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15 octobre 2008

Les Français ne sont pas assez vaccinés

Les Français ne sont pas assez vaccinés et on peut s'attendre à une recrudescence de maladies telles que la rougeole, la tuberculose, la coqueluche ou l'hépatite B, ont souligné mercredi des spécialistes lors d'une séance spéciale de l'Académie de Pharmacie.

Daniel Floret, président du comité technique des vaccinations, a noté que les Français étaient "les cancres de l'Europe" pour la vaccination contre l'hépatite B, avec un taux de couverture de 30%, suite aux polémiques sur le lien avec la sclérose en plaques.

"On attend une hausse de l'incidence de la maladie", a-t-il affirmé, de nombreuses personnes non vaccinées entrant dans la période la plus "à risque" (20-30 ans).

Pour la rougeole, le taux de couverture est un peu insuffisant et on assiste à "des flambées épidémiques". Pour le BCG, l'obligation vaccinale a été suspendue mais "il faut vacciner les enfants à risque", notamment ceux d'Ile-de-France ou issus de l'immigration.

Pour la coqueluche, les bébés pas encore vaccinés risquent d'être contaminés par des adultes qui ne sont plus immunisés. Il cite ainsi le cas de "17 nourrissons" atteints à Lyon au cours de la dernière année.

Le Pr Floret a évoqué aussi les risques de grippes nosocomiales, les infirmières étant "moins vaccinées" que l'ensemble de la population. Les soignants sont peu vaccinés aussi contre la coqueluche, la varicelle ou la rougeole.

Le Pr Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences, a admis qu'il y avait des risques vaccinaux mais "très rares" : "bécégite", une inflammation d'après BCG, paralysies du nerf facial après administration d'un vaccin nasal contre la grippe, réactions après vaccination contre la rougeole en Afrique...

En revanche les spécialistes se sont insurgés contre les effets secondaires "non prouvés" : autisme attribué au vaccin contre la coqueluche dans les années 80 en Grande-Bretagne, diabète attribué au BCG aux Etats-Unis, sclérose en plaques liée à la vaccination contre l'hépatite B en France.

Le Pr Bach a souligné "l'énorme erreur statistique" de l'équipe menée par le Pr Marc Tardieu, qui a vu récemment une "tendance significative" à la sclérose en plaques dans un sous-groupe d'enfants traités par le vaccin. "On ne peut pas analyser des sous-groupes commes des groupes entiers", a-t-il souligné. "Le dossier est vide".

Le Pr Marc Girard, de l'Académie de médecine, a évoqué les "vaccins du futur" pour lesquels la recherche pourrait aboutir dans 5 à 10 ans, concernant par exemple la bronchiolite de l'enfant ou le paludisme. Les chercheurs travaillent aussi sur un nouveau vaccin contre la tuberculose, le BCG n'étant pas efficace chez l'adulte.

Des vaccins non plus préventifs mais thérapeutiques (une fois la maladie déclarée) contre le sida ou l'hépatite C sont envisageables à plus long terme, de même que contre des maladies non infectieuses tels cancers, Alzheimer ou athérosclérose. Mais selon le Pr Girard c'est encore aujourd'hui "un peu théorique".

04 septembre 2008

Autisme: une étude confirme l'absence de lien avec le vaccin anti-rougeole

WASHINGTON (AFP) - Une étude conduite aux Etats-Unis confirme l'absence de lien entre l'autisme et le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons ce qui, espèrent ses auteurs, va permettre de revenir à un taux normal de vaccination pour combattre des poussées épidémiques de ces infections.
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Cette recherche publiée mercredi dans la version en ligne du journal Public Library of Science, a tenté de reproduire les résultats d'une étude de 1998 conduite par le Dr Andrew Wakefield du Royal Free Hospital en Grande Bretagne selon laquelle il existerait un lien entre l'autisme et ce vaccin.

Le Dr Wakefield, dont les travaux avaient alors paru dans la revue le Lancet, a depuis officiellement demandé leur rétractation.

Des chercheurs de l'Université Columbia à New York et des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont ainsi tenté de trouver des signes de la présence de marqueurs génétiques du virus de la rougeole dans des échantillons de tissus intestinaux prélevés sur 25 enfants autistes et souffrant également de problèmes gastro-intestinaux.

Ils ont comparé ces échantillons avec ceux provenant de 13 enfants du même âge ayant aussi les mêmes troubles intestinaux mais qui ne sont pas autistes.

Les tissus ont été analysés par trois laboratoires qui ignoraient de quels enfants ils provenaient.

"Cette étude montre sans aucun doute l'absence d'un lien entre autisme et le vaccin", concluent ces auteurs.

Ils ont aussi collecté auprès des parents et des médecins traitants des données sur les antécédents médicaux de ces enfants pour déterminer si l'apparition de leur autisme ou de leurs troubles intestinaux précédaient leur vaccination.

"Nous n'avons trouvé aucun lien entre le moment de la vaccination et l'apparition de problèmes intestinaux ou d'autisme", a dit dans un communiqué le Dr Mady Horni de l'Université Columbia, l'un des co-auteurs de cette étude.

Les responsables de santé publique aux Etats-Unis insistent depuis ces dernières années sur l'absence de risque posé par ce vaccin combiné ou d'autres vaccins destinés aux enfants face à des groupes de parents affirmant que ces vaccinations pourraient être responsables de l'autisme.

Un cour fédérale américaine (U.S Court of Federal Claims), saisie par des parents, examine cette question depuis près d'un an.

L'Institut américain de médecine, qui fait autorité, a publié plusieurs rapports concluant avec certitude à l'absence de relation entre l'autisme et ces vaccins.

Le refus de nombreux parents de faire vacciner leurs enfants contre les infections infantiles a contribué au plus grand nombre de cas de rougeole aux Etats-Unis et dans certains pays européens observés depuis de nombreuses années, soulignent les CDC.

La rougeole tue environ 250.000 personnes annuellement dans le monde dont la plupart du temps des enfants dans les pays pauvres.

Selon les statistiques des CDC, un enfant sur 150 est atteint d'autisme ou du syndrome d'Asperger aux Etats-Unis.

08 août 2008

Rougeole : l'Europe voit rouge

Par Destination Santé

La rougeole envahit l'Europe. Après la Suisse et l'Autriche elle s'attaque à l'Italie et au Royaume-Uni. De l'autre côté de la Manche, 461 cas ont été enregistrés depuis le début de l'année. Les autorités italiennes ont quant à elles comptabilisé… 2 079 cas entre septembre 2007 et mai 2008 !

Une véritable flambée épidémique à laquelle jusqu'à présent, la France est épargnée. En Italie l'épidémie a débuté dans la région du Piémont, affectant essentiellement des adolescents non vaccinés. Mais 15 régions sur 21 sont désormais touchées. En cause comme toujours, une trop faible couverture vaccinale. Certes des progrès ont été réalisés mais « ils restent insuffisants » soulignent les rédacteurs d'Eurosurveillance. Selon le ministère de la Santé italien, elle était de 88% en 2006 contre 84% en 2003.

Les autorités sanitaires anglaises et galloises s'alarment pour leur part, du caractère endémique de la rougeole. A tel point qu'elles demandent à tous les services de santé de vacciner le maximum d'enfants. Une mission loin d'être évidente. Au Royaume-Uni en effet, une rumeur –démentie depuis - selon laquelle la vaccination ROR aurait été liée à l'apparition de cas d'autisme a effrayé la population en 1998. A cette date, 92% des petits Britanniques étaient immunisés. En 2003 ils n'étaient plus que 79%. Un taux de couverture qui depuis, peine à remonter.

Source : Eurosurveillance, volume 13, 3 juillet 2008 ; 17 juillet 2008


La bêtise et n'en finit pas de faire des petites victimes.

17 juin 2008

Hépatite B : la France toujours à la traîne

Par Destination Santé

Plus de 10 ans après « l'affaire » du vaccin anti-hépatite B et de son rôle supposé dans l'apparition de cas de sclérose en plaques (SEP), la France nage toujours dans ses contradictions. Onze études ont déjà écarté toute relation entre la SEP et ce vaccin… Et pourtant rien n'y fait : les Français et une partie des professionnels de santé le boudent toujours. Petit retour sur une épine dans le pied, dont un récent rapport de l'OMS ravive le piquant…
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« Dix ans après, la France a encore du mal à augmenter sa couverture vaccinale contre l'hépatite B » nous explique sur un ton très diplomatique (devoir de réserve oblige !) Eric Laurent. Au bureau régional de l'OMS pour l'Europe, il est « Conseiller adjoint en charge du programme des vaccinations ». Un conseiller donc, qui rappelle à l'envi que « le rôle de l'OMS n'est certainement pas de critiquer ses Etats-Membres ».

