Blog d'information et de nouvelles scientifiques sur l'autisme. Scientific information and news on Autism.
07 avril 2011
Implicit Learning of Local Context in Autism Spectrum Disorder
Kourkoulou A, SR Leekam, JM Findlay.
Pays de Galles Autism Research Centre, École de psychologie, Université de Cardiff, Tower Building, Park Place, Cardiff, CF10 3AT, Royaume-Uni, kourkouloua@gmail.com.
Résumé
Bien que des recherches antérieures ont signalé des troubles dans l'apprentissage implicite chez les individus en situation de TSA, la recherche en utilisant un paradigme d'apprentissage implicite, la tâche de repérage contextuel de Chun et Jiang datant de 1998 , montre des preuves de la capacité intacte d'intégrer des informations spatiales contextuelles.
(Note de traduction : Le repérage contextuelle, également appelé « Cuing contextuelle » est un concept en psychologie qui fait référence à la manière dont le cerveau humain rassemble des informations provenant des éléments visuels et de leurs abords. L'attention visuelle peut être guidée par la connaissance acquise à propos d'invariants spatiaux. Un invariant spatial peut être un ensemble d'objets qui entoure l'objet cible, leurs dispositions spatiales, leurs trajectoires, etc. En clair, quand vous cherchez un certain objet visuel qui est à plusieurs reprises entouré par les mêmes objets, ou par des objets qui ont les mêmes emplacements ou les mêmes trajectoires, vous trouverez plus rapidement l'objet que vous cherchez.)
En utilisant une adaptation de ce paradigme, nous avons reproduit les premières recherches montrant que le repérage contextuel facilite l'apprentissage en matière de TSA. Néanmoins, nous avons constaté que l'exposition aux contextes répétés qui ont influé sur l'attention sur la particulier plutôt que sur la vision globale a rendu plus difficile pour les personnes avec TSA l'adaptation à de nouveaux essais.
Ainsi, les processus adaptatifs qui permettent de répondre rapidement et avec souplesse aux nouvelles situations sont estompées chez les personnes avec TSA lorsqu'elles sont exposées aux contextes spatiaux locaux.
Ces résultats ont des implications pratiques pour les stratégies d'apprentissage utilisées dans les milieux éducatifs.
06 avril 2011
Resumé du dossier de la revue Pour la Science d’avril 2011 intitulé Autisme : Attention aux charlatans
Chaque année des centaines de milliers de parents d’enfants avec autisme succombent aux désir de trouver quelque chose (n’importe quoi) pour soulager les symptômes (absence de langage, interactions sociales inexistantes, comportements répétitifs) de leur enfant en détresse.
Pas de cause, pas de solution
Selon certaines études, 75% des enfants avec autisme reçoivent des « traitements alternatifs », non développés par la médecine. Ni l’efficacité, ni l’innocuité de ces traitements n’ont été évalués.
Le nombre de traitement augmente parce qu’un nombre croissant d’enfant sont diagnostiqués du fait de critères élargis. 5 enfants pour 10000 étaient diagnostiqués dans les années 70. Au fur et à mesure de l’inclusion dans les troubles autistiques de symptômes plus modérés, ce chiffre a augmenté. En parallèle, les médecins prirent conscience de l’intérêt d’un diagnostic et d’une intervention précoces. La fréquence de l’autisme est aujourd’hui estimée à 1 pour 140. Les causes de l’autisme étant en grande partie méconnues, on ignore si cette augmentation reflète une réelle augmentation du nombre de cas. De plus, il n’existe aucun marqueur biologique pour déterminer les enfants à risque, évaluer les traitements et aucun médicament. Il existe peu d’études pour démontrer les effets des interventions comportementales intensives conçues pour enseigner les interactions sociales et la communication.
Ces conditions facilitent la vente de traitements non testés par les marchands d’espoir. Les parents désemparés qui les essaient voient des progrès qu’ils n’attribuent pas aux bonnes causes. Souvent, ce ne sont pas les traitements qui améliorent le comportement des enfants mais simplement le fait qu’ils grandissent et évoluent. Malgré tout, les parents qui s’informent sur internet peuvent accorder leur confiance à des rapports anecdotiques concernant un seul enfant.
Les charlatans sont légions sur internet. L’espoir n’est pas bon marché. Ainsi un site propose de vaincre l’autisme en se portant acquéreur d’un livre vendu plusieurs centaines d’euros.
