23 octobre 2015

Musique, autisme et émotion

Traduction: G.M.

Music, autism, and emotion

  • Philosophy Department, Hull University, Hull, UK
I argue that musical experience has little to do with understanding or imagining emotion. I draw on experimental work done by Rory Allen and his colleagues on musical experience and autism.
Je soutiens que l'expérience musicale a peu à voir avec la compréhension ou l'appréhension de l'émotion. Je em fonde sur le travail expérimental réalisé par Rory Allen et ses collègues sur l'expérience musicale et l'autisme.

Autism

In order to pursue the argument, we need some general and relatively uncontroversial claims about autism and emotion. For brevity, by people with “autism,” I will mean people with what is termed “autism spectrum disorder”—which encompasses a variety and a range of different conditions, but which all involve a deficiency in thinking about other minds. Two decades ago there was a consensus that the explanation was that those with autism were to some extent “mind-blind”; that is, those with autism exhibit a relative lack of understanding of other minds when compared with typically developing people (Baron-Cohen, 1995). But this is not so widely accepted now. Other possible explanations have been suggested. For example, a rival hypothesis is that other-mind thought creates stress, which inhibits thinking in those terms (see Rieffe et al., 2000). On this view there is no cognitive shortfall as there is on the mind-blindness hypothesis; instead other-mind thinking is disrupted by stress. It has even been suggested that autism is not a unitary condition, in which case there is no single explanation to be had (Happe et al., 2006). Nevertheless, whatever the explanation, those with autism systematically do worse in similar circumstances in attributing emotion states to other minds. Few doubt that those with autism have a problem with attributing mental states to others. That remains relatively uncontroversial and a consensus view. [There are dissenting voices: see for example Tracy et al. (2011). But the results cited in that paper only concern a highly structured task and are not generalizeable. Compare Allen et al. (2013).]
Afin de poursuivre l'argument, nous avons besoin de certaines affirmations et relativement non controversées sur l'autisme et l'émotion. Par souci de concision, par personne avec «autisme», j'entends personnes avec ce qui est appelé un «trouble du spectre de l'autisme», ce qui englobe une variété et une gamme de conditions différentes, mais qui tous impliquent une carence dans la lecture des de l'esprit des autres. Il y a deux décennies il y avait un consensus selon laquelle l'explication était que les personnes avec autisme avaient dans une certaine mesure «l'esprit aveugle"; qui veut dire  que les personnes avec autisme présentent une absence relative de compréhension des autres esprits par rapport aux personnes qui ont un développement typique (Baron-Cohen, 1995). Mais ceci n'est pplus aussi bien accepté aujourd'hui. D'autres explications possibles ont été proposées. Par exemple, une hypothèse rivale est que l'esprit des autres crée un stress, qui inhibe de penser en ces termes (voir Rieffe et al., 2000). Sur ce point de vue il n'y a pas de déficit cognitif, comme il peut y en avoir dans l'hypothèse de la cécité psychique; à la place la capacité de lire l'esprit des autres est perturbée par le stress. Il a même été suggéré que l'autisme n'est pas une condition unitaire, auquel cas il n'y a pas d'explication unique à avoir (Happe et al., 2006). Néanmoins, quel que soit l'explication, les personnes avec autisme font systématiquement moins bien dans des circonstances similaires en attribuant des états émotionnels à d'autres esprits. Il y a peu de doutes sur le fait que les personnes avec autisme ont un problème avec l'attribution des états mentaux à autrui. Cela reste relativement peu controversé et consensuel. [Il y a des voix dissidentes: voir par exemple Tracy et al. (2011). Mais les résultats cités dans ce document concernent uniquement une tâche très structuré et ne sont pas généralisables. Comparer Allen et al. (2013).]
Despite divergences, most current theories of autism agree that autistic people are less well-functioning, not in their possession of emotions but (A) in the ability to attribute emotions to others, (B) in the ability to imagine emotions when not having them, and (C) in their ability to describe emotions in language. On this last point, 85% of those who are independently identified as having autism have what is called “Alexithymia II,” which is a shortfall in the ability to name their own emotions (Hill et al., 2004). Alexithymia II indicates a defect in understanding one's own emotions. These shortfalls have been probed and the difference between autistic groups and non-autistic groups in ascribing, imagining and describing emotion is statistically significant, and the results replicated [Hobson, 1993; Frith, 2003; see also Bird et al. (2010) for the view that the defect in self-knowledge explains defects in thinking about other minds]. There are a variety of theories of what autism is, what explains it, and of exactly what abilities such a person has or lacks. But most psychologists accept that in general and in similar circumstances, the psychological ascriptions by those with autism are less accurate than those of typically developing people, and that, whatever the ultimate explanation, thinking in terms of the mental states of others is more difficult for those with autism than for typically developing people. This much remains widely accepted.
Malgré les divergences, la plupart des théories actuelles de l'autisme conviennent que les personnes avec autisme fonctionnent moins bien, ne sont pas en possession des émotions, mais (A) en capacité d'attribuer des émotions aux autres, (B) en capacité d'imaginer émotions quand elles ne les ont pas et (C) en capacité de décrire les émotions en paroles. Sur ce dernier point, 85% de ceux qui sont identifiés indépendamment comme ayant de l'autisme ont ce qu'on appelle l'"Alexithymie II», qui est un déficité dans la capacité à nommer leurs propres émotions (Hill et al., 2004). L'alexithymie II indique un défaut dans la compréhension de ses propres émotions. Ces lacunes ont été prouvées et la différence entre les groupes avec autisme et des groupes sans autisme en attribuant, en imaginant et décrivant des émotions est statistiquement significative, et les résultats ont été répliqués [Hobson, 1993; Frith, 2003; vous pouvez aussi consulter Bird et al. (2010) pour un coup d'oeil sur le défaut de connaissance de soi qui explique les défauts dans la réflexion sur d'autres esprits]. Il existe une variété de théories sur ce qu'est l'autisme, ce qui l'explique, et sur exactement quelles capacités une personne a ou n'a pas. Mais la plupart des psychologues acceptent qu'en général, et dans des circonstances similaires, les ascriptions (attributions) psychologiques de personnes avec autisme sont moins précises que celles des personnes qui se développent de façon typique et que, quel que soit l'explication ultime, penser en termes des états mentaux d'autrui est plus difficile pour les personnes avec autisme que pour les personnes avec un développement typique. Ceci reste largement accepté. 
Part of the shortfall of autistic people with respect to the emotions of others is that they find it hard to ascribe emotions that they do not feel. That is, there is a shortfall not only in respect of knowledge but also in respect of imagination. The well-known false-belief puppet tests show that autistic people do worse at conceiving of others as having beliefs and other mental states that they themselves lack (Baron-Cohen, 1995). And this derives from differences in the ability to imagine mental states they lack. The interpretation of our general ability to think about other minds is controversial (there was once a “simulation vs. theory-theory” debate). But all sides agree that understanding other minds implies being able to conceive or imagine other people having states that the ascriber lacks. (Imagination in this sense does not necessarily mean imagining what is not the case; we may imagine what is now going on in New Zealand.)
Une partie du déficit des personnes avec autisme par rapport aux émotions des autres est qu'elles trouvent qu'il est difficile d'attribuer des émotions qu'elles ne sentent pas. Autrement dit, il y a un manque à gagner non seulement à l'égard de la connaissance, mais aussi à l'égard de l'imagination. Les tests bien connus des fausses croyances des marionnettes montrent que les personnes avec autisme font moins bien quand elles conçoivent les croyances et autres états mentaux d'autres personnes quand elles en manques elles-mêmes (Baron-Cohen, 1995). Et cela découle de différences dans la capacité d'imaginer les états mentaux qui leur font défaut. L'interprétation de notre capacité générale à réfléchir à d'autres esprits est controversée (il y a un débat "simulation vs. théorie théorie»). Mais toutes les parties conviennent que la compréhension d'autres esprits implique d'être en mesure de concevoir ou imaginer d'autres personnes ayant des états que que l'attributeur n'a pas. (Imagination dans ce sens ne signifie pas nécessairement imaginer ce qui n'est pas le cas, nous pouvons imaginer ce qui se passe actuellement en Nouvelle-Zélande.)

