11 mai 2015

Les gènes circadiens sont très polymorphes chez les patients avec un diagnostic de troubles du spectre de l'autisme

Traduction: G.M.

2015 May 6. pii: S0387-7604(15)00075-3. doi: 10.1016/j.braindev.2015.04.006. [Epub ahead of print]

Circadian-relevant genes are highly polymorphic in autism spectrum disorder patients

Author information

  • 1Department of Pediatrics, Jichi Medical University, Shimotsuke, Tochigi, Japan.
  • 2Division of Human Genetics, Center for Molecular Medicine, Jichi Medical University, Shimotsuke, Tochigi, Japan.
  • 3Department of Molecular Neurobiology, Institute for Developmental Research, Aichi Human Service Center, Kasugai, Aichi, Japan.
  • 4Department of Pediatrics, Jichi Medical University, Shimotsuke, Tochigi, Japan. Electronic address: takanori@jichi.ac.jp

Abstract

BACKGROUND:

The genetic background of autism spectrum disorder (ASD) is considered a multi-genetic disorder with high heritability. Autistic children present with a higher prevalence of sleep disorders than has been observed in children with normal development. Some circadian-relevant genes have been associated with ASD (e.g., PER1, PER2, NPAS2, MTNR1A, and MTNR1B).
La base génétique des troubles du spectre de l'autisme (TSA) est considérée comme un trouble multi-génétique avec une forte héritabilité. Les enfants autistes présentent avec une prévalence plus élevée des troubles du sommeil que ce qui a été observé chez les enfants ayant un développement typique. Certains gènes circadiens pertinents ont été associés au TSA (par exemple, PER1, PER2, NPAS2, MTNR1A et MTNR1B).

METHODS:

We analyzed 28 ASD patients (14 with sleep disorders and 14 without) and 23 control subjects of Japanese descent. The coding regions of 18 canonical clock genes and clock-controlled genes were sequenced. Detected mutations were verified by direct sequencing analysis, and additional control individuals were screened.
Nous avons analysé 28 patients avec TSa (14 avec des troubles du sommeil et 14 sans) et 23 sujets témoins d'origine japonaise. Les régions codantes de 18 gènes de l'horloge canoniques et des horloges contrôlées par les gènes ont été séquencés. Les mutations détectées ont été vérifiés par analyse de séquence directe, et des personnes contrôles supplémentaires ont été analysées.

RESULTS:

