03 octobre 2011

Impaired Carbohydrate Digestion and Transport and Mucosal Dysbiosis in the Intestines of Children with Autism and Gastrointestinal Disturbances

Traduction : J.V.

Facultés affaiblies de digestion et de transport des glucides et dysbiose muqueuse dans les intestins des enfants autistes et troubles gastro-intestinaux

Brent L. Williams1, Mady Hornig1, Timothy Buie2, Margaret L. Bauman3, Myunghee Cho Paik4, Ivan Wick1, Ashlee Bennett1, Omar Jabado1, David L. Hirschberg1, W. Ian Lipkin1*

1 Center for Infection and Immunity, Columbia University, New York, New York, United States of America, 2 Division of Pediatric Gastroenterology and Nutrition, Massachusetts General Hospital, Boston, Massachusetts, United States of America, 3 Department of Neurology, Harvard Medical School and Departments of Neurology and Pediatrics and Learning and Developmental Disabilities Evaluation and Rehabilitation Services (LADDERS), Massachusetts General Hospital, Boston, Massachusetts, United States of America, 4 Department of Biostatistics, Columbia University, Mailman School of Public Health, New York, New York, United States of America


Les troubles digestifs sont fréquemment rapportés chez les enfants atteints d'autisme, compliquent la gestion clinique, et peuvent contribuer à de troubles de comportement. Des compte-rendus de déficiences dans l'activité enzymatique disaccharidase et des réponses bénéfiques aux thérapies probiotiques et de régime nous ont conduit à examiner l’expression des gènes et le microbiote mucoepithelial dans les biopsies intestinales chez des enfants atteints d'autisme et de maladies gastro-intestinales et des enfants avec des maladies gastro-intestinales seules. Les transcriptions iléales encodant la disaccharidase et les transporteurs d'hexoses étaient déficients chez les enfants autistes, indiquant une insuffisance de la voie principale pour la digestion et le transport des glucides dans les entérocytes. L'expression déficiente de ces enzymes et des transporteurs a été associée à l'expression du facteur de transcription intestinale, CDX2. Une analyse métagénomique des bactéries intestinales a révélé une dysbiose de composition manifeste telle que des diminutions de Bacteroidetes, l'augmentation du ratio de Firmicutes par rapport aux Bacteroidetes, et des augmentations de Betaproteobacteria. Des niveaux d'expression des disaccharidases et des transporteurs ont été associées à l'abondance de phylotypes bactériens concernés. Ces résultats indiquent une relation entre l'expression de gènes humains de l’intestin et la structure du milieu bactérien et peut fournir des indications sur la physiopathologie des troubles gastro-intestinaux chez les enfants autistes.*


Article complet en anglais

New Insight into Autism and Intestinal Problems

Traduction : J.V.

Un nouvel éclairage sur l'autisme et des problèmes intestinaux

Comme des parents l’ont depuis longtemps signalé, de nombreux enfants autistes ont l’expérience de problèmes graves gastro-intestinaux (GI) et l'inconfort qui y est associé peut aggraver les comportements. Des chercheurs, à leur tour, ont trouvé un lien fort entre les symptômes gasto-intestinaux (GI) et la sévérité de l'autisme. Certains experts ont même proposé que les toxines produites par les bactéries intestinales anormales peuvent déclencher ou aggraver l'autisme chez certains enfants.

Aujourd’hui, des scientifiques à Columbia et Harvard indiquent que l'activité GI des enfants autistes diffère de celle des autres enfants de deux manières principales :

1) Leurs cellules intestinales montrent des anomalies dans la façon dont elles se décomposent [détériorent ?] et transportent des glucides, et

2) Leurs intestins abritent des quantités anormales de certaines bactéries digestives. (Les bactéries jouent un rôle important dans la digestion normale. Mais des niveaux anormaux de certaines bactéries ont été associés à des problèmes digestifs et d'inflammation intestinale.)

Les deux résultats sont probablement liés, suggèrent les chercheurs. Des altérations dans la façon dont les cellules intestinales décomposent les glucides peuvent affecter la quantité et le type de nutriments que ces cellules fournissent aux bactéries intestinales. Ceci, à son tour, peut modifier la composition du milieu intestinal normal de bactéries digestives – des maladies en résultant

"Ces résultats sont cohérents avec d'autres recherches suggérant que l'autisme peut être un trouble de l’ensemble du système, explique un co-auteur Mady Hornig, MD, directeur de la Recherche translationnelle [ ?] au Centre de l'Université de Columbia pour les maladies infectieuses et immunitaires. L'étude est disponible en ligne à travers la revue scientifique PLOS-One.

Ces résultats peuvent aussi expliquer pourquoi de nombreux parents d'enfants avec autisme signalent que des régimes spéciaux et des probiotiques (suppléments alimentaires contenant des "bonnes" bactéries) améliorent non seulement la digestion de leurs enfants mais aussi leur comportement, notent les chercheurs. Toutefois, ils rappellent qu'une étude plus approfondie est nécessaire car leurs conclusions étaient basées sur des échantillons de tissus à partir d'un nombre relativement faible d'enfants (une quinzaine avec autisme et sept au développement typique).

Autism Speaks a co-financé l'étude avec le National Institutes of Health, Google.org et le ministère de la Défense. Reconnaissant que les problèmes gastro-intestinaux touchent de nombreux enfants et adolescents atteints d'autisme, Autism Speaks a récemment accordé un important Prix du Pionnier à Suzanne et Bob Wright pour la recherche sur les mécanismes biologiques de troubles gastro-intestinaux dans les TSA. La recherche comprendra des essais cliniques d'une nouvelle thérapie probiotique qui a montré des résultats prometteurs dans le rétablissement de la fonction gastro-intestinale.

"Les problèmes gastro-intestinaux sont une préoccupation commune et pénible pour de nombreux enfants et adolescents atteints de TSA et leurs familles», explique la directrice scientifique d’Autism Speaks, Geraldine Dawson, Ph.D. «Ces conditions ne sont pas seulement une contrainte sur la santé des enfants touchés, les problèmes gastro-intestinaux peuvent sérieusement nuire à leur capacité à participer et à bénéficier des activités de la vie quotidienne, de l'éducation et des activités thérapeutiques ? »

01 octobre 2011

Association of Sensory Processing and Eating Problems in Children with Autism Spectrum Disorders

Traduction : J.V.

