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31 janvier 2007

Rougeole, oreillons et rubéole: un vaccin calomnié par profit

Sciences - Le médecin britannique selon qui le vaccin combiné rougeole, oreillons, rubéole pourrait provoquer l’autisme était à la solde d’avocats qui voulaient intenter un procès collectif.

Anne-Muriel Brouet

Le vaccin combiné rougeole, oreillons, rubéole (ROR) ne provoque pas l'autisme. Une association entre les deux est non seulement fondée sur des études grossièrement biaisées mais encore le résultat d'une stratégie visant à intenter une action en nom collectif (class action) contre les fabricants du vaccin, révèle l'enquête d'un journaliste du Sunday Times *.

Pire, un fonds d'aide juridique britannique, public, a versé plus de 8,5 millions de francs à des chercheurs et médecins pour accréditer cette thèse en vue de ce procès, aujourd'hui abandonné.

La bombe explose en février 1998. Le triple vaccin ROR provoquerait un nouveau type d'autisme, combinant troubles gastriques et syndrome régressif, selon une étude parue dans la revue médicale de référence britannique The Lancet. Dans une conférence de presse, donnée à l'époque, l'auteur de l'étude, Andrew Wakefield, plaide pour une vaccination séparée des trois maladies.

L'autisme étant une maladie aux causes mal connues, la communauté médicale aussi bien que les parents s'inquiètent. La vaccination ROR chute drastiquement en Grande-Bretagne tandis que la polémique s'étend à l'Europe et aux Etats-Unis.

Les études se multiplient dans le monde pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. En 2002, le doute est levé: il n'y a aucun lien entre les deux choses.
Et pour cause, démontre l'enquête de Brian Deer. Derrière Andrew Wakefield, il y a un avocat, Richard Barr, à la recherche d'une class action.

Depuis 1996, il paie grassement Wakefield pour trouver la faille dans le ROR. Pourquoi lui? Le médecin londonien a déjà publié un article, dans The Lancet, sur un lien éventuel entre inflammation de l'estomac et infection virale persistante, due au vaccin contre la rougeole. Bien que cette thèse ait été infirmée, il poussera l'idée en soutenant que ces troubles digestifs modifient la perméabilité intestinale. Du coup, les toxines passent dans le sang et causent des lésions neuronales, provoquant l'autisme. C.Q.F.D.

L'objectif est plus large.

Wakefield, qui travaille à la Royal Free Medical School, a des projets qui pourraient rapporter gros: un vaccin unique contre la rougeole et des médicaments contre les problèmes gastriques et l'autisme.

Barr paye Wakefield au prix fort. Le médecin trouve parmi ses patients 12 enfants qui souffrent de troubles gastriques et d'autisme. Il nourrit ainsi son hypothèse et publie son article en 1998. D'autres, aux données biaisées, suivent.

Auditions en juillet

Parallèlement, les parents des «victimes» sont candidats à l'action collective menée par Barr. Ils seront rejoints par 1600 personnes. Durant 10 ans, la Commission des services légaux (LSC) arrose des chercheurs – beaucoup d'associés, partenaires commerciaux et employés de Wakefield – pour fournir des expertises, rapporte encore le journal britannique. Le médecin lui-même recevra un million de francs d'argent public.

Après avoir soutenu les travaux du Britannique durant six ans, The Lancet admet son erreur, en 2002. Aujourd'hui, le Conseil général médical de Grande-Bretagne a ouvert une enquête sur Andrew Wakefield qui se traduira par des auditions dès le mois de juillet. Quant à la LSC, qui gère un budget de plus de 3 milliards pour rendre la justice accessible aux défavorisés, elle a reconnu que son action contre le ROR était «ni efficace ni appropriée», rapporte le Sunday Times. Elle devra aussi vraisemblablement rendre des comptes.