Un commerce lucratif
La thérapie par intégration sensorielle regroupe l’enveloppement de l’enfant dans des couvertures, l’utilisation de la machine à câlins, le jeu avec de l’argile parfumé. Les séances peuvent coûter jusqu’à 200 euros par heures. Même ordre de prix , voir plus pour certaines consultations non médicales, les compléments alimentaires, vitaminiques, analyses biologiques.
Le seul traitement de l’autisme dont on sait qu’il est plus ou moins efficace, la thérapie comportementale est lui aussi très coûteux, soit environ 30 000 euros par an. Quelques études scientifiques montrent que les effets de ces thérapies sont minimes, voire inexistants.
Parmi les traitements non validés, on trouve certains médicaments qui sont prescrits pour d’autres pathologies. Ainsi, la leuprolide qui bloque la production d’hormones sexuelles, la pioglitazone et les immunoglobulines G proposés en guise de traitement à des enfants avec autisme ont des effets secondaires graves. Or ni leur innocuité, ni leur efficacité n’ont été testées pour l’autisme.
La chélation qui consiste à piéger les métaux lourds pour les éliminer dans les urines est utilisée en vertu de l’hypothèse non validée que l’autisme serait la conséquence d’une intoxication aux métaux lourds. La chélation peut engendrer des défaillances rénales. On déplore un décès par chelation en 2005 suite à une erreur de posologie.
L’institut américain pour la santé mentale a annoncé en 2006 qu’il planifiait un essai clinique de la chelation dans l’autisme. En 2008, l’Institut renoncent car aucune donnée ne montre un bénéfice direct et le traitement est trop risqué.
L’essentiel de la recherche sur l’autisme a été mené dans le domaine des sciences sociales et de l’éducation spécialisé avec des budgets modestes et des protocoles différents de ceux de la recherche médicale. Ils n’impliquent en général qu’un seul enfant. Cependant, une étude publique réalisée aux Etats Unis, sur l’efficacité des traitements comportementaux devrait être rendue publique courant 2011.
Aucune preuve scientifique
Il existe peu de recherches sur l’efficacité des traitements de l’autisme, et lorsqu’une recherche est publiée, le nombre de patients est faible.
En 2007, la fondation indépendante Cochrane qui évalue la recherche médicale a analysé les bénéfices des régimes sans gluten et sans caséine dans l’autisme. Seulement deux études ont été trouvées : la première portant sur 20 participants a mis en évidence une légère diminution des troubles autistiques, la seconde avec 15 participants n’a rien montré. Même constat en 2010, pour l’étude de Susan Hyman, professeur de pédiatrie avec une étude de auprès de 14 enfants.
Malgré ces résultats, il est difficile de changer l’opinion des gens sur l’inefficacité des régimes. Il en va de même pour la secrétine, prisée en 1998. Une étude montrait les progrès de 3 enfants dans le contact occulaire et vigilance et le langage après l’administration de secretine. Les médias relayaient les déclarations d’heureux parents qui racontaient les progrès de leurs enfants. En 2005, cinq études montraient l’absence de bénéfice et l’intérêt pour la secrétine s’émoussait.
Malgré tout l’augmentation de la demande de traitements produit un effet positif : elle stimule la recherche. La première conférence internationale pour la recherche sur l’autisme réunissait en 2007, 150 personnes. En mai 2010, ils étaient 1700 chercheurs, doctorants et représentants de parents a y assister.
Depuis 10 ans, le financement de la recherche sur l’autisme aux USA a augmenté de 15 %. En 2009, les instituts américains ont consacré 132 millions de dollars et les fondations privées plusieurs dizaines de millions pour la recherche sur l’autisme. Les sommes se répartissaient ainsi : 27% pour la recherche de traitements, 29% pour la recherche des causes, 24% pour la biologie fondamentale et (1)9% pour le diagnostic.
Les nouveaux programmes de recherche vérifient l’efficacité des interventions précoces par thérapie comportementale. En novembre 2009, une étude mettait en évidence une augmentation du QI et des compétences de langage chez des enfants ayant pratiqué des interventions comportementales pendant deux années depuis l’âge de 18 à 30 mois, à raison de 31 heures par semaine.
Selon le Comité Consultatif d’Ethique, la France serait en retard sur les pays d’Europe du Nord et anglo-saxons, pour le diagnostic et l’accès à un accompagnement éducatif adapté. Malgré les rapports et les loi, les actions pour le traitement des troubles du spectre autistique sont peu nombreuses dans le pays.
