfants avec un autre limitation de santé, et 64349 enfants sans limitation de la santé.
  • L'étude a analysé les résultats du marché du travail pour les mères et les pères, y compris le statut de l'emploi, le nombre d'heures de travail par semaine, et les gains annuels. Les analyses ont été ajustées pour d'autres facteurs qui pourraient contribuer à des différences de revenus, notamment l'âge des parents, l'éducation, la race, région, état ​​de santé, et la taille de la famille

Les mères d'enfants avec TSA gagnent beaucoup moins que les autres mères
Les mères et les pères d'enfants atteints de TSA étaient plus âgés et plus instruits que d'autres parents. Après ajustement pour tenir compte de ces facteurs et d'autres, l'étude a révélé que l'autisme infantile est associée à des revenus substantiellement réduits pour les mères.
  • Les mères des enfants atteints de TSA gagnent en moyenne 35% (7189 $) de moins que les mères d'enfants avec une autre limitation de la santé, et 56% (14 755 $) de moins que les mères d'enfants sans limitation de la santé. Elles sont 6% moins susceptibles de être employées, et travaillent en moyenne 7 heures de moins par semaine que les mères de les enfants sans limitation de la santé. • Il n'y avait aucune différence dans les résultats des pères sur le marché du travail à travers les trois groupes. En moyenne, les enfants atteints de TSA sont 9% moins susceptibles d'avoir deux parents qui travaillent que les enfants sans problème de santé. • Les familles des enfants atteints de TSA travaillent cinq heures de moins et ont des revenus inférieurs de 21% (10 416 $) à ceux des parents d'enfants avec une autre limitation de la santé et de 28% (17 763 $) inférieurs à ceux des parents d'enfants, sans limitation de la santé

L'étude évalue l'interaction entre les services ambulatoires et les hospitalisations en psychiatrie
  • Mandell et ses collègues ont examiné si l'augmentation des services communautaires est associée à une diminution des hospitalisations psychiatriques pour les enfants et les jeunes adultes avec TSA. Bien que l'hospitalisation est parfois justifiée, elle est souvent un résultat indésirable qui peut représenter un manquement pour la fourniture appropriée de soins ambulatoires
  • L'étude a utilisé les données nationale de Medicaid de 2003-2004. Il comprenait 28481 enfants inscrits dans Medicaid et de jeunes adultes âgés de 5 à 21 ans qui ont eu un diagnostic primaire de TSA. • Les chercheurs ont analysé le risque d'hospitalisation en fonction des services de consultations externes utilisés dans les deux mois précédents. Les services ambulatoires étaient classés dans les services thérapeutiques, tels que ergothérapie, psychomotricité, orthophonie et thérapies familiales et des services de répit, qui offrent un allègement des soins des familles par le biais des aides à domicile et les assistants de soins personnels. • Parce que les États varient dans leurs politiques de Medicaid et les ressources disponibles pour fournir un traitement et un soutien aux enfants atteints de TSA, les chercheurs ont inclus les caractéristiques de l'État, qui aident à tenir compte de ces différences dans leurs analyses. Ils ont également ajusté en fonction des caractéristiques de l'enfant tels que l'âge, la race / l'origine ethnique et le sexe.

Les soins de répit sont associés à une diminution de l'hospitalisation contrairement aux soins ambulatoires
Les résultats confirment l'importance des services de répit pour les familles d'enfants avec troubles et suggèrent qu'ils ont un rôle dans la réduction de l'hospitalisation
  • Au cours de l'année d'étude, 675 patients (2,4% de l'échantillon) ont eu au moins une hospitalisation psychiatrique. Les femmes étaient moins susceptibles d'être hospitalisées que les hommes, les patients âgés de 13 à 17 ans, et ceux en famille d'accueil, étaient plus susceptibles d'être hospitalisés que les autres enfants.
  • Après ajustement avec les autres caractéristiques, 1000 $ de Medicaid consacrés aux soins de répit a été associé à une baisse de 8% des hospitalisations.
  • L'utilisation des services thérapeutiques, cependant, n'a pas été associée à un risque réduit d'hospitalisation. Cette constatation est douteuse, cependant, parce que les données de remboursement ne donnent aucune indication sur la gravité des troubles. Les enfants les plus gravement atteints pourraient avoir besoin de plus de services ambulatoires et d'hospitalisation, conduisant à la conclusion erronée que les services ambulatoires ne sont pas plus associés à l'utilisation des services hospitaliers.