* L'enquête complète de Brian Deer se trouve sur le site:
briandeer.com/mmr/lancet-summary.htm

17 novembre 2006

Ped Med: Le combat des docteurs contre la peur d’un lien entre vaccin et autisme

Par LIDIA WASOWICZ
UPI Senior Science Writer

SAN FRANCISCO, 15 nov. (UPI) -- Beaucoup de praticiens expriment leur désespoir face à la persistance de ce qu’ils considèrent comme des accusations injustifiées de relation entre vaccins et autisme, et sur la profession médicale en général.
"Ce qui me navre, ce sont les gens qui affirment que les médecins ne leur diraient jamais la vérité, ce qu'ils pensent vraiment de ces choses, et que pour des raisons économiques, ils sont obligés de vacciner," a dit le Dr. Jeffrey Boscamp, spécialiste des maladies infectieuses, président de pédiatrie et médecin-principal à l'Hôpital pour Enfants Joseph M. Sanzari du Centre Médical Universitaire de Hackensack, dans New Jersey. "Rien n’est plus blessant que cela."
Et rien ne l'étonne davantage que des allégations de dissimulation de scandale, de la part du gouvernement, des compagnies pharmaceutiques et des médecins, sur les risques perçus des vaccins, a-t-il ajouté.
La législation des vaccins aux Etats-Unis est une des plus strictes au monde, affirment les autorités médicales.
« Le processus de développement, de test, de l’autorisation de mise sur le marché et du suivi des effets secondaires est un processus extrêmement complexe qui a probablement plus de systèmes de régulation que le gouvernement lui-même. » affirme le Dr. Charles Prober, professeur et président de pédiatrie à l’Université de Stanford.
A tel point que le nombre de fabricants de vaccins est passé de 26 en 1967 à 17 en 1980, et à juste cinq en 2004, disent les docteurs.
Plus récemment, un nouveau vaccin contre les rotavirus, le Rotarix de GlaxoSmithKline, a été introduit en janvier 2005 au Mexique – la première fois qu’une grande compagnie pharmaceutique évite l’Amérique du Nord et l’Europe pour sortir un vaccin, disent les médecins.
Ces arguments n’ont que peut d’effet sur les sceptiques. Ils considèrent que les études sur les vaccins sont biaisées et trouvent plus convaincantes les preuves des effets négatifs, sur un petit groupe d’enfants prédisposés génétiquement ou autrement, du thimerosal qui est toujours utilisé dans certains vaccins dont celui de la grippe, des combinaisons de virus même atténués dans d’autres, et/ou d’autres composants des vaccins.
De plus, ils sont toujours ébranlés par une série de révélations récentes sur ce qu’ils estiment être une conduite inappropriée de la part de ceux qui sont en charge d’approvisionner et de protéger la santé publique.
Entre autres, il y a eu un rapport publié dans le Los Angeles Times sur le firme pharmaceutique Merck qui aurait continué de fournir des vaccins pour enfants contenant du thimerosal, longtemps après avoir assuré qu’elle ne le faisait plus.
Il y a eu le retrait du marché du Vioxx, médicament vedette de Merck contre l’arthrite, après qu’il ait été montré qu’il augmentait les risques de crise cardiaque et d’accident cérébral.
Il y a eu l’ajout particulièrement inquiétant d’un message d’alerte encadré de noir sur les boites d’antidépresseurs, prévenant d’un risque accru de pensées et d’actes suicidaires pour certains adolescents, que ces pilules étaient censées prévenir.
Les vaccins ont une longue histoire de hauts et de bas dans l’estime du public.
Entre 1900 et 1902, par exemple, une épidémie de variole a touché Boston, infechant 3187 personnes, en tuant 284 et forçant les autorités médicales à menacer d’amende ou d’une peine de prison tout habitant qui refuserait de se faire vacciner. Environ un demi-million de Bostoniens on relevé leur manche pour la piqure – beaucoup de très mauvais gré.
Les contestataires se sont rués sur les tribunaux. Le cas Jacobson contre l’état du. Massachusetts, fut réglé en 1905 par un arrêt de la Cour Suprême des Etats Unis qui, dans un vote à 7 contre 2, a soutenu la protection de la communauté contre la liberté individuelle et a établi un précédent dans la loi sur la santé publique qui a perduré pour plus d’un siècle.
Depuis, les vaccins ont été attaqués pour un ensemble de maladies qui n’ont rien à voir avec eux, a écrit le Dr. Darshak Sanghavi, cardiologue pédiatrique à l’Ecole Médicale de l’Université du Massachusetts, dans un article publié dans le Boston Globe du 4 décembre 2005. Par exemple, le vaccin Diphtérie-Tétanos-Coqueluche a été accusé de provoquer l’épilepsie et la mort subite du nourrisson, le vaccin contre l’hépatite B la mort subite du nourrisson et le syndrome de fatigue chronique, le vaccin Hib (contre la méningite bactérienne de type b) des diabètes de type 1, et le vaccin contre la maladie de Lyme l’arthrite.