Musical Experience and Autism

With these general remarks about autism on the table, let us now turn to music. One question is: what is the autistic person's experience of music like? Perhaps a better question is a comparative one: how, if at all, do the autistic and non-autistic person's experiences of music differ? We need a relatively neutral empirical investigation of this. We need data comparing autistic and non-autistic musical experience.

Expérience musicale et autisme

Avec ces remarques générales sur l'autisme sur la table, nous passons maintenant à la musique. Une question est: quelle expérience de la musique a une personne avec autisme ? Peut-être qu'une meilleure question passe par une comparaison: comment, le cas échéant, l'expérience de la musique diffère-t-elle entre une personne avec autisme et une personne sans autisme ? Nous avons besoin d'une enquête empirique relativement neutre de cela. Nous avons besoin de données comparant l'expérience musicale autistique et non-autistique.
 
The use of questionnaires is obviously inappropriate for studying the musical experiences of autistic people. For they are less able than non-autistic people in applying linguistic emotion descriptions to themselves (Alexithymia II). We need access to musical experience, apart from self-reports.
One way forward is to use physiological responses to music as evidence. This is what Rory Allen and his collaborators have pursued in a number of papers. He used galvanic skin responses (“GSR”), which are generally accepted as a non-verbal measure of general physiological arousal, as a non-verbal measure of people's response to music (Allen et al., 2013). “Physiological arousal,” in this sense, does not necessarily indicate ordinary (non-musical) emotions of the anger, grief, pride variety. Many ordinary emotions involve physiological arousal, and they are accompanied by GSR, but there can be physiological arousal without ordinary emotions. That is, ordinary emotions generate GSR but GSR does not necessarily indicate ordinary emotions.
L'utilisation de questionnaires est évidemment inapproprié pour étudier les expériences musicales de personnes avec autisme. Car elles ont moins de capacités que les personnes non-autistes dans l'utilisation de descriptions linguistiques des émotions qu'ils ressentent (Alexithymie II). Nous devons avoir accès à l'expérience musicale, en dehors des auto-rapports.Une façon d'avancer est d'utiliser les réponses physiologiques de la musique comme élément de preuve. Ceci est ce que Rory Allen et ses collaborateurs ont poursuivi dans un certain nombre de recherches. Il a utilisé les réponses galvaniques de la peau («GSR»), qui sont généralement acceptées comme une mesure non-verbale de l'excitation physiologique générale, comme une mesure non-verbale de la réaction des personnes à la musique (Allen et al., 2013). L'"excitation physiologique," en ce sens, ne signifie pas nécessairement  des émotions (non musicales) de la colère, du chagrin, de variétés de fierté. Nombreuses sont les émotions ordinaires qui impliquent l'excitation physiologique, et qui sont accompagnés par des GSR, mais il peut y avoir de l'excitation physiologique sans émotions ordinaires. Autrement dit, les émotions ordinaires génèrent GSR , mais GSR ne signifie pas nécessairement des émotions ordinaires.
The suggestion is that we may take the GSR tests to measure what we may call “musical experience,” in a general and neutral sense. This is an extra assumption. But we may accept it, given the particular experimental context in which GSR occurred. In the experimental situation the response occurred given the music prompt and not without it. Random non-musical noise did not produce the response. So this makes it very likely that the response is to the music, in the sense that not only is it caused by the music but it indicates a psychological state that is about the music—the content of which is the music. Furthermore, although GSR arousal can reflect positive or negative arousal, there is no reason not to assume the responses to be a positive rather than negative—although for the argument of this paper, it does not matter whether the response is positive or negative so long as it indicates musical experience. GSR signals musical experience and the lack of GSR (in those experimental circumstances) signals lack of musical experience. Saying that musical experience is indicated by GSR is neutral in itself about the nature of those experience, which is exactly why they can be used as part of an argument for their nature.
Hence, other things being equal, in most cases, and in the experimental situation in which musical stimulus was provided, GSR indicates musical experience, which in most cases can be assumed to be a positive felt response of some kind or other. The question is: what kind?
La suggestion est que nous puissions prendre les essais GSR pour mesurer ce que nous pouvons appeler «expérience musicale," dans un sens général et neutre. Ceci est une hypothèse supplémentaire. Mais nous pouvons l'accepter, étant donné le contexte expérimental particulier dans lequel a eu lieu le GSR. Dans la situation expérimentale de la réponse donnée est produite lors de l'invite de la musique et pas sans elle. Le bruit non musical aléatoire n'a pas produit la réponse. Donc, ce qui rend très probable que la réponse est liée à la musique, dans le sens où il est non seulement dû à la musique, mais il indique un état psychologique qui est de la musique, dont le contenu est la musique. En outre, bien que l'excitation GSR peut refléter l'excitation positive ou négative, il n'y a aucune raison de ne pas assumer que les réponses sont positives plutôt que négatives, bien que pour l'argument de ce document, il n'a pas d'importance si la réponse est positive ou négative aussi longtemps qu'elle reflète une expérience musicale. La GSR signale une expérience musicale et le manque de GSR (dans ces circonstances expérimentales) signale le manque d'expérience musicale. Dire que l'expérience musicale est indiquée par la GSR est neutre en soi, à propos de la nature de ceux qui l'expérimente, ce qui est exactement la raison pour laquelle ils peuvent être utilisés dans le cadre d'un argument en faveur de leur nature. Ainsi, toutes choses étant égales par ailleurs, dans la plupart des cas, et dans la situation expérimentale dans laquelle stimulus musical a été fourni, la GSR indique une expérience musicale, que, dans la plupart des cas l'on peut supposer être une sorte de réponse positive ressentie. La question est: quelle genre?