Thirty-six base changes with amino acid changes were detected in 11 genes. Six missense changes were detected only in individuals with ASD with sleep disturbance: p.F498S in TIMELESS, p.S20R in NR1D1, p.R493C in PER3, p.H542R in CLOCK, p.L473S in ARNTL2, and p.A325V in MTNR1B. Six missense changes were detected only in individuals with ASD without sleep disturbance: p.S1241N in PER1, p.A325T in TIMELESS, p.S13T in ARNTL, p.G24E in MTNR1B, p.G24E in PER2, and p.T1177A in PER3. The p.R493C mutation in PER3 was detected in both groups. One missense change, p.P932L in PER2, was detected only in the control group. Mutations in NR1D1, CLOCK, and ARNTL2 were detected only in individuals with ASD with sleep disorder. The prevalence of the mutations detected only single time differed significantly among all ASD patients and controls (p=0.003). Two kinds of mutations detected only in individuals with ASD with sleep disorder, p.F498S in TIMELESS and p.R366Q in PER3, were considered to affect gene function by three different methods: PolyPhen-2, scale-invariant feature transform (SIFT) prediction, and Mutation Taster (www.mutationtaster.org). The mutations p.S20R in NR1D1, p.H542R in CLOCK, p.L473S in ARNTL2, p.A325T in TIMELESS, p.S13T in ARNTL, and p.G24E in PER2 were diagnosed to negatively affect gene function by more than one of these methods.
Trente-six modifications de base avec des modifications d'acides aminés ont été détectées dans 11 gènes.
Six changements faux-sens ont été détectés seulement chez les personnes avec TSA et des troubles du sommeil: p.F498S dans TIMELESS, p.S20R dans NR1D1, p.R493C dans PER3, p.H542R HORLOGE, p.L473S dans ARNTL2 et p.A325V dans MTNR1B .
Six changements faux-sens ont été détectés seulement chez les personnes avec TSA sans perturbation du sommeil: p.S1241N dans PER1, p.A325T dans TIMELESS, p.S13T dans ARNTL, p.G24E dans MTNR1B, p.G24E dans PER2 et p.T1177A dans PER3 .
La mutation dans p.R493C PER3 a été détectée dans les deux groupes. Un changement de faux-sens, p.P932L dans PER2, n'a été détectée que dans le groupe témoin. Des mutations dans NR1D1, CLOCK et ARNTL2 ont été détectées seulement chez les personnes avec TSA et un trouble du sommeil.
La prévalence des mutations détectées une seulement une unique fois diffère significativement chez tous les patients avec TSA et les contrôles (p = 0,003). Deux types de mutations détectées uniquement chez les avec TSA et avec trouble du sommeil, p.F498S dans TIMELESS et p.R366Q dans PER3, ont été considérées comme pouvant affecter la fonction des gènes par trois méthodes différentes: PolyPhen-2, transformation de l'échelle des caractéristiques de l'échelle des invariants(EIPD) prédiction et Mutation Taster (www.mutationtaster.org).
Les mutations p.S20R dans NR1D1, p.H542R HORLOGE, p.L473S dans ARNTL2, p.A325T dans TIMELESS, p.S13T dans ARNTL et p.G24E dans PER2 ont été diagnostiquées comme affectant négativement la fonction des gènes par plus d'une de ces méthodes.

CONCLUSION:

Mutations in circadian-relevant genes affecting gene function are more frequent in patients with ASD than in controls. Circadian-relevant genes may be involved in the psychopathology of ASD.
Des mutations dans les gènes circadiens affectant la fonction du gène sont plus fréquentes chez les patients avec TSA que chez les témoins. Les gènes circadiens peuvent être impliqués dans la psychopathologie de TSA.

Copyright © 2015 The Japanese Society of Child Neurology. Published by Elsevier B.V. All rights reserved.

PMID:  25957987


Résultats de la thérapie cognitivo-comportementale pour le trouble obsessionnel-compulsif chez les jeunes avec et sans troubles du spectre de l'autisme: Une étude de cas contrôlée

Traduction: G.M.

 2015 Mar 18. pii: S0165-1781(15)00136-5. doi: 10.1016/j.psychres.2015.03.012. 

Outcomes of cognitive behaviour therapy for obsessive-compulsive disorder in young people with and withoutautism spectrum disorders: A case controlled study

Author information

  • 1Institute of Psychiatry, King׳s College London, London, UK. Electronic address: kim.k.murray@kcl.ac.uk
  • 2OCD and Related Disorders Clinic for Young People, South London and Maudsley NHS Foundation Trust, London, UK; MRC Social, Genetic & Developmental Psychiatry Centre, Institute of Psychiatry, King׳s College London, London, UK.
  • 3Institute of Psychiatry, King׳s College London, London, UK; Karolinska Institutet, Stockholm, Sweden.
  • 4OCD and Related Disorders Clinic for Young People, South London and Maudsley NHS Foundation Trust, London, UK.

Abstract

Obsessive-compulsive disorder (OCD) and autism spectrum disorders (ASD) are highly co-morbid. It is suggested that youth with ASD will respond less well to cognitive behaviour therapy (CBT), as compared to their typically developing counterparts. To date there is no empirical evidence to support this view. The current study sought to compare CBT for OCD outcomes among youth with and without ASD. 22 young people with ICD-10 diagnoses of OCD and ASD (OCD+ASD) were matched with 22 youth with OCD, but no ASD (OCD+NoASD) according to base line OCD symptom severity, age, and gender. Outcomes were assessed for the two groups following a course of individually tailored, but protocol-driven CBT for OCD. While both groups responded to treatment the OCD+ASD group׳s outcomes were inferior to the OCD+NoASD group, as indicated by a significantly smaller decrease in symptoms over treatment (38.31% vs. 48.20%) and lower remission rates at post-treatment (9% vs. 46%). Overall, young people experiencing OCD in the context of ASD benefitted from CBT, but to a lesser extent than typically developing children. Recent efforts to modifying standard CBT protocols for OCD in ASD should continue in order to optimise outcomes among youth with this particular dual psychopathology.
Copyright © 2015 Elsevier Ireland Ltd. All rights reserved.