Association des problèmes de traitement sensoriel et de repas chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique

Geneviève Nadon,1 Debbie Ehrmann Feldman,1,2 Winnie Dunn,3 and Erika Gisel2,4
1École de Réadaptation, Faculty of Medicine, University of Montreal, Montreal, QC, H3N 1H1, Canada
2École de Réadaptation, Centre for Interdisciplinary Research in Rehabilitation (CRIR), Montreal, QC, H2H 2N8, Canada
3Department of Occupational Therapy Education, University of Kansas Medical Center, Kansas City, KS 66160, USA
4Faculty of Medicine, School of Physical and Occupational Therapy, McGill University, Montreal, QC, H3G 1Y5, Canada
Received 16 June 2011; Accepted 25 July 2011Academic Editor: Bernadette Rogé Copyright © 2011 Geneviève Nadon et al. This is an open access article distributed under the Creative

Résumé
L’alimentation «sélective» ou «difficile à satisfaire" est un problème fréquent chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA). Beaucoup de ces enfants ne traitent pas les données sensorielles, en particulier l'information olfactive, auditive, visuelle, et tactile et de la même manière que leurs pairs du même âge qui se développent normalement. Le but de cet article était d'examiner la relation entre les problèmes de traitement sensoriel et le nombre de problèmes alimentaires chez les enfants atteints de TSA.

Pour 95 enfants atteints de TSA, de 3 à 10 ans, 65 % ont montré une nette différence et 21 % une différence probable dans le traitement sensoriel sur le score total du Short Sensory Profile [Profil abrégé sensoriel]. Ces résultats étaient significativement corrélés à une augmentation du nombre de problèmes d'alimentation mesurés par le Eating Profile [profil repas]. Ces résultats ne pouvaient pas être expliquées par l'âge, le sexe, l'arriération mentale, un trouble de déficit d'attention ou par l’hyperactivité. Des interventions en temps opportun en se concentrant sur les éléments sensoriels de l'alimentation doivent maintenant être développées.

Signalé par http://referentiel-autisme.fr/#e20110925T214330



ADHD Symptoms May Add to Burden of Autism

Traduction : J.V.

Les symptômes du TDAH peuvent s’ajouter au poids de l'autisme
Vendredi 23 septembre - (HealthDay News)

SOURCE: Autism Treatment Network, news release, Sept. 18, 2011

Des problèmes d'attention et d’hyperactivité détériorent la qualité de vie de nombreux enfants avec autisme, selon une nouvelle étude.
Des chercheurs ont analysé des données provenant de plus de 2000 enfants et adolescents dans le Registre du Réseau Autism Speaks Autism Treatment et constaté que plus de la moitié d'entre eux avaient des symptômes de problèmes soit d'attention soit d'hyperactivité. Plus d'un tiers avaient des symptômes significatifs des deux.

L'étude a également révélé que plus d'un tiers des enfants atteints d'un trouble du spectre autistique ont des symptômes suggérant qu'ils pourraient avoir un trouble de déficit d'attention avec hyperactivité (TDAH), et environ 10 % prenaient des médicaments stimulants généralement utilisés pour traiter le TDAH. Ceci suggère que de nombreux enfants avec autisme et symptômes du TDAH ne prennent pas de médicaments pour traiter les symptômes du TDAH.

La présence de symptômes du TDAH compromet encore davantage la capacité des enfants autistes à faire face aux situations quotidiennes, ce qui pourrait conduire à une moindre qualité de vie, ont déclaré les chercheurs de l'Hôpital pour enfants de Nationwide à Columbus, en Ohio, et de l'Oregon Health Sciences University.

Il est important d'identifier les symptômes du TDAH chez les enfants autistes afin qu'ils puissent être traités pour de tels symptômes, ont indiqué les chercheurs dans un communiqué de nouvelles du réseau. Ils ont ajouté que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les médicaments stimulants amendent les symptômes du TDAH chez les enfants autistes.

Les résultats étaient prévus pour une présentation dimanche à la réunion annuelle de la Society for Developmental & Behavioral Pediatrics à San Antonio, au Texas.

Les recherches présentées lors des réunions médicales devraient être considérés comme préliminaires car elles n'ont pas été soumises à l'examen rigoureux requis pour la publication dans une revue médicale « évaluée par les pairs ».


28 septembre 2011

Children With Autism Benefit from Early, Intensive Therapy

Traduction: G.M.

Les enfants avec autisme tirent avantage d'un traitement intensif précoce

ScienceDaily (28 septembre 2011) - L'une des caractéristiques principales des troubles du spectre autistique (TSA) est une déficience des habiletés de communication sociale. Les enfants et adolescents présentant des problèmes de communication sociale font face à des difficultés de compréhension des interactions et des rapports aux autres. Des chercheurs de l'Université du Missouri ont constaté que les enfants qui reçoivent une thérapie plus intensive pour lutter contre ces déficiences, surtout à un âge précoce, obtiennent les meilleurs résultats.

«Il est important pour les enfants avec autisme de commencer le traitement dès que possible", a déclaré Micah Mazurek, professeur adjoint à l'École des professions de la santé et le Centre de Thompson de l'autisme et des troubles neurodéveloppementaux. «Plus la thérapie est intensive et complète, mieux elle permet d'aider les enfants à améliorer leurs compétences sociales et de communication."

Les données ont été recueillies auprès de plus de 1.000 enfants et adolescents atteints de TSA. Les chercheurs ont mesuré quinze habiletés de communication sociale, y compris les expressions faciales, les gestes, la compréhension du langage, le plaisir de partager et les réponses sociales appropriées. Lorsque l'on examine les changements au fil du temps dans ces compétences, la majorité (95,4 pour cent) ont démontré une amélioration.

Ceux qui ont reçu les traitements, incluant les thérapies comportementales, l'orthophonie et l'ergothérapie, avaient les meilleurs résultats. La réponse au traitement était plus élevée chez ceux avec un QI non verbal élevé. Compte tenu de l'âge et de la sévérité des symptômes, les enfants qui ont reçu un traitement plus intensif à un jeune âge ont connu les plus grands progrès dans les symptômes liés à la communication sociale.

