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09 décembre 2017

L'activité cérébrale liée à l'erreur et les symptômes d'anxiété chez les jeunes avec un diagnostic de "trouble du spectre de l'autisme"

Aperçu: G.M.
Les personnes avec un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme (dTSA) présentent souvent des symptômes associés au trouble anxieux généralisé, au trouble obsessionnel-compulsif et au trouble de phobie  sociale. Dans d'autres populations, ces mêmes symptômes sont associés à une plus grande négativité liée à l'erreur (ERN), un potentiel lié à l'événement qui reflète la sensibilité à la menace endogène. En tant que tel, il est possible que l'ERN se rapporte à la présentation clinique de l'anxiété dans les TSA. Cependant, les études portant sur ces associations chez les jeunes avec dTSA ont donné des résultats mitigés.  
La présente étude visait à clarifier cette relation en examinant l'ERN par rapport à ces symptômes d'anxiété spécifiques dans les TSA, et en tenant compte des covariables typiques de l'ERN (par exemple, l'âge, les capacités verbales, la dépression, les symptômes de TSA) . 
Cinquante et un jeunes, âgés de 8 à 17 ans, avec dTSA et de capacités cognitives intactes ont terminé une tâche modifiée de Flanker, à partir de laquelle le composant ERN a été obtenu. Des mesures d'anxiété, de capacités verbales, de dépression et de symptômes de TSA ont été recueillies auprès des participants et des parents.  
Les résultats ont révélé que de plus grands symptômes d'anxiété sociale autodéclarés, en particulier les peurs de performance, mais pas les peurs d'humiliation / rejet, étaient associés à une augmentation de la réponse neuronale aux erreurs, telle que mesurée par l'ERN. Cette relation est demeurée après le contrôle des autres symptômes d'anxiété, ainsi que l'âge, le QI verbal, les symptômes de dépression et les symptômes de TSA.  
Les résultats suggèrent qu'une sensibilité accrue aux menaces peut être caractéristique des personnes avec dTSA qui manifestent une crainte sociale. 

Autism Res. 2017 Dec 6. doi: 10.1002/aur.1898.

Error-related brain activity and anxiety symptoms in youth with autism spectrum disorder

Author information

1
Department of Psychology, Stony Brook University, Stony Brook, New York, 11794.

Abstract

Individuals with autism spectrum disorder (ASD) often experience symptoms associated with generalized anxiety disorder, obsessive-compulsive disorder, and social anxiety disorder. In other populations, these same symptoms are associated with a larger error-related negativity (ERN), an event-related potential that reflects endogenous threat sensitivity. As such, it is possible that the ERN may relate to the clinical presentation of anxiety in ASD. However, studies examining these associations in youth with ASD have yielded mixed results. The present study aimed to clarify this relationship by examining the ERN in relation to these specific anxiety symptoms in ASD, and by accounting for typical covariates (e.g., age, verbal abilities, depression, ASD symptoms) of the ERN. Fifty-one youth, ages 8-17, with ASD and intact cognitive ability completed a modified Flanker task, from which the ERN component was obtained. Measures of anxiety, verbal abilities, depression, and ASD symptoms were collected from participants and parents. Results revealed that greater self-reported social anxiety symptoms, specifically performance fears but not humiliation/rejection fears, were associated with an increased neural response to errors, as measured by the ERN. This relationship remained after controlling for other anxiety symptoms, as well as age, verbal IQ, depression symptoms, and ASD symptoms. Findings suggest that heightened threat sensitivity may be characteristic of individuals with ASD who exhibit social fearfulness. Autism Res 2017. © 2017 International Society for Autism Research, Wiley Periodicals, Inc.