Critiquer, peut-être pas… Mais l'Organisation sait trouver son franc-parler quand il s'agit de mettre en garde contre les risques sanitaires liés à des choix politiques hasardeux ! En 1998, elle ne s'était pas privée de dire son désaccord avec la décision – prise par Bernard Kouchner – de suspendre la vaccination systématique des adolescents contre l'hépatite B. « Vous savez, nous sommes en contact régulier avec les autorités sanitaires françaises. Mais la situation est délicate, la vaccination contre l'hépatite B est un dossier sensible en France ». Sensible et surtout explosif : avec une couverture vaccinale qui oscille entre 33% et 42%, notre pays prend le risque sérieux de laisser « filer » les cirrhoses et les cancers primitifs du foie…

Pourquoi sommes-nous les seuls en Europe à nous défier de ce vaccin, le seul encore très récemment, à protéger d'un cancer ? Pour Eric Laurent, l'affaire est entendue : c'est la campagne de vaccination de masse lancée contre l'hépatite B en 1997 qui serait en cause. « C'est connu, les populations établissent très facilement un lien de cause à effet entre un vaccin et un effet secondaire. En revanche, défaire ce lien est une entreprise beaucoup plus longue et difficile. Il y a un grand travail d'information à fournir de la part des autorités ».

Aussi bien en direction du public, que des professionnels de santé ? « Oui, tout à fait, il est impératif d'avoir une position claire sur le sujet. La France devrait peut-être lancer une vaste campagne médiatique afin de rassurer une fois pour toute ses citoyens quant à l'innocuité du vaccin. A l'instar de celle qui a été menée en Grande-Bretagne il y a 4 ans. Elle avait alors permis de réconcilier les Anglais avec le vaccin ROR ».

Source : Bulletin de l'OMS, 6 juin 2008 ; interview d'Eric Laurent, Conseiller adjoint en charge du programme des vaccinations, OMS/Europe, 13 juin 2008


"Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain" écrivait Schiller. Après "l'affaire" (inexistante) du ROR, "l'affaire" toujours aussi inexistante du vaccin de l'hépatite B n'en finit pas de faire des victimes... de la bêtise humaine.

28 mars 2008

Doctor in MMR row defends stance at disciplinary hearing

Three deny serious professional misconduct
Clinical care of children main concern, GMC told

* Karen McVeigh
* The Guardian

The doctor who first sparked widespread safety fears over the MMR vaccine said yesterday that his paramount concern was "clinical care" for children who had developed autism after being vaccinated.

Giving evidence for the first time at a General Medical Council disciplinary hearing, where he is accused of serious professional misconduct, Dr Andrew Wakefield also denied he was motivated by an interest in litigation. He defended the way he carried out research which caused national controversy and a drop in vaccine rates.

Claims against Wakefield, 51, and two other doctors relate to investigations for their study on 12 children with bowel disorders carried out between 1996 and 1998. It is alleged Wakefield accepted £50,000 for research to support parents' attempts to fight for compensation.

Wakefield said: "In a research capacity, I was fascinated by the possibility that something could be done to help those children in their plight, but it was secondary to getting help for them. The reason those parents were contacting me was nothing to do with litigation."

Wakefield, a senior lecturer and academic who admitted at the hearing he had no knowledge of autism, nor any qualifications in paediatrics or pathology, also denied submitting young children to a series of painful tests in an attempt to stand up his hypothesis.

He said he had "no role whatsoever in determining clinically whether those tests should or shouldn't take place". He said all the tests were ordered by Professor John Walker-Smith, one of his co-accused. He referred to Walker-Smith as "one of the most eminent paediatric gastroenterologists in the world".

Earlier, Wakefield and his wife, Carmel, were cheered by about 60 supporters as they arrived at the hearing in central London.

Wakefield said he first published a paper on a possible link between the measles vaccine and inflammatory bowel problems such as Crohn's disease in 1995, after which he received calls from parents, beginning with the mother of "child two". He said she told him a "compelling story" - that she believed her child had developed autism after receiving the MMR vaccine.

Wakefield, who resigned from the Royal Free hospital in north London over the row, now works at the Thoughtful House Centre for Children in Austin, Texas.

Wakefield, Walker-Smith and the third defendant, Professor Simon Murch, all deny serious professional misconduct. The hearing continues.

05 février 2008

MMR links to autism dismissed by huge study

Sarah Boseley, The Guardian

There is no evidence to link the MMR vaccination to autism in children, according to a substantial new study published today.

In the biggest review conducted to date, scientists from Guy's Hospital in London, Manchester University and the Health Protection Agency, analysed the blood from 250 children and concluded that the vaccine could not be responsible.

The study, which was funded by the Department of Health and is published in the journal Archives of Disease in Childhood, was initiated five years ago and comes a decade after a scare about the vaccination - which protects against mumps, measles and rubella - led to a big drop in the number of children given the jab.

The theory put forward by Dr Andrew Wakefield and colleagues was that the measles virus in the MMR caused bowel disorder and subsequently autism.

However, the blood samples taken from all the children in today's study did not support that analysis. The research specifically looked for traces of measles virus in the blood of 250 children who had been given the MMR vaccination, 98 of whom had an autistic spectrum disorder.

The scientists found no difference in levels of measles virus or antibodies between those who had been diagnosed with autism and those who had not.

The tests also showed no signs of bowel disorders developing either.

The children, aged about 10 years old, had been given the first MMR jab but not all had the booster. The researchers found that those with autism or learning difficulties tended not to have had the second jab, which they say is of concern.

Professor David Salisbury, director of immunisation at the Department of Health, said: "It's natural for parents to worry about the health and wellbeing of their children and I hope this study will reassure them that there is no evidence linking the MMR vaccine to autism."

Public health experts will be hoping this study can lay to rest the controversy.

The Department of Health stressed the quality of the study and in a statement said it had "linked very careful assessment and diagnosis of a child's condition, with expert analysis of blood samples".

18 juillet 2007

The MMR story that wasn't

Whatever you think about Andrew Wakefield, the real villains of the MMR scandal are the media.

Ben Goldacre
Wednesday July 18, 2007
The Guardian

Whatever you think about Andrew Wakefield, the real villains of the MMR scandal are the media. Just one week before his GMC hearing, yet another factless "MMR causes autism" news story appeared: and even though it ran on the front page of our very own Observer, I am dismantling it on this page. We're all grown-ups around here.

The story made three key points: that new research has found an increase in the prevalence of autism to one in 58; that the lead academic on this study was so concerned he suggested raising the finding with public heath officials; and that two "leading researchers" on the team believe that the rise was due to MMR. Within a week the story had been recycled in several national newspapers, and the news pages of at least one academic journal.

But where did the facts come from? I contacted the Autism Research Centre in Cambridge: the study the Observer reported is not finished, and not published. The data has been collected, but it has not been analysed. Unpublished data is the antithesis of what science is about: transparency, where anyone can appraise the methods, and the results, and draw their own conclusions.

This study is the perfect example of why this is important: it was specifically designed to look at how different methods of assessing prevalence affected the final figure. So it is no surprise that one of the results from an early analysis is high, "one in 58", using techniques which deliberately cast the widest net. But even other figures in the initial analysis were less dramatic, and similar to current estimates, and the Observer admits it was aware of them. It seems it simply cherry picked the single most extreme number and made it a front page splash story.

The Observer is unrepentant: it says it has the "final report", from 2005. I can't get it to show it to me but the Cambridge team suspect the paper has seen the last of the quarterly progress reports to the funders. So how did the Observer manage to crowbar MMR into this story?

First, it claimed that the lead researcher, Professor Simon Baron Cohen, "was so concerned by the one in 58 figure that last year he proposed informing public health officials in the county." Prof Cohen is clear: this is inaccurate and scaremongering.

And the meat? The Observer claims that "two of the academics, leaders in their field, privately believe that the surprisingly high figure [one in 58] may be linked to the use of the controversial MMR vaccine." This point is repeatedly reiterated, with a couple of other scientists disagreeing to create that familiar, illusory equipoise of scientific opinion which has fuelled the MMR scare in the media for almost a decade now.

But in fact, the two "leading experts" who were concerned about MMR, the "experts", the "leaders in their field", were not professors, or fellows, or lecturers: they were research associates. I rang both, and both were very clear that they wouldn't describe themselves as "leading experts". One is Fiona Scott, a psychologist and very competent researcher at Cambridge. She said to me: "I absolutely do not think that the rise in autism is related to MMR." And: "My own daughter is getting vaccinated with the MMR jab on July 17."

She also said, astonishingly, that the Observer never even spoke to her. And in the Observer's "readers' editor" column one whole week later, where the Observer half heartedly addressed some of the criticisms of its piece, the Observer persisted in claiming she believes MMR causes autism: it believes it knows the opinions of this woman better than she knows her own mind. Despite her public protestations. The only voice that Dr Scott could find - bizarrely - was in the online comments underneath the readers' editor piece, where the Observer continued to call her an MMR "dissenter", and where she posted an impassioned and slightly desperate message, protesting her support of MMR, and threatening legal action.

That's one of the leading experts. The other is Carol Stott. She does believe that MMR causes autism (at last). However, she is no longer even a "research associate" at the Autism Research Centre.

Carol Stott works in Dr Andrew Wakefield's private autism clinic in America, which the Observer failed to mention, and she was also an adviser to the legal team which failed in seeking compensation for parents who believed that MMR caused their child's autism, which the Observer failed to mention. She was paid £100,000 of public money for her services. She says her objectivity was not affected by the sum, but even so this seems an astonishing pair of facts for the Observer to leave out.