"En ce qui concerne la sévérité des symptômes de la communication sociale, notre étude révèle que ce n'est pas le QI seul qui contribue à l'amélioration au fil du temps", a déclaré Mazurek. "Au contraire, avoir un QI plus élevé peut permettre aux enfants de faire des gains plus importants dans divers types de traitements. Bien que les scores de QI des enfants atteints de TSA peuvent être fortement influencés par leur capacité d'attention, leur capacité à se conformer aux tâches, les résultats des tâches indiquent la nécessité de concevoir et d'examiner des approches alternatives de traitement pour celles et ceux ayant une déficience intellectuelle. "

Pour les enfants qui étaient non verbaux à l'âge de 5 ans, les chercheurs ont constaté que le QI et l'intensité de l'orthophonie prédisait significativement l'acquisition du langage. Les résultats indiquent que des traitements intensifs ciblés peuvent connaitre plus de succès dans l'amélioration des compétences spécifiques.

Mazurek est professeur adjoint au Department of Health Psychology. L'étude, «lPrédiction de l'amélioration des symptômes de la communication sociale dans les troubles du spectre autistique en utilisant des données rétrospectives de traitement», sera publié dans Research in Autism Spectrum Disorders. La recherche a été financée par une subvention de la Fondation Simons, une fondation privée basée à New York qui appuie la recherche visant à améliorer le diagnostic et le traitement des troubles du spectre autistique.

The role of GABAergic system in neurodevelopmental disorders: a focus on autism and epilepsy

Merci à Jean V. pour la traduction.

Le rôle du système GABAergique dans les troubles du développement neurologique: un accent sur l'autisme et l'épilepsie.

Int J Physiol Pharmacol Pathophysiol. 2011 sept. 30; 3 (3) :223-235. Epub 2011 sept. 9.

Les troubles du spectre autistique (TSA) et l'épilepsie sont de très fréquents troubles neurologiques de l'enfance, avec une incidence estimée à environ 0,5 - 1% de la population mondiale. Les TSA et l'épilepsie sont souvent associés, ce qui suggère que des bases communes neurodéveloppementales peuvent exister pour ces deux troubles. Les bases du développement neurologique des TSA et de l'épilepsie tout ensemble ont été clairement démontrées par un certain nombre d’études génétiques, de neuroimagerie et de neuropathologie. Ces dernières années, le dysfonctionnement des circuits d'inhibition GABAergique a été proposé comme une cause des deux troubles. Plusieurs études effectuées à la fois sur des modèles animaux et des prélèvements humains post mortem montrent que les neurones et les circuits GABAergiques sont modifiés à la fois dans les TSA et l'épilepsie, ce qui suggère que le déséquilibre d'excitation / inhibition résultant de défauts dans les circuits neurologiques GABAergiques pourrait représenter un mécanisme pathogénique commun pour ces troubles. Ici, nous passerons en revue les études les plus significatives à l’appui de cette hypothèse.

Article complet

27 septembre 2011

The diuretic bumetanide decreases autistic behaviour in five infants treated during 3 months with no side effects

Merci à Jean pour la traduction et pour les références.

Le diurétique bumétanide diminue le comportement autistique chez cinq enfants traités pendant 3 mois sans effets secondaires


RÉSUMÉ
Il a été suggéré que le transmetteur inhibiteur GABA jouait un rôle important dans le syndrome autistique infantile (TSA), et des enquêtes approfondies suggèrent que les actions excitatrices de GABA dans les troubles neurologiques viennent d'une augmentation persistante de [Cl)] I.

Objectifs
Tester les effets du Bumétanide, agent diurétique qui bloque le transporteur NKCC1, sur les troubles autistiques.

Résultats
Nous rapportons une amélioration significative des TSA sans effets secondaires.

Conclusion
Le Bumétanide diminue les comportements autistiques, sans effets secondaires, ce qui suggère que les agents diurétiques peuvent exercer des effets bénéfiques sur les TSA et que les altérations de l'action de GABA peuvent être efficaces dans le traitement des TSA, ce qui demande des essais randomisés sur une large échelle.

Acta Paediatrica Volume 99, Issue 12, pages 1885–1888, December 2010

Eric Lemonnier (eric.lemonnier@chu-brest.fr) 1, Yehezkel Ben-Ari2
1.Centre de Resssources autisme de Bretagne, CHRU Brest Hopital Bohars, route de Ploudalmezeau, Bohars, France
2.INMED, INSERM U901, Université de la Méditerranée, Campus scientifique de Luminy, Marseille, France

Recherches sur le bumétanide
http://www.inmed.univ-mrs.fr/index.php?page=15&id=4
Pour traiter l'épilepsie, la piste des… diurétiques ?


Les résultats de l’étude en double aveugle seront présentés au congrès de Vaincre l’autisme le 1er octobre à Paris et à l’université d’automne de l’ARAPI, au Croisic, le 8 octobre.

Un test pour détecter l’autisme à un an

Merci au J.I.M. (Journal International de Médecine) qui nous autorise mettre le dernier article sur le dépistage de l'autisme

Le dépistage systématique de l’autisme et des troubles envahissants du développement (ATED) à l’âge de 18-24 mois a été préconisé par l’Académie Américaine de Pédiatrie. Même ainsi, beaucoup d’enfants ne sont pris en charge qu’entre 2 et 3 ans. Or les neurosciences ont montré l’impact majeur d’une intervention environnementale très précoce sur le cerveau en développement. Des chercheurs en psychologie de l’Université de San Diego ont eu recours à un test déjà validé de dépistage des retards de développement et des troubles du comportement pour enfants de 6 à 24 mois (Communication and Symbolic Behavior Scales Developmental Profile Infant-Toddler Checklist). Il évalue les capacités des nourrissons dans 3 domaines : communication sociale et émotionnelle, réception et expression du langage et conduite symbolique. Un questionnaire rempli par les parents en 5 mn comporte 24 items permettant d’établir un score en 2 mn. Un résultat inférieur au 10ème percentile des témoins est considéré comme suspect d’un retard de communication non seulement de l’autisme mais aussi des retards du langage et du développement en général.

Des pédiatres de San Diego ont été formés à l’utilisation de ce test que les parents remplissaient dans la salle d’attente, lors de la visite systématique à un an. Au total, 137 pédiatres ont interprété 10 479 tests ; 1 318 nourrissons (12,5 %) étaient au-dessous des normes et 346 ont été adressés au laboratoire de psychologie. Deux cent huit ont pu être examinés dont 184 au moins 2 fois ainsi que 41 enfants témoins « normaux » donc en tout 225 nourrissons. Ces enfants ont été soumis à des tests répétés, élaborés pour le diagnostic d’ATED, d’un simple retard du langage (RL) ou d’un retard du développement (RD). Le diagnostic a été porté à 32-36 mois pour 72 % des enfants et au moins à 24 mois pour les autres.