Même leurs plus grands supporters admettent que, comme pour n’importe quel médicament, les vaccins ont un certain nombre d’effets secondaires : de la simple bosse rouge ou une douleur au site d’injection, et de la fièvre à de très rares attaques ou même à la mort.
Personne ne conserve de statistiques très précises de ces plaintes et le système de remontée des effets secondaires des vaccins ne fournit au mieux qu’une estimation imprécise.
"Nous avons environ 20000 rapports par an," a dit le Dr. Ben Schwartz, conseiller scientifique principal du gouvernement sur les vaccins.
"Tous ne sont pas de véritables réactions aux vaccins; beaucoup ne sont que des coïncidences (temporelles) avec la vaccination. Vous vous faîtes vacciner contre la grippe, vous l’attrapez deux jours après et vous dîtes 'J’ai attrapé la grippe à cause du vaccin,'" a-t-il ajouté. "C’est impossible parce que le vaccin de la grippe ne contient pas de virus vivant donc il ne peut en aucune manière provoquer la grippe.
"D’un autre côté; de véritables réactions mineures, rougeurs, bosses, fièvres, et même des réactions plus sérieuses ne sont pas remontés dans le système," a ajouté Schwartz. "Alors, vous ne pouvez pas l’utiliser pour quantifier le nombre de réactions. Il est utilisé pour générer de l’information, pour alerter sur un besoin éventuel d’études complémentaires."
Le fait que beaucoup de parents voient des signaux d’alertes sur la vaccination de leurs enfants est une cause de souci considérable pour les docteurs.
"C’est un souci important pour les pédiatres, et ça prend une part de plus en plus importante de notre temps quotidien parce que les parents sont effrayés de ce que nous provoquions l’autisme de leurs enfants en les vaccinant," a dit le Dr. Eileen Costello, pédiatre de l’Université de Boston.
"Dans mon cabinet, un grand nombre de parents refusent de faire vacciner leurs enfants, et rien que cela pose un énorme problème de santé publique parce que nous voyons maintenant revenir des maladies que nous savons prévenir par la vaccination et que nos enfants ne doivent pas subir."
Dans son cabinet, selon elle, les cas d’autisme restent constants parmi les enfants vaccinés ou pas.
Le Dr Prober de Stanford a dit que lui aussi, a vu "de nombreuses personnes intelligentes" sortir du cursus vaccinal.
Il se souvient d’avoir été l’invité de l’émission d’ABC "Good Morning America" le 5 janvier 2000, lorsqu’une autre invitée, le mannequin Cindy Crawford, a parlé de sa lutte pour se décider à vacciner ou non son premier né et de sa décision finale de refuser la vaccination.
"Comment les parents peuvent s’y retrouver parmi tant d’information?" s’est demandé Prober.
"Le conseil que je donne est 'Il est probable qu’en tant que parent, vous avez cherché avec attention un pédiatre pour lui confier la vie de votre enfant, et vous avez du respect pour ce que ce pédiatre peut faire pour votre enfant. Pourquoi ne laissez vous pas votre pédiatre compulser toute la (littérature) concernée et vous aider à prendre une décision judicieuse ?'" »
Les Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta signalent que, bien que plus de 90% des enfants entrant à l’école en 2003-2004 aient eu leurs vaccins infantiles, seul 79,4% étaient considérés comme totalement vaccinés par la fameuse suite 4:3:1:3:3. Elle inclut quatre doses de vaccin contre la diphtérie, tétanos et coqueluche, trois doses contre la polio, une dose contre la rubéole, trois doses contre le Hib et trois doses contre l’hépatite B.
Le but du programme de vaccination américain est de garder ce nombre au-dessus de 90% -- considéré comme étant le "seuil" critique à partir duquel la fameuse immunité de groupe s’amorce et la probabilité d’attraper une maladie diminue très vite
Peut-on faire changer d’avis un nombre croissant de parents – la plupart Blancs, mariés, ayant une éducation supérieure et gagnant plus de 65000€ par an selon une étude – et qui disent simplement "Non!" aux vaccins?
"C’est peut-être impossible," a admis le Dr Cheston Berlin Jr., pédiatre de l’année 2003 en Pennsylvanie, professeur en pédiatrie et pharmacologie à l’Hôpital Départemental pour Enfants de Pennsylvanie à Hershey, au Penn State Milton S. Hershey Medical Center et Penn State College of Medicine et directeur de la Phenylketonuria Clinic.
Du moins pas avant qu’il n’y ait un plus grand consensus sur l’existence d’une influence quelconque des vaccins sur l’avènement d’un âge de l’autisme moderne.