Aux Etats-Unis, 2300 enfants sont répertoriés dans un registre pour effectuer des recherches sur les traitements des complications médicales fréquentes des enfants avec autisme comme les troubles du sommeil ou les problèmes gastro-intestinaux. Les résultats de certaines de ces études visant à trouver des médicaments sont décevants (sérotonine) , d’autres à confirmer (ocytocyne).
La recherche sur l’autisme progresse
La recherche gagne du terrain dans les pays développés. En juin 2010, un consortium international de chercheurs, a trouvé des variants génétiques rares en examinant les gènes de 996 enfants. Certaines mutations modifient des gènes impliqués dans la communication entre neurones. Les défauts dans les synapses, points de contacts entre neurones seraient en cause dans l’autisme.
Les mutations diffèrent selon les enfants mais elles perturbent les mêmes voies selon Daniel Geschwind de l’Ecole de médecine de l’université de Californie à Los Angeles.
« Aujourd’hui, seule la thérapie comportementale repose sur quelques données scientifiques. Des milliers de parents espèrent que la science offrira un jour d’autres traitements. »
Références internet :
http://www.fondation-fondamental.org/
http://www.johnweisnagelmd.com/quackwatchfrancais.html
http://autisme.france.free.fr/
05 avril 2011
Une nouvelle étude confirme les capacités visuelles exceptionnelles des personnes avec autisme
MONTRÉAL, le 4 avril 2011 – Sous la direction du professeur Laurent Mottron, des chercheurs du Centre d'excellence en troubles envahissants du développement de l'Université de Montréal (CETEDUM) ont démontré que les personnes autistes présentent une concentration de ressources cérébrales plus importante dans les zones associées à la détection et à l'identification visuelles et, à l'inverse, présentent moins d'activité dans les zones responsables de la planification et du contrôle des pensées et des actions. Cela pourrait expliquer les capacités exceptionnelles des autistes pour les tâches visuelles. L'équipe a rendu ses découvertes publiques le 4 avril 2011, dans la publication Human Brain Mapping.
Souhaitant comprendre pourquoi les personnes autistes possèdent de grandes capacités de traitement de l'information visuelle, les chercheurs ont colligé 15 années de données sur la manière dont le cerveau autiste travaille lorsqu'il interprète les visages, les objets et les mots écrits. Les données provenaient de 26 études indépendantes d'imagerie cérébrale, qui ont examiné 357 personnes autistes et 370 personnes non autistes. « Grâce à cette méta-analyse, nous avons pu observer que les régions temporales et occipitales du cerveau des autistes démontrent davantage d'activité et le cortex frontal, moins d’activité, que chez les personnes non autistes. Les régions temporales et occipitales identifiées sont traditionnellement engagées dans la perception et la reconnaissance des objets. Les régions frontales dont il est question sont impliquées dans les fonctions cognitives supérieures, comme la prise de décision, le contrôle cognitif, la planification et l'exécution », a expliqué la première auteure de l'article, Fabienne Samson, affiliée au CETEDUM.
« Cet engagement plus prononcé des zones cérébrales responsables des aptitudes visuelles chez les autistes concorde avec les capacités visuo-spatiales supérieures dont jouit cette population », a déclaré madame Samson. La présente découverte suggère une réorganisation fonctionnelle générale du cerveau, aboutissant à favoriser ces processus de perception, grâce auxquels l'information est enregistrée dans le cerveau. Cela permet aux personnes autistes d’accomplir à leur manière des tâches cognitives qui nécessitent une plus grande implication des zones frontales chez les personnes typiques, comme celles nécessitant un raisonnement, par exemple, se prononcer sur la véracité d'un énoncé, ou classer une gamme d'objets par catégories.
« Nous avons synthétisé l’ensemble des recherches actuellement accessibles en neuro-imagerie provenant de tâches qui impliquent des stimuli visuels. Les résultats de cette méta-analyse sont suffisamment concluants pour ressortir malgré la variabilité dans la conception des études, les échantillons et les tâches.
« La robustesse de ce résultat a pour conséquence que le modèle de la cognition des autistes fondé sur un sur-fonctionnement perceptif est le plus validé à l'heure actuelle », a déclaré le professeur Mottron. « L’engagement plus important du système visuel démontré ici constitue la première confirmation physiologique que le sur-fonctionnement du traitement perceptuel est une caractéristique fondamentale de cette population. Nous disposons maintenant d'un énoncé puissant sur le fonctionnement de l'autisme qui permet d’investiguer la perception, l'apprentissage, la mémoire et le raisonnement des personnes autistes sur une base solide ». Cette découverte indique également que le cerveau autiste s'adapte en réaffectant des zones du cerveau à la perception visuelle, ce qui offre plusieurs nouvelles pistes de recherche à l'égard de la plasticité cérébrale du développement et de l'expertise visuelle des autistes.