And were Stott's views private, or secret, or new? Hardly. Stott is so committed to the cause against MMR that when the investigative journalist Brian Deer exposed the legal payouts in 2004, although she had no prior contact with him, she spontaneously fired off a long series of sweary emails titled "game on": "Try me, shit head ... Believe me, you will lose ... so go fuck yourself. Got it yet shit head. Try me ... Twathead ... waiting ... oh yes ... Stick that where it feels good. Shit head ... well, ur a bit slow on the uptake ... Give it time I s'pose. Twat." And so on.

On the phone I genuinely warmed to her, and she regrets that many people have fallen into entrenched positions on MMR on both sides. But she's not a leading expert (as she herself agrees); she's not a sombre Cambridge academic suddenly expressing a fresh concern (her views are very public); and in any case, even she is very clear that this new research reported in the Observer would tell us nothing whatsoever about MMR causing autism.

Nothing has changed, and this scare will never be allowed to die. If we had the right regulatory structures, almost every section of the media would be in the dock, alongside Wakefield.

06 juin 2007

Dan Olmsted, la propagation de rumeurs et la science

EDITORIAL

Dan Olmsted ferait mieux de s'occuper ne pas s'occuper de sujets qui le dépassent. Journaliste d'une série d'articles qui ne font que marteler les mêmes erreurs, dans l'espoir sans doute de les rendre plus crédibles, il finit surtout par lasser même les parents les plus crédules.

Dans le dernier opus, il nous parle des coïncidences et arrive à s'étonner lui-même. Ainsi, il affirme:
The autism rate rises in tandem with increasing numbers of vaccines that contain a known neurotoxin, ethyl mercury.

Public health authorities say that's coincidence.
Effectivement, les autorités médicales ont raison. Ce sont des coïncidences. Pour le prouver, il suffit d'en trouver d'autres. Le taux d'autisme augmente aussi avec l'utilisation des téléphones portables, des ordinateurs, de la crème solaire, des congés payés, de l'élargissement de la définition de l'autisme, etc. Bref, de tout ce qui augmente en fonction du temps. En statistiques, on appelle ça une corrélation temporelle. Dans le langage courant: une coïncidence.
Dan Olmsted oublie tout simplement de dire que la fameuse 'neurotoxine', le thimerosal, en fait un adjuvant permettant d'activer les défenses immunitaires et donc de limiter les doses et le nombre de piqures, a été retiré des vaccins infantiles depuis plus de dix ans et que le taux d'autisme n'a pas décru pour autant. Et ça, Mr Olmsted, ce n'est plus une coïncidence, c'est une démonstration de la fausseté flagrante de cette théorie.

Mr Olmsted continue dans son obsession:
Parents say their children became autistic after receiving mercury-containing vaccinations, sometimes several shots in one day.

Pediatricians call that coincidence, too.
Incroyable, l'autisme arrive dans une période de vaccin ! A-t-il eu des enfants ? Il suffit de calculer le nombres de vaccins que le nouveau-né reçoit dans les trois premières années de sa vie et de diviser par 36 pour savoir qu'il n'y a pas beaucoup de mois sans piqure. Quel est le risque qu'un autisme, qui se manifestera pendant ces trois premières années, soit remarqué à 15 jours maximum d'une piqure ? A peu près une chance sur une. Plus qu'il n'en faut pour que certains parents en quête de sens opèrent une corrélation douteuse.
Si l'autisme se déclenche aussi à chaque fois à moins de trois jours du dernier repas de votre bambin, faut-il aussi le priver de nourriture ? Ca aussi, c'est un événement qui a une chance sur un de se produire.
Rappelons encore que les vaccins, contrairement aux affirmations mensongères de Mr Olmsted ne comportent plus de thimerosal depuis plus de dix ans. Ou en est la fantastique décrue de l'autisme qu'on peut donc légitimement attendre depuis sept ans ?

Olmsted continue ses divagations:
Another remarkable fact that caught my attention: Autism was first identified in both the United States and Europe at almost exactly the same time. Child psychiatrist Leo Kanner published his landmark paper at Johns Hopkins University in Baltimore in 1943; pediatrician Hans Asperger published his -- about a slightly less severely affected group of children -- in Vienna in 1944. Cut off by a world war, neither knew of the other's work.

Coincidence, say the experts, who attribute the timing to improving diagnostic techniques in both countries.
Mr Olsmted devrait relire l'histoire des sciences. Il trouverait de nombreux exemples de ce genre de 'coïncidences'. Mais ce domaine n'est pas non plus son fort.

Et ici, il commence à affirmer sans la moindre preuve, sur la base de coïncidences avec des vaccins qui ne contiennent rien de ce qu'il prétend:
If it's not a coincidence that autism arose simultaneously on separate continents, that suggests something happened in two places at once to trigger the disorder.
Là, il affirme que l'autisme n'existait pas avant les vaccins et que ces troubles sont apparus juste à ce moment. Or l'autisme ne pouvait pas être diagnostiqué avant qu'on ait défini ce qu'on entend par là. Les cas d'autisme d'avant cette définition étaient classifiés parmi les "folies", "retard mentaux", etc. Normal qu'on ne trouve aucun cas d'autisme au moyen âge, le mot n'avait même pas été inventé. Ce qui ne veut pas dire que la chose que ce mot recouvre aujourd'hui n'existait pas. Mr Olmsted prétendrait certainement que l'ADN n'existait pas avant qu'on le découvre ! C'est la génération spontanée version XXIème siècle.

Et Mr Olmsted saute immédiatement sur une conclusion, assez bête puisque les cas génétiques ont été montrés par plusieurs études sérieuses (ce blog leur est dédié):
And that would suggest genes are not the fundamental factor, though they certainly could be implicated in making some children susceptible to whatever the new exposure was.
Récapitulons: le thimerosal aurait déclenché une épidémie d'autisme qui continuerait d'augmenter depuis dix ans malgré son retrait des vaccins. Les gènes ne seraient pas un facteur fondamental mais l'épidémie touche quatre fois plus de garçons que de filles, signe impliquant généralement une sensibilité génétique sur le chromosome X ou Y.

Et Olsmted rabâche le même mensonge ad libitum:
Remember, this type of mercury didn't exist in nature; it's man-made, and Kharasch is the man who made it marketable.
Il oublie une fois de plus que ce dont il parle n'existe plus. Il continue, de façon assez ridicule, en prévenant maintenant qu'il fait des hypothèses:
So what might have happened -- warning, hypothesis ahead -- is that some early exposures to ethyl mercury came from inhaling or otherwise coming into contact with it via that agricultural route. And some of the children exposed to this novel and neurotoxic form of mercury developed a novel neurological disorder called autism.
Là, Olmsted se rend compte qu'il fait des hypothèses ! Parce que jusqu'à présent, il croyait exposer des faits ! Et il dérape: maintenant il n'accuse plus les vaccins mais s'apprête à accuser les pesticides. Alors bien sûr, personne ne prétendrait qu'il est bon pour la santé de respirer des pesticides à hautes doses toute la journée. Il y a même des règlements de plus en plus sévères contre ça.
Olmsted change de produit, et passe du thimerosal aux pesticides. Quelle rigueur dans la pensée ! Donc les autismes se trouveraient principalement chez les agriculteurs, si nous comprenons bien le cheminement tortueux de cette personne. Très bien !

Olmsted continue ses imprécations:
Now check this out: Among the earliest cases seen in Europe were 10 identified by a Dutch researcher named D. Arn Van Krevelen. One of the 10 fathers was a horticulturalist; another was a florist's salesman.
Alors les agriculteurs qui vaporisent les pesticides à haute dose n'ont rien mais un pauvre fleuriste s'en prend plein la figure ! Là, Olmsted prend carrément les parents d'enfants autistes pour des imbéciles.

Je laisse la conclusion à Olmsted:
Maybe that's no coincidence.
En effet, il n'y en a pas: Olsmted est fait pour l'astrologie, les tarots et la lecture des lignes de la main. Vu son peu d'attachement aux faits réels, il devrait éviter la science et même le journalisme.

01 juin 2007

Les vaccins, le thimerosal, la science et les rumeurs

EDITORIAL

La sensibilité des parents d'enfants avec autisme aux rumeurs est compréhensible. Toute explication, même irrationnelle, est bonne pour ceux qui subissent un mal qui frappe apparemment à l'aveugle. C'est une tendance naturelle de l'homme à projeter du sens dans ce qui nous entoure. Le processus n'est donc pas nouveau: avant l'ère scientifique, on imaginait un panthéon de dieux, l'influence des astres, ou des causes physiques imaginaires comme les 'humeurs', les 'méridiens', le 'terrain', etc.

Aujourd'hui, le recul de la religion et des anciennes superstitions aidant, ce sont les rumeurs colportées par Internet qui fleurissent. La 'preuve', c'est la multiplication de celles-ci depuis qu'Internet se démocratise. Evidemment, il s'agit ici d'une corrélation. Mais tout le monde peut comprendre rationnellement la causalité entre la pénétration d'Internet et la facilité de diffusion de rumeurs infondées.