The Results and the Argument to Musical Experience in General

Allen and associates compared the physiological responses of autistic and non-autistic musical listeners. Participants in the experiment listened to a standard set of musical stimuli, and their physiological reactions were compared with a control set of environmental noise stimuli, so as to filter out responses to sound as such, rather than to music. (The music was of a sort familiar to both groups of listeners.)

Les résultats et l'argument de l'expérience musicale en général

Allen et ses collaborateurs ont comparé les réponses physiologiques d'auditeurs de musique autistes et non autistes. Les participants à l'expérience ont écouté un ensemble standard de stimuli musicaux, et leurs réactions physiologiques ont été compareés à un ensemble contrôle de stimuli de bruits de l'environnement , de manière à filtrer les réponses à sonner comme tel, plutôt que de la musique. (La musique était une sorte de familier pour les deux groupes d'auditeurs.)

What were the results?

What Allen and associates found was that autistic listeners do respond physiologically to music, and—and this is the very interesting result—they respond to a similar degree to typical non-autistic listeners. That is, the result was: there was no significant difference between autistic and non-autistic control groups. They wrote:
“The results indicated that there was no sign of any reduced responsiveness to the musical stimuli, at this physiological level, in the ASC group compared with the control group.” (Allen et al., 2013, p. 440.)   

Quels ont été les résultats?

Ce qu'Allen et ses associés ont trouvé était que les auditeurs avec autisme réagissaient physiologiquement de la musique, et ce qui constitue un résultat intéressant, ils répondent à un degré identique à celui des auditeurs non-autistes. Autrement dit, le résultat est: il n'y avait pas de différence significative entre les groupes autistes et non autistes de contrôle . Ils ont écrit:"Les résultats ont indiqué qu'il n'y avait aucun signe de réactivité réduite aux stimuli musicaux, à ce niveau physiologique, dans le groupe TSA par rapport au groupe de contrôle." (Allen et al., 2013, p. 440.)
Autistic listener's felt responses to music is (statistically) normal. Of course there are a diversity of autism phenomena. But in what are called “high-functioning” cases of autism, the musical response, as measured by GSR, was not significantly different from the non-autistic control group. [For some similar results see also Heaton et al. (2001) and Heaton (2009). Khalfa and Peretz (2007) report enhanced GSR responsiveness in autistic listeners; if that were correct it would strengthen the argument.]
Les réponses des auditeurs avec autisme à la musique sont (statistiquement) normales. Bien sûr il ya une diversité dans le phénomène autistique. Mais dans ce qu'on appelle les cas "à haut fonctionnement" de l'autisme, la réponse musicale, telle que mesurée par GSR, n'a pas été significativement différente du groupe de contrôle non-autiste. [Pour des résultats similaires Voir aussi Heaton et al. (2001) et Heaton (2009). Khalfa et Peretz (2007) Rapport réactivité accrue dans GSR auditeurs autistes; si cela était correct, il renforderait l'argument.]
Now what do these results about physiological arousal result tell us? Physiological arousal is indicative of music experience, whatever it is. Music experience might be a variety of kinds of mental states, such as sensation, emotion, imagination, belief. It does not matter for our purposes. What is important is that physiological arousal is consequential on music experience, whatever it is, and the interesting fact is that it is statistically normal for autistic listeners.
Maintenant, qu'est-ce que ces résultats sur les résultats de l'excitation physiologique nous disent? L'excitation physiologique est indicative de l'expérience de la musique, quelle qu'elle soit. L'expérience de la musique peut être une variété de types d'états mentaux, tels que la sensation, l'émotion, l'imagination, la croyance. Cela n'a pas d'importance pour nos buts. Ce qui est important est que l'excitation physiologique est corrélative à l'expérience de la musique, quelle qu'elle soit, et le fait intéressant est qu'elle est statistiquement normale pour les auditeurs autistes.
The GSR response, in itself, is neutral concerning the nature of the musical response (the state of mind of musical experience)—whether it is an ordinary emotion, such as grief, pride or anger, or the idea that it is a specifically musical emotion, or the idea that it is a pleasure in the beauty of the music. GSR would measure all this.
However, the GSR results, when combined with general facts about autism, give us a strong argument, which is this:
1. Autistic and non-autistic groups differ with respect to understanding and imagining emotion.
2. But they do not differ in the physiological arousal that is indicative of musical experience.
3. So whatever the musical experience is, it should not be understood in terms of understanding or imagining emotions.
4. If it were, autistic and non-autistic listeners would be significantly different. But the GSR results show that they are not.
La réponse GSR, en soi, est neutre sur la nature de la réponse musicale (l'état d'esprit de l'expérience musicale) -Que ce soit une émotion ordinaire, telle que la douleur, la fierté ou la colère, ou l'idée qu'il y ait une émotion spécifiquement musicale émotion, ou l'idée qu'il y a du plaisir dans la beauté de la musique. La GSR permettrait de mesurer tout cela.Cependant, les résultats GSR, lorsqu'ils sont combinés avec des faits généraux sur l'autisme, nous donnent un argument fort, qui est la suivante: 
  1.     Les groupes autistes et non autistes diffèrent quant à la compréhension et la perception de l'émotion.
  2.     Mais ils ne diffèrent pas dans l'excitation physiologique qui est indicatif de l'expérience musicale. 
  3.     Donc, quelle que soit l'expérience musicale, elle ne doit pas être comprise en termes de compréhension ou d'appréhension des émotions. 
  4.     Si elle l'était, les auditeurs autistes et non autistes seraient très différents. Mais les résultats GSR montrent qu'ils ne le sont pas.
There are merely logically possible hypotheses that this argument ignores. One is that music uniquely triggers normal emotion cognition in autistic listeners. But there is too much independent evidence for a general capacity shortfall to make musical listening somehow an exceptional miraculous cure for autism. Autistic people have emotions but the independent evidence for Alexithymia II) among most of those with autism is strong. Another logically possible idea would be that autistic listeners are indeed responding positively and they are listening to the same sounds, but they are somehow listening to the sound but not as music. However, the noise control ruled out the response being to noise. Are they responding only to rhythm, say? There is no more reason to think this than there is to think that red-haired people listen to music differently. Given that we do not have to worry about such bare possibilities, we can make a strong inference to the best explanation to the effect that the musical experiences of both autistic and control group listeners involves neither understanding nor imagining emotion.
Il y a simplement logiquement des hypothèses possibles que cet argument ne prend pas en compte. La première est que la musique déclenche uniquement une cognition émotive normale chez les auditeurs avec autisme. Mais il y a trop de preuves indépendantes pour une insuffisance générale de la capacité de faire de l'écoute musicale en quelque sorte une guérison miraculeuse exceptionnelle pour l'autisme. Les personnes avec autisme ont des émotions, mais la preuve indépendante pour Alexithymie II) chez la plupart des personnes avec d'autisme est forte. Une autre idée serait logiquement possible que les auditeurs avec autisme réagissent positivement et qu'ils écoutent les mêmes sons, mais qu'ils écoutent, en quelque sorte le son, mais pas que la musique. Cependant, la lutte contre le bruit exclu que la réponse est liée au bruit. Réagissent-ils seulement au rythme ? Il n'y a plus de raison de le penser qu'il y en aurait de penser que les gens roux écoutent de la musique différemment. Étant donné que nous ne devons pas nous inquiéter de telles possibilités nues, nous pouvons faire une inférence forte sur la meilleure explication qui est que les expériences musicales des auditeurs avec autisme et du groupe témoin n'implique ni de comprendre ni d'imaginer l'émotion.
Two comments:
(A) The position defended here fits neatly with the prevalence and effectiveness of music therapy on people with autism. It is effective with autistic people precisely because they do not have to think in terms of psychological states. That is why music works well with them. (I gather that something parallel is true of visual designs and rhythms, as opposed to representations of people expressing psychological states.)
(B) The view also fits neatly with the fact that there are gifted autistic musicians. Presumably musical experience is a constituent part of what is necessary for musical performance. If so, according to the emotion theories of music that I am targeting, there should be no gifted autistic musicians. But there are. (These musicians tend to be soloists rather than orchestral and chamber group players Miller, 1989).