Isabelle Soulières, chercheure au CETEDUM et à l'Hôpital général du Massachusetts (MGH), ainsi que le chercheur Thomas Zeffiro, lui aussi du MGH, ont également contribué à la découverte. Le siège du CETEDUM se trouve à l'Hôpital Rivière-des-Prairies, affilié à l'Université de Montréal, et fait partie du Centre de recherche Fernand-Seguin. Les travaux ont été financés par des subventions octroyées par Autism Speaks, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et le Fonds de la recherche en santé du Québec.
03 avril 2011
Yes they can! An approach of observational learning in low-functioning children with autism.
(note de traduction: high fonctioning autism caractérise les capacités de certaines personnes avec autisme qui peuvent s'intégrer dans la société sans trop d'aménagements. Les autres personnes sont en situation d'autisme. Cet article les concerne)
Nadel J Aouka N,, N Coulon, Gras-Vincendon A, P Canet, Fagard J, C. Bursztejn
L'apprentissage par la pratique et l'apprentissage par l'observation sont les deux facettes d'un couplage étroit entre la perception et l'action au niveau du cerveau.
Les études de développement de l'apprentissage par observation restent rares et encore plus rares sont les études concernant les capacités d'apprentissage par l'observation des enfants avec autisme qui éprouvent le plus de difficultés à s'intégrer dans la société et à communiquer.
Dans la première étude de cette question, une vingtaine d'enfants autistes non verbaux avec un âge développemental de 24 à 36 mois, et vingt enfants appariés typiques, ont été mis en présence d'une boîte expérimentale qui nécessite d'effectuer une séquence hiérarchique de tâches afin d'être ouverte.
Une procédure de test sur 9 journées comprenait quatre présentations de la boîte et deux vidéos de démonstration sur la façon de l'ouvrir. Deux types de résultats ont été évalués:
l'un concernant le nombre de sous-objectifs remplies et l'autre concernant les manipulations pertinentes de la boîte.
Les analyses intra-groupe ont révélé que seuls les enfants typiques apprenaient en partie ou totalement la séquence des sous-taches après la première démonstration vidéo.
L'ajout d'une seconde démonstration a permis aux deux sous-groupes d'apprendre, partiellement ou intégralement la séquence des sous-taches.
Les différences entre apprentissage à manipuler et apprendre à réaliser un objectif sont discutées en termes de relations entre la compréhension des actions et la compréhension des relations action-effet.
22 mars 2011
Protein found in brain cells may be key to autism
La protéine trouvée dans les cellules du cerveau peut être clé à l'autisme
Des Scientifiques ont montré comment une simple protéine peut déclencher des désordres de spectre autistique en arrêtant la communication efficace entre les cellules du cerveau.
L'équipe de l'Université Duke en Caroline du Nord ont créé des souris avec autisme en faisant muter le gène qui contrôle la production de la protéine, Shank3.
Les animaux développent des problèmes sociaux, et des comportements répétitifs- deux signes classiques de l'autisme et des troubles apparentés.
L'étude suscite l'espoir d'un premier traitement médicamenteux efficace.
L'autisme est un trouble qui, à des degrés divers, affecte la capacité des enfants et des adultes à communiquer et à interagir socialement.
Alors que des centaines de gènes reliés à l'autisme ont été découverts, la combinaison précise de la génétique, la biochimie et d'autres facteurs environnementaux qui produisent l'autisme n'est pas encore claire.
Chaque patient peut avoir seulement une ou une grande quantité de mutations, ce qui augmente la difficulté de trouver des médicaments pour traiter l'autisme.
Shank3 se trouve dans les synapses - les jonctions entre les cellules du cerveau (les neurones) et elle permet aux neurones de communiquer l'un avec l'autre.
Les chercheurs ont créé des souris qui avaient une forme mutée de Shank3, et a constaté que ces animaux évitaient les interactions sociales réciproques avec d'autres souris.
Elles se sont aussi livrées à des activités répétitives et des automutilations.
Les circuits cérébraux
Quand l'équipe du MIT a analysé le cerveau des animaux, ils ont trouvé des défauts dans les circuits qui raccordent deux différentes régions du cerveau, le cortex et le striatum.
Des relations saines entre ces zones sont considérées comme clé d'une réglementation efficace des comportements et des interactions sociales.
Les chercheurs disent que leur travail met en évidence le rôle important que Shank3 joue dans la mise en place de circuits dans le cerveau qui sous-tendent l'ensemble de nos comportements.
