Traduction: G.M.
Est-ce que les différentes "tâches magnocellulaires" explorent le même substrat neuronal?
Goodbourn PT, Bosten JM, Hogg RE, Bargary G, Lawrance-Owen AJ, Mollon JD.
Source
Department of Experimental Psychology, University of Cambridge, , Downing Street, Cambridge CB2 3EB, UK, Centre for Vision and Vascular Science, Queen's University Belfast, , Royal Victoria Hospital, Grosvenor Road, Belfast BT12 6BA, UK, Department of Optometry and Visual Science, City University London, , Northampton Square, London EC1V 0HB, UK
Résumé
Les anomalies sensorielles associées à des troubles comme la dyslexie, l'autisme et la schizophrénie ont souvent été attribuées à un déficit généralisé dans le flux visuel magnocellulaire-dorsal et son homologue auditif.
Afin de sonder la fonction magnocellulaire, diverses tâches psychophysiques sont souvent employées qui nécessitent le traitement des stimuli rapidement changeants.
Mais est-ce que l'exécution de ces différentes tâches s'appuient sur un substrat commun?
Pour répondre à cette question, nous avons testé une cohorte de 1060 individus lors de quatre «tâches» magnocellulaires : la détection de grilles réversibles à basse fréquence spatiale , contrairement à la fréquence temporelle élevée (que l'on appelle grilles double fréquence), la détection des grilles à faible fréquicen spatiale pulsées, sur un piédestal de luminance constante, la détection de mouvement cohérent, et la discrimination auditive de l'ordre temporel.
Bien que toutes les tâches ont montré une fidélité au test-retest, seule une paire a partagé plus de 4 pour cent de la variance.
Les corrélations au sein de l'ensemble des tâches "magnocellulaires" étaient semblables aux corrélations entre ces tâches et une « tache non-magnocellulaire », et il y avait peu de cohérence entre les groupes « déficit magnocellulaire » comprenant des personnes ayant le plus faible sensibilité pour chaque tâche.
Nos résultats suggèrent que les différents «tâches magnocellulaires » reflètent les différentes sources de variance, et ne sont donc pas des mesures générales de la «fonction magnocellulaire».
" Le corps géniculé latéral (corpus geniculatum laterale, anciennement corps genouillé externe) du thalamus est une partie du cerveau qui traite l'information visuelle provenant de la rétine.
Structure : Le CGL est une structure paire et symétrique, de part et d'autre du mésencéphale.
Il est formé de six couches distinctes caractérisées chacune par leurs afférences de fibres du nerf optique et leurs efférences vers le cortex visuel
primaire. Elles sont numérotées de 1 à 6, en commençant par la région
ventrale, concave. Elles s'empilent les unes sur les autres comme des
crêpes, en s'enroulant autour du tractus optique comme l'articulation du
genou, d'où vient leur qualificatif de "géniculé" (du latin geniculatum composé de genu genou et de culum culus fesse, courbé).
Trois types de neurones, différents par leur taille, sont distinguées dans le CGL : les cellules de grande taille des couches 1 et 2 (dites magnocellulaires M), les cellules assez petites des couches 3 à 6 (dites parvocellulaires P) et les cellules encore plus petites des 6 sous-couches intercalées (dites koniocellulaires K, ou coniocellulaires).