Aperçu: G.M.
Résumé + extraits discussion
Les enfants avec un diagnostic de "troubles du spectre de l'autisme" (dTSA) sont connus pour avoir des déficits de traitement sensoriel-perceptuel qui affaiblissent leur capacité d'assister et de percevoir les stimuli sociaux dans les contextes de la vie quotidienne. Étant donné que les épisodes sociaux quotidiens consistent en des changements dynamiques subtils dans les informations sociales, tout défaut d'attention ou de traitement d’indices subtils non verbaux humains, tels que les expressions faciales, les postures et les gestes, pourrait entraîner une interaction sociale inappropriée. Les échelles traditionnelles d'évaluation du comportement ou les outils d'évaluation basés sur des scènes sociales statiques ont des difficultés à capturer les changements momentanés dans les scénarios sociaux. Une évaluation de suivi oculaire, qui peut être administrée dans un mode vidéo, est donc préférable pour renforcer l'observation clinique.
Dans cette étude, en utilisant le modèle de comparaison à cas unique, les données de suivi de la vision de trois participants, un enfant présentant avec dTSA, un autre avec un trouble comorbide de déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) et un contrôle neurotypique, sont capturées pendant qu'ils visionnent une vidéo de scénarios sociaux. L’expérience de suivi oculaire (eye-tracking) a permis de répondre à la question posée par la recherche: en quoi l’attention sociale diffère-t-elle entre les trois participants?
En prédéfinissant les zones d’intérêt (ZI), leur attention visuelle sur les stimuli sociaux pertinents ou non pertinents, la rapidité avec laquelle chaque participant s’associe aux premiers stimuli sociaux apparaissant dans les vidéos, la durée pendant laquelle chaque participant continue de suivre ces stimuli dans les ZI, et les changements de regard entre plusieurs stimuli sociaux apparaissant simultanément dans la même scène sociale sont capturés, comparés et analysés dans le cadre d'une expérience de suivi de l'oeil basée sur une vidéo.
Extrait discussion
La durée de fixation au premier instant était plus courte pour les enfants TDAH et TSA que pour l'enfant neurotypique. La durée totale de fixation était plus courte chez les enfants TSA-TDAH que chez l'enfant neurotypique, ce qui démontre une réduction générale de l'attention visuelle accordée aux stimuli sociaux. Ceci montre que les enfants avec dTDA / TDAH tardaient à prendre en compte l’introduction de stimuli sociaux dans une scène sociale. Ce retard pourrait être la cause du non enregistrement par l'enfant d’importantes informations sociales momentanées, ce qui peut conduire à une interprétation erronée des informations sociales et à des traitement cognitif.
Le nombre total du nombre de fixations était plus faible chez les enfants TSA-TDAH que chez l'enfant neurotypique, tandis que le nombre total de fixations parmi les ZI localisées était le plus élevé pour l'enfant TSA. Cela semble corroborer les constatations antérieures relatives aux TSA dans le cadre d’une amélioration du fonctionnement de la perception (EPF), ce qui suggère que les enfants avec dTSA utilisent un traitement standard; par conséquent, ils assistent visuellement à plus de détails sur les ZI que ne le font les enfants contrôles neurotypiques.
Lorsque les résultats des trois enfants sont comparés, l'étude montre que l’enfant avec dTSA a effectué le moins d’analyses sur plusieurs ZI de stimuli. Cela pourrait s’expliquer par la difficulté rencontrée par l’enfant avec dTSA à faire des liens entre les stimuli sociaux pertinents.
Cela peut être expliqué par la théorie de la cohérence centrale faible (CCF), selon laquelle les TSA présentent des déficits dans le traitement de la perception sensorielle, qui exige la présence simultanée et la numérisation entre plusieurs ZI.
Le nombre total du nombre de fixations était plus faible chez les enfants TSA-TDAH que chez l'enfant neurotypique, tandis que le nombre total de fixations parmi les ZI localisées était le plus élevé pour l'enfant TSA. Cela semble corroborer les constatations antérieures relatives aux TSA dans le cadre d’une amélioration du fonctionnement de la perception (EPF), ce qui suggère que les enfants avec dTSA utilisent un traitement standard; par conséquent, ils assistent visuellement à plus de détails sur les ZI que ne le font les enfants contrôles neurotypiques.
Lorsque les résultats des trois enfants sont comparés, l'étude montre que l’enfant avec dTSA a effectué le moins d’analyses sur plusieurs ZI de stimuli. Cela pourrait s’expliquer par la difficulté rencontrée par l’enfant avec dTSA à faire des liens entre les stimuli sociaux pertinents.
Cela peut être expliqué par la théorie de la cohérence centrale faible (CCF), selon laquelle les TSA présentent des déficits dans le traitement de la perception sensorielle, qui exige la présence simultanée et la numérisation entre plusieurs ZI.
J Vis Exp. 2018 Dec 7;(142). doi: 10.3791/58694.
Comparing Eye-tracking Data of Children with High-functioning ASD, Comorbid ADHD, and of a Control Watching Social Videos
Author information
- 1
- Department of Special Education and Counselling, Education University of Hong Kong; vickytsang@twc.edu.hk
- 2
- Department of Special Education and Counselling, Education University of Hong Kong.
Abstract
Children with autism
spectrum disorders (ASD) are known to have sensory-perceptual
processing deficits that weaken their abilities to attend and perceive
social stimuli in daily living contexts. Since daily social episodes
consist of subtle dynamic changes in social information, any failure to
attend to or process subtle human nonverbal cues, such as facial
expression, postures, and gestures, might lead to inappropriate social
interaction. Traditional behavioral rating scales or assessment tools
based on static social scenes have limitations in capturing the
moment-to-moment changes in social scenarios. An eye-tracking
assessment, which can be administered in a video-based mode, is
therefore preferred, to augment clinical observation. In this study,
using the single-case comparison design, the eye-tracking data of three
participants, a child with autism spectrum disorder (ASD), another with comorbid attention deficit-hyperactive disorder
(ADHD), and a neurotypical control, are captured while they view a
video of social scenarios. The eye-tracking experiment has helped answer
the research question: How does social attention differ between the
three participants? By predefining areas of interest (AOIs), their
visual attention on relevant or irrelevant social stimuli, how fast each
participant attends to the first social stimuli appearing in the
videos, for how long each participant continues to attend to those
stimuli within the AOIs, and the gaze shifts between multiple social
stimuli appearing concurrently in the same social scene are captured,
compared, and analyzed in a video-based eye-tracking experiment.
- PMID:30582581
- DOI:10.3791/58694