Implications pour les politiques
Elever un enfant atteint de TSA est parsemé d'embûches et peut générer un gros stress financier et émotionnel pour les familles. Ces études donnent un aperçu de la façon dont ce stress affecte la participation des mères dans le monde du travail, et comment il pourrait contribuer aux hospitalisations qui pourraient être évitées avec des soins de repit.
  • Ces résultats soulignent la nécessité de concevoir à la fois des soins de santé et des politiques d'emploi qui concernent la charge globale des TSA.
  • Malgré l'importance des soins de répit, ces services ne sont pas universellement disponibles et pas toujours remboursés. Des États ont des options au sein de Medicaid afin d'assurer la disponibilité de répit et d'autres services , mais mais beaucoup ne les ont pas utilisés.
  • Les résultats indiquent également la nécessité d'examiner les caractéristiques et l'efficacité des services thérapeutiques offerts aux enfants atteints de TSA dans la communauté. Les pratiquants locaux manquent souvent d'expérience et de formation dans le travail avec les enfants avec TSA ou dans l'utilisation de stratégies spécifiques de comportement qui ont fait la preuve de leur efficacité dans des études.

31 mai 2012

Stressful life events and daily stressors affect awakening cortisol level in midlife mothers of individuals with autism spectrum disorders

Traduction: G.M. 

Wong JD , Seltzer MM , Greenberg JS , Hong J , Almeida DM , Coe CL .  

Source 
Centre de Waisman, Université de Wisconsin-Madison, Madison, WI, Etats-Unis.  

Objectif 
La présente étude examine le niveau de cortisol pendant l'éveil chez les mères âge mûr (M = 51,4 ans, SD = 8,4) de personnes(M = 22,1 ans, SD = 7,1) avec des troubles du spectre autistique (TSA) dans des conditions stressantes qui ne sont pas spécifiques aux symptômes des TSA de leur fils ou de leur fille. Méthode En plus de remplir une série de questionnaires et entrevues à domicile, 82 mères des adolescents et des adultes avec Autism Study AAA) ont participé à une étude Daily Diary.  

Résultats 
Les résultats des modèles multiniveaux ont indiqué que les mères qui n'avaient été exposées à aucun des événements de vie négatifs dans la période précédente avait un niveau accru de cortisol en éveil les jours qui suivent un plus grand nombre et plus de stress graves, une réponse au stress normatif.En revanche, nous avons observé un taux plus faible de cortisol des facteurs de stress quotidiens chez les mères qui ont connu un plus grand nombre d'événements de vie négatifs dans la période précédente.  

Conclusion 
Ces résultats mettent en évidence le rôle soutenu que les agents stressants globaux et quotidiens ont sur le niveau de cortisol pendant l'éveil chez les mères d'âge mur et vieillissante de personnes avec autisme.

05 octobre 2011

Maternal Depressive Symptoms Following Autism Spectrum Diagnosis

Traduction : G.M.

Symptômes dépressifs maternels suite au diagnostic d'autisme.
Taylor JL, Warren ZE.

Source
Départements de pédiatrie et de l'éducation spéciale, Vanderbilt Kennedy Center / Traitement et la Recherche Institut de troubles du spectre autistique, Vanderbilt University, Nashville, Tennessee, Etats-Unis.