Deux commentaires:(A) La position défendue ici correspond parfaitement avec la prévalence et l'efficacité de la musicothérapie sur les personnes avec autisme. Elle est efficace avec les personnes avec autisme, précisément parce qu'ils n'ont pas à penser en termes d'états psychologiques. Voilà pourquoi la musique fonctionne bien avec eux. (Je crois que quelque chose est vrai parallèle des conceptions visuelles et des rythmes, par opposition à des représentations de personnes exprimant des états psychologiques.)(B) Le point de vue correspond également parfaitement avec le fait qu'il y a des musiciens autistes surdoués. On peut supposer que l'expérience musicale est une partie constitutive de ce qui est nécessaire pour une performance musicale. Si oui, selon les théories de l'émotion de la musique que je cible, il ne devrait y avoir aucun musicien autiste surdoué. Mais il y a. (Ces musiciens ont tendance à être solistes plutôt que des acteurs du groupe orchestre et chambriste Miller, 1989).

Coda

The argument is this. Physiological responses show that the music experiences of autistic people are normal in comparison with the musical experiences of non-autistic people. But their emotion understanding, imagination and description is not. Therefore, both autistic and non-autistic musical experience is independent of their emotion understanding, imagination, and description.
L'argument est le suivant. Les réactions physiologiques montrent que les expériences musicales de personnes avec autisme sont normales en comparaison avec les expériences musicales de personnes non-autistes. Mais leur compréhension de l'émotion, l'imagination et la description ne l'est pas. Par conséquent, l'expérience musicale à la fois autistique et non-autistique est indépendante de leur compréhension de l'émotion, de l'imagination, et ce la description.

Acknowledgments

This paper was presented at Hong Kong University music department, the British Society of Aesthetics meeting in Cambridge, and at Sao Paulo University music department. Many thanks for questions from the audiences at these places. This paper obviously owes a great deal to Rory Allen. We have discussed these issues a great deal since we met, somewhat conspiratorily, at a conference on music and emotion in 2009. Thanks also for comments from Greg Currie, Mirella Gualtieri and Bence Nanay.

Remerciements

Ce document a été présenté à Hong Kong University département de musique, la Société britannique de réunion Esthétique à Cambridge et à l'Université de Sao Paulo département de musique. Merci pour les nombreuses questions de l'auditoire de ces lieux. Ce document doit évidemment beaucoup à Rory Allen. Nous avons beaucoup discuté de ces questions depuis que nous nous sommes rencontrés, quelque peu complices, lors d'une conférence sur la musique et l'émotion en 2009. Merci aussi pour les commentaires de Greg Currie, Mirella Gualtieri et Bence Nanay.

References

Allen, R., Davis, R., and Hill, E. (2013). The effects of autism and alexithymiia on physical and verbal responses to music. J. Autism Dev. Disord. 43, 432–444. doi: 10.1007/s10803-012-1587-8
Baron-Cohen, S. (1995). Mindblindness: An Essay on Autism and Theory of Mind. Cambridge: MIT Press/Bradford Books.
Bird, G., Silani, G., Brindley, R., White, S., Frith, U., and Singer, T. (2010). Empathic brain responses in insula are modulated by levels of alexithymia but not autism. Brain 133, 1515–1525. doi: 10.1093/brain/awq060
Frith, U. (2003). Autism: Explaining the Enigma. Oxford: Blackwell.
Happe, F., Ronald, A., and Plomin, R. (2006). Time to give up on a single explanation for autism. Nat. Neurosci. 9, 1218–1220. doi: 10.1038/nn1770
Heaton, P., Pring, L., and Hermelin, B. (2001). Musical processing in high functioning children with autism. Ann. N.Y Acad. Sci. 930, 443–444.
Heaton, P. (2009). Assessing musical skills in autistic children who are not savants. Philos. Trans. R. Soc. Lond. B. Biol. Sci. 364, 1443–1447. doi: 10.1098/rstb.2008.0327
Hill, E., Berthoz, S., and Frith, U. (2004). Brief report: cognitive processing of own emotions in individuals with autistic spectrum disorder and in their relatives. J. Autism. Dev. Disord. 34, 229–235.
Hobson, R. P. (1993). Autism and the Development of Mind, Hove, Erlbaum.
Khalfa, S., and Peretz, I. (2007). “Atypical emotional judgments and skin conductance responses to music and language in autism,” in Autism Research Advances, ed Zhao, L. B. (New York, NY: Nova Publishers), 101–119.
Miller, L. L. (1989). Musical Savants: Exceptional Skill in the Mentally Retarded. Hillsdale, NJ: Erlbaum Associates.
Rieffe, C., Terwogt, M., and Stockman, L. (2000). Understanding Atypical Emotions Among Children with Autism. J. Autism Dev. Disord. 30, 195–203.
Tracy, J. L., Robins, R. W., Schriber, R. A., and Solomon, M. (2011). Is emotion recognition impaired in individuals with autism spectrum disorders. J. Autism Dev. Disord. 4, 102–109. doi: 10.1007/s10803-010-1030-y

Est-ce qu'enseigner les techniques chirurgicales simples en utilisant un programme d'apprentissage opérant est plus efficace que l'enseignement par démonstration?