Parmi les 184 enfants n’ayant pas réussi le test initial, 32 ont eu un diagnostic provisoire ou définitif d’ATED, 5 considérés comme initialement atteints n’ont plus rempli les critères lors du suivi, pour 56 un RL a été diagnostiqué, pour 9 un RD, pour 36 une autre pathologie et pour 46 il s’agissait de faux positifs. Les 41 nourrissons témoins sont restés dans les normes. Au total, le test de dépistage de terrain à 12 mois des troubles du développement a montré une valeur prédictive positive de 75%.

Etant donné l’incidence estimée des ATED de 65/10 000 et la possibilité de formes tardives ou régressives, le test peut être considéré comme satisfaisant et 96 % des pédiatres formés l’utilisent.


Pr Jean-Jacques Baudon

Pierce K et coll. : Detecting, studying, and treating autism early: the one-year well-baby check-up approach. J Pediatr 2011;159:458-65

Copyright © http://www.jim.fr

25 septembre 2011

Anxiety and Sensory Over-Responsivity in Toddlers with Autism Spectrum Disorders: Bidirectional Effects Across Time

Traductions : G.M.


Préambule : Le trouble de modulation sensorielle
Un enfant présentant un trouble de la modulation sensorielle a des difficultés à interpréter correctement et réagir à l'information sensorielle provenant de l'environnement. L'essentiel est que le cerveau ne filtre pas et n'interprète pas correctement les informations. Le corps peut sur ou sous-réagir ou de réagir variablement en réponse aux informations sensorielles. En outre, l'organisme réagit d'une manière qui n'est pas proportionnelle à l'information sensorielle.

Ce modèle comprend trois sous-types:
  • Hypersensibilité sensorielle : Un enfant avec une sur-réactivité sensorielle est débordé par les entrées sensorielles (bruit, mouvement, toucher, goût, odorat). En conséquence, l'organisme développe une réaction de combat ou de fuite.
  • Hyposensibilité sensorielle : Les enfants atteints peuvent paraître léthargiques. En classe, ces enfants peuvent s'effondrer de leur chaise. Ils ne peuvent pas ressentir la douleur de façon appropriée et peuvent ignorer une coupure qui saigne ou une bosse sur la tête.
  • Besoin de sensations profondes. Cet enfant a besoin de toucher en profondeur afin de sentir. Il peut saisir, pincer, mordre, et frapper, non pas par méchanceté, mais plutôt afin d'obtenir des informations sensorielles nécessaires.

L'anxiété et la sur-réceptivité sensorielle des très jeunes enfants atteints de troubles du spectre autistique: effets bidirectionnels dans le temps.
Vert SA, Ben-Sasson A, Soto TW, Carter.

Source
Département de psychologie, Université de Californie, Los Angeles, Los Angeles, Californie, Etats-Unis.

Résumé
Ce rapport se concentre sur l'émergence et les effets bidirectionnels entre l'anxiété et la sur-réceptivité sensorielle (SRS) chez des enfants en bas âge atteints de troubles du spectre autistique (TSA).
Les participants étaient 149 bambins atteints de TSA et leurs mères, évalués à 2 moments dans l'année.
Une analyse croisée a montré que les symptômes d'anxiété augmentaient au fil du temps alors que la sur-réceptivité sensorielle demeurait relativement stable. La SRS prédit positivement les changements dans l'anxiété au cours de l'enfance et au-delà, la sévérité des symptômes d'autisme, et l'anxiété maternelle, mais l'angoisse ne prédit pas les changements dans les SRS. Les résultats suggèrent que la SRS émerge plus tôt que l'anxiété, et prédit le développement ultérieur de l'anxiété.

Article d'autism community sur le sujet

Dans un article récemment publié dans le Journal de l'autisme et autres troubles du développement, les auteurs (Sulamite A. Green et Ayelet Ben-Sasson) discutent des interactions entre l'anxiété dans les troubles du spectre autistique et la sur-sensibilité sensorielle (SOR). Chez les enfants atteints de TSA, les taux d'anxiété sont estimées à 18-87% (3-24% chez un enfant qui se développe sans autisme). Le taux de SOR sont estimées à 56-70% par rapport à 10-17% dans la population générale des enfants.
La SOR a été liée à l'anxiété chez les enfants atteints de TSA dans trois études.
Les troubles anxieux chez les personnes atteintes d'autisme peuvent s'ajouter à des déficiences fonctionnelles qui ont un impact sur leur capacité à s'engager dans des activités quotidiennes et les interactions sociales avec les autres. Dans cet article, les auteurs ont présenté trois théories pour expliquer l'association et également discuté des implications de ces théories sur les options de traitement.

Qu'est-ce que l'anxiété?
Dans l'article, l'anxiété est décrit comme étant caractérisé par hyperexcitation qui conduit à un état d'hypervigiliance. Cela signifie que la personne anxieuse scrutent constamment leur environnement à la recherche de stimuli menaçants pertinents. Les troubles anxieux sont généralement diagnostiqués par des psychologues.

Qu'est-ce que l'hypersensibilité sensorielle ?
Dans l'article, l'hypersensibilité sensorielle est décrite comme une réaction négative d'une personne à des environnements bruyants ou visuellement complexes, les balises ou des coutures sur leurs vêtements ou un contact. La SOR est généralement diagnostiquée par des ergothérapeutes.

Comment l'anxiété et la SOR pourraient être liés ?