Le Dr Guoping Feng responsable du groupe de recherche déclare : «Notre étude a démontré que la mutation chez la souris Shank3 conduit à des défauts dans les communications entre neurones.
"Ces résultats et le modèle de la souris nous permettent maintenant de comprendre les défauts précis des circuits neuronaux responsables de ces comportements anormaux, ce qui pourrait conduire à de nouvelles stratégies et des cibles pour le développement de traitements."
On pense que seul un petit pourcentage de personnes atteintes d'autisme ont des mutations dans SHANK3, mais le Dr Feng croit que beaucoup d'autres cas peuvent être liés à des perturbations à d'autres protéines qui contrôlent la fonction synaptique.
Si c'est vrai, il estime qu'il devrait être possible de développer des traitements qui restaurent la fonction synaptique, quelle que soit la protéine défectueuse chez un individu spécifique.
Carol Povey, directeur du Centre National Autistic Society for Autism, a déclaré: "La recherche sur les animaux peut aider à faire progresser notre compréhension ou le rôle de la génétique et son influence sur le comportement, mais il ne représente seulement qu'une petite partie de l'image dans la compréhension des mécanismes de l'autisme.
"Les cerveaux humains sont beaucoup plus complexes que ceux des autres mammifères, et on pense que plusieurs facteurs sont responsables du développement d'un autisme."
14 mars 2011
Underconnected, but How? A Survey of Functional Connectivity MRI Studies in Autism Spectrum Disorders
Sous-connecté mais comment? Un sondage sur les études fonctionnelles IRM la connectivité dans les troubles du spectre autistique
1. Ralph Axel-Müller1,
2. Patricia Shih1,
3. Brandon Keehn1, 2,
4. Janae R. Deyoe 1,
5. Kelly M. 1 Leyde et
6. Dinesh K. Shukla 1
Affiliations des auteurs +
1.
1Brain Laboratoire d'imagerie pour le développement, Département de psychologie, San Diego State University, San Diego, CA 92120, USA
2.
2Joint programme de doctorat en troubles du langage et de communication, San Diego State University et University of California, San Diego, San Diego, CA 92120, USA
1. Adressez toute correspondance à Ralph-Axel Müller, Département de psychologie, San Diego State University, 6363 Alvarado Cour, Suite 225E, San Diego, CA 92120, USA Courriel: amueller@sciences.sdsu.edu.
Résumé
Un consensus croissant suggère que les troubles du spectre autistique (TSA) sont associés à des réseaux cérébraux atypiques, ce qui entraine un plus grand intérêt pour l'étude de la connectivité. De nombreuses études sur la connectivité fonctionnelle ont montré une sous connectivité dans les TSA, mais les résultats d'autres études étaient divergents.
Nous avons mené une enquête de 32 études sur la connectivité par l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle des TSA avec de nombreuses variables méthodologiques afin de distinguer les études qui appuient la théorie d'une sous-connectivité générale (GU) de celles qui ne sont pas compatibles avec cette hypothèse (UNG).
Des modes distincts ont été observés selon plusieurs choix des données d'analyse. Les types d'études différaient significativement par rapport au filtrage passe-bas, la régression de travail, et sur le terrain la vue d'ensemble du cerveau.
Les études GU étaient plus susceptibles d'étudier des séries chronologiques de travail axé sur les régions d'intérêt, sans utiliser de filtre passe-bas.
Inversement, les études NGU appliquaient principalement la régression de travail (pour l'élimination des effets d'activation) et filtrage passe-bas, pour tester les corrélations sur l'ensemble du cerveau.
Les résultats suggèrent donc que les conclusions de sous connectivité pour être conditionnées par des choix méthodologiques.
Considérant que la sous-connectivité reflète l'efficacité réduite de la communication au sein de réseau de TSA, l'augmentation diffuse de la connectivité fonctionnelle peut être attribuée à une déficience des mécanismes axés sur l'expérience (par exemple, l'élagage synaptique).
Les recherches fondées sur la sous connectivité ou sur l'absence de sous connectivité reflètent des aspects importants des dysfonctionnement des réseaux associé à des troubles sociocommunicatifs, cognitifs et sensorimoteurs dans les TSA.
Melatonin for disordered sleep in individuals with autism spectrum disorders: Systematic review and discussion.
La mélatonine pour des troubles du sommeil chez les personnes souffrant de troubles du spectre autistique: examen systématique et la discussion.