LAY SUMMARY:

The error-related negativity (ERN) is a physiological measure of the brain's response to errors which is thought to reflect threat sensitivity and has been implicated in anxiety disorders in individuals without autism spectrum disorder (ASD). The present study revealed that the ERN is related to social anxiety symptoms, specifically performance fears, in a sample of youth with ASD. Findings suggest that heightened threat sensitivity may be characteristic of individuals with ASD who exhibit social fearfulness.
PMID:29210194
DOI:10.1002/aur.1898

23 avril 2017

L'impact conjoint de la performance cognitive à l'adolescence et l'aptitude cognitive familiale sur le risque de troubles psychiatriques majeurs: une délimitation de quatre voies potentielles pour la maladie

Traduction: G.M.

Mol Psychiatry. 2017 Apr 18. doi: 10.1038/mp.2017.78.

The joint impact of cognitive performance in adolescence and familial cognitive aptitude on risk for major psychiatric disorders: a delineation of four potential pathways to illness

Author information

1
Department of Psychiatry, Department of Human and Molecular Genetics, Virginia Institute for Psychiatric and Behavioral Genetics, Virginia Commonwealth University, Richmond, VA, USA.
2
Department of Psychiatry, Virginia Commonwealth University, Richmond VA, USA.
3
Department of Human and Molecular Genetics, Virginia Commonwealth University, Richmond, VA, USA.
4
Center for Primary Health Care Research, Lund University, Malmö, Sweden.
5
Department of Psychiatry and Behavioral Sciences, Duke University Medical Center, Durham, NC, USA.

Abstract

Comment les mesures conjointes de la capacité cognitive prémorbitaire et de l'aptitude cognitive familiale (FCA) reflètent-elles le risque d'une diversité de troubles psychiatriques et de toxicomanie? 
Pour répondre à cette question, nous avons examiné, en utilisant les modèles Cox, les effets prédictifs du rendement scolaire (SA) mesurés à 16 ans et la FCA évalués par le SA chez les frères et sœurs et les cousins, et le niveau de scolarité des parents sur le risque de 12 syndromes psychiatriques majeurs chez 1 140 608 Suédois nés entre 1972 et 1990. Quatre modèles de développement ont émergé.  
Dans le premier modèle, le risque était prédit conjointement par les faibles niveaux de SA et les niveaux élevés de FCA - c'est un niveau de SA inférieur à celui prévu par la FCA. Ce modèle était le plus fort dans les troubles du spectre de l'autisme et la schizophrénie, et le plus faible dans la maladie bipolaire. Dans ces troubles, un processus pathologique semble avoir provoqué un fonctionnement cognitif considérablement inférieur au potentiel familial.
Dans le deuxième modèle, observé dans les conditions d'internement de la dépression majeure et des troubles anxieux, le risque était associé à une SA faible mais n'était pas lié à la FCA.
Les troubles d'externalisation - abus de drogues et troubles de l'alcool - ont émergé dans le troisième motif, dans lequel le risque était prédit conjointement par une SA faible et une FCA faible. 
Le quatrième cas , observé dans les troubles de l'alimentation, était directement opposé à celui observé dans les troubles d'externalisation avec un risque associé à une SA élevée et une FCA élevée. Lorsqu'ils ont été mesurés ensemble, la capacité cognitive chez l'adolescent et la FCA ont identifié quatre modèles de développement conduisant à divers troubles psychiatriques. La valeur des évaluations cognitives dans la recherche psychiatrique peut être considérablement augmentée en évaluant également l'aptitude cognitive familiale.  

