Genève, 2 mai - L'hypothèse d'un lien entre la vaccination rougeole et l'autisme a été lancée en 1998 par Wakefield. Des millions de dollars ont été investis pour étudier cette hypothèse effrayante. Le verdict est tombé en 2001: il n'y a aucune évidence scientifique soutenant cette hypothèse. Si la vaccination était une cause d'autisme, le nombre d'autistes augmenterait lorsque la vaccination est introduite dans un pays ou que la proportion d'enfants vaccinés augmente: ce n'est pas le cas, puisque l'autisme continue à augmenter même quand la vaccination rougeole diminue! Si la vaccination était une cause d'autisme, les enfants non vaccinés devraient avoir un risque d'autisme plus faible que les enfants vaccinés: ce n'est pas le cas, l'autisme touchant un enfant sur 100-150, vaccinés ou non.
Si la vaccination était un facteur déclenchant de l'autisme, les problèmes devraient apparaître plus souvent après qu'avant un vaccin: ce n'est pas le cas, puisque les troubles régressifs commencent après le vaccin chez 16% des enfants et avant le vaccin chez 18% d'entre eux. En 2004, une enquête a révélé que Wakefield avait été grassement payé par des avocats espérant intenter un procès aux producteurs. Même sa pseudo-démonstration de résidus de vaccin dans les intestins d'enfants autistes a été invalidée. En 2008, affirmer que ses travaux ont été vérifiés est un mensonge et accuser tous les autres chercheurs d'être manipulés par l'industrie est ridicule. En 2008, affirmer que la vaccination ROR provoque l'autisme c'est nier volontairement toutes les évidences. Répéter une croyance personnelle, même émotionnelle, ne suffit pas à la rendre juste et détourne l'attention des vrais défis. Les enfants autistes et leurs parents méritent plus de considération: ils ont le droit que les recherches s'orientent vers les causes réelles de leurs souffrances.
Professeur François Ansermet, médecin-chef du Service Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent HUG, et professeur Claire-Anne Siegrist, médecin adjoint et directrice du Centre de vaccinologue de la Faculté de médecine de Genève.
Si la vaccination était un facteur déclenchant de l'autisme, les problèmes devraient apparaître plus souvent après qu'avant un vaccin: ce n'est pas le cas, puisque les troubles régressifs commencent après le vaccin chez 16% des enfants et avant le vaccin chez 18% d'entre eux. En 2004, une enquête a révélé que Wakefield avait été grassement payé par des avocats espérant intenter un procès aux producteurs. Même sa pseudo-démonstration de résidus de vaccin dans les intestins d'enfants autistes a été invalidée. En 2008, affirmer que ses travaux ont été vérifiés est un mensonge et accuser tous les autres chercheurs d'être manipulés par l'industrie est ridicule. En 2008, affirmer que la vaccination ROR provoque l'autisme c'est nier volontairement toutes les évidences. Répéter une croyance personnelle, même émotionnelle, ne suffit pas à la rendre juste et détourne l'attention des vrais défis. Les enfants autistes et leurs parents méritent plus de considération: ils ont le droit que les recherches s'orientent vers les causes réelles de leurs souffrances.
Professeur François Ansermet, médecin-chef du Service Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent HUG, et professeur Claire-Anne Siegrist, médecin adjoint et directrice du Centre de vaccinologue de la Faculté de médecine de Genève.
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