Traduction: G.M.

Clin Orthop Relat Res. 2015 Sep 14.

Is Teaching Simple Surgical Skills Using an Operant Learning Program More Effective Than Teaching by Demonstration?

Author information

  • 1Department of Orthopaedic Surgery, Montefiore Medical Center, 1250 Waters Place, 11th Floor, Bronx, NY, 10461, USA. mlevy@montefiore.org
  • 2Karen Pryor Clicker Training, Watertown, MA, USA.
  • 3TAGteach International, Indian Trail, NC, USA.

Abstract

BACKGROUND:

A surgical procedure is a complex behavior that can be constructed from foundation or component behaviors. Both the component and the composite behaviors built from them are much more likely to recur if it they are reinforced (operant learning). Behaviors in humans have been successfully reinforced using the acoustic stimulus from a mechanical clicker, where the clicker serves as a conditioned reinforcer that communicates in a way that is language- and judgment-free; however, to our knowledge, the use of operant-learning principles has not been formally evaluated for acquisition of surgical skills.
Une intervention chirurgicale est un comportement complexe qui peut être construit à partir des comportements de base ou des composants du comportement. Tant les composants que le comportement composite contruit à partir d'eux sont beaucoup plus susceptibles de se reproduire s'ils sont renforcés (apprentissage opérant). Les comportements chez l'homme ont été renforcés avec succès en utilisant le stimulus acoustique à partir d'un cliquet mécanique, où le cliquet sert de renforçateur conditionné qui communique d'une manière qui libéré de la langue et du jugement; Cependant, à notre connaissance, l'utilisation des principes de l'apprentissage opérant n'a pas été officiellement évalué pour l'acquisition de compétences chirurgicales.

QUESTIONS/PURPOSES:

Two surgical tasks were taught and compared using two teaching strategies: (1) an operant learning methodology using a conditioned, acoustic reinforcer (a clicker) for positive reinforcement; and (2) a more classical approach using demonstration alone. Our goal was to determine whether a group that is taught a surgical skill using an operant learning procedure would more precisely perform that skill than a group that is taught by demonstration alone.
Deux tâches chirurgicales ont été enseignées et comparées en utilisant deux stratégies d'enseignement: 
  • (1) une méthodologie d'apprentissage opérant à l'aide, d'un renforcement acoustique conditionné (un clicker) pour le renforcement positif; et 
  • (2) une approche plus classique en utilisant la seule démonstration.  
Notre objectif était de déterminer si un groupe à qui on enseigne une compétence chirurgicale en utilisant une procédure d'apprentissage opérant serait plus précisément efficace dans cette compétence par rapport à un groupe qui a appris par la seule démonstration.

METHODS:

Two specific behaviors, "tying the locking, sliding knot" and "making a low-angle drill hole," were taught to the 2014 Postgraduate Year (PGY)-1 class and first- and second-year medical students, using an operant learning procedure incorporating precise scripts along with acoustic feedback. The control groups, composed of PGY-1 and -2 nonorthopaedic surgical residents and first- and second-year medical students, were taught using demonstration alone. The precision and speed of each behavior was recorded for each individual by a single experienced surgeon, skilled in operant learning. The groups were then compared.
Deux comportements spécifiques, "lien de blocage, noeud coulissant" et "faire un trou de forage à faible angle," ont appris durant l'année 2014 Postgraduate (PGY) - à des étudiants de médecine de 1ère classe et de première et de deuxième année, en utilisant une procédure d'apprentissage opérant  incorporant scripts précis avec un feedback acoustique. Les groupes de contrôle, composé d'  étudiants de première et de deuxième année de médecine PGY-1 et résidents en chirurgie non-orthopédique -2 ont appris à l'aide seule démonstration. La précision et la vitesse de chaque comportement ont été enregistrée pour chaque personne par un seul chirurgien expérimenté, qualifi& en apprentissage opérant. Les groupes ont ensuite été comparés.

RESULTS:

The operant learning group achieved better precision tying the locking, sliding knot than did the control group. Twelve of the 12 test group learners tied the knot and precisely performed all six component steps, whereas only four of the 12 control group learners tied the knot and correctly performed all six component steps (the test group median was 10 [range, 10-10], the control group median was 0 [range, 0-10], p = 0.004). However, the median "time to tie the first knot" for the test group was longer than for the control group (test group median 271 seconds [range, 184-626 seconds], control group median 163 seconds [range 93-900 seconds], p = 0.017), whereas the "time to tie 10 of the locking, sliding knots" was the same for both groups (test group mean 95 seconds ± SD = 15 [range, 67-120 seconds], control group mean 95 seconds ± SD = 28 [range, 62-139 seconds], p = 0.996). For the low-angle drill hole test, the test group more consistently achieved the ideal six-step behavior for precisely drilling the low-angle hole compared with the control group (p = 0.006 for the median number of technique success comparison with an odds ratio [at the 95% confidence interval] of 82.3 [29.1-232.8]). The mean time to drill 10 low-angle holes was not different between the test group (mean 193 seconds ± SD = 26 [range, 153-222 seconds]) and the control group (mean 146 seconds ± SD = 63 [range, 114-294 seconds]) (p = 0.084).
Le groupe de l'apprentissage opérant a réalisé une meilleure précision dans le lien de blocage, noeud coulissant que le groupe de contrôle. Douze des 12 apprenants du groupe test ont attaché le noeud et effectués précisément les six étapes qui le composent, alors que seulement quatre des 12 apprenants du groupe de contrôle ont attaché le noeud et correctement effectué toutes les six étapes le composant (la médiane du groupe de test était de 10 [gamme, 10-10 ], la médiane du groupe de contrôle était de 0 [gamme, 0-10], p = 0,004). Cependant, le "temps d'attacher le premier noeud" médian pour le groupe test était plus long que pour le groupe témoin (groupe de test de la médiane de 271 secondes [de gamme, 184-626 secondes], groupe de contrôle médiane 163 secondes [amplitude 93-900 secondes] , p = 0,017), alors que le "temps d'attacher 10 liens de blocage, noeuds coulissants" était la même pour les deux groupes (groupe de test signifie 95 secondes ± SD = 15 [amplitude , 67-120 secondes], groupe témoin signifie 95 secondes SD = ± 28 [amplitude , 62-139 secondes], p = 0,996). Pour le test de forage à faible angle, le groupe de test a plus systématiquement atteint le comportement en six étapes idéal pour forer précisément le trou à angle faible par rapport au groupe de contrôle (p = 0,006 pour le nombre médian de comparaison de réussite technique avec un odds ratio [à l'intervalle de confiance de 95%] de 82,3 [29,1 à 232,8]). Le temps moyen pour forer 10 trous à faible angle n'était pas différente entre le groupe test (moyenne 193 secondes ± SD = 26 [gamme, 153-222 secondes]) et le groupe de contrôle (moyenne 146 secondes ± SD = 63 [gamme, 114 -294 secondes]) (p = 0,084).

