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25 décembre 2017

Bases neurobiologiques des "troubles du spectre de l'autisme" et implications pour une intervention précoce: un bref aperçu

Aperçu: G.M.
Pour mieux comprendre la pathogenèse du "trouble du spectre de l'autisme" (TSA) et les implications pour l'intervention, le présent article rend compte des recherches sur les fondements neurobiologiques des TSA et des implications pour l'intervention précoce en mettant l'accent sur l'attention conjointe et les comportements oculaires.
Les résultats de l'étude convergent vers l'existence de connexions cérébrales aberrantes et de zones de morphologie cérébrale atypique, qui de manière complexe et dynamique entravent la priorisation de l'information sociale. Par conséquent, les habiletés atypiques d'interaction sociale des nourrissons à risque de développer un TSA sont tracées dans la malformation des connexions cérébrales respectives.Compte tenu de l'importance des découvertes neurobiologiques et de leur cartographie sur les compétences pragmatiques sociales précoces, les objectifs d'intervention précoce doivent être axés sur l'amélioration des compétences du regard et de l'attention conjointe. De tels objectifs pourraient potentiellement améliorer les résultats de l'intervention en termes d'amélioration des compétences de communication sociale chez les jeunes avec un diagnostic de TSA. 


Folia Phoniatr Logop. 2017;69(1-2):38-42. doi: 10.1159/000479181. Epub 2017 Dec 15.

Neurobiological Bases of Autism Spectrum Disorders and Implications for Early Intervention: A Brief Overview

Abstract

OBJECTIVES:

To better understand the pathogenesis of autism spectrum disorder (ASD) and implications for intervention, the current paper reports on research related to the neurobiological underpinnings of ASD and the implication for early intervention with a focus on the importance of joint attention and eye gaze behaviors.

PARTICIPANTS AND METHODS:

An overview is provided on the available research findings from the fields of social neuroscience and experimental psychology specific to brain development, brain pathology, eye gaze, and joint attention behaviors.

RESULTS:

The results of the review converge towards the existence of aberrant brain connections and atypical brain morphology areas, which in complex and dynamic ways hinder the prioritization of social information. Consequently, the atypical social interaction skills exhibited by infants at risk for developing ASD are traced in the malformation of respective brain connections.

CONCLUSIONS:

Given the importance of neurobiological findings and their mapping onto early social pragmatic skills, early intervention goals need to focus on increasing appropriate eye gaze skills and joint attention. Such goals could potentially improve intervention outcomes in terms of improving social communication skills in youngsters with ASD.

PMID:29248932
DOI:10.1159/000479181

13 juin 2015

Neurobiologie de la sur-réactivité sensorielle chez les jeunes enfants avec un diagnostic de troubles du spectre de l'autisme

Traduction: G.M.
 
2015 Jun 10. doi: 10.1001/jamapsychiatry.2015.0737.

Neurobiology of Sensory Overresponsivity in Youth With Autism Spectrum Disorders

Author information

  • 1Department of Psychiatry and Biobehavioral Sciences, University of California, Los Angeles.
  • 2Department of Psychology, Columbia University, New York, New York.

Abstract

Importance:

More than half of youth with autism spectrum disorders (ASDs) have sensory overresponsivity (SOR), an extreme negative reaction to sensory stimuli. However, little is known about the neurobiological basis of SOR, and there are few effective treatments. Understanding whether SOR is due to an initial heightened sensory response or to deficits in regulating emotional reactions to stimuli has important implications for intervention.
Plus de la moitié des jeunes ayant des troubles du spectre autistique (TSA) ont une sur-réactivité sensorielle (SOR), une réaction extrêmement négative aux stimuli sensoriels. Cependant, on sait peu de choses sur la base neurobiologique de SOR, et il y a peu de traitements efficaces. Comprendre si la SOR est due à une réponse sensorielle initiale accrue  ou à des déficits dans la régulation de réactions émotionnelles à des stimuli a des implications importantes pour l'intervention.

