16 février 2019

Le chien (Canis familiaris) en tant que modèle translationnel de l'autisme: il est grand temps de passer de la promesse à la réalité

Aperçu: G.M.
La sélection de modèles animaux appropriés pour un phénomène humain particulier est un défi difficile mais important. La difficulté réside dans la recherche de comportements animaux non seulement suffisamment pertinents et analogues aux symptômes humains complexes (validité apparente), mais également dotés de mécanismes biologiques et étiologiques sous-jacents similaires (validité de traduction ou de construction), et ayant des réponses «semblables à celles de l'homme» au traitement. (validité prédictive). Au cours des dernières années, le chien domestique (Canis familiaris) a été de plus en plus proposé comme modèle de neuroscience comparative et translationnelle. Parallèlement aux avancées récentes dans la recherche sur le comportement canin, les chiens ont également été proposés comme modèle de nombreuses affections neuropsychiatriques humaines, notamment les "troubles du spectre de l'autisme" (TSA). Dans cet article d’opinion, nous aborderons brièvement de la nature difficile des recherches sur l’autisme, puis résumons les différents cadres neurocognitifs pour les TSA, plaidant en faveur d’un modèle canin de l’autisme. 
La valeur translationnelle d'un modèle de chien provient de la reconnaissance du fait 
  1. qu'il existe une grande variabilité interindividuelle dans la manifestation des capacités cognitives sociales des chiens, y compris des extrêmes phénotypiques élevés et faibles; 
  2. que la similitude phénotypique entre les symptômes chez le chien et chez l'homme est beaucoup plus grande qu'entre les symptômes chez le rongeur et chez l'homme; 
  3. que les symptômes sont fonctionnellement analogues à la condition humaine; et 
  4. qu'ils sont plus susceptibles d'avoir une étiologie similaire. 

2019 Feb 14:e1495. doi: 10.1002/wcs.1495.

The dog (Canis familiaris) as a translational model of autism: It is high time we move from promise to reality

Author information

1
Institute of Cognitive Neuroscience and Psychology, Hungarian Academy of Sciences, Budapest, Hungary.
2
Laboratory of Neurodevelopmental Biology, Chemical Works of Gedeon Richter Plc., Budapest, Hungary.
3
Department of Ethology, Eötvös Loránd University, Budapest, Hungary.

Abstract

Selecting appropriate animal models for a particular human phenomenon is a difficult but important challenge. The difficulty lies in finding animal behaviors that are not only sufficiently relevant and analog to the complex human symptoms (face validity) but also have similar underlying biological and etiological mechanisms (translational or construct validity), and have "human-like" responses to treatment (predictive validity). Over the past several years, the domestic dog (Canis familiaris) has become increasingly proposed as a model for comparative and translational neuroscience. In parallel to the recent advances in canine behavior research, dogs have also been proposed as a model of many human neuropsychiatric conditions, including autism spectrum disorder (ASD). In this opinion paper we will shortly discuss the challenging nature of autism research then summarize the different neurocognitive frameworks for ASD making the case for a canine model of autism. The translational value of a dog model stems from the recognition that (a) there is a large inter-individual variability in the manifestation of dogs' social cognitive abilities including both high and low phenotypic extremes; (b) the phenotypic similarity between the dog and human symptoms are much higher than between the rodent and human symptoms; (c) the symptoms are functionally analogous to the human condition; and (d) more likely to have similar etiology. This article is categorized under: Psychology > Comparative Psychology Cognitive Biology > Evolutionary Roots of Cognition.
PMID:30762306
DOI:10.1002/wcs.1495

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