CONCLUSIONS:

Operant learning occurs as the behavior is constructed and is highly reinforced with the result measured, not in the time saved, but in the ultimate outcome of an accurately built complex behavior.
L'apprentissage opérant se produit pendant que le comportement est construit et est fortement renforcé par le résultat mesuré, pas avec un gain de temps, mais avec pour résultat final un comportement complexe construit avec précision.

LEVEL OF EVIDENCE:

Level II, therapeutic study.
Niveau 2, étude thérapeutique
PMID: 26369658

21 octobre 2015

L'impact de la Journée scolaire paralympique sur les attitudes des élèves envers l'inclusion dans l'éducation physique

Traduction: G.M.

Adapt Phys Activ Q. 2015 Oct;32(4):331-348.

The Impact of Paralympic School Day on Student Attitudes Toward Inclusion in Physical Education

Author information

  • 1Dept. of Kinesiology, James Madison University, Harrisonburg, VA.

Abstract

The purpose of this study was to determine if Paralympic School Day (PSD), a published disability awareness program, would have a positive impact on the attitudes of students without disabilities toward the inclusion of students with disabilities in physical education classes. Participants were 143 sixth-grade students who were divided into 2 groups (experimental n = 71, control n = 72), with the experimental group receiving the PSD treatment. Participants responded 2 times to Siperstein's Adjective Checklist and Block's Children's Attitudes Toward Integrated Physical Education-Revised (CAIPE-R) questionnaire. Four ANCOVA tests were conducted. Results indicated a significant PSD treatment effect across all 4 measures: Adjective Checklist (p = .046, η2 = .03), CAIPE-R (p = .002, η2 = .04), inclusion subscale (p = .001, η2 = .05), and sport-modification subscale (p = .027, η2 = .02).
Le but de cette étude était de déterminer si la Journée paralympique scolaire (PSD), un programme de sensibilisation au handicap publié, pourrait avoir un impact positif sur les attitudes des élèves non handicapés au sujet de l'inclusion des étudiants handicapés dans les classes d'éducation physique. 
 Les participants étaient 143 élèves de sixième année qui ont été divisés en 2 groupes (expérimentaux n = 71, contrôle n = 72), avec le groupe expérimental recevant le traitement PSD.  
Les participants ont répondu  2 fois au questionnaire Checklist Adjectif  et les attitudes des enfants de blocs envers l'éducation physique intégrée-révisé de Siperstein (CAIPE-R) . Quatre tests ANCOVA ont été menées.
Les résultats indiquent un effet significatif du traitement PSD pour l'ensemble des 4 mesures: Liste des adjectifs(p = 0,046, η2 = 0,03), CAIPE-R (p = 0,002, η2 = 0,04), la sous-échelle d'inclusion  (p = 0,001, η2 = 0,05), et la sous-échelle de modification du sport  (p = 0,027, η2 = 0,02).

PMID: 26485737

Plaisir, obstacles, et les croyances sur l'activité physique chez les adolescents avec et sans troubles du spectre de l'autisme

Traduction: G.M.

Adapt Phys Activ Q. 2015 Oct;32(4):302-317.

Enjoyment, Barriers, and Beliefs About Physical Activity in Adolescents With and Without Autism Spectrum Disorder

Author information

  • 1Dept. of Exercise and Health Sciences, University of Massachusetts Boston, Boston, MA.

Abstract

The authors compared physical activity enjoyment, perceived barriers, beliefs, and self-efficacy between adolescents with autism spectrum disorder (ASD) and typically developing (TD) adolescents. A questionnaire was verbally administered to 35 adolescents with ASD and 60 TD adolescents. Compared with TD adolescents, fewer adolescents with ASD enjoyed team sports (65% vs. 95%, p < .001) and physical education (84% vs. 98%, p = .02). A greater proportion of adolescents with ASD perceived that physical activities were too hard to learn (16% vs. 0%, p < .01), and fewer believed that physical activity was a way to make friends (68% vs. 97%, p < .001). Fewer adolescents with ASD preferred to do physical activity in their free time (25% vs. 58%, p < .01). Most adolescents with ASD felt that physical activity is fun (84%), but the proportion was lower than in TD adolescents (98%, p = .03). Some perceptions about physical activity were similar between the 2 groups, but differences identified may inform program development.
Les auteurs ont comparé le plaisir de l'activité physique, les obstacles perçus, les croyances et l'auto-efficacité entre des adolescents avec des troubles du spectre de l'autisme (TSA) et des adolescents au développement sans TSA (TD) . Un questionnaire a été administré oralement à 35 adolescents avec TSA et 60 adolescents avec TD. En comparaison avec les adolescents TD, moins d'adolescents avec TSA ont apprécié les sports d'équipe (65% vs 95%, p <0,001) et l'éducation physique (84% vs 98%, p = 0,02). Une plus grande proportion d'adolescents avec TSA a perçu que les activités physiques étaient trop difficiles à apprendre (16% contre 0%, p <0,01) et ils étaient moins nombreux à croire que l'activité physique était un moyen de se faire des amis (68% vs 97%, p <0,001). Moins adolescents avec TSA ont préféré faire de l'activité physique pendant leur temps libre (25% vs 58%, p <0,01). La plupart des adolescents avec TSA ont estimé que l'activité physique est amusante (84%), mais la proportion était plus faible que chez les adolescents TD (98%, p = 0,03).  
Certaines perceptions sur l'activité physique étaient similaires entre les 2 groupes, mais les différences identifiées peuvent éclairer l'élaboration du programme.

PMID: 26485735

Le régime sans gluten ne présente aucun avantage pour les enfants avec autisme, selon une étude

Traduction: G.M.