Théorie 1: L'anxiété est la cause de l'hypersensiblité
Les auteurs proposent que «l'anxiété contribue à l''hypersensibilité sensorielle et que L'hyperéveil et l'hypervigilance concentrent l'attention sur un type spécifique de stimulus sensoriel.
Dans ce cas, les enfants qui sont hypervigilants et qui scrutent continuellement leur environnement sont plus susceptibles de remarquer et de réagir à des stimuli aversifs sensoriels dans l'environnement. La menace basée sur la régulation des émotions associées à l'anxiété rend également plus difficile pour les enfants la régulation de leurs réactions émotionnelles et physiologiques aux stimuli. La réaction peut s'aggraver par un conditionnement à la fois classique et intéroceptive. "

Théorie 2: La SOR est la cause de l'anxiété
Dans leur deuxième théorie, les auteurs proposent que "La SOR contribue à l'anxiété comme une sur-réaction spécifique se généralise à un environnement ou une situation par un conditionnement contexte. La force de la réaction inconditionnelle sensorielle et la non contrôlabilité des événements qui déclenchent des stimuli sensoriels contribuent à renforcer le conditionnement. "

Théorie 3: Anxiété et SOR ne sont pas causalement liés
Les auteurs émettent l'hypothèse que l'anxiété et la SOR ne sont peut être pas causalement liés, mais ils peuvent être reliés par une structure du cerveau appelée l'amygdale. Ils discutent de la possibilité "qu'un facteur de risque commun telles des anomalies de l'amygdale peuvent contribuer de façon indépendante pour chaque condition. L'amygdale a longtemps été connue pour jouer un rôle dans la peur et l'anxiété, et peut également être liée à la SOR ç travers une surestimation de la valeur de la menace d'un stimulus sensoriel qui déclenche une réponse améliorée à ce stimulus. "

Quelles sont les implications de tout cela sur l'intervention?
Les auteurs discutent d
es interventions communes, mais séparées, pour chaque diagnostic. Pour la SOR, les interventions souvent recommandées et mises en œuvre sont la thérapie d'intégration sensorielle (TIS), le régime sensoriel, la stimulation sensorielle, et la thérapie d'intégration auditive. Le seul de ces interventions qui a quelques preuves à l'appui, est la thérapie d'intégration sensorielle. Pour l'anxiété, les méthodes les plus courantes de traitement sont la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et les traitements psycho-pharmacologiques (par exemple ISRS). Il a été démontré que ces deux traitements communs pour l'anxiété ont pour effet de réduire les symptômes de l'anxiété.

Les recommandations de traitement sont généralement basés sur le diagnostic, mais le diagnostic posé est de nombreuses fois dépendant de la personne qui donne le diagnostic. Les auteurs de cette étude discutent les résultats d'une étude menée par le second auteur dans lequel ils ont trouvé que, en donnant les mêmes symptômes, les ergothérapeutes étaient plus susceptibles de diagnostiquer la personne avec SOR et les psychologues étaient plus susceptibles de diagnostiquer la personne avec anxiété. On pense que c'est le cas parce ce que les profils des symptômes des deux maladies sont très similaires. Cette différence en matière de diagnostic peut influer sur le traitement donné, ce qui peut grandement influencer les résultats.

Il y a beaucoup plus de recherches qui doivent être menées pour analyser la relation de causalité entre ces troubles parce que cela peut en effet avoir un impact sur le traitement recommandé et mis en œuvre. Il peut s'avérer que la combinaison d'interventions (c.-CBT SIT +) peut être le traitement le plus efficace, mais d'autres études sont nécessaires pour faire des déclarations concluantes concernant les options de traitement et d'efficacité.

Expression Profiling of Autism Candidate Genes during Human Brain Development Implicates Central Immune Signaling Pathways

Merci à Jean V. pour la traduction

Le profil d’expression des gènes candidats à l’autisme au cours du développement du cerveau de l'homme implique des voies de signalisation centrale immunitaire.

Ziats MN, Rennert OM.

Source
Laboratory of Clinical and Developmental Genomics, National Institute of Child Health and Human Development, National Institutes of Health, Bethesda, Maryland, United States of America.

Résumé

Les troubles du spectre autistique (TSA) représentent un ensemble cliniquement hétérogène d’états avec de fortes composantes héréditaires. Malgré des efforts considérables pour découvrir les bases génétiques des TSA, l'étiologie génomique apparaît complexe et une compréhension claire des mécanismes moléculaires qui sous-tendent l'autisme reste insaisissable. Nous émettons l'hypothèse que se concentrer sur les réseaux d'interaction génique TSA-gènes qui sont impliqués fortement exprimé dans le développement du cerveau peut révéler les mécanismes de base qui sont par ailleurs obscurcis par l'hétérogénéité génomique de la maladie. Nous rapportons ici une étude in silico du profil d'expression génique des gènes impliqués dans les TSA dans le cerveau humain en développement non affecté. En mettant en œuvre une approche biologiquement pertinente, nous avons identifié un sous-ensemble de gènes candidats aux TSA fortement exprimée à partir de laquelle les réseaux interactome ont été dérivés. Étonnamment, la signalisation immunitaire par NFkB, le Tnf et Jnk, était au centre de réseaux de TSA à plusieurs niveaux de notre analyse, et une expression spécifique d’un type de cellule suggérée glia - en plus des neurones -, mérite considération. Ce travail fournit des preuves génomiques intégrées que des gènes impliqués dans les TSA peuvent converger sur des voies de signalisation de la cytokine centrale.

Termes utilisés :

In silico est une expression désignant une recherche ou un test effectué au moyen de l'outil informatique.

Cellules gliales : Les neurosciences identifient actuellement quatre fonctions principales des cellules gliales: pour entourer les neurones et les maintenir en place, pour fournir aux neurones aliments et loxygène, pour isoler un neurone d un autre, et pour détruire les agents pathogènes et supprimer les neurones morts.

Interactome :
Interactome est défini comme l'ensemble des interactions moléculaires dans les cellules.

Cytokine
Les cytokines sont des substances solubles de communication synthétisées par les cellules du système immunitaire (les lymphocytes T) ou par d'autres cellules et/ou tissus, agissant à distance sur d'autres cellules pour en réguler l'activité et la fonction. Le terme cytokine est peu connu du grand public alors qu'avec les hormones et les neuromédiateurs, ces molécules sont essentielles à la communication de nos cellules.

Les cytokines sont des substances solubles de communication synthétisées par les cellules du système immunitaire (les lymphocytes T) ou par d'autres cellules et/ou tissus, agissant à distance sur d'autres cellules pour en réguler l'activité et la fonction. Le terme cytokine est peu connu du grand public alors qu'avec les hormones et les neuromédiateurs, ces molécules sont essentielles à la communication de nos cellules.


Texte intégral : PLoS One. 2011;6(9):e24691. Epub 2011 Sep 15.






20 septembre 2011

Perceptual characteristics of peripheral vision in children with autism

Traduction: G.M.