(Note: dans ce fascicule en plusieurs parties, reposant sur des dizaines de rapports, conférences et interviews, Ped Med garde un oeil sur l’autisme, considérant rétrospectivement son histoire et les controverses qui l’entourent, les faits révélés par la recherche et espérant des améliorations des traitement et des développements. Mme Wasowicz est l’auteur d’un livre très attendu, "Suffer the Child: How the American Healthcare System Is Failing Our Future," aux éditionsCapital Books.)

22 octobre 2006

De nouvelles preuves disculpent le vaccin Rougeole Oreillons Rubéole comme facteur de risque d'autisme

Une nouvelle étude du MUHC apporte une preuve concluante que le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) n'est pas lié au développement aux troubles du spectre autistique (TSA). L'étude, parue dans le journal scientifique Pediatrics, montre des erreurs fondamentales dans les études moléculaires précédentes qui ont impliqué à tort le vaccin ROR comme facteur de risque pour l'autisme. Cette étude a résulté d'une collaboration inter-disciplinaire entre le Dr Brian Ward, chef du service maladies infectieuses du MUHC, et le Dr Eric Fombonne, directeur de Psychiatrie Pédiatrique à l'Hôpital pour Enfants de Montréal au MUHC.

"L'hypothèse reliant le vaccin ROR à l'autisme a été supportée au début par les études moléculaires qui ont trouvé que le virus de la rougeole subsistait dans certains tissus biologiques des enfants avec autisme qui avaient été vaccinés ROR," a dit le Dr Eric Fombonne. Yasmin D'Souza, un étudiant diplômé du laboratoire du Dr Ward, a employé une approche particulièrement bien structurée pour découvrir des erreurs techniques dans les études qui avaient incriminé à tort le virus de la rougeole.

"Le manque d'enthousiasme des parents pour faire vacciner leurs enfants à cause de la crainte populaire du vaccin ROR provoquée par ces dernières études a eu comme conséquence des épidémies de rougeole, provoquant probablement le décès de plusieurs enfants en bas âge au Royaume-Uni," a dit le Dr Brian Ward. "Nous espérons que notre enquête sur ces études blanchira enfin le vaccin ROR de ce lien avec l'autisme et rétablira la confiance des parents dans la vaccination de leurs enfants contre cette maladie potentiellement mortelle."

Les preuves biologiques de cette de nouvelle étude du MUHC concorde avec les preuves épidémiologiques d'une étude précédente du MUHC qui montrait également que le vaccin ROR n'avait aucune relation avec l'autisme. L'étude précédente, menée par Dr Fombonne, a été éditée dans le numéro du 5 juillet de Pediatrics. Toutes les études épidémiologiques bien conduites n'ont trouvé aucune association entre le vaccin ROR et l'autisme au niveau global de la population. Les nouvelles données de l'équipe du MUHC démontrent maintenant que le lien hypothétique entre ROR et TSA ne peut plus même plus être supposé au niveau individuel des enfants avec autisme.

La Fondation Crohn and Colitis du Canada et le Fonds de Recherche en Santé du Québec ont financé cette étude.