Guénolé F, R Godbout, Nicolas A, P Franco, B Claustrat, JM Baleyte
Sleep Med Rev, le 8 mars 2011
Les troubles du sommeil sont fréquents dans les troubles du spectre autistique (TSA) et la mélatonine est largement prescrite en pareil cas, malgré l'absence de lignes directrices. Le but de ce document est de fournir un examen systématique de l'efficacité et la sécurité de la mélatonine pour le traitement des troubles du sommeil chez les individus atteints de TSA.
Nous avons effectué une recherche documentaire Pubmed (®) élargie par un examen manuel de références, qui a finalement fourni 12 citations (4 rapports de cas, 3 études rétrospectives, essais 2 clinique ouvert, et 3 essais contrôlés par placebo). Dans l'ensemble, nous avons constaté que la littérature soutient l'existence d'un effet bénéfique de la mélatonine sur le sommeil des personnes atteintes de TSA, avec seulement des effets secondaires rares et mineures.
Toutefois, compte tenu du petit nombre d'études et de leurs limites méthodologiques, ces conclusions ne peuvent pas encore être considérée comme fondées sur des preuves.
Les essais contrôlés randomisés et à long terme des données de suivi font encore défaut pour mieux évaluer l'efficacité et la sécurité de la mélatonine exogène pour des troubles du sommeil chez les individus atteints de TSA.
Commentaire : Cette étude illustre tout l'intérêt de l'Evidence-Based Medicine, la médecine fondée sur les preuves. Il existe trois niveaux de preuves et trois degrés de recommandations selon le type et la disponibilité des données.
Rappelons que le Guide des bonnes pratiques dans le traitement des troubles du spectre autistique (Espagne, 2006, traduction Karina Alt) recommande seulement deux traitements fondés sur l'évidence scientifique : Les interventions comportementales et la risperidone.
13 mars 2011
The loss of asymmetry and reduced interhemispheric connectivity in adolescents with autism : A study using diffusion spectrum imaging tractography
La perte de l'asymétrie et la réduction de la connectivité inter-hémisphérique chez les adolescents atteints d'autisme: Une étude utilisant l'imagerie de diffusion (IRM de diffusion).
Lo YC, Soong WT, Gau SS, Wu YY, Lai MC, Yeh FC, Chiang WY, Kuo LW, Jaw FS, Tseng WY.
Les données des études de neuro-imagerie et neurobiologiques suggèrent que des anomalies de la connectivité cortico-corticales impliquant à la fois l'échelle locale et de longue distance peuvent être liées à l'autisme. La présente étude a analysé l'intégrité micro-structurale de la connectivité à longue distance relative à la cognition sociale et au traitement du langage grâce à l'imagerie de diffusion chez des adolescents atteints d'autisme en les comparant à des adolescents neurotypiques.
Des analyses de pistages spécifiques ont été utilisées pour étudier la connectivité à longue distance responsable de l'intégration et la cognition sociale de traitement du langage.
Plus précisément, trois paires de fibres associées et de trois portions de faisceaux de fibres du corps calleux ont été analysés. Des valeurs de Generalized Fractional Anisotropy ( l'anisotropie contrairement à l'isotropie est une propriété qui consiste à dépendre de la direction. Les caractéristiques d'une objet anisotropique varient selon ses directions) ont été mesurées le long des faisceaux de fibres individuelles ciblées pour enquêter sur des altérations de l'intégrité des micro-structures.
Les modèles asymétriques ont également été évaluées dans trois paires de fibres d'association. Chez les participants neurotypiques, nous avons constaté une asymétrie vers la gauche cohérente dans les trois paires de fibres d'association. Cependant, les adolescents atteints d'autisme n'a pas montré une telle asymétrie. En outre, les adolescents atteints d'autisme avaient une moyenne significativement plus faible de GFA dans les trois faisceaux de fibres du corps calleux que les participants neurotypique.
La perte de l'asymétrie vers la gauche et la réduction de la connexion interhémisphérique chez les adolescents atteints d'autisme suggèrent des altérations de la connectivité à longue distance impliqués dans la cognition sociale et le traitement du langage.
Nos résultats justifient une enquête plus approfondie en combinant les données développementales et neurocognitives.
10 mars 2011
Variations of the Candidate SEZ6L2 Gene on Chromosome 16p11.2 in Patients with Autism Spectrum Disorders and in Human Populations
Variations du gène candidat SEZ6L2 sur le chromosome 16p11.2 chez les patients atteints de troubles autistiques et parmi la population.