Caractéristiques perceptives de la vision périphérique chez les enfants avec autisme
[Article en japonais]
Yoshida H, S Nakamizo, M. Kondo

Source
Graduate School of Human-Environnement Etudes, Université de Kyushu, Hakozaki, Higashi-ku, Fukuoka 812-8581, Japan. febflowerhiroko@yahoo.co.jp

Résumé
La présente étude a examiné la reconnaissance des stimuli numériques brièvement présentés dans les champs visuels périphériques et centraux (fovéale) chez des enfants avec autisme.
Les participants étaient 5 enfants avec un TSA et un haut niveau de fonctionnement cognitif et 10 qui se développent sans autisme (TD), d'âge semblable.
Les stimuli étaient des bandes numériques présentés sur un écran d'ordinateur personnel pour 160 msec dans la position d'un point de fixation (condition fovéale) ou dans le champ visuel périphérique (excentricité rétinienne de 16 degrés) dans l'une des huit positions radiales sélectionnés au hasard (condition périphériques ).
La tâche des participants était de rapporter le nombre de stimuli. Les résultats ont montré qu'il n'y avait aucune différence significative dans le temps de réponse moyen entre les deux groupes Toutefois, le pourcentage moyen de bonnes réponses dans le groupe TSA était significativement plus élevée que dans le groupe TD pour la vision périphérique.
Ces résultats suggèrent que le champ visuel efficace du groupe TSA est plus large que celui du groupe sans TSA.
Nous avons discuté des relations entre les caractéristiques perceptuelles et des processus cognitifs particulière aux enfants atteints de TSA.

19 septembre 2011

Perth study seeks autism signs in unborn

Une étude à Perth recherche des signes d'autisme avant la naissance

Belinda Tasker De: AAP 9 septembre 2011 - Traduction Asperansa

Merci à Jean qui nous autorise à diffuser la traduction de l'article sur l'étude australienne qui recherche des signes d'autisme avant la naissance.

D'autres informations et traductions sur le forum ASPERANSA


Une étude de Perth va essayer de trouver des signes de l'autisme chez les enfants à naître des femmes qui ont déjà donné naissance à un enfant autiste.

Décider s'il faut avoir un autre bébé après avoir élevé un enfant autiste est un processus plein d’angoisse pour de nombreux parents
Les femmes qui ont un enfant autiste font face à un risque de 18 % d'avoir ensuite un bébé développant ce trouble neurobiologique, qui provoque des problèmes dans les compétences sociales et de communication.

Contre toute attente, un manque de preuves concrètes sur les causes du désordre, et ce qui est souvent un long processus pour obtenir un diagnostic pour leur enfant autiste basé sur les symptômes comportementaux, de nombreuses familles vont de l'avant et ont un autre bébé.

Une étude a commencé à Perth pour évaluer s'il pourrait y avoir des signes pendant la seconde grossesse de ces femmes à haut risque qui pourraient signaler si leurs bébés à naître vont également développer l'autisme.

Dirigée par Andrew Whitehouse, Senior Research Fellow à l'Institut Téléthon de la recherche en santé des enfants, l'étude s'appuie sur les données de l'étude de longue durée Raine, qui a révélé des liens entre l'exposition élevée de testostérone dans l'utérus et les mesures d’une tête plus large chez les bébés qui ont développé plus tard l'autisme .

Deux cents femmes enceintes, dont la moitié ont déjà des enfants autistes, sont recrutées pour l'étude, qui comprendra des images échographiques de haute technologie, images de cerveaux de leurs bébés à naître durant toute la grossesse.

Un collègue du Dr Whitehouse, Tony Murphy, a développé une méthode unique en créant des modèles 3D du cerveau de l'enfant à naître qui permettra aux scientifiques pour la première fois de mesurer l'organe dans les moindres détails, y compris sa largeur et sa profondeur.

Des études antérieures ont indiqué que les enfants qui ont développé l'autisme avaient des têtes plus grandes in utero à 18 semaines, suggérant un développement atypique du cerveau.
`` Nous avons tous la preuve circonstancielle que le développement atypique peut commencer in utero pour l'autisme », dit le Dr Whitehouse à AAP.
`` Ce que nous faisons est d'utiliser cette technologie dans le monde d'abord pour voir si c'est effectivement le cas et nous croyons certainement que nous aurons des résultats solides.
`` Ce que nous espérons faire est d'identifier les facteurs de risque ou des marqueurs biologiques qui peuvent nous dire si ce foetus pourrait être à risque accru d'autisme tard dans la vie afin que nous puissions accroître la surveillance de cet enfant après sa naissance.''
Une fois que les bébés naissent, leurs cordons ombilicaux seront testés pour voir si les mamans qui ont eu des enfants autistes dans le passé ont des niveaux élevés de testostérone, ce qui a déjà été relié à des retards de langage chez les enfants.

Le Dr Whitehouse a dit que si les scientifiques ont pu découvrir les marqueurs biologiques communs à l'autisme tandis qu'un bébé était encore dans l'utérus, il serait beaucoup plus facile d'identifier les enfants à risque de développer la maladie, en particulier dans les familles qui ont déjà un enfant qui a été diagnostiqué.

`` Nous voyons souvent des familles avec des enfants de deux, trois et quatre autistes,''a-t-il dit.
`` Alors cette situation sur l'opportunité de concevoir à nouveau est enveloppé dans tellement d'angoisse.
`` Alors que les familles reconnaissent les talents uniques qu’ont leurs enfants, elles reconnaissent aussi les difficultés qu'ils rencontrent.''
Le Dr Whitehouse va discuter cette recherche à une conférence internationale sur l'autisme organisée par l'Association de l'autisme de l'Australie-Occidentale à Perth aujourd'hui.

L'article en version originale


18 septembre 2011

The specific impairment of fearful expression recognition and its atypical development in pervasive developmental disorder.

Traduction: G.M.

Le trouble spécifique de reconnaissance expression effrayante et son développement atypique dans les troubles envahissants du développement.
Uono S, W Sato, M. Toichi

Source
Ecole supérieure de médecine, Faculté des sciences humaines de la santé, Université de Kyoto, Kyoto, Japon.