How do joint measures of premorbid cognitive ability and familial cognitive aptitude (FCA) reflect risk for a diversity of psychiatric and substance use disorders? To address this question, we examined, using Cox models, the predictive effects of school achievement (SA) measured at age 16 and FCA-assessed from SA in siblings and cousins, and educational attainment in parents-on risk for 12 major psychiatric syndromes in 1 140 608 Swedes born 1972-1990. Four developmental patterns emerged. In the first, risk was predicted jointly by low levels of SA and high levels of FCA-that is a level of SA lower than would be predicted from the FCA. This pattern was strongest in autism spectrum disorders and schizophrenia, and weakest in bipolar illness. In these disorders, a pathologic process seems to have caused cognitive functioning to fall substantially short of familial potential. In the second pattern, seen in the internalizing conditions of major depression and anxiety disorders, risk was associated with low SA but was unrelated to FCA. Externalizing disorders-drug abuse and alcohol use disorders-demonstrated the third pattern, in which risk was predicted jointly by low SA and low FCA. The fourth pattern, seen in eating disorders, was directly opposite of that observed in externalizing disorders with risk associated with high SA and high FCA. When measured together, adolescent cognitive ability and FCA identified four developmental patterns leading to diverse psychiatric disorders. The value of cognitive assessments in psychiatric research can be substantially increased by also evaluating familial cognitive potential.
 Molecular Psychiatry advance online publication, 18 April 2017; doi:10.1038/mp.2017.78.
PMID: 28416810
DOI: 10.1038/mp.2017.78

11 avril 2017

Comparaison de la structure du facteur et de l'invariance de mesure de la version parentale de l'échelle d'anxiété Spence Children's Anxiety chez les enfants avec un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme et chez des enfants anxieux se développant typiquement

Aperçu: G.M.
La version parentale du Spence Children's Anxiety Scale (SCAS-P) est souvent utilisée pour évaluer l'anxiété chez les enfants avec un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme (TSA), mais on sait peu de choses sur la validité de l'outil dans cette population. 
Les résultats suggèrent que les comparaisons entre groupes entre les échantillons TSA et  anxieux basés sur les scores SCAS-P peuvent ne pas être toujours appropriés.

J Autism Dev Disord. 2017 Apr 9. doi: 10.1007/s10803-017-3118-0.

Comparisons of the Factor Structure and Measurement Invariance of the Spence Children's Anxiety Scale-Parent Version in Children with Autism Spectrum Disorder and Typically Developing Anxious Children

Author information

1
Institute of Neuroscience, Newcastle University, Level 3, Sir James Spence Institute, Royal Victoria Infirmary, Queen Victoria Road, Newcastle upon Tyne, NE1 4LP, UK.
2
Anxiety and Depression in Young People (AnDY) Research Clinic, School of Psychology and Clinical Language Sciences, University of Reading, Earley Gate, Reading, RG6 6AL, UK.
3
School of Psychology, Newcastle University, 4th Floor, Ridley Building 1, Queen Victoria Road, Newcastle upon Tyne, NE1 7RU, UK.
4
Greater Glasgow and Clyde NHS, Glasgow, Scotland, UK.
5
Institute of Health and Society, Newcastle University, Level 3, Sir James Spence Institute, Royal Victoria Infirmary, Queen Victoria Road, Newcastle upon Tyne, NE1 4LP, UK.
6
Department of Psychology, Brigham Young University, 245 TLRB, Provo, UT, 84602, USA.
7
Institute of Neuroscience, Newcastle University, Level 3, Sir James Spence Institute, Royal Victoria Infirmary, Queen Victoria Road, Newcastle upon Tyne, NE1 4LP, UK. jacqui.rodgers@ncl.ac.uk.
8
School of Psychology, Newcastle University, 4th Floor, Ridley Building 1, Queen Victoria Road, Newcastle upon Tyne, NE1 7RU, UK. jacqui.rodgers@ncl.ac.uk

Abstract

The Spence Children's Anxiety Scale-Parent version (SCAS-P) is often used to assess anxiety in children with autism spectrum disorder (ASD), however, little is known about the validity of the tool in this population. The aim of this study was to determine whether the SCAS-P has the same factorial validity in a sample of young people with ASD (n = 285), compared to a sample of typically developing young people with anxiety disorders (n = 224). Poor model fit with all of the six hypothesised models precluded invariance testing. Exploratory factor analysis indicated that different anxiety phenomenology characterises the two samples. The findings suggest that cross-group comparisons between ASD and anxious samples based on the SCAS-P scores may not always be appropriate.
PMID: 28393292
DOI: 10.1007/s10803-017-3118-0