Gluten-Free Diet Has No Benefit for Children With Autism, Study Finds

University of Rochester researchers also restricted casein in the diet and found no effect on behavioral symptoms 

Les chercheurs de l'Université de Rochester ont également limité la caséine dans le régime alimentaire et n'ont trouvé aucun effet sur les symptômes comportementaux

A diet popular as an alternative treatment for autism doesn’t appear to improve behaviors or symptoms of the condition, according to a small but rigorously conducted study published this month in the Journal of Autism and Developmental Disorders.
The new work, conducted by researchers at the University of Rochester Medical Center, examines the gluten-free, casein-free diet and offers what many experts in the field say perhaps the highest-quality evidence to date that eliminating proteins found in wheat and dairy doesn’t improve autism symptoms.
Un régime populaire comme traitement alternatif traitement pour l'autisme ne semble pas améliorer les comportements ou les symptômes du trouble, selon une étude petite mais rigoureuse publiée ce mois-ci dans le Journal de l'autisme et des troubles du développement.Le nouveau travail, menée par des chercheurs de l'Université de Rochester Medical Center, examine le régime sans caséine sans gluten et propose ce que de nombreux experts dans le domaine disent peut-être la preuve la plus forte à ce jour que l'élimination des protéines trouvées dans le blé et les produits laitiers n'améliore pas les symptômes de l'autisme.
Many interventions for autism have been well-studied and demonstrate benefits, particularly if begun in children very young, including applied behavior analysis and developmental therapies.
But many families are willing to try a range of unproven therapies in an effort to do whatever they can to help their children, say clinicians and advocates. Some in the autism community have long suspected that diet and food additives have a negative impact on children with the developmental disorder, which is characterized by social and communication deficits. 
De nombreuses interventions dans l'autisme ont été bien étudiées et démontrent les avantages, en particulier si elles sont commencées chez les enfants très jeunes, comprenant l'analyse comportementale appliquée et les thérapies développementales.Mais de nombreuses familles sont prêtes à essayer une gamme de thérapies non prouvées dans un effort pour faire tout ce qu'elles peuvent pour aider leurs enfants, disent les cliniciens et les défenseurs. Certains dans la communauté de l'autisme ont longtemps soupçonné que l'alimentation et les additifs alimentaires ont un impact négatif sur les enfants avec un trouble du développement, qui se caractérise par des déficits sociaux et de communication.
Anecdotal reports about restrictive diets improving or even erasing symptoms in children have prompted many parents to try such diets—especially, over the past 15 years or so, those restricting gluten, a protein found in wheat, and casein, present in dairy. At the University of Rochester’s Kirch Developmental Services Center, where some 1,200 children with autism are seen a year, about 1/3 have been on such a diet at some point, according to Susan Hyman, division chief of neurodevelopmental and behavioral pediatrics there and the lead author of the newly published paper. 
Des rapports anecdotiques au sujet de l'amélioration des régimes restrictifs ou même la disparition des symptômes chez les enfants ont incité de nombreux parents à essayer de tels régimes, surtout, au cours des 15 dernières années ou plus, ceux restreignant le gluten, une protéine présente dans le blé, et la caséine, présente dans les produits laitiers. Au centre des services développementaux de l'Université de Kirch, où quelque 1200 enfants avec autisme sont vus en une année, environ 1/3 ont été sur un tel régime à un moment donné, selon Susan Hyman, chef de la division de la pédiatrie  neurodéveloppementale et comportementale là et le auteure principale de l'article publié récemment.
One theory behind the gluten- and casein-free diet is that children with autism have trouble digesting these proteins and, because of a “leaky gut”, absorb components of these compounds that lead to physical discomfort and behavioral symptoms, according to Dr. Hyman.
Research evidence about the diet, however, has been sparse and mixed. One major limitation of previous work is that usually parents know that the child is on the diet, leading to potential bias.
Experts’ biggest worry about the diet is that children may not get all necessary nutrients, such as calcium and vitamin D, once major food groups are eliminated. The diet also can be difficult for the parents to administer and the child to endure, particularly since many with autism tend to be picky eaters.
Une théorie qui sous-tend le régime sans gluten ni caséine est que les enfants avec un autisme ont du mal à digérer ces protéines et, en raison d'un «intestin perméable", absorbent les composants de ces composés qui conduisent à symptômes d'inconfort physiques et comportementaux, selon le Dr Hyman .Les données de recherche sur le régime alimentaire, cependant, ont été clairsemées et mitigées. Une limitation majeure des travaux précédents est que souvent les parents savent que l'enfant suit le régime alimentaire, conduisant à un biais potentiel.Le grand souci des experts sur le régime alimentaire est que les enfants ne peuvent pas obtenir tous les nutriments nécessaires, tels que le calcium et la vitamine D, une fois que les principaux groupes d'aliments sont éliminés. Le régime alimentaire peut aussi être difficile pour les parents à administrer et pour l'enfant à supporter, d'autant que nombre de personnes avec autisme ont tendance à être des mangeurs difficiles.
Dr. Hyman and her team wanted to test, in as scientifically rigorous a manner as possible, whether the diet had benefits. Fourteen young children between three and five years old with a diagnosis of autism were put on a gluten- and casein-free diet for 30 weeks, working with a registered dietitian to make sure they were getting the necessary nutrition.
After they got used to the diet, children were “challenged” weekly for 12 weeks either with a food that contained gluten, casein, both, or a placebo. None of the researchers, parents or children knew if they were getting a real food challenge or a placebo.
Dr. Hyman and her group worked carefully with a kitchen at the university clinical research center to create foods with and without gluten and casein. The with-without diets mimicked each other so closely in taste and texture that children couldn’t detect a difference.
The amount of gluten in the challenge was the equivalent of what’s found in two chocolate-chip cookies, and the casein in a half-cup of milk. Le Dr Hyman et son équipe ont voulu tester, d'une manière aussi scientifiquement rigoureuse que possible, si le régime avait des avantages. Quatorze jeunes enfants entre trois et cinq ans avec un diagnostic d'autisme ont été soumis à un régime sans gluten et sans caséine pendant 30 semaines, en travaillant avec une diététiste pour s'assurer qu'ils obtenaient les éléments nutritifs nécessaires.Après qu'ils ils se soient habitués à l'alimentation, les enfants ont été "défiés "hebdomadairement   durant 12 semaines, soit avec un aliment qui contient du gluten, de la caséine, les deux à la fois, ou un placebo. Aucun des chercheurs, des parents ou des enfants ne savait si les enfants recevaient l'aliment défi ou un placebo.Le Dr Hyman et son groupe ont travaillé attentivement avec une cuisine au centre de recherche clinique de l'université pour créer des aliments avec et sans gluten et sans caséine. Les régimes avec ou sans étaient imités si étroitement au niveau du goût et de la texture que les enfants ne pouvaient pas détecter une différence. La quantité de gluten dans le défi était l'équivalent de ce qui se trouve dans deux biscuits aux pépites de chocolat, et la caséine dans une demi-tasse de lait.
Though the researchers initially wanted more children in the study, ultimately only 14 completed it because of both the difficulty of persuading families to sign up and the number of dropouts, the researchers said. Some families left because their children complained about the diet.
