PARIS (AFP) - Un nouveau gène impliqué dans l'autisme, un trouble du développement dont l'origine reste mystérieuse, vient d'être identifié par des chercheurs de l'Institut Pasteur (Paris).
Ces travaux montrant "le rôle-clé de ce gène dans l'organisation des connections entre les neurones", sont publiés dimanche en ligne par la revue Nature Genetics.
L'autisme, qui apparaît avant l'âge de 3 ans, fait partie des troubles envahissants du développement. "Il touche environ un enfant sur 200, avec une fréquence quatre fois plus élevée chez les garçons", indique Thomas Bourgeron de l'Institut Pasteur (Paris), responsable de l'étude.
L'autisme est caractérisé par des déficits de la communication et des relations sociales, associés à des comportements répétitifs, stéréotypés.
"Ce gène, baptisé SHANK3, n'explique pas toutes les formes d'autisme", avertit le chercheur.
En 2003, son équipe avait identifié, chez des personnes atteintes d'autisme ou du syndrome d'Asperger (forme moins sévère de l'autisme), des anomalies (mutations) de deux gènes situés sur le chromosome X. Des défauts génétiques qui ont un impact sur des protéines, les neuroligines, impliquées dans la formation des zones de communication entre les neurones (synapses).
Ces chercheurs ont depuis analysé une région du chromosome 22 (dite 22q13). Des altérations de cette région sont en effet responsables de retard mental, d'autisme et de trouble du langage, mais jusqu'à présent le gène en cause n'avait pas été identifié.
En étudiant cinq enfants de trois familles différentes, les chercheurs ont maintenant identifié dans cette zone du chromosome, le gène en question. Ce gène SHANK3 commande la fabrication d'une protéine qui interagit avec les neuroligines et joue un rôle crucial pour le développement des synapses.
Les altérations génétiques observées présentent des degrés divers, pouvant aller jusqu'à des "délétions" (pertes) importantes du gène, avec absence d'acquisition du langage. Chez un enfant autiste, mais qui a appris à parler, le gène est "dupliqué" (une copie du gène en trop), relève le chercheur. Une façon de rappeler combien ce trouble du développement est "complexe".
Ces recherches ont été conduites en collaboration avec l'Inserm, les services de psychiatrie parisiens des professeurs Marion Leboyer et Marie-Christine Mouren-Siméoni et suédois de Christopher Gillberg (université de Göteborg, Suède).
Le risque d'avoir un 2e enfant atteint dans une famille déjà touchée est 45 fois plus élevé que dans la population générale. Mais le gène SHANK3 n'explique encore qu'un nombre limité des cas, d'après l'analyse de 155 autres individus ayant des troubles comportementaux sans anomalie apparente de ce gène. Des études complémentaires sont en cours pour identifier d'autres gènes en cause.
Ces travaux montrant "le rôle-clé de ce gène dans l'organisation des connections entre les neurones", sont publiés dimanche en ligne par la revue Nature Genetics.
L'autisme, qui apparaît avant l'âge de 3 ans, fait partie des troubles envahissants du développement. "Il touche environ un enfant sur 200, avec une fréquence quatre fois plus élevée chez les garçons", indique Thomas Bourgeron de l'Institut Pasteur (Paris), responsable de l'étude.
L'autisme est caractérisé par des déficits de la communication et des relations sociales, associés à des comportements répétitifs, stéréotypés.
"Ce gène, baptisé SHANK3, n'explique pas toutes les formes d'autisme", avertit le chercheur.
En 2003, son équipe avait identifié, chez des personnes atteintes d'autisme ou du syndrome d'Asperger (forme moins sévère de l'autisme), des anomalies (mutations) de deux gènes situés sur le chromosome X. Des défauts génétiques qui ont un impact sur des protéines, les neuroligines, impliquées dans la formation des zones de communication entre les neurones (synapses).
Ces chercheurs ont depuis analysé une région du chromosome 22 (dite 22q13). Des altérations de cette région sont en effet responsables de retard mental, d'autisme et de trouble du langage, mais jusqu'à présent le gène en cause n'avait pas été identifié.
En étudiant cinq enfants de trois familles différentes, les chercheurs ont maintenant identifié dans cette zone du chromosome, le gène en question. Ce gène SHANK3 commande la fabrication d'une protéine qui interagit avec les neuroligines et joue un rôle crucial pour le développement des synapses.
Les altérations génétiques observées présentent des degrés divers, pouvant aller jusqu'à des "délétions" (pertes) importantes du gène, avec absence d'acquisition du langage. Chez un enfant autiste, mais qui a appris à parler, le gène est "dupliqué" (une copie du gène en trop), relève le chercheur. Une façon de rappeler combien ce trouble du développement est "complexe".
Ces recherches ont été conduites en collaboration avec l'Inserm, les services de psychiatrie parisiens des professeurs Marion Leboyer et Marie-Christine Mouren-Siméoni et suédois de Christopher Gillberg (université de Göteborg, Suède).
Le risque d'avoir un 2e enfant atteint dans une famille déjà touchée est 45 fois plus élevé que dans la population générale. Mais le gène SHANK3 n'explique encore qu'un nombre limité des cas, d'après l'analyse de 155 autres individus ayant des troubles comportementaux sans anomalie apparente de ce gène. Des études complémentaires sont en cours pour identifier d'autres gènes en cause.
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