Des rumeurs persistantes font état d'une corrélation entre l'administration de vaccins et l'incidence de l'autisme. En fait il y a plusieurs rumeurs différentes et incompatibles entre elles. L'une accuse un composant des vaccins, le thimerosal en particulier (un adjuvant qui était rajouté aux vaccins pour en accroitre l'efficacité et dont le mercure est un composant). Une autre accuse spécifiquement le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) et le virus de la rougeole en particulier. Une troisième accuse le vaccin contre la varicelle. Aucun rapport entre ces trois rumeurs, mais elles sont souvent amalgamées par les parents d'enfants avec autisme. Une dernière rumeur, plus récente, accuse les téléphones portables tout en balayant du revers de la main les autres rumeurs, par des arguments rationnels qui permettent de la balayer elle-même !

Qu'en est-il en réalité ? Toutes les études accusant les vaccins ont été discréditées depuis plusieurs années par des analyses a posteriori. Les accusations de Wakefield contre le vaccin ROR a été discréditées lorsque la presse scientifique a révélé le conflit d'intérêt qui le liait à un des parents d'enfants en procès contre les services médicaux, ainsi que l'origine curieuse du financement de son étude, par ailleurs largement biaisée du point de vue technique.

Les accusations contre le thimerosal sont tombées lorsque le Danemark, qui a abandonné le thimerosal dans les vaccins infantiles depuis 1992 n'a pas vu diminuer l'incidence de l'autisme, au contraire. La Suède a suivi le même chemin que le Danemark et réduit considérablement l'utilisation du thimerosal depuis les années 1980. Là non plus, aucune diminution de l'incidence de l'autisme. S'il y a un ou des facteurs environnementaux impliqués, une chose est maintenant sure: le thimerosal n'a pas grand chose à voir avec.
Certains parents insistent sur les similitudes entre un empoisonnement au mercure et les symptômes de l'autisme. Outre que cette similitude est une vue de l'esprit, il est curieux qu'un empoisonnement au mercure soit soudainement sensible au sexe de l'enfant, au point qu'il touche dix fois plus souvent les garçons que les filles. Si c'est un facteur environnemental qui favorise l'autisme, ce facteur environnemental se préoccupe beaucoup du sexe de l'enfant, ce qui signalerait une sensibilité génétique portant sur le chromosome X (les enfants de sexe masculin n'en possédant qu'un, ils sont plus sensibles aux défauts génétiques sur ce chromosome). Le facteur génétique est donc une piste beaucoup plus crédible, même si un facteur environnemental est probablement à l'oeuvre, favorisant ces défauts chromosomiques.

Passons au téléphone portable. La aussi, il s'agit d'une corrélation temporelle (c'est à dire une coïncidence) qui est avancée par les parents d'enfants avec autisme. C'est la même corrélation temporelle qui leur permettait d'incriminer le vaccin ROR, introduit environ au même moment que se développait le téléphone portable. Mais c'est également au même moment que l'ordinateur individuel et ses nombreux produits toxiques, comme les PCB, est arrivé. Tous ces outils utilisent les mêmes technologies et donc leur apparition a été simultanée.
Alors pourquoi les téléphones portables et pas les ordinateurs ? Peut-être parce que les adeptes d'une théorie contre les ordinateurs portables ne pourraient plus justifier de leur utilisation d'Internet pour répandre la rumeur ! Alors que les téléphones portables, eux, n'ont pas cet 'inconvénient', vu qu'ils ne permettent pas la communication de masse.
Reste à savoir combien de temps les bébés passent avec le téléphone portable collé à l'oreille pour expliquer l'augmentation des cas d'autisme. Sachant que l'effet des ondes émises par les portables diminue considérablement dès lors que le téléphone est situé à 15cm de la tête, on se demande comment les bébés pourraient en pâtir, à moins de supposer que les parents laissent leur téléphone branché dans le berceau ou le landau du petit, ou que la mère le porte sur son ventre pendant toute la grossesse au lieu de le mettre comme d'habitude dans son sac à main. Cette théorie fera aussi long feu que les autres, sans doute, mais aura l'avantage sur les autres de ne pas causer de mort par défaut de vaccination.

Toutes ces rumeurs n'ont aucun fondement mais perdurent uniquement, à l'instar de toutes les légendes urbaines, colportées par des personnes qui n'ont généralement aucune formation scientifique ou médicale et sont prêtes à écarter tout argument rationnel qui irait à l'encontre de leurs convictions toutes faites. Elles sont très généreusement reprises par les médias en quête de scoop, quitte à faire du réchauffé.

L'effet global est que les scientifiques passent plus de temps à discréditer ces théories pseudo-scientifiques et moins de temps à rechercher les véritables causes. Sans oublier qu'elles ont diminué la couverture vaccinale nécessaire pour empêcher une épidémie de se produire. La conséquence est claire: de nouvelles épidémies de rougeole et de varicelle se produisent, là où elles avaient disparu depuis longtemps. L'Angleterre a été ainsi réexpédiée en quelques années dans le tiers-monde de la vaccination. Un enfant en est déjà mort. Est-ce que les convictions de quelques irresponsables valait ce prix ? Ceux qui le croient devraient pouvoir supporter de le dire en face aux parents de la victime.

01 février 2007

Des vaccins au parfum de scandale…

Par Destination Santé

En 1998, The Lancet publiait une étude incriminant le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) dans la survenue d'autisme et de rectocolites hémorragiques chez des petits Britanniques. Un scandale qui a défrayé la chronique. En fait tout cela n'était qu'une opération orchestrée, avec avocats marrons et chercheurs corrompus. Explications.

Depuis 25 ans, l'efficacité du vaccin ROR est établie par des dizaines d'études internationales. Diffusé dans le monde entier, il est administré sans problème à des dizaines de millions d'enfants. Mais en février 1998 donc, la publication par The Lancet de ce travail fait l'effet d'un coup de théâtre. Le vaccin provoquerait dans certains cas, un autisme ou une rectocolite hémorragique.

Le Dr Andrew Wakefield, du Royal Free Hospital dans le nord de Londres, sème le trouble. Comment un vaccin aussi répandu que le ROR aurait-il pu avoir un tel vice caché, qui échappe à tous pendant des années ? La réponse à cette équation « impossible » est aujourd'hui connue grâce à une investigation menée par Brian Deer, journaliste aux Dépêches britanniques et au Sunday Times de Londres : il s'agissait ni plus ni moins d'une manipulation de données par des chercheurs corrompus, le tout organisé en sous-main par un cabinet d'avocats pour soutenir une juteuse class action contre le fabricant du vaccin.

Plusieurs des enfants au coeur de l'étude Wakefield participaient en fait, parallèlement et de façon occulte, à une autre étude visant à établir les bases d'une action en justice contre le fabricant. Wakefield était rémunéré plus de 79 000 euros pour cette autre recherche. Peccadille pourtant : au total, le chercheur et son équipe ont empoché pas moins de 664 660 euros dans ce tour de passe-passe, le total des émoluments versés à des médecins dépassant 5 millions d'euros.

Encore cela ne représente-t-il que la partie émergée de l'iceberg, puisqu'au bout du compte cette affaire a coûté… plus de 24 millions d'euros en frais de recherches et de justice. Donc 12 millions pour le cabinet de l'avocat Richard Barr. Le tout réglé par les contribuables de Sa Majesté, la class action en question étant assumée au titre de la Legal Services Commission, en d'autres termes l'aide juridictionnelle.

Le bon Dr Wakefield s'est depuis installé à Austin, la capitale du Texas. Mais le scandale le rattrape et en juillet de cette année, il devrait répondre de ses agissements devant la justice britannique...

Entre-temps, The Lancet s'en est publiquement désolidarisé en publiant en mars 2004 un éditorial de rétractation… partielle. Un éditorial discret, qui n'a pas fait de bruit. Mais le mal, lui, était fait. Entre 1998 et 2003 et en dépit de démentis formels du gouvernement britannique, le nombre d'enfants vaccinés au Royaume-Uni a sensiblement diminué. La couverture vaccinale est ainsi passée de 92% à 78,9%, un chiffre très insuffisant pour empêcher la circulation des virus au sein de la population.

Résultat pour la première fois depuis 14 ans, un petit sujet de Sa Majesté est mort en mars 2006, victime de la rougeole... et de la rumeur persistante !

Les rumeurs peuvent tuer...

Cette dernière, qui renaît régulièrement chez nos voisins anglais, fait étrangement penser à la controverse franco-française sur le vaccin contre l'hépatite B. Un vaccin accusé d'avoir provoqué – et cela uniquement en France…- des poussées de sclérose en plaques. Et rien n'y fait. Même les récentes conclusions de la Commission nationale de pharmacovigilance n'éteignent pas cette rumeur.

Or elles sont formelles : « Depuis décembre 1994 jusqu'à septembre 2005, les (…)données de pharmacovigilance (...) n'ont pas permis de confirmer le rôle du vaccin (dans les poussées de sclérose en plaques) ». Onze études épidémiologiques ont déjà été réalisées, dont 5 à l'initiative de l'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). « Aucune n'a pu établir d'association significative entre la vaccination contre le VHB et la survenue d'affections démyélisantes, à l'exception d'une étude cas-témoins américaine ».