Objective:

To determine differences in brain responses, habituation, and connectivity during exposure to mildly aversive sensory stimuli in youth with ASDs and SOR compared with youth with ASDs without SOR and compared with typically developing control subjects.
Déterminer les différences dans les réponses du cerveau, l'accoutumance et la connectivité lors de l'exposition aux stimuli sensoriels légèrement aversifs chez les jeunes présentant un TSA et une SOR par rapport avec les jeunes présentant un TSA avec SOR et comparés avec des sujets témoins au développement typique.

Design, Setting, and Participants:

Functional magnetic resonance imaging was used to examine brain responses and habituation to mildly aversive auditory and tactile stimuli in 19 high-functioning youths with ASDs and 19 age- and IQ-matched, typically developing youths (age range, 9-17 years). Brain activity was related to parents' ratings of children's SOR symptoms. Functional connectivity between the amygdala and orbitofrontal cortex was compared between ASDs subgroups with and without SOR and typically developing controls without SOR. The study dates were March 2012 through February 2014.

Main Outcomes and Measures:

Relative increases in blood oxygen level-dependent signal response across the whole brain and within the amygdala during exposure to sensory stimuli compared with fixation, as well as correlation between blood oxygen level-dependent signal change in the amygdala and orbitofrontal cortex.

Results:

The mean age in both groups was 14 years and the majority in both groups (16 of 19 each) were male. Compared with neurotypical control participants, participants with ASDs displayed stronger activation in primary sensory cortices and the amygdala (P < .05, corrected). This activity was positively correlated with SOR symptoms after controlling for anxiety. The ASDs with SOR subgroup had decreased neural habituation to stimuli in sensory cortices and the amygdala compared with groups without SOR. Youth with ASDs without SOR showed a pattern of amygdala downregulation, with negative connectivity between the amygdala and orbitofrontal cortex (thresholded at z > 1.70, P < .05).
La moyenne d'âge dans les deux groupes était de 14 ans et la majorité dans les deux groupes (16 sur 19 chacun) était de sexe masculin. Par rapport aux participants de contrôle neurotypique, les participants avec TSA montraient une activation plus forte dans les cortex sensoriels primaires et l'amygdale (P <0,05, corrigé). Cette activité a été positivement corrélée avec les symptômes de SOR après contrôle de l'anxiété. Le sous groupes des TSA avec SOR avaient une accoutumance plus faible des neurones aux stimuli dans le cortex sensoriel et l'amygdale par rapport aux groupes sans SOR. Les jeunes avec TSA sans SOR montraient un modèle de régulation à la baisse de l'amygdale, avec une connectivité négative entre l'amygdale et le cortex orbitofrontal (seuils à z> 1,70, P <0,05).

Conclusions and Relevance:

Results demonstrate that youth with ASDs and SOR show sensorilimbic hyperresponsivity to mildly aversive tactile and auditory stimuli, particularly to multiple modalities presented simultaneously, and show that this hyperresponsivity is due to failure to habituate. In addition, findings suggest that a subset of youth with ASDs can regulate their responses through prefrontal downregulation of amygdala activity. Implications for intervention include minimizing exposure to multiple sensory modalities and building coping strategies for regulating emotional response to stimuli.
Les résultats démontrent que les jeunes avec TSA et SOR montrent une hyper réactivité sensori limbique aux stimuli tactiles et autditifs légèrement aversifs, en particulier quand ce sont des modalités multiples présentées simultanément, et montrent que cette hyper réactivité est due à l'échec de l'habituation. En outre, les résultats suggèrent qu'un sous-ensemble des jeunes avec TSA  réguler ses réponses grâce à la régulation négative de l'activité préfrontal de l'amygdale. Les Implications pour l'intervention comprennent l'exposition minimisée à de multiples modalités sensorielles et le renforcement des stratégies d'adaptation pour la régulation de la réponse émotionnelle aux stimuli.
 

PMID: 26061819