02 avril 2017

La santé mentale chez les jeunes adultes en prison: l'importance des troubles du comportement au début de l'enfance

Aperçu: G.M.
Le fardeau psychiatrique pour la santé des prisonniers est important. Cependant, il existe un manque d'études de haute qualité sur les troubles psychiatriques chez les jeunes adultes présentant un risque élevé de récidive.La recherche vise à enquêter sur la prévalence des troubles psychiatriques et l'utilisation des services de santé mentale chez les jeunes délinquants violents masculins et l'impact du trouble de comportement à l'enfance (COCD).
Le groupe COCD était surreprésenté dans la plupart des catégories cliniques et avait des probabilités  cinq fois plus élevées (OR = 5.1, 95% IC 2.0-12.8) de se voir diagnostiquer un trouble psychotique, trois fois plus élevées (OR = 3.2, IC 95% 1.2-8.5) d'avoir un trouble de l'usage de substances et deux fois plus élevées d'avoir un trouble de l'humeur (OR = 2,3, IC 95% 1,3-4,0) ou un trouble anxieux (OR = 2,0, IC 95% 1.1-3,5). 


BJPsych Open. 2017 Mar 23;3(2):78-84. doi: 10.1192/bjpo.bp.116.003889. eCollection 2017.

Mental health among young adults in prison: the importance of childhood-onset conduct disorder

Author information

1
, PhD, Department of Clinical Sciences, Lund, Child and Adolescent Psychiatry, Faculty of Medicine, Lund University, Lund, Sweden; Division of Forensic Psychiatry, Region Skåne, Kristianstad, Sweden; Department of Psychiatry, Autism Research Centre, University of Cambridge, Cambridge, UK.
2
, MD, Department of Forensic Psychiatry, Centre of Ethics, Law and Mental Health, Institute of Neuroscience and Physiology, University of Gothenburg, Gothenburg, Sweden.
3
, PhD, Department of Clinical Sciences, Lund, Child and Adolescent Psychiatry, Faculty of Medicine, Lund University, Lund, Sweden; Regional Forensic Psychiatric Clinic, Växjö, Sweden.
4
, PhD, Gillberg Neuropsychiatry Centre, Institute of Neuroscience and Physiology, Sahlgrenska Academy at the University of Gothenburg, Gothenburg, Sweden.

Abstract

BACKGROUND:

The psychiatric health burden of prisoners is substantial. However, there is a lack of high-quality studies of psychiatric disorders among young adults with a high risk of reoffending.

AIMS:

To investigate the lifetime prevalence of psychiatric disorders and use of mental health services among young male violent offenders and the impact of childhood-onset conduct disorder (COCD).

METHOD:

A nationally representative cohort (n = 270, age 18-25) of male offenders was followed back in medical records and clinically assessed by gold standard methods. Lifetime prevalences are presented together with odds ratios (ORs) as risk estimates in relation to COCD.

RESULTS:

Previous use of psychiatric services among the participants was high but their lifetime psychiatric morbidity was even higher, with 93% meeting criteria for at least one Axis I disorder. The COCD group was overrepresented in most clinical categories and carried five times higher odds (OR = 5.1, 95% CI 2.0-12.8) of a psychotic disorder, three times higher odds (OR = 3.2, 95% CI 1.2-8.5) of a substance use disorder and two times higher odds of a mood disorder (OR = 2.3, 95% CI 1.3-4.0) or anxiety disorder (OR = 2.0, 95% CI 1.1-3.5).

CONCLUSIONS:

The mental health burden is substantial among young violent offenders, and COCD is an important indicator of future mental health problems which must be a priority for public health efforts.

DECLARATION OF INTEREST:

None.

COPYRIGHT AND USAGE:

© The Royal College of Psychiatrists 2017. This is an open access article distributed under the terms of the Creative Commons Non-Commercial, No Derivatives (CC BY-NC-ND) license.

PMID: 28357134
PMCID: PMC5362727
DOI: 10.1192/bjpo.bp.116.003889