Il n'en reste pas moins que Bernard Kouchner, ministre de la santé, renoncera au maintien de l'obligation vaccinale contre l'hépatite B pour les enfants. Cette décision sera sévèrement critiquée par l'OMS qui mettra en garde ses Etats-membres contre la contagion du mauvais exemple français. En butte selon les termes de l'Organisation, à « des pressions énormes exercées par des associations hostiles à la vaccination », notre pays est le seul aujourd'hui dans le monde développé à ne pas protéger ses enfants contre un cancer évitable, celui du foie.

La communauté scientifique unanime assure que la France fait erreur. Des rapports circonstanciés – des autorités françaises comme de l'OMS – dénoncent là encore les biais de la seule étude qui, envers et contre toutes les autres, accable le vaccin. Et si, comme dans le cas du ROR au Royaume-Uni, ce n'était pas une erreur… ?

Source : The Sunday Times, 31 décembre 2006, MMR & autism investigation, AFSSaPS, 28 novembre 2006, OMS, novembre 2002, Legal Services Commission, 22 décembre 2006


Ce ne sont pas les rumeurs qui tuent, mais les irresponsables qui les propagent. Comme les malades des forums conspirationnistes, les adeptes de l'anti-vaccination (sémantiquement relookée sous le terme de "liberté vaccinale") et autres parents désemparés par le chagrin. Est-ce que tout ça valait 24 millions d'euros et un enfant mort ? Nous sommes du côté de ceux qui répondront "non".

31 janvier 2007

Rougeole, oreillons et rubéole: un vaccin calomnié par profit

Sciences - Le médecin britannique selon qui le vaccin combiné rougeole, oreillons, rubéole pourrait provoquer l’autisme était à la solde d’avocats qui voulaient intenter un procès collectif.

Anne-Muriel Brouet

Le vaccin combiné rougeole, oreillons, rubéole (ROR) ne provoque pas l'autisme. Une association entre les deux est non seulement fondée sur des études grossièrement biaisées mais encore le résultat d'une stratégie visant à intenter une action en nom collectif (class action) contre les fabricants du vaccin, révèle l'enquête d'un journaliste du Sunday Times *.

Pire, un fonds d'aide juridique britannique, public, a versé plus de 8,5 millions de francs à des chercheurs et médecins pour accréditer cette thèse en vue de ce procès, aujourd'hui abandonné.

La bombe explose en février 1998. Le triple vaccin ROR provoquerait un nouveau type d'autisme, combinant troubles gastriques et syndrome régressif, selon une étude parue dans la revue médicale de référence britannique The Lancet. Dans une conférence de presse, donnée à l'époque, l'auteur de l'étude, Andrew Wakefield, plaide pour une vaccination séparée des trois maladies.

L'autisme étant une maladie aux causes mal connues, la communauté médicale aussi bien que les parents s'inquiètent. La vaccination ROR chute drastiquement en Grande-Bretagne tandis que la polémique s'étend à l'Europe et aux Etats-Unis.

Les études se multiplient dans le monde pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. En 2002, le doute est levé: il n'y a aucun lien entre les deux choses.
Et pour cause, démontre l'enquête de Brian Deer. Derrière Andrew Wakefield, il y a un avocat, Richard Barr, à la recherche d'une class action.

Depuis 1996, il paie grassement Wakefield pour trouver la faille dans le ROR. Pourquoi lui? Le médecin londonien a déjà publié un article, dans The Lancet, sur un lien éventuel entre inflammation de l'estomac et infection virale persistante, due au vaccin contre la rougeole. Bien que cette thèse ait été infirmée, il poussera l'idée en soutenant que ces troubles digestifs modifient la perméabilité intestinale. Du coup, les toxines passent dans le sang et causent des lésions neuronales, provoquant l'autisme. C.Q.F.D.

L'objectif est plus large.

Wakefield, qui travaille à la Royal Free Medical School, a des projets qui pourraient rapporter gros: un vaccin unique contre la rougeole et des médicaments contre les problèmes gastriques et l'autisme.

Barr paye Wakefield au prix fort. Le médecin trouve parmi ses patients 12 enfants qui souffrent de troubles gastriques et d'autisme. Il nourrit ainsi son hypothèse et publie son article en 1998. D'autres, aux données biaisées, suivent.

Auditions en juillet

Parallèlement, les parents des «victimes» sont candidats à l'action collective menée par Barr. Ils seront rejoints par 1600 personnes. Durant 10 ans, la Commission des services légaux (LSC) arrose des chercheurs – beaucoup d'associés, partenaires commerciaux et employés de Wakefield – pour fournir des expertises, rapporte encore le journal britannique. Le médecin lui-même recevra un million de francs d'argent public.

Après avoir soutenu les travaux du Britannique durant six ans, The Lancet admet son erreur, en 2002. Aujourd'hui, le Conseil général médical de Grande-Bretagne a ouvert une enquête sur Andrew Wakefield qui se traduira par des auditions dès le mois de juillet. Quant à la LSC, qui gère un budget de plus de 3 milliards pour rendre la justice accessible aux défavorisés, elle a reconnu que son action contre le ROR était «ni efficace ni appropriée», rapporte le Sunday Times. Elle devra aussi vraisemblablement rendre des comptes.

* L'enquête complète de Brian Deer se trouve sur le site:
briandeer.com/mmr/lancet-summary.htm