26 septembre 2006

Les scientifiques décodent les détails moléculaires d'un défaut

En utilisant un modèle animal, les neuroscientifiques de Göttingen ont examiné les effets des mutations génétiques à l'origine de l'autisme chez l'homme. Ce sont des mutations sur des gènes qui portent les instructions de construction pour des protéines de la famille de neuroligines. L'étude éditée dans la revue scientifique Neuron (le 21 septembre 2006) prouve que les neuroligines assurent la transmission de signaux entre les cellules nerveuses. Dans le cerveau des souris génétiquement modifiées pour être sans neuroligines, les points de contact par lesquels les cellules nerveuses communiquent, les synapses, ne se développent pas. Les chercheurs supposent que des troubles similaires se retrouvent chez les patients autistes.

L'autisme est l'une des maladies psychiatriques les plus communes. Environ 0,5 % des enfants en bas âge présentent un syndrome apparenté du « spectre autistique ». Les principaux symptômes de ce trouble du développement sont le retard ou l'absence de langage, des troubles du comportement social et des stéréotypies. Chez de nombreux patients, il existe une déficience mentale. Les personnes avec autisme qui présentent un haut niveau de fonctionnement cognitif ou des compétences exceptionnelles dans un secteur particulier, appelés « autistes savants », comme le personnage principal du film « Rain man», sont rares.

Jusqu'au milieu du siècle dernier, le comportement particulièrement froid des mères était considéré comme la cause de l'autisme. Cependant, la théorie « des mères frigidaires » a été réfutée. La croyance très répandue dans les années 90 que le vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) pourrait être la cause de l"autisme chez les enfants en bas âge ne repose sur aucune base scientifique. Aujourd'hui, il est clair que les facteurs génétiques sont la cause principale de l'autisme. Les études sur les jumeaux monozygotes sont particulièrement convaincantes sur ce point - la probabilité que le vrai jumeau d'une personne autiste soit également atteinte d'autisme varie entre 80 et 95 pour cent.

En 2003, le généticien français Thomas Bourgeron a montré dans une recherche sur les familles avec plusieurs enfants autistes que les mutations dans les deux gènes NLGN3 et NLGN4X ont entraîné un arrêt complet de la fonction des gènes et ont déclenché l'autisme chez les patients affectés. Le travail de Bourgeron a causé une onde de choc parmi les instituts neuroscientifiques du monde entier, ou les gènes NLGN n'étaient pas inconnus. Ils sont responsables de la création de deux protéines, neuroligine-3 et neuroligine-4, qui sont considérées comme jouant un rôle important dans la structure des contacts entre les cellules nerveuses.

Les cellules nerveuses communiquent entre elles en des points de contact spécialisés appelés synapses. Une fois stimulée, une cellule de transmission nerveuse émet des neurotransmetteurs. Ces signaux moléculaires atteignent la cellule réceptrice et modifient son niveau d'activité - pourvu que la cellule réceptrice dispose 'd'antennes' sur ses synapses - de sites de réception spécifiques à ces signaux chimiques. Les scientifiques pensent que ce processus pourrait être perturbé si les cellules nerveuses ne disposent pas de neuroligines.

Au moment de la découverte de Bourgeron, Nils Brose et Frederique Varoqueaux, neuroscientifiques à l'institut de Médecine Expérimentale Max Planck à Göttingen, en collaboration avec leurs collègues Weiqi Zhang et Thomas Südhof travaillaient déjà sur les neuroligines depuis dix ans - mais chez les souris et non chez l'homme. « Nous avions même déjà créé des souris mutantes qui, en termes fonctionnels, portaient les mêmes mutations que celles qui se produisent chez les patients autistes. Nos souris manquaient également soit de neuroligine-3 soit neuroligine-4, » indique Brose. Les chercheurs étaient en possession du premier modèle animal génétique de l'autisme.

