Aperçu: G.M.
Ce rapport examine la relation entre la réponse au traitement chez les enfants avec un diagnostic de TSA (dTSA) et la symptomatologie affective des parents. Cette étude a examiné 29 enfants avec un dTSA dans le cadre d'un programme de psychothérapie de groupe manuel, Resilience Builder Program® (RBP), dans lequel le fonctionnement émotionnel et social du parent et de l'enfant était mesuré à l'aide de questionnaires pré et post-traitement.
Une plus grande symptomatologie parentale a été associée à une réponse réduite des enfants à la RBP en termes de compétences de régulation des émotions basées sur la résilience.
Une plus grande sensibilité interpersonnelle des parents (β = - 0,27, p = 0,024) prédit des scores plus faibles après le traitement pour les compétences de communication de l'enfant, une plus grande symptomatologie anxieuse des parents
Le contrôle émotionnel de l'enfant et de plus grands symptômes dépressifs parentaux (β = 0,27, p = 0,041) et anxieux (β = 0,36, p = 0,004) prédisaient les plus mauvais scores après traitement chez les problèmes intériorisés des enfants.
Extraits
Discussion
En utilisant un échantillon d'enfants avec un dTSA, cette étude visait à développer des études antérieures qui avaient montré que des niveaux plus élevés de symptômes affectifs chez les parents prédisaient une moindre réactivité au traitement chez les enfants.
Nous avons examiné les enfants inscrits au programme Resilience Builder Program® (RBP), une intervention de groupe manuelle visant à améliorer les compétences sociales et la maîtrise de soi. Conformément à la littérature précédente (Osborne et al. 2008; Wergeland et al. 2016), nous avons constaté que la symptomatologie parentale prédisait une réponse plus faible des enfants au traitement par RBP. Plus précisément, lorsque les parents ont souscrit à un plus grand nombre de symptômes, leurs enfants avec un dTSA ont présenté moins d’amélioration de la communication, de la régulation de leurs émotions et des problèmes d’intériorisation.
Notre étude a révélé que la dépression, l'anxiété, l'obsession compulsive, la sensibilité interpersonnelle et l'hostilité parentales prédisaient moins de gains de traitement. Il est important de noter que certaines de ces catégories peuvent être liées aux catégories plus larges d'anxiété et de dépression. Par exemple, l'anxiété peut résulter de comportements obsessionnels compulsifs, et la catégorie de sensibilité interpersonnelle mesurant le sentiment d'inadéquation personnelle peut être liée à la dépression. L’hostilité peut également refléter les difficultés d’un parent en matière de régulation de ses émotions, ce qui peut ensuite affecter les compétences de l’enfant en matière de communication et de régulation de ses émotions, comme le montrent les résultats de la présente étude.
La présente étude ne peut expliquer la raison pour laquelle la symptomatologie parentale prédit une réponse plus faible de l’enfant au traitement.
La présente étude ne peut expliquer la raison pour laquelle la symptomatologie parentale prédit une réponse plus faible de l’enfant au traitement.
Cependant,
- des chercheurs antérieurs ont émis l'hypothèse qu'il était plausible qu'un enfant avec un dTSA suive la modélisation des mécanismes d'adaptation de ses parents (Reaven 2011), tandis que
- d'autres chercheurs ont demandé à examiner les stratégies de corégulation des émotions des parents ou le processus de soutien entre le soignant et l'enfant pour favoriser le développement de l'autorégulation, en tant que mécanisme permettant d'expliquer l'efficacité du traitement (Ting et Weiss, 2017).
Il est possible que les symptômes des parents entravent leur capacité à soutenir les efforts de leur enfant pour généraliser les compétences acquises au cours des séances de thérapie à leur fonctionnement quotidien.
Les programmes de traitement actuels pour les enfants avec un dTSA sont axés sur les avantages pour l'enfant présenté, en particulier dans un environnement clinique privé tel que le RBP, où les jeunes présentant le plus grand handicap ont accès à des services sélectifs et efficaces pour leur symptomatologie, par rapport aux services universitaires. cadre de recherche (Watson et al. 2013).
Ceci étant le cas, les résultats significatifs de l’étude en cours mettent en évidence la nécessité pour les prestataires de traitement de prendre en compte la symptomatologie du parent ou du soignant afin de maximiser les effets du traitement. En faisant participer les parents à leur propre intervention psychothérapeutique ou en les aidant à trouver des groupes de soutien et d’autres ressources utiles, le traitement de la symptomatologie des parents peut amener leurs enfants avec un dTSA à mieux réagir au traitement.
J Autism Dev Disord. 2019 Aug 2. doi: 10.1007/s10803-019-04151-5.
Examining the Relationship Between Parental Symptomatology and Treatment Outcomes in Children with Autism Spectrum Disorder
Reid M1, Fesalbon M2, Mendoza E2,3, Alvord MK4, Rich BA2.
Author information
- 1
- Department of Psychology, Catholic University of America, 620 Michigan Ave NE, Washington DC, 20064, USA. reidmo@cua.edu.
- 2
- Department of Psychology, Catholic University of America, 620 Michigan Ave NE, Washington DC, 20064, USA.
- 3
- Children's Hospital of Philadelphia, 3401 Civic Center Boulevard, Philadelphia, PA, 19104, USA.
- 4
- Alvord Baker & Associates, LLC, Rockville, MD, USA.
Abstract
This
report examines the relationship between treatment response in children
with ASD and parents' affective symptomatology. This study examined 29
children with ASD in a manualized group psychotherapy program,
Resilience Builder Program® (RBP), where emotional and social
functioning of parent and child were measured through pre- and
post-treatment questionnaires. Greater parental symptomatology was
associated with children's reduced response to RBP in resilience-based
emotion regulation skills. Greater parental interpersonal sensitivity
(β = - .27, p = .024) predicted worse post-treatment scores in child
communication skills, greater parental anxious symptoms (β = - .45,
p = .005) predicted worse post-treatment scores in child emotional
control, and greater parental depressive (β = .27, p = .041) and anxious
symptoms (β = .36, p = .004) predicted worse post-treatment scores in
child internalizing problems.
- PMID:31375972
- DOI:10.1007/s10803-019-04151-5