The scientists recorded a range of behaviors in the lab after each food challenge and asked parents to monitor others at home, including a range of autism symptoms, sleep patterns and bowel movements.
The data showed no significant change in any of the outcomes between when they were challenged with gluten or casein and when they were given a placebo. “At this point in time we do not have evidence that the gluten-free, casein-free diet will improve the symptoms that we measured in young children with autism,” says Dr. Hyman. “But that doesn’t mean other aspects of nutrition shouldn’t be studied.”
Another takeaway from the study is that with the proper monitoring and consultation, the diet can be administered safely, Dr. Hyman says.
Bien que les chercheurs aient initialement voulu plus d'enfants dans l'étude, finalement, seulement 14 l'ont terminé, à la fois du fait des difficultés à persuader les familles de s'inscrire et à cause du nombre d'abandons, disent les chercheurs. Certaines familles ont abandonné parce que leurs enfants se sont plaints de l'alimentation.Les scientifiques ont enregistré une gamme de comportements dans le laboratoire après chaque défi alimentaire et ont demandé aux parents d'en surveiller d'autres à la maison, y compris une gamme de symptômes de l'autisme, les habitudes de sommeil et les mouvements de l'intestin.Les données ont montré aucun changement significatif dans l'un des résultats entre le moment où ils étaient exposés à du gluten ou de la caséine et quand ils ont reçu un placebo. "A ce moment, nous ne disposons pas de preuves que le régime sans caséine ni gluten permettra d'améliorer les symptômes que nous avons mesurées chez les jeunes enfants avec autisme», dit le Dr Hyman. "Mais cela ne signifie pas d'autres aspects de la nutrition ne doivent pas être étudiés."
Un autre enseignement de l'étude est que, avec le suivi et la consultation proprement dite, l'alimentation peut être administré en toute sécurité, explique le Dr Hyman.
Susan E. Levy, a neurodevelopmental-disabilities pediatrician at the Children’s Hospital of Philadelphia, who wasn’t involved with the current study, called the study “really well-designed” and a nice piece of evidence in helping to disentangle whether the diet really benefits children with autism or not.
“We need to be skeptical about treatments that really don’t have evidence,” Dr. Levy says. “Even if they’re benign, we don’t want families spending time and money that may take away time from treatments we know are effective.”
She also cautioned that while dietary restrictions and supplements for autism are generally unsupported by evidence but likely not harmful, some other alternative treatments haven’t been well-studied and are potentially dangerous, and families should stay away from these. They include chelation or removing heavy metals from the body, stem cell therapy and hyperbaric oxygen therapy, says Dr. Levy.
Susan E. Levy, une pédiatre spécialiste des troubles neurodéveloppementaux à l'Hôpital pour enfants de Philadelphie, qui n'a pas participé à l'étude, a déclaré l'étude "vraiment bien conçue" et représentant un beau morceau de preuves pour aider à démêler la question de savoir si le régime alimentaire présente vraiment des avantages pour les enfants avec autisme ou non."Nous devons être sceptiques quant à des traitements qui ne reposent pas vraiment pas de preuves», dit le Dr Levy. «Même si elles sont bénignes, nous ne voulons pas que les familles dépensent du temps et de l'argent qui seraient pris sur les traitements dont nous savons qu'ils sont efficaces."Elle a également mis en garde que si les restrictions alimentaires et les suppléments pour l'autisme sont généralement non étayés par des preuves, mais probablement pas nuisibles, certains autres traitements alternatifs n'ont pas été bien étudiés et sont potentiellement dangereux, et les familles devraient rester loin de ceux-ci. Ils comprennent la chélation ou l'élimination des métaux lourds de l'organisme, la thérapie par cellules souches et la thérapie à l'oxygène hyperbare, explique le Dr Levy.
Replicating these findings in a similarly high-quality study in a larger group of participants will be important to determine conclusively that the diet isn’t effective in children with autism, says Linda Bandini, a professor at the University of Massachusetts Medical School and Boston University, who conducts research on nutrition, physical activity and obesity in children with autism spectrum disorders and wasn’t involved in the study.
Children with autism are so different from one another that it’s difficult generalize from the small study that the diet wouldn’t work for any children with autism, she says.
La reproduction de ces conclusions dans une étude similaire de haute qualité dans un groupe plus large de participants sera important pour déterminer de façon concluante que le régime n'est pas efficace chez les enfants avec autisme, explique Linda Bandini, un professeur à l'Université du Massachusetts Medical School et de l'Université de Boston , qui mène des recherches sur la nutrition, l'activité physique et l'obésité chez les enfants avec des troubles du spectre de l'autisme et qui n'a pas participé à l'étude.Les enfants autistes sont si différents les uns des autres qu'il est difficile de généraliser à partir de la petite étude que le régime ne fonctionne pas avec les enfants avec autisme, dit-elle.
Le Dr. Hyman, the study author, says in her clinical practice she tells families that a gluten-free, casein-free diet doesn’t appear to be helpful, but if they are insistent on trying it while also giving their child evidence-based interventions, she would support them. “I can understand, with any chronic illness, people who address things with wellness and things they have control over,” like diet, says Dr. Hyman.
Elaine Buchovecky, a nurse from Victor, N.Y., whose 14-year-old son Nicholas was in the study, said she had heard of the diet before but hadn’t tried it. “To me it was kind of no-brainer,” she says. “If it helps him, great.”
However, she didn’t see much of an impact when they made the changes. In fact, during one of the challenges, she and her husband were convinced that Nicholas was getting gluten but found out afterward that he received a placebo that week.
They continued their son on the diet for a brief time after the study ended until one day he got into a box of Cheerios, which have gluten in them, and he showed no difference in behavior after eating them. Her husband said there are so many things he won’t eat, if he likes this, let him eat it, recalls Ms. Buchovecky.
Le Dr Hyman, l'auteure de l'étude, explique que dans sa pratique clinique, elle dit aux familles qu'un régime sans gluten et sans caséine ne semble pas être utile, mais si elles insistent pour l'essayer tout en donnant leur enfant des interventions fondées sur des preuves, elle les soutient. "Je peux comprendre, dans toute maladie chronique, les personnes qui abordent des choses sous l'angle du bien-être et des choses dont elles ont le contrôle», comme le régime alimentaire, explique le Dr Hyman.Elaine Buchovecky, une infirmière de Victor, NY, dont Nicolas fils de 14 ans était dans l'étude, a dit qu'elle avait entendu parler du régime avant, mais n'avait pas essayé. "Pour moi, c'était sans problème», dit-elle. "Si cela l'aide, tant mieux."Toutefois, elle n'a pas vu beaucoup d'impact quand ils ont fait les changements. En fait, au cours de l'un des défis, elle et son mari étaient convaincus que Nicolas prenait du gluten, mais ils ont découvert plus tard qu'il a reçu un placebo cette semaine là.Ils ont continué le régime alimentaire avec leur fils pendant une brève période après la fin de l'étude jusqu'au jour où il a pris une boîte de Cheerios, qui contenaient du gluten, et il n'a montré aucune différence de comportement après les avoir mangés. Son mari a dit, il y a tellement de choses qu'il ne veut pas manger, s'il aime cela, laissons le laisser manger, rappelle Mme Buchovecky.

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