17 novembre 2006

Ped Med: Le combat des docteurs contre la peur d’un lien entre vaccin et autisme

Par LIDIA WASOWICZ
UPI Senior Science Writer

SAN FRANCISCO, 15 nov. (UPI) -- Beaucoup de praticiens expriment leur désespoir face à la persistance de ce qu’ils considèrent comme des accusations injustifiées de relation entre vaccins et autisme, et sur la profession médicale en général.
"Ce qui me navre, ce sont les gens qui affirment que les médecins ne leur diraient jamais la vérité, ce qu'ils pensent vraiment de ces choses, et que pour des raisons économiques, ils sont obligés de vacciner," a dit le Dr. Jeffrey Boscamp, spécialiste des maladies infectieuses, président de pédiatrie et médecin-principal à l'Hôpital pour Enfants Joseph M. Sanzari du Centre Médical Universitaire de Hackensack, dans New Jersey. "Rien n’est plus blessant que cela."
Et rien ne l'étonne davantage que des allégations de dissimulation de scandale, de la part du gouvernement, des compagnies pharmaceutiques et des médecins, sur les risques perçus des vaccins, a-t-il ajouté.
La législation des vaccins aux Etats-Unis est une des plus strictes au monde, affirment les autorités médicales.
« Le processus de développement, de test, de l’autorisation de mise sur le marché et du suivi des effets secondaires est un processus extrêmement complexe qui a probablement plus de systèmes de régulation que le gouvernement lui-même. » affirme le Dr. Charles Prober, professeur et président de pédiatrie à l’Université de Stanford.
A tel point que le nombre de fabricants de vaccins est passé de 26 en 1967 à 17 en 1980, et à juste cinq en 2004, disent les docteurs.
Plus récemment, un nouveau vaccin contre les rotavirus, le Rotarix de GlaxoSmithKline, a été introduit en janvier 2005 au Mexique – la première fois qu’une grande compagnie pharmaceutique évite l’Amérique du Nord et l’Europe pour sortir un vaccin, disent les médecins.
Ces arguments n’ont que peut d’effet sur les sceptiques. Ils considèrent que les études sur les vaccins sont biaisées et trouvent plus convaincantes les preuves des effets négatifs, sur un petit groupe d’enfants prédisposés génétiquement ou autrement, du thimerosal qui est toujours utilisé dans certains vaccins dont celui de la grippe, des combinaisons de virus même atténués dans d’autres, et/ou d’autres composants des vaccins.
De plus, ils sont toujours ébranlés par une série de révélations récentes sur ce qu’ils estiment être une conduite inappropriée de la part de ceux qui sont en charge d’approvisionner et de protéger la santé publique.
Entre autres, il y a eu un rapport publié dans le Los Angeles Times sur le firme pharmaceutique Merck qui aurait continué de fournir des vaccins pour enfants contenant du thimerosal, longtemps après avoir assuré qu’elle ne le faisait plus.
Il y a eu le retrait du marché du Vioxx, médicament vedette de Merck contre l’arthrite, après qu’il ait été montré qu’il augmentait les risques de crise cardiaque et d’accident cérébral.
Il y a eu l’ajout particulièrement inquiétant d’un message d’alerte encadré de noir sur les boites d’antidépresseurs, prévenant d’un risque accru de pensées et d’actes suicidaires pour certains adolescents, que ces pilules étaient censées prévenir.
Les vaccins ont une longue histoire de hauts et de bas dans l’estime du public.
Entre 1900 et 1902, par exemple, une épidémie de variole a touché Boston, infechant 3187 personnes, en tuant 284 et forçant les autorités médicales à menacer d’amende ou d’une peine de prison tout habitant qui refuserait de se faire vacciner. Environ un demi-million de Bostoniens on relevé leur manche pour la piqure – beaucoup de très mauvais gré.
Les contestataires se sont rués sur les tribunaux. Le cas Jacobson contre l’état du. Massachusetts, fut réglé en 1905 par un arrêt de la Cour Suprême des Etats Unis qui, dans un vote à 7 contre 2, a soutenu la protection de la communauté contre la liberté individuelle et a établi un précédent dans la loi sur la santé publique qui a perduré pour plus d’un siècle.
Depuis, les vaccins ont été attaqués pour un ensemble de maladies qui n’ont rien à voir avec eux, a écrit le Dr. Darshak Sanghavi, cardiologue pédiatrique à l’Ecole Médicale de l’Université du Massachusetts, dans un article publié dans le Boston Globe du 4 décembre 2005. Par exemple, le vaccin Diphtérie-Tétanos-Coqueluche a été accusé de provoquer l’épilepsie et la mort subite du nourrisson, le vaccin contre l’hépatite B la mort subite du nourrisson et le syndrome de fatigue chronique, le vaccin Hib (contre la méningite bactérienne de type b) des diabètes de type 1, et le vaccin contre la maladie de Lyme l’arthrite.
Même leurs plus grands supporters admettent que, comme pour n’importe quel médicament, les vaccins ont un certain nombre d’effets secondaires : de la simple bosse rouge ou une douleur au site d’injection, et de la fièvre à de très rares attaques ou même à la mort.
Personne ne conserve de statistiques très précises de ces plaintes et le système de remontée des effets secondaires des vaccins ne fournit au mieux qu’une estimation imprécise.
"Nous avons environ 20000 rapports par an," a dit le Dr. Ben Schwartz, conseiller scientifique principal du gouvernement sur les vaccins.
"Tous ne sont pas de véritables réactions aux vaccins; beaucoup ne sont que des coïncidences (temporelles) avec la vaccination. Vous vous faîtes vacciner contre la grippe, vous l’attrapez deux jours après et vous dîtes 'J’ai attrapé la grippe à cause du vaccin,'" a-t-il ajouté. "C’est impossible parce que le vaccin de la grippe ne contient pas de virus vivant donc il ne peut en aucune manière provoquer la grippe.
"D’un autre côté; de véritables réactions mineures, rougeurs, bosses, fièvres, et même des réactions plus sérieuses ne sont pas remontés dans le système," a ajouté Schwartz. "Alors, vous ne pouvez pas l’utiliser pour quantifier le nombre de réactions. Il est utilisé pour générer de l’information, pour alerter sur un besoin éventuel d’études complémentaires."
Le fait que beaucoup de parents voient des signaux d’alertes sur la vaccination de leurs enfants est une cause de souci considérable pour les docteurs.
"C’est un souci important pour les pédiatres, et ça prend une part de plus en plus importante de notre temps quotidien parce que les parents sont effrayés de ce que nous provoquions l’autisme de leurs enfants en les vaccinant," a dit le Dr. Eileen Costello, pédiatre de l’Université de Boston.
"Dans mon cabinet, un grand nombre de parents refusent de faire vacciner leurs enfants, et rien que cela pose un énorme problème de santé publique parce que nous voyons maintenant revenir des maladies que nous savons prévenir par la vaccination et que nos enfants ne doivent pas subir."
Dans son cabinet, selon elle, les cas d’autisme restent constants parmi les enfants vaccinés ou pas.
Le Dr Prober de Stanford a dit que lui aussi, a vu "de nombreuses personnes intelligentes" sortir du cursus vaccinal.
Il se souvient d’avoir été l’invité de l’émission d’ABC "Good Morning America" le 5 janvier 2000, lorsqu’une autre invitée, le mannequin Cindy Crawford, a parlé de sa lutte pour se décider à vacciner ou non son premier né et de sa décision finale de refuser la vaccination.
"Comment les parents peuvent s’y retrouver parmi tant d’information?" s’est demandé Prober.
"Le conseil que je donne est 'Il est probable qu’en tant que parent, vous avez cherché avec attention un pédiatre pour lui confier la vie de votre enfant, et vous avez du respect pour ce que ce pédiatre peut faire pour votre enfant. Pourquoi ne laissez vous pas votre pédiatre compulser toute la (littérature) concernée et vous aider à prendre une décision judicieuse ?'" »
Les Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta signalent que, bien que plus de 90% des enfants entrant à l’école en 2003-2004 aient eu leurs vaccins infantiles, seul 79,4% étaient considérés comme totalement vaccinés par la fameuse suite 4:3:1:3:3. Elle inclut quatre doses de vaccin contre la diphtérie, tétanos et coqueluche, trois doses contre la polio, une dose contre la rubéole, trois doses contre le Hib et trois doses contre l’hépatite B.
Le but du programme de vaccination américain est de garder ce nombre au-dessus de 90% -- considéré comme étant le "seuil" critique à partir duquel la fameuse immunité de groupe s’amorce et la probabilité d’attraper une maladie diminue très vite
Peut-on faire changer d’avis un nombre croissant de parents – la plupart Blancs, mariés, ayant une éducation supérieure et gagnant plus de 65000€ par an selon une étude – et qui disent simplement "Non!" aux vaccins?
"C’est peut-être impossible," a admis le Dr Cheston Berlin Jr., pédiatre de l’année 2003 en Pennsylvanie, professeur en pédiatrie et pharmacologie à l’Hôpital Départemental pour Enfants de Pennsylvanie à Hershey, au Penn State Milton S. Hershey Medical Center et Penn State College of Medicine et directeur de la Phenylketonuria Clinic.
Du moins pas avant qu’il n’y ait un plus grand consensus sur l’existence d’une influence quelconque des vaccins sur l’avènement d’un âge de l’autisme moderne.

(Note: dans ce fascicule en plusieurs parties, reposant sur des dizaines de rapports, conférences et interviews, Ped Med garde un oeil sur l’autisme, considérant rétrospectivement son histoire et les controverses qui l’entourent, les faits révélés par la recherche et espérant des améliorations des traitement et des développements. Mme Wasowicz est l’auteur d’un livre très attendu, "Suffer the Child: How the American Healthcare System Is Failing Our Future," aux éditionsCapital Books.)

22 octobre 2006

De nouvelles preuves disculpent le vaccin Rougeole Oreillons Rubéole comme facteur de risque d'autisme

Une nouvelle étude du MUHC apporte une preuve concluante que le vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) n'est pas lié au développement aux troubles du spectre autistique (TSA). L'étude, parue dans le journal scientifique Pediatrics, montre des erreurs fondamentales dans les études moléculaires précédentes qui ont impliqué à tort le vaccin ROR comme facteur de risque pour l'autisme. Cette étude a résulté d'une collaboration inter-disciplinaire entre le Dr Brian Ward, chef du service maladies infectieuses du MUHC, et le Dr Eric Fombonne, directeur de Psychiatrie Pédiatrique à l'Hôpital pour Enfants de Montréal au MUHC.

"L'hypothèse reliant le vaccin ROR à l'autisme a été supportée au début par les études moléculaires qui ont trouvé que le virus de la rougeole subsistait dans certains tissus biologiques des enfants avec autisme qui avaient été vaccinés ROR," a dit le Dr Eric Fombonne. Yasmin D'Souza, un étudiant diplômé du laboratoire du Dr Ward, a employé une approche particulièrement bien structurée pour découvrir des erreurs techniques dans les études qui avaient incriminé à tort le virus de la rougeole.

"Le manque d'enthousiasme des parents pour faire vacciner leurs enfants à cause de la crainte populaire du vaccin ROR provoquée par ces dernières études a eu comme conséquence des épidémies de rougeole, provoquant probablement le décès de plusieurs enfants en bas âge au Royaume-Uni," a dit le Dr Brian Ward. "Nous espérons que notre enquête sur ces études blanchira enfin le vaccin ROR de ce lien avec l'autisme et rétablira la confiance des parents dans la vaccination de leurs enfants contre cette maladie potentiellement mortelle."

Les preuves biologiques de cette de nouvelle étude du MUHC concorde avec les preuves épidémiologiques d'une étude précédente du MUHC qui montrait également que le vaccin ROR n'avait aucune relation avec l'autisme. L'étude précédente, menée par Dr Fombonne, a été éditée dans le numéro du 5 juillet de Pediatrics. Toutes les études épidémiologiques bien conduites n'ont trouvé aucune association entre le vaccin ROR et l'autisme au niveau global de la population. Les nouvelles données de l'équipe du MUHC démontrent maintenant que le lien hypothétique entre ROR et TSA ne peut plus même plus être supposé au niveau individuel des enfants avec autisme.

La Fondation Crohn and Colitis du Canada et le Fonds de Recherche en Santé du Québec ont financé cette étude.

26 septembre 2006

Les scientifiques décodent les détails moléculaires d'un défaut

En utilisant un modèle animal, les neuroscientifiques de Göttingen ont examiné les effets des mutations génétiques à l'origine de l'autisme chez l'homme. Ce sont des mutations sur des gènes qui portent les instructions de construction pour des protéines de la famille de neuroligines. L'étude éditée dans la revue scientifique Neuron (le 21 septembre 2006) prouve que les neuroligines assurent la transmission de signaux entre les cellules nerveuses. Dans le cerveau des souris génétiquement modifiées pour être sans neuroligines, les points de contact par lesquels les cellules nerveuses communiquent, les synapses, ne se développent pas. Les chercheurs supposent que des troubles similaires se retrouvent chez les patients autistes.