Résumé
Plusieurs études ont examiné la reconnaissance des expressions faciales dans les troubles envahissants du développement (TED), dont l'autisme et le syndrome d'Asperger, mais les résultats ont été contradictoires.
Nous avons étudié la relation entre la reconnaissance des expressions faciales et l'âge, la reconnaissance faciale et la gravité des symptômes.
Les sujets ont été 28 personnes avec sous-types de TED peu marqués et 28 personnes témoins appariés en âge et sexe.
Parmi les six émotions, la reconnaissance des expressions effrayantes était spécifiquement altérée chez les sujets avec TED.
L'âge eu des effets positifs sur la reconnaissance des expressions effrayantes, directement et indirectement via le développement de la reconnaissance faciale dans le groupe contrôle, mais pas chez les sujets avec TED.
Par ailleurs, la reconnaissance expression effrayante était liée à la sévérité des symptômes de TED. Nous concluons que les individus souffrant de TED montrent un développement atypique de reconnaissance des expressions faciales. Par ailleurs, une altération de la reconnaissance expression effrayante est étroitement liée à un dysfonctionnement social.

Memory for actions in autism spectrum disorder

Traduction : G.M.

Mémoire des actions dans les troubles du spectre autistique.
Wojcik DZ, Allen RJ, Brown C, Souchay C.

Source
Institut des Sciences Psychologiques, Université de Leeds, Leeds, Royaume-Uni.

Résumé
Cette étude a exploré comment la mémoire pour des actions chez les enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA) et chez des enfants au développement non autistique pourrait bénéficier de l'auto-performance et de démonstration de l'expérimentateur, et si ces groupes possèdent des connaissances méta-mémoire de leurs niveaux de performance dans cette tâche. Les enfants autistes ont été moins précis sur la tâche de mémoire d'action quand ils réalisaient chaque action eux-mêmes pendant l'encodage, ou quand aucune action n'a été mis en œuvre durant cette phase, mais cette différence a été abolie lorsque l'expérimentateur a démontré chaque action lors de l'encodage.
Malgré des difficultés évidentes dans la condition de réalisation par eux-mêmes comparé aux enfants typiques, le groupe ayant un TSA a également montré un effet bénéfique de l'exécution des actions par eux-mêmes lors de l'apprentissage.
Enfin, les enfants atteints d'autisme ont été aussi précis que les enfants typiques pour juger de l'exactitude de leurs propres performances de mémoire, indiquant une absence de difficultés méta-mémoire pour cette tâche.

Pathophysiological distortions in time perception and timed performance

Traduction : G.M.

Distorsions physiopathologiques dans la perception du temps et de la performance chronométrée.
Allman MJ, Meck WH.

Source
1 Kennedy Krieger Institute et Johns Hopkins University School of Medicine, Baltimore, 21205, États-Unis.

Résumé
Les distorsions dans la perception du temps et de la performance chronométrée sont représentées dans un certain nombre de différents troubles neurologiques et psychiatriques (par exemple la maladie de Parkinson, la schizophrénie, le trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention et l'autisme). En conséquence, l'objectif principal de cette révision est sur ​​les facteurs qui définissent ou produisent des changements systématiques dans les phases d'attention, une horloge, la mémoire et la décision du traitement temporel comme initialement définie par la Scalar Expectancy Theory.
Ces résultats sont utilisés pour évaluer la Striatal Beat Frequency Theory, qui est un modèle neurobiologique de la synchronisation d'intervalle basé sur la détection en coïncidence des processus oscillatoires dans les circuits corticostriatal qui peuvent être mappés sur les étapes du traitement de l'information proposée par la Scalar Expectancy Theory.

Lien avec l'article de Céline Clément : Théorie des systèmes dynamiques et analyse du comportement : vers la fin de l'horloge interne ?

Deconstructing Sociability, An Autism-Relevant Phenotype, in Mouse Models

Traduction: G.M.

La sociabilité déconstruite, un phénotype de l'autisme pertinent, chez les modèles murins.
AH Fairless, Shah RY, Guthrie AJ, Li H, Brodkin ES.

Source
Département de psychiatrie, Centre de neurobiologie et du comportement, Université de Pennsylvania School of Medicine, Laboratoire de recherche translationnelle, Philadelphie, Pennsylvanie.

Résumé
La sociabilité réduite est une caractéristique essentielle des troubles du spectre autistique (TSA) et elle est très invalidante, mal comprise, et réfractaire au traitement. Pour élucider les fondements biologiques de la sociabilité réduite, plusieurs laboratoires développent des modèles de souris TSA-pertinente chez lesquelles la sociabilité est communément évaluée en utilisant le test du choix social. Cependant, diverses mesures incluses dans cet essai, soutiennent parfois des conclusions différentes.
Plus précisément, les mesures de temps que la souris "test" passe près d'une autre souris dans un espace confiné (chambre), soutient parfois des conclusions différentes de celles trouvées à partir des mesures du temps pendant lequel une souris test renifle un cylindre contenant la souris stimuli (cylindre).
Cela soulève la question de définir quel type de mesures sont les meilleures pour l'évaluation de la sociabilité.
Nous avons évalué la fiabilité test-retest et validité écologique des scores de la Chambre et le cylindre. Par rapport aux scores de la chambre, les scores plus élevés du cylindre a montré des corrélations entre les tests et mesures de retest, et des scores plus élevés du cylindre ont montré des corrélations avec le temps passé dans l'interaction sociale dans une phase plus naturaliste du test.
Ceci suggère que les scores obtenu au test du cylindre sont des mesures plus fiables et valides de la sociabilité dans des modèles murins.
Les résultats du test du cylindre sont rapportés moins fréquemment que les résultats du test de la chambre, peut-être parce que peu de travaux ont été faits à établir des systèmes automatisés de logiciel pour mesurer les premiers.
Dans cette étude, nous avons constaté que d'un système logiciel automatisé particulier effectuait au moins aussi bien que les évaluateurs humains les mesures des performances au test du cylindre.
Nos données indiquent que les scores du cylindre sont plus fiables et plus valides que les scores de la chambre, et que le premier peut être mesuré très précisément en utilisant un système vidéo automatisé d'analyse en matière de modèles pertinents pour le TSA.

14 septembre 2011

Epidémie de Rougeole

Dans un document qui vient de paraître, l'institut de veille sanitaire fait le point sur la troisième vague épidémique de rougeole en France. Alors que 5000 cas étaient recensés pour l'année 2010, la France compte déjà plus de 14500 cas déclarés de rougeole pour les 7 premiers mois de l'année.
Rappelons que la rougeole n'est pas une maladie anodine et qu'elle peut entraîner un certain nombre de complications comme des pneumonies, des complications neurologiques et des encéphalites aiguës : sur les 14500 cas de rougeole, 15 patients ont présenté une complication neurologique, 639 une pneumopathie grave et 6 sont décédés.