Résumé

Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) et les troubles du spectre de l'autisme (TSA) sont hautement co-morbides. Il est suggéré que les jeunes avec un diagnostic de TSA répondront moins bien à la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), par rapport à leurs homologues au développement typique. A ce jour il n'y a aucune preuve empirique pour soutenir ce point de vue. L'étude actuelle a cherché à comparer les résultats de la TCC pour les TOC chez les jeunes avec et sans TSA. 22 jeunes avec un diagnostic de TOC et ASD (TOC + TSA) d'après la CIM-10 ont été jumelés à 22 jeunes avec des TOC, mais sans TSA (TOC + NoASD) selon la ligne de base de la sévérité des symptômes de TOC, l'âge et le sexe. 
Les résultats ont été évalués pour les deux groupes après un cours individualisé, mais suivant un protocole TCC pour le TOC. Bien que les deux groupes ont répondu au traitement du TOC les résultats du groupe TOC+TSA étaient inférieurs à ceux du groupe TOC sans TSA, ainsi que l'indique une diminution nettement plus faible des symptômes pendant le traitement (38,31% contre 48,20%) et des taux de rémission inférieurs pendant le post-traitement (9% contre 46%). Dans l'ensemble, les jeunes en situation de TOC dans le contexte du TSA ont bénéficié de la TCC, mais dans une moindre mesure que les enfants se développent sans TSA. Les efforts récents pour modifier les protocoles standards de TCC pour le TOC dans les TSA devraient se poursuivre afin d'optimiser les résultats chez les jeunes avec cette double psychopathologie particulière.

KEYWORDS:

Co-morbidity; Exposure with response prevention; Paediatric; Treatment response

PMID: 25935374
 

06 mai 2015

Minicolonnes plus larges dans l'autisme: une base neuronale pour le traitement altéré?

Traduction: G.M.

 2015 May 1. pii: awv110.

Wider minicolumns in autism: a neural basis for altered processing?

  • 11 Nuffield Department of Clinical Neurosciences, University of Oxford, Oxford, OX3 9DU, UK 2 Neuroscience and Mental Health Research Institute, University of Cardiff, CF24 4HQ, UK.
  • 21 Nuffield Department of Clinical Neurosciences, University of Oxford, Oxford, OX3 9DU, UK.
  • 31 Nuffield Department of Clinical Neurosciences, University of Oxford, Oxford, OX3 9DU, UK steven.chance@ndcn.ox.ac.uk
Abstract
Previous studies have found alterations in the columnar organization of the cortex in autism spectrum disorders. Such changes have been suggested to be limited to higher order association areas and to spare primary sensory areas. In addition, evidence from gene-expression studies have suggested that there may be an attenuation of cortical differentiation in autism spectrum disorders. The present study specifically assessed the minicolumns of cells that span the depth of the cortex in a larger sample of autism spectrum disorder cases than have been studied previously, and across a broad age range. The cortical regions to be investigated were carefully chosen to enable hypotheses about cortical differentiation and the vulnerability of association cortex to be tested. Measures of the minicolumnar arrangement of the cortex (minicolumn width, spacing and width of the associated axon bundles) were made in four regions of cortex (primary auditory cortex, auditory association cortex, orbital frontal cortex and inferior parietal lobe) for 28 subjects with autism spectrum disorder and 25 typically developing control subjects. The present study found wider minicolumns in autism spectrum disorder [F(1,28) = 8.098, P = 0.008], which was particularly pronounced at younger ages, providing evidence for an altered developmental trajectory at the microstructural level. In addition, altered minicolumn width was not restricted to higher order association areas, but was also seen in the primary sensory region investigated. Finally, this study found evidence that cortical regional differentiation was still present in autism spectrum disorder [F(3,39) = 5.486, P = 0.003], although attenuated compared to typically developing subjects [F(3,45) = 18.615, P < 0.001]. It is suggested that wider spacing of the minicolumns may relate to the enhanced discrimination seen in some individuals with autism spectrum disorders.
© The Author (2015). Published by Oxford University Press on behalf of the Guarantors of Brain. All rights reserved. For Permissions, please email: journals.permissions@oup.com.