L'autisme est l'une des maladies psychiatriques les plus communes. Environ 0,5 % des enfants en bas âge présentent un syndrome apparenté du « spectre autistique ». Les principaux symptômes de ce trouble du développement sont le retard ou l'absence de langage, des troubles du comportement social et des stéréotypies. Chez de nombreux patients, il existe une déficience mentale. Les personnes avec autisme qui présentent un haut niveau de fonctionnement cognitif ou des compétences exceptionnelles dans un secteur particulier, appelés « autistes savants », comme le personnage principal du film « Rain man», sont rares.

Jusqu'au milieu du siècle dernier, le comportement particulièrement froid des mères était considéré comme la cause de l'autisme. Cependant, la théorie « des mères frigidaires » a été réfutée. La croyance très répandue dans les années 90 que le vaccin ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) pourrait être la cause de l"autisme chez les enfants en bas âge ne repose sur aucune base scientifique. Aujourd'hui, il est clair que les facteurs génétiques sont la cause principale de l'autisme. Les études sur les jumeaux monozygotes sont particulièrement convaincantes sur ce point - la probabilité que le vrai jumeau d'une personne autiste soit également atteinte d'autisme varie entre 80 et 95 pour cent.

En 2003, le généticien français Thomas Bourgeron a montré dans une recherche sur les familles avec plusieurs enfants autistes que les mutations dans les deux gènes NLGN3 et NLGN4X ont entraîné un arrêt complet de la fonction des gènes et ont déclenché l'autisme chez les patients affectés. Le travail de Bourgeron a causé une onde de choc parmi les instituts neuroscientifiques du monde entier, ou les gènes NLGN n'étaient pas inconnus. Ils sont responsables de la création de deux protéines, neuroligine-3 et neuroligine-4, qui sont considérées comme jouant un rôle important dans la structure des contacts entre les cellules nerveuses.

Les cellules nerveuses communiquent entre elles en des points de contact spécialisés appelés synapses. Une fois stimulée, une cellule de transmission nerveuse émet des neurotransmetteurs. Ces signaux moléculaires atteignent la cellule réceptrice et modifient son niveau d'activité - pourvu que la cellule réceptrice dispose 'd'antennes' sur ses synapses - de sites de réception spécifiques à ces signaux chimiques. Les scientifiques pensent que ce processus pourrait être perturbé si les cellules nerveuses ne disposent pas de neuroligines.

Au moment de la découverte de Bourgeron, Nils Brose et Frederique Varoqueaux, neuroscientifiques à l'institut de Médecine Expérimentale Max Planck à Göttingen, en collaboration avec leurs collègues Weiqi Zhang et Thomas Südhof travaillaient déjà sur les neuroligines depuis dix ans - mais chez les souris et non chez l'homme. « Nous avions même déjà créé des souris mutantes qui, en termes fonctionnels, portaient les mêmes mutations que celles qui se produisent chez les patients autistes. Nos souris manquaient également soit de neuroligine-3 soit neuroligine-4, » indique Brose. Les chercheurs étaient en possession du premier modèle animal génétique de l'autisme.

Une étude éditée par Brose, Varoqueaux et Zhang dans le journal spécialisé Neuron a prouvé que ce modèle met en évidence un défaut de fonctionnement dans la transmission des signaux entre les cellules nerveuses. Avec son collègue Varoqueaux, Brose a créé une lignée de souris qui non seulement ne dispose pas de neuroligine-1 ou de neuroligine-2, tous deux associées à l'autisme, mais qui manque des quatre variantes connues de la protéine simultanément. Les conséquences sont encore plus dramatiques qu'avec les patients autistes, chez lesquels la mutation porte seulement sur un gène de neuroligine. Sans aucune neuroligine, les fonctions du système nerveux se délitent complètement et les animaux génétiquement modifiés meurent juste après la naissance. Cependant, leurs cellules nerveuses peuvent être examinées en détail. Selon Brose, « elles fournissent des résultats importants non seulement pour la recherche de cerveau en général, mais également sur les causes possibles de l'autisme. Nos investigations prouvent que les neuroligines règlent la maturation des synapses. Elles s'assurent qu'il y a sufisamment de protéines réceptrices sur la membrane synaptique de la cellule de réception. »

Ce qui était à l'origine un pur projet de recherche fondamentale a acquis une pertinence médecale. « Ce que nous voyons chez nos animaux mutants en déficit de neuroligine est une forme plus intense du défaut de fonctionnement qui se produit dans le cerveau des personnes autistes, » dit Brose. « Je pense que l'autisme est une maladie des synapses, un synaptopathie. » Les chercheurs de l'Institut Max Planck de Göttingen veulent maintenant effectuer une analyse de la biologie comportementale des souris mutantes non plus privées de tous les neuroligines, mais seulement privées de neuroligine-3 ou de neuroligine-4, ainsi que le sont les patients avec autisme qui présentent des mutations de neuroligine. Les souris mutantes appropriées sont disponibles dans le laboratoire depuis longtemps, « mais nous avons commençé il y a seulement quelques mois à analyser leur comportement avec des spécialistes , » dit Brose. Les premiers résultats semblent plein de promesses - les souris mutantes en neuroligine-4 ont évidemment des comportements sociaux perturbés et des comportemements anxieux. « Si nous réussissons à observer des changements comportementaux très similaires à l'autisme chez notre souris mutante, alors le passage au diagnostic expérimental et à la thérapie sur le modèle animal deviendra possible. »

D'un point de vue génétique, les scientifiques de Göttingen disposent du meilleur modèle animal connu pour l'autisme dans le monde entier. Cependant, il y a une limite : très peu de cas d'autismes sont provoqués par des mutations de neuroligine et, à de rares exceptions, personne ne sait quels sont les défauts génétiques des nombreuses personnes atteintes d'autres formes d'autisme.

03 août 2006

Vaccine avoidance caused measles outbreak

ATLANTA, Aug. 3 (UPI) -- The Atlanta-based Centers for Disease Control and Prevention said a measles outbreak in 2005 was caused by parents who chose not to immunize their children.

The CDC National Center for Immunization study, published in the New England Journal of Medicine, said the outbreak began when a 17-year-old girl attended church in Indiana after visiting an orphanage in Romania, where measles is common, The Wall Street Journal reported Thursday.

The study said all but one of the 34 people involved in the outbreak attended church with the girl; 82 percent were school aged, and 20 were home schooled.

The church's minister estimated that 10 percent of congregants at the church avoided vaccination after hearing that the treatments could cause autism. However, U.S. vaccinations do not include the mercury-based chemical thimerasol, which has been the root of the autism worries.

Kim Mulholland, a professor at the London School of Hygiene and Tropical Medicine, said in commentary accompanying the study that parents should not "respond to spurious claims about the risks of vaccine by refusing to vaccinate their infants."

Copyright 2006 by United Press International. All Rights Reserved.


Malheureusement, les nouvelles de l'innocuité du vaccin ROR et du thimerosal ne font pas la une des journaux, contrairement aux prétentions des spécialistes de l'épouvante et de la pseudoscience.

05 juillet 2006

Study clears MMR vaccine of autism link

Pervasive developmental disorders (PDD) like autism and Asperger Syndrome have been on the rise for years. Measles Mumps Rubella (MMR) vaccines and thimerosal–containing vaccines (which are approximately 50 percent ethylmercury) have been suggested as possible causes. A new MUHC study published in the scientific journal Pediatrics tomorrow, assesses the link between childhood immunizations and PDD in 28,000 Quebec children and finally clears MMR vaccines and thimerosal–containing immunizations as risk factors.

"There is no relationship between the level of exposure to MMR vaccines and thimerosal–containing vaccines and rates of autism," says Dr. Eric Fombonne, Director of Pediatric Psychiatry at The Montreal Children's Hospital of the MUHC and lead investigator of the new study. Thimerosal was used to prevent bacterial and fungal contamination in the manufacture of various vaccines until its elimination from vaccine formulas in 1996 in Quebec. "According to our data, the incidence of autism was higher in children who were vaccinated after thimerosal was eliminated from vaccines," says Dr. Fombonne.

"In the past, concern about a potential link between MMR vaccinations and autism led some parents to take the drastic step of refusing to inoculate their children against dangerous childhood diseases like measles," says Dr. Fombonne. "This action resulted in resurgence of the measles, which caused the deaths of several young children in Europe." Dr. Fombonne's study indicates that autism rates continued to increase even with reductions in the use of MMR vaccinations. "We hopes this study will finally put to rest the pervasive belief linking vaccines with developmental diseases like autism," says Dr. Fombonne.

Autism is a neuropsychiatry disorder that impairs a child's ability to communicate and interact with others. The prevalence is about 65 cases per 10,000 people (about 1 child in 155) making autism one of the most common childhood disorders. The Psychiatry Department at The Montreal Children's Hospital sees about 350 new cases of autism each year. However, Dr. Fombonne stresses that there is no demonstrated autism epidemic. He attributes the rise in autism rates to a broader definition of autism and greater awareness of the disorder.