Résumé
L'étude actuelle a examiné les symptômes dépressifs, concernant la semaine après le diagnostic de trouble du spectre autistique et une moyenne de 1,4 ans plus tard, chez les mères (n = 75) des jeunes enfants diagnostiqués avec un trouble du spectre autistique (TSA).
Plus des trois quarts des mères (78,7%) ont fourni des rapports rétrospectifs de symptômes dépressifs cliniquement significatifs sur la semaine qui suit le diagnostic de TSA de leur enfant, et quelques 37,3% continue de signaler des niveaux cliniquement significatif de symptômes dépressifs lors du suivi.
Les symptômes dépressifs immédiatement après le diagnostic ne sont pas liés à des caractéristiques initiales globales du fonctionnement de l'enfant, mais sont liés à des problèmes de comportement signalés de l'enfant et les obstacles financiers au cours du suivi.
Les résultats de cette étude soulignent l'importance de l'attention à la détresse de l'aidant et la dépression au sein de modèles de détection de l'autisme et d'intervention.

06 septembre 2011

The social interactive behaviour of young children with TSA and their mothers: is there an effect of familiarity of the interaction

Traduction: G.M.

Le comportement social interactif de jeunes enfants souffrant de troubles du spectre autistique et leurs mères: y a t-il un effet de familiarité du partenaire d'interaction?
Meirsschaut M, H Roeyers, Warreyn P.

Source
Groupe de recherche sur les troubles du développement, Université de Gand, en Belgique. Mieke.Meirsschaut @ arteveldehs.be

Résumé
Dans cette étude, le comportement social des jeunes enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA) et de leurs mères est comparé dans les deux dyades différentes: une dyade composée d'une mère et de son propre enfant et une dyade composée d'une mère et un enfant inconnu. Les mères n'ont pas changé la fréquence de leurs initiatives sociales et de la réactivité avec un enfant inconnu, mais elles sont devenues moins directives qu'avec leur propre enfant. Les enfants atteints de TSA n'ont pas montré plus de bons comportements sociaux avec leur propre mère qu'avec une mère inconnue. Les résultats suggèrent que le comportement social d'un enfant atteint d'autisme n'est pas significativement amélioré par la familiarité des partenaires sociaux, mais plutôt par le le style d'interaction adapté à l'autisme du partenaire. Les implications cliniques de ces résultats ont été discutés.

12 février 2008

Some cases of autism may be traced to the immune system of mothers during pregnancy

UC-Davis discovery could lead to prenatal identification and prevention

(SACRAMENTO, Calif.) – New research from the UC Davis M.I.N.D. Institute and Center for Children’s Environmental Health has found that antibodies in the blood of mothers of children with autism bind to fetal brain cells, potentially interrupting healthy brain development. The study authors also found that the reaction was most common in mothers of children with the regressive form of autism, which occurs when a period of typical development is followed by loss of social and/or language skills. The findings, to be published in the March 2008 issue of Neurotoxicology, raise the possibility that the transfer of maternal antibodies during pregnancy is a risk factor for autism and, at some point, that a prenatal test and treatment could prevent the disorder for some children.

“While a growing body of research is dedicated to finding distinctions in the immune systems of children with autism, this is one of the first studies to identify immunological factors in mothers that could be linked to autism in the very earliest stages of life,” said Judy Van de Water, senior author of the study and professor of rheumatology, allergy and clinical immunology. “Our results should lead to more research on the prenatal environment and the onset of autism. We are also optimistic that in the future a prenatal test and therapeutic intervention preventing IgG exposure during pregnancy could protect some children from ever getting autism.”

Van de Water and her team began their research with blood samples from 123 mothers – 61 whose children have autism and 62 whose children are typically developing. They isolated IgG antibodies from the samples then exposed the antibody to fetal brain tissue by western blot analysis, which detects antibody reactivity to proteins. The outcome revealed a highly specific reactivity pattern to two fetal brain proteins in seven of the 61 samples from the autism group, six of which were from mothers of children who had regressive autism. None of the IgG samples from mothers in the control group produced this same result.