Une étude éditée par Brose, Varoqueaux et Zhang dans le journal spécialisé Neuron a prouvé que ce modèle met en évidence un défaut de fonctionnement dans la transmission des signaux entre les cellules nerveuses. Avec son collègue Varoqueaux, Brose a créé une lignée de souris qui non seulement ne dispose pas de neuroligine-1 ou de neuroligine-2, tous deux associées à l'autisme, mais qui manque des quatre variantes connues de la protéine simultanément. Les conséquences sont encore plus dramatiques qu'avec les patients autistes, chez lesquels la mutation porte seulement sur un gène de neuroligine. Sans aucune neuroligine, les fonctions du système nerveux se délitent complètement et les animaux génétiquement modifiés meurent juste après la naissance. Cependant, leurs cellules nerveuses peuvent être examinées en détail. Selon Brose, « elles fournissent des résultats importants non seulement pour la recherche de cerveau en général, mais également sur les causes possibles de l'autisme. Nos investigations prouvent que les neuroligines règlent la maturation des synapses. Elles s'assurent qu'il y a sufisamment de protéines réceptrices sur la membrane synaptique de la cellule de réception. »

Ce qui était à l'origine un pur projet de recherche fondamentale a acquis une pertinence médecale. « Ce que nous voyons chez nos animaux mutants en déficit de neuroligine est une forme plus intense du défaut de fonctionnement qui se produit dans le cerveau des personnes autistes, » dit Brose. « Je pense que l'autisme est une maladie des synapses, un synaptopathie. » Les chercheurs de l'Institut Max Planck de Göttingen veulent maintenant effectuer une analyse de la biologie comportementale des souris mutantes non plus privées de tous les neuroligines, mais seulement privées de neuroligine-3 ou de neuroligine-4, ainsi que le sont les patients avec autisme qui présentent des mutations de neuroligine. Les souris mutantes appropriées sont disponibles dans le laboratoire depuis longtemps, « mais nous avons commençé il y a seulement quelques mois à analyser leur comportement avec des spécialistes , » dit Brose. Les premiers résultats semblent plein de promesses - les souris mutantes en neuroligine-4 ont évidemment des comportements sociaux perturbés et des comportemements anxieux. « Si nous réussissons à observer des changements comportementaux très similaires à l'autisme chez notre souris mutante, alors le passage au diagnostic expérimental et à la thérapie sur le modèle animal deviendra possible. »

D'un point de vue génétique, les scientifiques de Göttingen disposent du meilleur modèle animal connu pour l'autisme dans le monde entier. Cependant, il y a une limite : très peu de cas d'autismes sont provoqués par des mutations de neuroligine et, à de rares exceptions, personne ne sait quels sont les défauts génétiques des nombreuses personnes atteintes d'autres formes d'autisme.

03 août 2006

Vaccine avoidance caused measles outbreak

ATLANTA, Aug. 3 (UPI) -- The Atlanta-based Centers for Disease Control and Prevention said a measles outbreak in 2005 was caused by parents who chose not to immunize their children.

The CDC National Center for Immunization study, published in the New England Journal of Medicine, said the outbreak began when a 17-year-old girl attended church in Indiana after visiting an orphanage in Romania, where measles is common, The Wall Street Journal reported Thursday.

The study said all but one of the 34 people involved in the outbreak attended church with the girl; 82 percent were school aged, and 20 were home schooled.

The church's minister estimated that 10 percent of congregants at the church avoided vaccination after hearing that the treatments could cause autism. However, U.S. vaccinations do not include the mercury-based chemical thimerasol, which has been the root of the autism worries.

Kim Mulholland, a professor at the London School of Hygiene and Tropical Medicine, said in commentary accompanying the study that parents should not "respond to spurious claims about the risks of vaccine by refusing to vaccinate their infants."

Copyright 2006 by United Press International. All Rights Reserved.


Malheureusement, les nouvelles de l'innocuité du vaccin ROR et du thimerosal ne font pas la une des journaux, contrairement aux prétentions des spécialistes de l'épouvante et de la pseudoscience.

05 juillet 2006

Study clears MMR vaccine of autism link

Pervasive developmental disorders (PDD) like autism and Asperger Syndrome have been on the rise for years. Measles Mumps Rubella (MMR) vaccines and thimerosal–containing vaccines (which are approximately 50 percent ethylmercury) have been suggested as possible causes. A new MUHC study published in the scientific journal Pediatrics tomorrow, assesses the link between childhood immunizations and PDD in 28,000 Quebec children and finally clears MMR vaccines and thimerosal–containing immunizations as risk factors.