Résumé

Des études antérieures ont montré des altérations dans l'organisation en colonne du cortex dans les troubles du spectre de l'autisme. Ces changements ont été proposés comme étant limités aux aires d'association de haut niveau et épargnant les aires sensorielles primaires. En outre, les résultats d'études d'expression génique ont suggéré qu'il pourrait y avoir une atténuation de la différenciation corticale dans les troubles du spectre de l'autisme. La présente étude a évalué spécifiquement  les minicolonnes des cellules qui couvrent la profondeur du cortex dans un plus large échantillon de cas de troubles du spectre de l'autisme par rapport à ceux étudiés précédemment, et à travers un large éventail d'âge. Les régions corticales étudiées ont été choisies avec soin pour permettre aux hypothèses sur la différenciation corticale et la vulnérabilité des cortex associatifs d'être testées. Des mesures de l'agencement des minicolonnes du cortex (largeur de la minicolonne, l'espacement et la largeur des faisceaux d'axones associés) ont été faites dans quatre régions du cortex (cortex primaire auditif, cortex auditif d'association, cortex frontal orbital  et lobe pariétal inférieur ) pour 28 sujets avec un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme et 25 sujets témoins au développement typique. La présente étude a révélé des minicolonnes plus larges dans les troubles du spectre autistique [F (1,28) = 8,098, P = 0,008], qui ont été particulièrement marquées chez les plus jeunes, fournissant des preuves pour une trajectoire de développement altéré au niveau de la microstructure. En outre, la largeur modifiée de la minicolonne ne se limitait pas à l'augmentation des aires d'association de haut niveau, mais a également été observée dans la région sensorielle primaire explorées. Enfin, cette étude a trouvé des preuves que la différenciation régionale corticale était toujours présente dans le trouble du spectre de l'autisme [F (3,39) = 5,486, P = 0,003], bien qu'atténuée par rapport aux sujets en développement typique [F (3,45) = 18,615, P <0,001]. Il est suggéré que l'espacement plus large des minicolonnes peut se rapporter à la discrimination renforcée vue chez certaines personnes avec un diagnostic de troubles du spectre de l'autisme.

PMID: 
25935724
 

05 mai 2015

La présence ressentie d'autres esprits: traitement prédictif, prédictions hypothétiques, et mentalisation dans l'autisme

Traduction: G.M.

 2015 Apr 28. pii: S1053-8100(15)00084-7. doi: 10.1016/j.concog.2015.04.007. 

The felt presence of other minds: Predictive processing, counterfactual predictions, and mentalising in autism