From McGill University

27 juin 2006

Draw line under MMR scare, plead top doctors

· 'More children will die' unless jabs get all-clear
· Warning as England faces big measles epidemic

Ian Sample,
science correspondent
Tuesday June 27, 2006
The Guardian

A group of Britain's leading paediatricians and childhood vaccination experts has warned that more children will die unless a line is drawn under the autism and MMR (measles, mumps and rubella) vaccine controversy.

In an open letter, 30 scientists, including some of the country's most eminent child health experts, say that an overwhelming body of evidence shows the vaccine is safe. They add that urgent immunisations are necessary to prevent potentially devastating outbreaks among schoolchildren.

The warning comes as England faces its biggest measles outbreak in 20 years, fuelled by the refusal of some parents to have their children immunised because of now discredited claims linking the MMR jab and autism.

The letter, whose signatories include Patricia Hamilton, president of the Royal College of Paediatrics and Child Health, and Professor Sir David Hall, a paediatrician at Sheffield University, says: "The time has come to draw a line under the question of any association between the MMR vaccine and autism. The UK's children are in danger of serious illness or death if they are left unimmunised."

This month, the Health Protection Agency reported 449 cases of measles so far this year - more in just six months than the 438 reported cases in 2003. In 2005, there were only 77 reported cases.

Confidence in the MMR vaccine slumped in 1998 when a team led by Andrew Wakefield at the Royal Free hospital, north London, published research in the Lancet on bowel disease and autism. Dr Wakefield later suggested that there might be a link between autism and the MMR jab. He now faces professional misconduct charges brought by the General Medical Council.

In the letter, the scientists raise concerns that many children born during the height of the MMR scare are now set to enter schooling without the immunisation. "We are now faced with a potentially serious situation. Years of low uptake mean large numbers of unprotected children are now entering school. Unless this is rectified urgently, and children are immunised, there will be further outbreaks and more unnecessary deaths," it says.

Although immunisation rates are rising, they are still below the 95% level the World Health Organisation says is needed for "herd immunity". A year ago MMR uptake stood at 70.8% in London and 83% for the whole of the UK. The letter adds: "It is not too late to avert this predictable tragedy. It is time that due weight is given to the overwhelming body of scientific evidence in favour of the vaccine. Misguided concepts of "balance" have confused and dangerously misled patients. We all, media, politicians and health professionals, have a responsibility to protect the health of our children."

David Elliman, a consultant in community child health at Great Ormond Street Hospital, and a signatory of the letter, said that a vast body of research now vindicated the MMR vaccine, but he added that some media reports remained "partisan" in their coverage of research into the vaccine.

"Parents should be wary of simplistic headlines and information they read on the internet," he added.

03 juin 2006

Publish or be damned

Ben Goldacre
The Guardian
MMR is back. "US scientists back autism link to MMR," squealed the Telegraph. "Scientists fear MMR link to autism," roared the Mail. "US study supports claims of MMR link to autism," croaked the Times, a day later.
Strap me to the rocket and print my home address in the paper, I'm going after them again. So what was this frightening new data? Well it's hard to tell, since it hasn't been properly published anywhere yet. This is now standard operating procedure for all scare stories, because journalists have learnt that informed and informative public debate on unpublished research is basically impossible. So it turns out that these three stories were all about a poster presentation at a conference that had yet to occur on research not yet completed by a man with a track record of announcing research that then does not appear in academic journals.
The story is that Arthur Krigsman may have found genetic material (RNA) from vaccine-strain measles virus in some gut samples from children with autism and bowel problems. Some believe that this could implicate the vaccine in causing health problems.
But let's not forget, the Mail was promoting Dr Krigsman's research back in 2002: at that time, he was putting endoscopes into the bowels of young children with autism, and said he had found evidence of inflammation. Four years later, looking on PubMed, the standard database for all medical papers, it seems this research still has not been published in a peer-reviewed academic journal. Forgive my bluntness, but it seems a shame to go poking around up there if you're not going to write up your findings properly.
Meanwhile the Telegraph says his latest unpublished claim replicates similar work from 1998 by Andrew Wakefield, and from 2002 by Professor John O'Leary. But there is no such work from 1998 by Dr Wakefield, at least not on PubMed. Meanwhile it is well documented that other labs have tried to reproduce the 2002 study and come back with different results, and that the protocol was likely to have problems with false positives because of the tests used: two perfect examples of the importance of research being fully written up and published, so it can be replicated and assessed.
I could go on, but instead, here is the news you didn't read: in the May issue of the Journal of Medical Virology there was a similar study, only this one has actually been published. It looked for measles RNA in children with regressive autism after MMR vaccination but found no evidence of the magic vaccine-strain measles RNA to implicate MMR, and perhaps because of that unfrightening result, the study was loudly ignored by the press. Like all science in the real world it has its flaws, but because it has been published in full, I can read it, and pick holes in it.
In the spirit of science, the least opponents of MMR could do is share their data, and most importantly publish their scientific work, in full, openly, before their peers, rather than the press.

30 avril 2006

Vulnerability To Measles Among Nursery School Children Risen Sharply

Science Daily — Vulnerability to measles infection has risen sharply among nursery school children in Scotland since 1998, despite recent increases in MMR uptake, reveals research published ahead of print in the Archives of Disease in Childhood.

There are now 25 postcode districts. where more than one in five nursery school children is potentially at risk of catching measles, compared with just three in 1998, when unfounded claims that the vaccine might be linked to autism provoked widespread alarm.

MMR was introduced across the UK in 1988. The recommended schedule is for the first dose to be given at the age of 13 months, with the second dose at between 3 years and 5 years of age.

The researchers looked at the vaccination records for Scotland for all children born between 1987 and 2004, accounting for over one million children.

The records show that the sharpest decline began for children born from 1999 onwards, rather than for those born in 1997 as might be expected. This suggests that the negative publicity had a gradual but cumulative effect, say the authors.

The most affluent sectors of the population tended to either have their children vaccinated early or not at all, the figures show. But parents in the most deprived areas of Scotland tended to delay vaccinating their children.

The increased risks of measles to nursery school children are concerning, particularly in the areas of greatest deprivation, where the risk of measles outbreaks would add to existing health inequalities, say the authors.

Although rates of MMR vaccine uptake have increased across Scotland, these have not yet reached the levels before 1998, and are not expected to reach the levels required for population protection among young schoolchildren, say the authors.

Note: This story has been adapted from a news release issued by BMJ Specialty Journals.

21 février 2006

Experts Question Prevalent Stereotypes About Autism

Science Daily — As theories about autism spread like wildfire in the media and the general public, a panel of autism experts will reflect on the validity of four widely held - and potentially inaccurate - assumptions about the developmental disability.

Drawing on the latest in autism research, a psychologist, an epidemiologist, a psychiatrist and a physician will critically assess widespread stereotypes about autism during a symposium entitled "Science of Autism," at the 2006 Annual Meeting of the American Association for the Advancement of Science (AAAS).

"With the surge in both scientists and society turning their attention toward autism, there comes responsibility," says Morton Gernsbacher, a Vilas Research Professor of psychology at the University of Wisconsin-Madison and the symposium's chair and organizer.

"It behooves us as scientists to distinguish uninformed stereotypes from scientific reality and to move beyond myths and misconceptions."

During her talk, Gernsbacher will cast doubt on the prevalent notion among autism researchers that autistic individuals lack a "theory of mind." The belief that autistic children lack a sense of both their own minds and those of others emerged about 20 years ago, becoming a seemingly undisputed tenet in the literature since then, says Gernsbacher.

When the psychologist began delving into the question, however, she found that scientists usually ascertain how well individuals perceive the mind with tasks that require a relatively sophisticated level of linguistic ability. Since a common diagnostic criteria for autism is the impairment of communication skills, Gernsbacher says it's not surprising that most autistic children don't fare well on such theory-of-mind tests.

"I think we as a society fall prey to a slippery slope when we begin talking about members of our society as not appreciating that they or others have a mind," says Gernsbacher. "An uncritical acceptance of the hypothesis that autistic individuals lack a theory of mind can seriously compromise how autistic individuals are treated in the workplace, the community and society in general."

The other panelists will similarly address other stereotypes about autism. Judith Grether, an environmental epidemiologist who works for the state of California, will contest the popular notion that North America is reeling from an autism epidemic. Grether will make the point that a higher number of reported autism cases - due to looser diagnostic criteria - doesn't necessarily translate into an actual rise in the overall number of cases.

Panelist Irving Gottesman, a psychiatrist at the University of Minnesota, will similarly dispute the idea circulating among some researchers that childhood vaccines potentially cause autism. Recent large-scale literature reviews, he says, fail to support that link.

Finally, Laurent Mottron, an autism researcher and physician at Montreal's Hopital Riviere des prairies, will discuss the common idea that most autistic people are cognitively impaired. Mottron will assert that the numbers of cognitively impaired autistic individuals have been over-estimated - a fact that has important implications for the kind of therapies that autistic individuals receive.

Ultimately, Gernsbacher hopes that events such as today's AAAS symposium will help to set the record straight. "I would like scientists to become more skeptical of the stereotypes that flourish about autism and members of society to become more skeptical of the myths that are circulated."

Note: This story has been adapted from a news release issued by University of Wisconsin-Madison.