"There is no relationship between the level of exposure to MMR vaccines and thimerosal–containing vaccines and rates of autism," says Dr. Eric Fombonne, Director of Pediatric Psychiatry at The Montreal Children's Hospital of the MUHC and lead investigator of the new study. Thimerosal was used to prevent bacterial and fungal contamination in the manufacture of various vaccines until its elimination from vaccine formulas in 1996 in Quebec. "According to our data, the incidence of autism was higher in children who were vaccinated after thimerosal was eliminated from vaccines," says Dr. Fombonne.

"In the past, concern about a potential link between MMR vaccinations and autism led some parents to take the drastic step of refusing to inoculate their children against dangerous childhood diseases like measles," says Dr. Fombonne. "This action resulted in resurgence of the measles, which caused the deaths of several young children in Europe." Dr. Fombonne's study indicates that autism rates continued to increase even with reductions in the use of MMR vaccinations. "We hopes this study will finally put to rest the pervasive belief linking vaccines with developmental diseases like autism," says Dr. Fombonne.

Autism is a neuropsychiatry disorder that impairs a child's ability to communicate and interact with others. The prevalence is about 65 cases per 10,000 people (about 1 child in 155) making autism one of the most common childhood disorders. The Psychiatry Department at The Montreal Children's Hospital sees about 350 new cases of autism each year. However, Dr. Fombonne stresses that there is no demonstrated autism epidemic. He attributes the rise in autism rates to a broader definition of autism and greater awareness of the disorder.

From McGill University

27 juin 2006

Draw line under MMR scare, plead top doctors

· 'More children will die' unless jabs get all-clear
· Warning as England faces big measles epidemic

Ian Sample,
science correspondent
Tuesday June 27, 2006
The Guardian

A group of Britain's leading paediatricians and childhood vaccination experts has warned that more children will die unless a line is drawn under the autism and MMR (measles, mumps and rubella) vaccine controversy.

In an open letter, 30 scientists, including some of the country's most eminent child health experts, say that an overwhelming body of evidence shows the vaccine is safe. They add that urgent immunisations are necessary to prevent potentially devastating outbreaks among schoolchildren.

The warning comes as England faces its biggest measles outbreak in 20 years, fuelled by the refusal of some parents to have their children immunised because of now discredited claims linking the MMR jab and autism.

The letter, whose signatories include Patricia Hamilton, president of the Royal College of Paediatrics and Child Health, and Professor Sir David Hall, a paediatrician at Sheffield University, says: "The time has come to draw a line under the question of any association between the MMR vaccine and autism. The UK's children are in danger of serious illness or death if they are left unimmunised."

This month, the Health Protection Agency reported 449 cases of measles so far this year - more in just six months than the 438 reported cases in 2003. In 2005, there were only 77 reported cases.

Confidence in the MMR vaccine slumped in 1998 when a team led by Andrew Wakefield at the Royal Free hospital, north London, published research in the Lancet on bowel disease and autism. Dr Wakefield later suggested that there might be a link between autism and the MMR jab. He now faces professional misconduct charges brought by the General Medical Council.

In the letter, the scientists raise concerns that many children born during the height of the MMR scare are now set to enter schooling without the immunisation. "We are now faced with a potentially serious situation. Years of low uptake mean large numbers of unprotected children are now entering school. Unless this is rectified urgently, and children are immunised, there will be further outbreaks and more unnecessary deaths," it says.

Although immunisation rates are rising, they are still below the 95% level the World Health Organisation says is needed for "herd immunity". A year ago MMR uptake stood at 70.8% in London and 83% for the whole of the UK. The letter adds: "It is not too late to avert this predictable tragedy. It is time that due weight is given to the overwhelming body of scientific evidence in favour of the vaccine. Misguided concepts of "balance" have confused and dangerously misled patients. We all, media, politicians and health professionals, have a responsibility to protect the health of our children."