  • 1Cognition and Philosophy Lab, Philosophy Department, Monash University, Clayton, Victoria 3800, Australia. Electronic address: Colin.Palmer@monash.edu
  • 2Sackler Centre for Consciousness Science, School of Engineering and Informatics, University of Sussex, Brighton BN1 9QJ, UK. Electronic address: A.K.Seth@sussex.ac.uk
  • 3Cognition and Philosophy Lab, Philosophy Department, Monash University, Clayton, Victoria 3800, Australia. Electronic address: Jakob.Hohwy@monash.edu
Abstract
The mental states of other people are components of the external world that modulate the activity of our sensory epithelia. Recent probabilistic frameworks that cast perception as unconscious inference on the external causes of sensory input can thus be expanded to enfold the brain's representation of others' mental states. This paper examines this subject in the context of the debate concerning the extent to which we have perceptual awareness of other minds. In particular, we suggest that the notion of perceptual presence helps to refine this debate: are others' mental states experienced as veridical qualities of the perceptual world around us? This experiential aspect of social cognition may be central to conditions such as autism spectrum disorder, where representations of others' mental states seem to be selectively compromised. Importantly, recent work ties perceptual presence to the counterfactual predictions of hierarchical generative models that are suggested to perform unconscious inference in the brain. This enables a characterisation of mental state representations in terms of their associated counterfactual predictions, allowing a distinction between spontaneous and explicit forms of mentalising within the framework of predictive processing. This leads to a hypothesis that social cognition in autism spectrum disorder is characterised by a diminished set of counterfactual predictions and the reduced perceptual presence of others' mental states. Copyright © 2015 Elsevier Inc. All rights reserved.

Résumé

Les états mentaux d'autrui sont des éléments du monde extérieur qui modulent l'activité de notre épithélium sensoriel. Des cadres récents probabilistes qui envisagent la perception comme une inférence inconsciente sur les causes externes de l'entrée sensorielle peuvent ainsi être étendus pour envelopper la représentation cérébrale des états mentaux d'autrui. Ce document examine ce sujet dans le contexte du débat sur la mesure dans laquelle nous avons la conscience perceptive d'autres esprits. En particulier, nous suggérons que la notion de présence perceptive permet d'affiner ce débat: est-ce que les états mentaux d'autrui sont vécus comme qualités véridiques du monde perceptif autour de nous? Cet aspect expérientiel de la cognition sociale peut être centrale dans des conditions telles que les troubles du spectre autistique, où les représentations d'états mentaux des autres semblent être compromises de manière sélective. Surtout, de récents travaux lie la présence perceptive aux prédictions hypothétiques de modèles génératifs hiérarchiques qui sont proposés pour effectuer l'inférence inconsciente dans le cerveau. Cela permet une caractérisation des représentations de l'état mental en termes de leurs prédictions hypothétiques associées, permettant une distinction entre les formes spontanées et explicites de mentalisation dans le cadre du traitement prédictif. Cela conduit à l'hypothèse que la cognition sociale dans le trouble du spectre de l'autisme est caractérisée par un ensemble affaibli des prévisions hypothétiques et la présence perceptive des états mentaux d'autrui.

PMID: 25934216

Faire des inférences à partir du texte: c'est le vocabulaire qui compte

Traduction: G.M.

 2015 Apr 30. doi: 10.1044/2015_JSLHR-L-14-0330. 

Making inferences from text: it's vocabulary that matters

Abstract

PURPOSE:

Many children with communication disorders have reading comprehension difficulties, and in order to target interventions effectively it is important to identify which specific components of comprehension are especially challenging. The current study explored the relationship between text inferencing skill, autistic symptomatology and language phenotype.
Beaucoup d'enfants avec des troubles de la communication ont des difficultés de compréhension en lecture, et dans le but de cibler les interventions efficacement, il est important d'identifier quels composants spécifiques de compréhension sont particulièrement difficiles. L'étude actuelle a exploré la relation entre la compétence d'inférence textuelle, la symptomatologie autiste et le phénotype du langage.

METHOD:

Typically developing children (n = 32), children with autism spectrum disorders (ASD) and age-appropriate structural language skills (ALN; n = 27), children with ASD and language impairment (n = 15) and non-autistic children with language impairment (n = 12) were administered the Neale Analysis of Reading Ability and responses to literal and inferential questions were analyzed.
Les enfants au développement typique (n = 32), les enfants avec un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme (TSA) et des compétences de langage structural adaptées à l'âge (ALN; n = 27), les enfants avec un TSA et des troubles du langage (n = 15) et les enfants non autistes avec des déficits langagiers (n = 12) ont passé l'analyse Neale des compétences de lecture et les réponses aux questions littérales et inférentielles ont été analysées.