Le taux de reproduction du virus de la rougeole est 20 fois plus élevé que celui de la grippe; la rougeole est donc extrêmement contagieuse et le seul moyen efficace pour lutter contre l'épidémie est la vaccination qui n'est pas liée à l'autisme, contrairement aux idées reçues.

La rougeole peut être éradiquée si le taux de couverture vaccinale atteint 95%. Non seulement le taux de vaccination en France est trop faible pour une éradication (il varie selon les régions et est plus faible dans le Sud Est), mais, selon le Bureau de l'OMS pour l'Europe, la France est le pays qui connaît la plus forte épidémie et elle contamine les pays voisins.

La vaccination est plus efficace après une seconde vaccination; or, en 2006, la couverture vaccinale en France s’établissait à 90 % pour la première dose. La deuxième dose n'était administrée qu'à 44 % des enfants à l'âge de 6 ans alors qu’elle devrait être de 80 %.

L'étude biaisée de Wakefied a créé le doute en pointant un hypothétique lien entre la vaccination ROR (Rougeole Oreillons Rubéole) et l'autisme. Depuis, cette étude a été largement invalidée; mais le doute est resté et la couverture vaccinale n'a cessé de baisser, ce qui explique en grande partie l'épidémie actuelle.

Les préconisations de l'institut sanitaire, actualisées en fonction de la gravité de l'épidémie actuelle, sont les suivantes :
- Toutes les personnes nées en 1980 et au-delà devront avoir reçu deux doses de vaccin trivalent (rougeole-oreillons-rubéole) afin d'être correctement protégées.
- Les personnes non vaccinées et sans antécédents de rougeole, quelle que soit leur année de naissance, exerçant des professions de santé ou en charge de la petite enfance doivent être vaccinées
- absence de contrôle sérologique préalable à la vaccination lorsque les antécédents ne sont pas sûrs : il convient de vacciner plutôt que de laisser une personne sans immunisation.



11 septembre 2011

LE MUR : une plongée en apnée dans un monde ou l’idéologie a supplanté la raison

Sophie Robert vient de réaliser pour l'association Autisme sans Frontières un excellent documentaire sur une des approches pseudo-scientifique de l'autisme : la psychanalyse !
Merci pour son excellent travail d'investigation.

Une longue introduction avait été rédigée pour présenter le documentaire mais tout compte fait, elle réduirait la portée des édifiants témoignages : Le spectateur jugera sur pièces...

10 septembre 2011

Better fear conditioning is associated with reduced symptom severity in autism spectrum disorders

Traduction: G.M.

Un meilleur conditionnement de la peur est associé à la réduction de la sévérité des symptômes dans les troubles du spectre autistique.
Sud M, Larson MJ, Blanc SE, Dana J, Crowley MJ.

Source
Département de psychologie, Université Brigham Young, à Provo, en Utah; Neuroscience Center, Université Brigham Young, à Provo, en Utah. south@byu.edu.

Résumé
Les résultats d'études comportementales et de neuroimagerie suggèrent que la fonction atypique de l'amygdale joue un rôle crucial dans le développement de troubles du spectre autistique (TSA).
La poignée d'études psychophysiologiques qui a examiné la fonction de l'amygdale dans les TSA à l'aide de paradigmes du conditionnement classique de la peur ont donné des résultats discordants.
Nous avons enregistré la réponse de la conductance de la peau (RCS) lors d'une tâche de conditionnement de discrimination simple chez 30 enfants et adolescents (âgés de 8-18) diagnostiqués avec un TSA à haut niveau de fonctionnement cognitif et de 30 enfants contrôle au développement non autistique, appariés suivant l'âge et le QI.
Les réponses de RCS dans le groupe TSA était exceptionnellement et positivement associées à l'anxiété sociale, et négativement corrélés avec la sévérité des symptômes d'autisme, en particulier avec le fonctionnement social.
Des études sur le conditionnement de la peur ont un énorme potentiel pour aider à comprendre le rôle de l'amygdale dans le profil des symptômes variés de TSA. Nos données démontrent que de telles études nécessitent de porter une attention particulière aux facteurs spécifiques à la tâche, y compris la complexité des tâches, et aussi aux contributions des dimensions, au sein du groupe des facteurs qui contribuent à l'hétérogénéité de TSA.

Verbal problem-solving in autism spectrum disorders: A problem of plan construction?

Traduction: G.M.

Résolution de problèmes verbaux dans les troubles du spectre autistique: Un problème de plan de construction?
Alderson-Day B.

Source
Département de psychologie (BAD), l'Université d'Edimbourg, Edimbourg, Royaume-Uni. b.d.alderson jours @ sms.ed.ac.uk.

Résumé
Les enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) adoptent des stratégies moins efficaces que les enfants du groupe de contrôle(TD) qui se développent sans autisme sur des tests de résolution de problèmes verbaux telle que la tâche des Vingt questions. Cette étude a examiné l'hypothèse que cela peut s'expliquer par des différences dans (i) les processus de planification ou (ii) l'attention sélective.
Vingt-deux enfants atteints de TSA et 21 TD contrôle appariés sur l'âge (M (âge) = 13h07) et les capacités cognitives (M (FSIQ) = 96,42) ont été testés sur une version adaptée du test des vingt questions et lors de deux tâches de planification.
Les participants atteints de TSA pouvaient reconnaître des questions effectives aussi bien que des participants TD sur une tâche de discrimination de questions à choix forcé , mais ont montré qu'ils construisaient des plans qui ont été nettement moins efficaces.
Les performances du groupe TSA a également été spécifiquement réduites lorsque les éléments ne pouvaient pas être physiquement supprimés du tableau des tests, bien que cet effet pourrait être atténué en gardant une trace écrite des questions des participants lors de la recherche.

Ces résultats indiquent que les participants atteints de TSA sont sensibles aux exigences de direction au sein du test des 20 questions, mais que leur inefficacité dans la stratégie porte sur les processus de planification et du prétest de sélection de la question. Les implications pour la compréhension de la résolution de problèmes des compétences des TSA et leur impact sur le fonctionnement quotidien sont discutées.