Marina Konyukh1,2, Richard Delorme1,2,3,4, Pauline Chaste1,2,3,4, Claire Leblond1,2, Nathalie Lemière1,2, Gudrun Nygren5, Henrik Anckarsäter5,6, Maria Rastam7, Ola Ståhlberg5, Frederique Amsellem3,4, I. Carina Gillberg5, Marie Christine Mouren-Simeoni3, Evelyn Herbrecht8,9,10, Fabien Fauchereau1,2,11, Roberto Toro1,2, Christopher Gillberg4,12, Marion Leboyer8,9,10, Thomas Bourgeron1,2,10,11*
1 Human Genetics and Cognitive Functions, Institut Pasteur, Paris, France, 2 CNRS URA 2182 “Genes, synapses and cognition”, Institut Pasteur, Paris, France, 3 Service de Psychopathologie de l'Enfant et de l'Adolescent, Hôpital Robert Debré, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Paris, France, 4 INSERM, U 995, IMRB, Department of Medical Genomic, Psychiatry Genetic team, Creteil, France, 5 Department of Child and Adolescent Psychiatry, Göteborg University, Göteborg, Sweden, 6 Institute of Clinical Sciences, Lund University, Malmö, Sweden, 7 Department of Clinical Sciences in Lund, Lund University, Lund, Sweden, 8 University Paris Est-Créteil, Faculty of Medicine, IFR10, Creteil, France, 9 AP-HP, Henri Mondor-Albert Chenevier Hospitals, Department of Psychiatry, Creteil, France, 10 Fondation FondaMental, French National Science Foundation, Créteil, France, 11 University Denis Diderot Paris 7, Paris, France, 12 Saint George's Hospital Medical School, London, United Kingdom
Les Troubles du Spectre Autistique (TSA) sont un groupe de troubles sévères du développement neurologique de l'enfant dont l'étiologie est encore inconnue. L'une des associations les plus fréquemment rapportées est la présence de microdélétions de novo ou récurrentes héréditaires et des microdélétions sur le chromosome 16p11.2. L'analyse des variations rares, de 8 gènes candidats parmi les 27 gènes situés dans cette région a suggéré SEZ6L2 comme un candidat convaincant.Nous avons également étudié le rôle des variations SEZ6L2 par criblage sa part de codage dans un groupe de 452 personnes, dont 170 patients atteints de TSA et 282 personnes de différentes origines ethniques du Groupe diversité du génome humain (HGDP), en complément de l'examen préalable signalés précédemment. Nous avons détecté 7 variations non-synonyme de SEZ6L2 précédemment non identifiés chez les patients atteints de TSA. Nous avons aussi identifié 6 types de non-synonymes présents seulement dans HGDP. Lorsque nous avons fusionné nos résultats avec ceux publiées précédemment, aucun enrichissement de variation non-synonymes dans SEZ6L2 a été observée dans le groupe ASD par rapport aux témoins.
Nos résultats fournissent une vérification approfondie de la variabilité génétique des populations humaines dans SEZ6L2 et n'attribuent pas un rôle majeur pour les variations de séquence SEZ6L2 dans la susceptibilité à l'ASD.
Fine mapping of Xq11.1-q21.33 and mutation screening of RPS6KA6, ZNF711, ACSL4, DLG3, and IL1RAPL2 for autism spectrum disorders (ASD).
La cartographie fine de Xq11.1-q21.33 et le dépistage de la mutation RPS6KA6, ZNF711, ACSL4, DLG3, et IL1RAPL2 des troubles du spectre autistique (TSA).
K Kantojärvi, Kotala I, K Rehnstrom, Ylisaukko-Oja T, R Vanhala, TN Wendt von, von L Wendt, Järvelä I du département de génétique médicale, Institut Haartman, Université d'Helsinki, Helsinki, Finlande.
Résumé
Environ 80% des cas d'autisme présentent une déficience intellectuelle. Dans l'autisme et le retard mental sans autisme, la majorité des cas sont des hommes, suggérant une implication du chromosome X. En fait, certains éléments de preuve moléculaire ont été obtenus sur un fond génétique commun entre les Troubles du Spectre Autistique (TSA) et le retard mental lié au chromosome X (X-linked mental retardation : XLMR).
Dans plusieurs analyses du génome entier (GWS), la preuve d'un lien avec le chromosome X a été rapportée, y compris le GWS des familles TSA finlandais avec le plus haut score multipoint lod (MLS) de 2,75 obtenu près du segment DXS7132 dans la région chromosomique Xq11.1.