David Elliman, a consultant in community child health at Great Ormond Street Hospital, and a signatory of the letter, said that a vast body of research now vindicated the MMR vaccine, but he added that some media reports remained "partisan" in their coverage of research into the vaccine.

"Parents should be wary of simplistic headlines and information they read on the internet," he added.

03 juin 2006

Publish or be damned

Ben Goldacre
The Guardian
MMR is back. "US scientists back autism link to MMR," squealed the Telegraph. "Scientists fear MMR link to autism," roared the Mail. "US study supports claims of MMR link to autism," croaked the Times, a day later.
Strap me to the rocket and print my home address in the paper, I'm going after them again. So what was this frightening new data? Well it's hard to tell, since it hasn't been properly published anywhere yet. This is now standard operating procedure for all scare stories, because journalists have learnt that informed and informative public debate on unpublished research is basically impossible. So it turns out that these three stories were all about a poster presentation at a conference that had yet to occur on research not yet completed by a man with a track record of announcing research that then does not appear in academic journals.
The story is that Arthur Krigsman may have found genetic material (RNA) from vaccine-strain measles virus in some gut samples from children with autism and bowel problems. Some believe that this could implicate the vaccine in causing health problems.
But let's not forget, the Mail was promoting Dr Krigsman's research back in 2002: at that time, he was putting endoscopes into the bowels of young children with autism, and said he had found evidence of inflammation. Four years later, looking on PubMed, the standard database for all medical papers, it seems this research still has not been published in a peer-reviewed academic journal. Forgive my bluntness, but it seems a shame to go poking around up there if you're not going to write up your findings properly.
Meanwhile the Telegraph says his latest unpublished claim replicates similar work from 1998 by Andrew Wakefield, and from 2002 by Professor John O'Leary. But there is no such work from 1998 by Dr Wakefield, at least not on PubMed. Meanwhile it is well documented that other labs have tried to reproduce the 2002 study and come back with different results, and that the protocol was likely to have problems with false positives because of the tests used: two perfect examples of the importance of research being fully written up and published, so it can be replicated and assessed.
I could go on, but instead, here is the news you didn't read: in the May issue of the Journal of Medical Virology there was a similar study, only this one has actually been published. It looked for measles RNA in children with regressive autism after MMR vaccination but found no evidence of the magic vaccine-strain measles RNA to implicate MMR, and perhaps because of that unfrightening result, the study was loudly ignored by the press. Like all science in the real world it has its flaws, but because it has been published in full, I can read it, and pick holes in it.
In the spirit of science, the least opponents of MMR could do is share their data, and most importantly publish their scientific work, in full, openly, before their peers, rather than the press.

30 avril 2006

Vulnerability To Measles Among Nursery School Children Risen Sharply

Science Daily — Vulnerability to measles infection has risen sharply among nursery school children in Scotland since 1998, despite recent increases in MMR uptake, reveals research published ahead of print in the Archives of Disease in Childhood.

There are now 25 postcode districts. where more than one in five nursery school children is potentially at risk of catching measles, compared with just three in 1998, when unfounded claims that the vaccine might be linked to autism provoked widespread alarm.

MMR was introduced across the UK in 1988. The recommended schedule is for the first dose to be given at the age of 13 months, with the second dose at between 3 years and 5 years of age.

The researchers looked at the vaccination records for Scotland for all children born between 1987 and 2004, accounting for over one million children.

The records show that the sharpest decline began for children born from 1999 onwards, rather than for those born in 1997 as might be expected. This suggests that the negative publicity had a gradual but cumulative effect, say the authors.

The most affluent sectors of the population tended to either have their children vaccinated early or not at all, the figures show. But parents in the most deprived areas of Scotland tended to delay vaccinating their children.

The increased risks of measles to nursery school children are concerning, particularly in the areas of greatest deprivation, where the risk of measles outbreaks would add to existing health inequalities, say the authors.

Although rates of MMR vaccine uptake have increased across Scotland, these have not yet reached the levels before 1998, and are not expected to reach the levels required for population protection among young schoolchildren, say the authors.

Note: This story has been adapted from a news release issued by BMJ Specialty Journals.