RESULTS:

For the sample as a whole, inferencing competence was predicted by oral language skill, with autistic symptomatology not contributing significant variance. However, whilst only 12.5% of typically developing children found answering inferential questions disproportionally challenging relative to answering literal questions, one third of children with ALN demonstrated inferencing deficits, as did over 50% of children with language impairments, regardless of ASD status.
Pour l'échantillon dans son ensemble, la compétence d'inférence a été prédite par les compétences linguistiques orales, la symptomatologie autistique ne contribue pas à un écart significatif. Toutefois, alors que seulement 12,5% des enfants au développement typique ont trouvé des réponses aux questions inférentielles disproportionnellement plus difficiles par rapport aux questions littérales, un tiers des enfants avec ALN ont montré des déficits d'inférence, comme l'ont fait plus de 50% des enfants avec des troubles du langage, indépendamment du statut de TSA.

CONCLUSION:

These results indicate that children with language impairments are most likely to find inferencing challenging, but practitioners will also need to monitor the inferencing skills of children with ASD and good language and single word reading skills.
Ces résultats indiquent que les enfants ayant des troubles du langage sont plus susceptibles de trouver l'inférence difficile, mais les praticiens devront également surveiller les compétences d'inférence d'enfants avec un diagnostic de TSA et un bon langage et des compétences de lecture des mots uniques.

PMID: 
25934949
 

03 mai 2015

Un essai de d-cyclosérine pour traiter le déficit social chez les adolescents plus âgés et les jeunes adultes avec un diagnostic de troubles du spectre autistique

Traduction: G.M.

 2015 Spring;27(2):133-8. doi: 10.1176/appi.neuropsych.13070155.

A trial of d-cycloserine to treat the social deficit in older adolescents and young adults with autism spectrum disorders

  • 1From the Dept. of Psychiatry and Behavioral Sciences, Eastern Virginia Medical School, Norfolk, Virginia (MU, LO, KH, SID); and Virginia Commonwealth University, Richmond, Virginia (PM).
Abstract
Autism spectrum disorders are difficult for older adolescents and young adults as impaired social communication affects the transition to adult life. d-Cycloserine, a partial glycine agonist at the N-methyl-d-aspartic acid receptor, was tested in a double-blind randomized trial in 20 older adolescents and young adults with autism spectrum disorders using two dosing strategies (50 mg daily versus 50 mg weekly) for 8 weeks with a 2-week follow-up after discontinuation. d-Cycloserine caused statistically and clinically significant improvement with no differentiation between dosing strategies on the Social Responsiveness Scale and the Aberrant Behavior Checklist before and after d-cycloserine administration.

Résumé

Les troubles du spectre autistique sont difficiles pour les adolescents plus âgés et les jeunes adultes alors que la diminution de la communication sociale affecte la transition vers la vie adulte. La D-Cycloserine, un agoniste partiel de la glycine à la N-méthyl-D-aspartique a été testé dans un essai randomisé en double aveugle sur 20 adolescents et jeunes adultes dianostiqué avec un trouble du spectre autistique à l'aide de deux stratégies de dosage (50 mg par jour, contre 50 mg par semaine) pendant 8 semaines avec un suivi de  2 semaines après l'arrêt du traitement. La D-Cycloserine est à l'origine d'une amélioration significative statistique et clinique une amélioration significative sans différenciation entre les stratégies de dosage sur l'échelle de réactivité sociale et la liste de vérification de comportement aberrant avant et après l'administration d-cyclosérine.

PMID: 25923852

Traductions

La terminologie "person with autism" peut être littéralement traduite par "personne avec autisme". 
Des personnes ayant un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme s'opposent à cette traduction alors que d'autres personnes avec le même diagnostic la plébiscite. Les arguments des uns et des autres sont recevables. 