Afin de mieux décortiquer la relation entre l'autisme et des gènes impliqués dans le retard mental lié à l'X, nous avons cartographié la partie Xq11.1-q21.33 du chromosome X et analysé cinq gènes candidats. Nous avons affiné la région en utilisant 26 marqueurs microsatellites et l'analyse de liaison chez 99 familles finlandaises atteints de TSA.
La preuve la plus importante d'une liaison a été observée à DXS1225 sur Xq21.1 avec un multipoint non paramétrique NPL d'une valeur de 3,43 (P = 0,0004).
Nous avons séquencé les régions codantes et des sites d'épissage (Note de traduction : mécanisme permettant à un ARN transcrit à partir d'un gène, de se débarrasser des séquences introniques,(apriori non condantes) pour donner de l'ARN messager traduit ensuite en protéine) de RPS6KA6 et ZNF711 situé dans la région pointue de 42 patients de sexe masculin issus de familles contribuant au lien.
Nous avons également analysé ACSL4 et DLG3, qui est déjà connu pour être à la cause de XLMR et IL1RAPL2, un gène homologue pour IL1RAPL1 qui est muté dans l'autisme et le retard mental lié au chromosome X.
Un total de six nouveaux polymorphismes d'un seul nucléotide et de 11 déjà connus ont été identifiés.
Des études supplémentaires sont nécessaires pour analyser les gènes candidats à Xq11.1-q21.33.
Psychophysical assessment of timing in individuals with autism
Allman IG MJ Deleon,, JH Wearden.
Johns Hopkins University School of Medicine et de l'Institut Kennedy Krieger.
Traduction : G.M.
Résumé:
La perception de la durée de l'ordre des secondes et des minutes n'est pas bien caractérisée dans l'autisme. Le système d'évaluation des intervalles de temps (ITS) se développe au même stade pendant la petite enfance comme la communication, de la réciprocité sociale, et d'autres fonctions cognitives et comportementales. Les auteurs ont utilisé deux versions d'une procédure de bissection temporelle pour étudier la perception de la durée chez les personnes atteintes d'autisme et ont observé des différences quantifiables et des motifs caractéristiques des fonctions de synchronisation des participants.
La mesure des performances dans l'évaluation des durées est corrélée avec les résultats de diagnostic d'autisme et de mesure de l'intelligence, et les descriptions des parents qui décrivent leurs enfants comme ayant un faible sens du temps. Les auteurs ont modélisé les données afin de fournir une évaluation relative de la fonction ITS chez ces personnes. Les implications de ces résultats pour la compréhension de l'autisme sont discutées.
06 mars 2011
Assessment of theory of mind in children with communication disorders: Role of presentation mode
M van Buijsen, Hendriks A, M Ketelaars, Verhoeven L.
Institut des sciences du comportement, Université Radboud de Nijmegen, Montessorilaan 3, 6525 Nijmegen RH, les Pays-Bas.
Résumé
Les enfants avec troubles de la communication ont des problèmes à la fois avec le langage et l'interaction sociale. L'hypothèse de la théorie de l'esprit fournit une explication pour ces problèmes, et différents critères ont été développés pour tester cette hypothèse.
Toutefois, différents modes de présentation sont utilisés pour réaliser ces tâches, ce qui rend les résultats difficiles à comparer. Dans la présente étude, les performances d'enfants au développement normal, d'enfants avec troubles spécifiques du langage, et d'enfants souffrant de troubles du spectre autistique ont donc été comparés en utilisant trois tests différents de théorie de l'esprit (le test de Charlie, le test de Smarties, et le test de Sally et Anne) a présenté de trois manières différentes, chacune (parlée, vidéo et modes de dessin en ligne).
Les résultats ont montré des résultats différents pour les trois types de tests et une interaction significative entre le groupe des enfants et le mode de présentation.
Pour les enfants au développement normal, aucun effet différentiel du mode de présentation ont été détectés. Pour les enfants avec le SLI, les résultats ont été plus systématiquement en évidence dans le mode dessin au trait.
Pour les enfants atteints de TSA, les performances du test dépendait de la mode de présentation.
La façon dont le développement non-verbal, le développement verbal, et la mémoire à court terme étaient impliqués dans les résultats aux tests a également été examinée pour chaque groupe d'enfants.
Les résultats des tests du groupe SLI étaient significativement corrélées avec leur mémoire à court terme, ceux du groupe TSA avec leur âge verbal. Ces résultats démontrent que la performance des tests de la théorie de l'esprit dépendra clairement de mode de présentation des essais, ainsi que les aptitudes des enfants cognitives et linguistiques.