“We’re not entirely sure why the IgG response against fetal brain proteins was so specific for later onset autism,” said Van de Water. “It’s possible that early exposure to maternal antibodies sets in motion a biological path to autism with the behavioral outcomes not apparent until much later. It’s also possible that an environmental exposure sometime after birth could be required to set this process in motion. We are hopeful that this study will help build our understanding of the foundations of the regressive form of the disorder.”

Characteristic features of autism – social deficits, language impairments and limited, repetitive behaviors – are often clear early in an affected child’s life. Other children seem to progress normally until 12-to-24 months of age, when developmental milestones disappear. These distinct pathways have led clinicians to identify autism as one of two types – early onset or regressive – potentially with distinct causes and disease processes.

IgG antibodies are responsible for long-term immune system responses to infection, but they can also contribute to autoimmune diseases such as arthritis, multiple sclerosis and lupus. IgG also crosses the placenta in order to provide key immune system protectants to a growing fetus and newborn child, which is a key reason why Van de Water decided to investigate the role of IgG as a potential factor in autism.

Van de Water next wants to know if IgG in women during the time of their pregnancies produces the same response to fetal brain proteins. Women in the current study were two-to-five years beyond childbirth. She will now conduct the same study with women who are pregnant and already have a child with autism, because such women are much more likely to have another child with the disorder.

“If women in this next phase of the study give birth to a child eventually diagnosed with autism, blood analyses from all stages of her pregnancy will give us a clear picture of the immune system factors that were in play during gestation and could have altered her child’s neurodevelopment,” Van de Water said.

Other key next steps are to identify the specific proteins targeted by autism-specific maternal antibodies and their role in neurodevelopment and to determine whether or not exposure to maternal IgG during pregnancy leads to behavioral or social distinctions in offspring. Animal model studies are now under way to help answer these questions.

“Our outcome leads autism science in many new and exciting directions,” said Daniel Braunschweig, pre-doctoral fellow of immunology in the Van de Water lab, lead author of the current study and recent recipient of an Autism Speaks mentor fellowship to further pursue this research. “We now know we should be looking for the clues to the onset and pathology of autism much earlier than was initially assumed. Future studies should consider the immune system interactions between mother and child as a focal point in creating greater understanding of, and eventually finding effective preventions for, this complex neurodevelopmental disorder.”

“This finding is important because it provides important clues about the potential maternal contributions to autism risk in a subset of children who may develop autism,” said Isaac Pessah, director of the UC Davis Center for Children’s Environmental Health and professor of molecular biosciences. “We’re determined to find out what causes autism. Studies conducted in the Van de Water lab are giving us valuable insights as to when and where in the developmental process we should be looking for those causes.”

“We’re very interested in understanding the underlying causes of autism,” said Cindy Lawler, scientific program director at the National Institute of Environmental Health Sciences. “This finding, in combination with other new research findings coming from NIH-funded studies, demonstrates the complexity of this disorder and underscores the importance of understanding how the mother’s immune system can influence early brain development.”

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The study, “Maternally Derived Antibodies Specific for Fetal Brain Proteins,” was funded by the National Institutes of Environmental Health Sciences, the U.S. Environmental Protection Agency and the M.I.N.D. Institute. A copy can be requested from newsroom@elsevier.com or downloaded at www.sciencedirect.com.

The UC Davis M.I.N.D. (Medical Investigation of Neurodevelopmental Disorders) Institute is a unique collaborative center that brings together clinicians, scientists, parents and educators for research on causes, treatments, preventions and cures for autism, fragile X syndrome, Tourette’s syndrome, attention-deficit/hyperactivity disorder and other neurodevelopmental disorders. For more information, visit www.mindinstitute.org.

