Aperçu: G.M.
CONTEXTE:
L'attention altérée sur les visages des partenaires interactifs est un marqueur du "trouble du spectre de l'autisme" (TSA) dans la petite enfance. Cependant, il est difficile de savoir si les enfants avec un diagnostic de TSA (dTSA) évitent les visages ou les trouvent moins saillants et si le phénomène est lié à la présence d'un contact visuel ou de la parole.
METHODES:
Nous avons étudié les impacts de la parole (SP) et du regard direct (RD) sur l'attention des visages chez les tout-petits de 22 mois avec un dTSA (n = 50) et sur des contrôles avec un déveoppement typique (TD, n = 47) à l'aide de la tâche Selective Social Attention 2.0. (SSA 2.0) . La tâche consistait en quatre conditions dans lesquelles la présence (+) et l’absence (-) de DG et de SP étaient systématiquement manipulées. La gravité des symptômes de l'autisme et les habiletés verbales et non verbales ont été caractérisées simultanément avec un suivi de la vision à 22,4 mois (DS = 3,2) et prospectivement à 39,8 (SD = 4,3) mois.
RÉSULTATS:
Les enfants en bas âge avec un dTSA regardaient moins que les enfants en bas âge TD dans les régions du visage et de la bouche uniquement lorsque l'actrice parlait (absence du regard direct avec la parole, DG-SP +: d = 0,99, p <0,001 pour le visage, d = 0,98, p <0,001 pour régions de la bouche; regard direct présent avec la parole, DG + SP +, d = 1,47, p <0,001 pour le visage, d = 1,01, p <0,001 pour les régions de la bouche). Les tout-petits avec un dTSA regardaient moins la région des yeux que lorsque les signaux du regard et de la parole étaient présents (d = 0,46, p = 0,03). La saillance des signaux combinés RD et SP était associée de manière concomitante et prospective à la gravité des symptômes de l'autisme, et l'association restait significative après contrôle des niveaux verbal et non verbal.
CONCLUSIONS:
L'étude établit un lien entre la faible attention portée aux visages et la visibilité limitée du discours audiovisuel et n'appuie en aucun cas l'hypothèse de l'évitement des visages aux premiers stades du TSA.
L'attention altérée sur les visages des partenaires interactifs est un marqueur du "trouble du spectre de l'autisme" (TSA) dans la petite enfance. Cependant, il est difficile de savoir si les enfants avec un diagnostic de TSA (dTSA) évitent les visages ou les trouvent moins saillants et si le phénomène est lié à la présence d'un contact visuel ou de la parole.
METHODES:
Nous avons étudié les impacts de la parole (SP) et du regard direct (RD) sur l'attention des visages chez les tout-petits de 22 mois avec un dTSA (n = 50) et sur des contrôles avec un déveoppement typique (TD, n = 47) à l'aide de la tâche Selective Social Attention 2.0. (SSA 2.0) . La tâche consistait en quatre conditions dans lesquelles la présence (+) et l’absence (-) de DG et de SP étaient systématiquement manipulées. La gravité des symptômes de l'autisme et les habiletés verbales et non verbales ont été caractérisées simultanément avec un suivi de la vision à 22,4 mois (DS = 3,2) et prospectivement à 39,8 (SD = 4,3) mois.
RÉSULTATS:
Les enfants en bas âge avec un dTSA regardaient moins que les enfants en bas âge TD dans les régions du visage et de la bouche uniquement lorsque l'actrice parlait (absence du regard direct avec la parole, DG-SP +: d = 0,99, p <0,001 pour le visage, d = 0,98, p <0,001 pour régions de la bouche; regard direct présent avec la parole, DG + SP +, d = 1,47, p <0,001 pour le visage, d = 1,01, p <0,001 pour les régions de la bouche). Les tout-petits avec un dTSA regardaient moins la région des yeux que lorsque les signaux du regard et de la parole étaient présents (d = 0,46, p = 0,03). La saillance des signaux combinés RD et SP était associée de manière concomitante et prospective à la gravité des symptômes de l'autisme, et l'association restait significative après contrôle des niveaux verbal et non verbal.
CONCLUSIONS:
L'étude établit un lien entre la faible attention portée aux visages et la visibilité limitée du discours audiovisuel et n'appuie en aucun cas l'hypothèse de l'évitement des visages aux premiers stades du TSA.
Ces résultats sont importants pour la recherche sur des biomarqueurs discriminants et prédictifs précoces, ainsi que pour l'identification de nouvelles cibles de traitement.
J Child Psychol Psychiatry. 2019 Aug 30. doi: 10.1111/jcpp.13118.
The role of limited salience of speech in selective attention to faces in toddlers with autism spectrum disorders
Shic F1,2,3, Wang Q1, Macari SL1, Chawarska K1.
Author information
- 1
- Child Study Center, Yale School of Medicine, New Haven, CT, USA.
- 2
- Center for Child Health, Behavior and Development, Seattle Children's Research Institute, Seattle, WA, USA.
- 3
- Department of Pediatrics, University of Washington School of Medicine, Seattle, WA, USA.
Abstract
BACKGROUND:
Impaired attention to faces of interactive partners is a marker for autism spectrum disorder (ASD) in early childhood. However, it is unclear whether children with ASD avoid faces or find them less salient and whether the phenomenon is linked with the presence of eye contact or speech.METHODS:
We investigated the impacts of speech (SP) and direct gaze (DG) on attention to faces in 22-month-old toddlers with ASD (n = 50) and typically developing controls (TD, n = 47) using the Selective Social Attention 2.0 (SSA 2.0) task. The task consisted of four conditions where the presence (+) and absence (-) of DG and SP were systematically manipulated. The severity of autism symptoms, and verbal and nonverbal skills were characterized concurrently with eye tracking at 22.4 (SD = 3.2) months and prospectively at 39.8 (SD = 4.3) months.RESULTS:
Toddlers with ASD looked less than TD toddlers at face and mouth regions only when the actress was speaking (direct gaze absence with speech, DG-SP+: d = 0.99, p < .001 for face, d = 0.98, p < .001 for mouth regions; direct gaze present with speech, DG+SP+, d = 1.47, p < .001 for face, d = 1.01, p < .001 for mouth regions). Toddlers with ASD looked less at the eye region only when both gaze and speech cues were present (d = 0.46, p = .03). Salience of the combined DG and SP cues was associated concurrently and prospectively with the severity of autism symptoms, and the association remained significant after controlling for verbal and nonverbal levels.CONCLUSIONS:
The study links poor attention to faces with limited salience of audiovisual speech and provides no support for the face avoidance hypothesis in the early stages of ASD. These results are consequential for research on early discriminant and predictive biomarkers as well as identification of novel treatment targets.
© 2019 Association for Child and Adolescent Mental Health.
KEYWORDS:
Autism spectrum disorders; eye gaze; face processing; infancy; speech- PMID:31471912
- DOI:10.1111/jcpp.13118