Dans le cadre des traductions d'articles scientifiques, de l'anglais au français, ce qui représente aujourd'hui la principale activité du blog AIS, nous traduirons "person with autism" par "personne avec un diagnostic de trouble du spectre de l'autisme". En effet, les groupes de recherche sont construits sur la base des critères de la dernière version du manuel utilisé pour diagnostiquer l'autisme; le DSM pour manuel diagnostique et statistique des toubles mentaux. Dans cette cinquième version, il n'existe plus qu'une seule catégorie: le trouble du spectre de l'autisme qui se définit comme un ensemble de comportements communs à l'ensemble des personnes diagnostiquées (difficultés dans les interactions sociales, intérêts restreints et comportements répétitifs). Ce qui précise le diagnostic de TSA, ce sont les différents âges développementaux, les difficultés spécifiques que rencontrent les personnes diagnostiquées au cours de leur développement tel que l'acquisition des compétences langagières, la verbalisation, la coordination occulo-motrice, la motricité. Le diagnostic peut être complété en tenant compte des troubles ou maladies qui peuvent être à l'origine du trouble comme les syndromes génétiques, les troubles métabolique et en fonction des troubles associées comme l'épilepsie. 

Dans le cadre des traductions de textes non issus de la recherche nous utiliserons indifferemment personnes autistes, avec autisme, , présentant un/de l'autisme, et autres déclinaisons possibles selon le contexte et les circonstances avec toutefois une forte préférence pour personne présentant un trouble du spectre de l'autisme, même si cette présentation n'est pas toujours apparente au premier abord, surtout pour les filles chez lesquelles l'autisme s'exprime différement par rapport aux garçons, expliquant en partie la prévalence différente selon le sexe. 





30 avril 2015

La mémoire visuelle et la déficience de l'attention chez les jeunes avec un diagnostic de troubles du spectre autistique

Traduction: G.M.

 2015 Apr 23:1-11. 

Visual memory and sustained attention impairment in youths with autism spectrum disorders

  • 1Department of Psychiatry,National Taiwan University Hospital and College of Medicine,Taipei,Taiwan.
  • 2Department of Psychiatry,Chang Gung Memorial Hospital-Linkou Medical Center,Chang Gung University College of Medicine,Tao-Yuan,Taiwan.
Abstract

BACKGROUND:

An uneven neurocognitive profile is a hallmark  of autisme spectrum disorder (ASD). Studies focusing on the visual memory performance in ASD have shown controversial results. We investigated visual memory and sustained attention in youths with ASD and typically developing (TD) youths.
Un profil neurocognitif inégal est une caractéristique de troubles du spectre autistique (TSA). Les études portant sur la performance de la mémoire visuelle dans les TSA ont montré des résultats controversés. Nous avons étudié la mémoire visuelle et une attention soutenue chez les jeunes présentant un TSA et chez des jeunes au développement typique (TD).

METHOD:

We recruited 143 pairs of youths with ASD (males 93.7%; mean age 13.1, s.d. 3.5 years) and age- and sex-matched TD youths. The ASD group consisted of 67 youths with autistic disorder (autism) and 76 with Asperger's disorder (AS) based on the DSM-IV criteria. They were assessed using the Cambridge Neuropsychological Test Automated Battery involving the visual memory [spatial recognition memory (SRM), delayed matching to sample (DMS), paired associates learning (PAL)] and sustained attention (rapid visual information processing; RVP).
Nous avons recruté 143 paires de jeunes avec un diagnostic de TSA (hommes 93,7%; âge moyen de 13,1, SD 3,5 ans) et les jeunes présentant un TD selon l'âge et le sexe. Le groupe TSA est composée de 67 jeunes avec un diagnostic de trouble autistique (l'autisme) et 76 avec un diagnostic de syndrome d'Asperger (AS) sur la base des critères du DSM-IV. Ils ont été évalués en utilisant la batterie automatisée de test neuropsychologique de Cambridge impliquant la mémoire visuelle [mémoire spatiale de reconnaissance (SRM), l'appariement retardé d'échantillon (DMS), l'apprentissage associé jumelé (PAL)] et l'attention soutenue (de traitement de l'information visuelle rapide; RVP).