The UC Davis Center for Children’s Environmental Health and Disease Prevention is a multi-disciplinary research effort established to examine how toxic chemicals may influence the development of autism in children. Toward that goal, the center is conducting two large-scale research projects: the Childhood Autism Risks from Genetics and the Environment (CHARGE) study and Markers of Autism Risk in Babies—Learning Early Signs (MARBLES) study. For more information, visit www.vetmed.ucdavis.edu/cceh.

Editor’s note: B-roll of blood sample processing for immunological studies of autism in the Van de Water lab is available on request.

18 décembre 2006

Génétique: l'influence de la mère sur le cerveau de son foetus

Par Brigitte CASTELNAU

PARIS (AFP) - Le patrimoine génétique de la mère interviendrait directement pendant la grossesse sur le développement normal du foetus, indépendamment des gènes acquis à la conception, selon des travaux de chercheurs français publiés lundi dans les comptes rendus de l'académie des sciences américaine, les PNAS.
"Cette découverte a des implications pour la compréhension de l'autisme, un trouble du développement, ou le syndrome de l'intestin irritable qui touche 20% de la population", a indiqué à l'AFP Jacques Mallet, responsable de l'étude.

Lors de la conception, le père et la mère transmettent chacun une partie de leur patrimoine génétique. Mais l'influence maternelle découverte par les chercheurs intervient sur le foetus indépendamment des gènes qu'il a ainsi acquis de ses parents.

Les chercheurs ont établi "pour la première fois" le rôle crucial de la sérotonine maternelle --dépendant de ses propres gènes-- sur le développement foetal, en particulier du cerveau, mais aussi du coeur et du tube digestif.

La sérotonine est par ailleurs impliquée dans divers processus: régulation du cycle veille/sommeil, contrôle de la température du corps, de la pression artérielle, de la prise alimentaire et du comportement sexuel ou maternel.

Chez les mammifères, avant le dernier tiers de la gestation, on n'a jamais détecté de production par l'embryon lui-même de sérotonine, normalement présente dans le cerveau, le sang et l'intestin.

L'équipe de M. Mallet et de Francine Côté (CNRS - Paris 6, laboratoire de génétique de la neurotransmission) vient de démontrer qu'aux premiers stades embryonnaires, la sérotonine provient de la mère.

Pour le prouver, les chercheurs ont utilisé des souris génétiquement modifiées. Certaines d'entre elles ont été privées d'un gène (gène "tph1") à l'origine de 95% de la sérotonine véhiculée par le sang. Ils ont ensuite fait des croisements génétiques pour la reproduction des animaux.

Résultats: un seul élément domine, le niveau sanguin maternel de sérotonine.

S'il est effondré, les nouveau-nés, quelle que soit leur propre capacité (normale ou défaillante) à produire cette substance, présentent des anomalies dans l'architecture cérébrale, et leur taille est de 15% à 30% inférieure par rapport à ceux issus de mères dont le niveau de sérotonine est normal. Inversement, si le niveau maternel est normal, le petit se développe normalement.

L'influence paternelle sur ce chapitre apparaît nulle.

"C'est le premier exemple chez les mammifères de la supplantation d'un gène embryonnaire par un gène maternel", selon les chercheurs.

"Cette interaction mère-enfant pose la question des grands prématurés. Il va falloir étudier avec attention le taux de sérotonine de la mère et éventuellement les effets des médicaments (antidépresseurs par exemple) qui agissent sur cette substance", estime Jacques Mallet.

"On sait que des femmes traitées pendant la grossesse avec des médicaments modifiant le taux de sérotonine ont eu des enfants présentant des troubles cardiaques", ajoute-t-il.

"Une prise en charge particulière des femmes enceintes appartenant à des familles à risque accru de pathologies pour lesquelles un lien avec une perturbation de cette substance a été suggéré (autisme, phénylcétonurie --cause de retard mental-- syndrome du colon irritable), pourrait être envisagée", suggère-t-il.

"Il existe problablement d'autres gènes maternels influant sur la formation de l'embryon à découvrir", ajoute-t-il.