RESULTS:

Youths with ASD performed significantly worse than TD youths on most of the tasks; the significance disappeared in the superior intelligence quotient (IQ) subgroup. The response latency on the tasks did not differ between the ASD and TD groups. Age had significant main effects on SRM, DMS, RVP and part of PAL tasks and had an interaction with diagnosis in DMS and RVP performance. There was no significant difference between autism and AS on visual tasks.
Les résultats des jeunes du groupe TSA étaient significativement moins bons que ceux des jeunes du groupe TD dans la plupart des tâches; La portée disparait dans le sous-groupe avec un quotient intellectuel supérieur (IQ). La latence de la réponse sur les tâches ne différait pas entre les groupes TSA et TD. L'âge a eu des effets significatifs sur les SRM, DMS, RVP et une partie des tâches de PAL et a eu une interaction avec le diagnostic dans le DMS et la performance de RVP. Il n'y avait pas de différence significative entre l'autisme et le SA pour les tâches visuelles.
CONCLUSIONS:Our findings implied that youths with ASD had a wide range of visual memory and sustained attention impairment that was moderated by age and IQ, which supports temporal and frontal lobe dysfunction in ASD. The lack of difference between autism and AS implies that visual memory and sustained attention cannot distinguish these two ASD subtypes, which supports DSM-5 ASD criteria.
Nos résultats impliquent que les jeunes avec un diagnostic de TSA ont un large éventail de déficit dans la mémoire visuelle et l'attention soutenue qui a été modéré par l'âge et le QI, ce qui supporte l'idée d'un dysfonctionnement du lobe temporal et frontal dans les TSA. 
L'absence de différence entre l'autisme et le SA implique que la mémoire visuelle et une attention soutenue ne peuvent pas distinguer ces deux sous-types de TSA, ce qui conforte les critères de TSA du DSM-5.

PMID: 25902960

27 avril 2015

Compréhension du langage figuré chez les enfants avec autisme taïwanais: Le rôle de la théorie de l'esprit et la compréhension du vocabulaire

Traduction: G.M.

 2015 Apr 24:1-12.

Comprehension of figurative language in Taiwanese children with autism: The role of theory of mind and receptive vocabulary

  • 1Department of Early Childhood Education, National Taitung University , Taitung , Taiwan .

Abstract

First-order theory of mind (ToM) is necessary for comprehension of metaphors, and second-order ToM is necessary for comprehension of irony. This study investigated the role of ToM and language ability in comprehending figurative language in 50 Taiwanese children with high-functioning autismspectrum disorders (HFASDs) compared with 50 typically developing children. Results showed that the No-ToM HFASDs group performed worse than the first-order ToM HFASDs group and the second-order ToM HFASDs group in comprehension of metaphors, irony, sarcasm and indirect reproach, but not for indirect request. Receptive vocabulary correlated only with metaphor comprehension. The volatility of results seen among studies in terms of the relationship between ToM and figurative language comprehension is discussed.

Résumé

La théorie de l'esprit (ToM) de premier ordre (Note de traduction : On se réfère à l'état mental d'une seule personne qui infère que dans des situations identifiques des personnes différentes pensent différemment : test de Sally et Ann) est nécessaire pour la compréhension des métaphores et ToM de second ordre (une personne a une croyance erronée de la croyance d'une tierce personne) est nécessaire pour la compréhension de l'ironie. Cette étude a examiné le rôle de Tom et la capacité de la langue à comprendre le langage figuré chez 50 enfants taïwanais avec des troubles du spectre autistique à haut niveau de fonctionnement cognitif (HFASDs) par rapport à 50 enfants au développement typique. 
Les résultats ont montré que le groupe HFASDs sans ToM est moins performant que le groupe ToM HFASDs de premier ordre et que le groupe HFASDs de second ordre dans la compréhension des métaphores, l'ironie, le sarcasme et le reproche indirecte, mais pas pour la demande indirecte. Le vocabulaire réceptif est corrélé uniquement avec la compréhension de la métaphore. La volatilité des résultats vu parmi les études en termes de la relation entre Tom et compréhension du langage figuratif est discutée.

PMID: 
25909823