23 avril 2015

Les tests standards sous-estiment les enfants autistes non verbaux

Traduction: G.M.

Standard tests underestimate nonverbal children with autisme

Rachel Kremen


14 April 2015

Nonverbal doesn’t mean incapable. A pilot study of children with autism who have low or no verbal skills suggests that the right intelligence tests can reveal their hidden potential.
The findings, published 6 March in Molecular Autism, add to mounting evidence that standard intelligence tests underestimate the abilities of some children with autism. Alternative tests that tap their strengths, which may include pattern recognition and visual acuity, are likely to paint a more accurate picture of their cognitive abilities.
Non verbal ne signifie pas incapable. Une étude pilote des enfants autistes qui ont peu ou pas de compétences verbales suggère que les bons tests d'intelligence peuvent révéler leur potentiel caché. Les résultats, publiés le 6 mars dans Autisme Moléculaire, ajoutent plus de preuves que les tests d'intelligence standards sous-estiment les capacités de certains enfants avec autisme. Des tests alternatifs qui font appel à leurs forces, qui peuvent inclure la reconnaissance des formes et l'acuité visuelle, sont susceptibles de peindre une image plus précise de leurs capacités cognitives.
“This study shows even children with autism who we think appear as low-functioning might have intellectual potential that we are either not aware of, or underestimate,” says lead researcher Isabelle Soulières, assistant professor of psychology at the University of Quebec in Montreal.
Soulières and her team studied 30 children with autism who had little or no verbal ability. None of the children could complete the Wechsler Intelligence Scale for Children — a widely used intelligence test that relies heavily on verbal communication. But when the scientists used a picture-based test called the Raven’s Colored Progressive Matrices, 65 percent of the children scored in the normal range. Ten percent ranked in the 90th percentile.
"Cette étude montre même les enfants autistes que nous pensons percevoir comme étant à faible fonctionnement cognitif pourraient avoir un potentiel intellectuel que soit nous ne connaissons pas, soit nous sous-estimons», affirme le chercheur principal Isabelle Soulières, professeur adjoint de psychologie à l'Université du Québec à Montréal.

Soulières et son équipe ont étudié 30 enfants avec autisme qui avait peu ou pas de capacité verbale. Aucun des enfants ne pourrait compléter le Wechsler Intelligence Scale for Children - un test d'intelligence largement utilisé qui s'appuie fortement sur la communication verbale. Mais quand les scientifiques ont utilisé un test à base d'images appelé Progressive Matrices de la Raven, 65 pour cent des enfants a performé dans le registre normal. Dix pour cent s'est classé dans le 90e percentile.

In this test, participants complete a set of puzzle-like matrices by inserting the correct piece into the blank spot. No verbal instructions are given; the tester simply points to the blank space.
The researchers also administered the Children’s Embedded Figure Test, which involves finding hidden pictures, and visual search tests, in which the child locates a particular symbol amongst many similar symbols. Results for all three tests correlated. The consistency of these scores suggests that picture-based tests can reliably reveal intellectual ability in these children — one rooted in spatial rather than verbal skills.
Dans ce test, les participants remplissent un ensemble de matrices qui ressemblent à des puzzles, en insérant la pièce correcte dans la tache blanche. Aucune instruction verbale n'est donnée; le testeur pointe simplement vers l'espace.
Les chercheurs ont également administré le test des figures encastrées pour les enfants, qui implique de trouver des images cachées, et des tests de recherche visuelle, dans lesquels l'enfant localise un symbole particulier parmi les nombreux symboles similaires. Les résultats pour les trois tests sont corrélés. La cohérence de ces scores suggère que les tests basés sur des images peuvent révéler de façon fiable la capacité intellectuelle chez ces enfants - qui est   enracinée dans des compétences spatiales plutôt que dans des compétences verbales.
“I think that developing alternative assessments for children with autism could uncover hidden potential and result in adaptations to how they are taught at school,” says Soulières.
I can easily believe that traditional tests underestimate some children with severe autism. One low-verbal girl I’ve met, 12-year-old Hanna Suzuki, was underestimated due to her limited verbal and motor skills. For years, teachers assumed that she had a significant intellectual delay. When she was 10, she was assigned first-grade math problems even though, it later surfaced, the math was far too easy for her. Using her body effectively and verbalizing the answers had been the obstacle.
"Je pense que le développement des évaluations alternatives pour les enfants avec de l'autisme pourrait permettre de découvrir le potentiel caché et se traduire par des adaptations sur la façon dont elles sont enseignées à l'école», explique Soulières.Je peux facilement croire que les tests traditionnels sous-estiment certains enfants avec un autisme sévère. Une fille avec de faibles compétences verbales que j'ai rencontré, Hanna Suzuki âgée de 12 ans, a été sous-estimée en raison de ses aptitudes verbales et motrices limitées. Pendant des années, les enseignants ont supposé qu'elle avait un retard intellectuel important. Quand elle avait 10 ans, elle a effectué des problèmes de mathématiques de première année, même si cela a émergé plus tard, le calcul était beaucoup trop facile pour elle. Utiliser son corps de façon efficace et verbaliser les réponses avait été l'obstacle.
Finally, last year Hanna tried a therapy called the Rapid Prompting Method. This approach, which teaches people to communicate by typing, often reveals that students have already taught themselves to read and spell. In a low-distraction environment, children gradually learn to focus, and to coordinate their bodies enough to point. They then learn to insert a stick through letters in a stencil and, sometimes, even to type.
Slowly and laboriously, Hanna can now peck out sentences on an iPad or keyboard. Though she struggles to hit the right keys and stay on task, her writing reflects thoughtful, age-appropriate language. When I asked about her past school experiences, she typed: “The work was not at my level,” referring to the lack of challenge. “I felt incapable.”
Hanna is now studying algebra and enjoys grade-level science lessons. She even interviews people in the community about their jobs, as a part of her therapy. “[My life] has changed tremendously,” she wrote. “I am so hopeful.”
Enfin, l'année dernière Hanna a tenté une thérapie appelée la méthode Incitation rapide.Cette approche, qui enseigne aux gens à communiquer en tapant, révèle souvent que les étudiants ont réellement appris par eux-mêmes à lire et à écrire. Dans un environnement à faible distraction, les enfants apprennent progressivement à se concentrer et à coordonner suffisamment leurs corps pour pointer. Ils apprennent ensuite à insérer un bâton à travers des lettres dans un pochoir et, parfois, même à taper.Lentement et laborieusement, Hanna peut maintenant picorer des phrases sur un iPad ou un clavier. Même si elle a du mal à appuyer sur les bonnes touches et rester sur la tâche, son écriture reflète une langue réfléchie, adaptée à son âge. Quand je l'ai questionnée au sujet de ses expériences scolaires passées, elle a tapé: «Le travail n'était pas à mon niveau», se référant à l'absence de défi. «Je me sentais incapable."Hanna étudie maintenant l'algèbre et bénéficie de cours de sciences de qualité.Elle a même des entrevues personnes dans la communauté au sujet de leurs emplois, comme une partie de sa thérapie. «[Ma vie] a énormément changée," at-elle écrit. «J'ai tellement d'espoir."
Editor’s note: This article reflects the writer’s opinion. SFARI.org does not endorse the Rapid Prompting Method or any of the opinions described here.
Cet article reflète l'opinion de l'auteur. SFARI.org ne soutient pas la méthode Incitation rapide ou toutes les opinions décrites ici.



22 avril 2015

Les préoccupations des parents, les réponses des fournisseurs et l'actualité du diagnostic de trouble du spectre autistique

Traduction: G.M.

J Pediatr. 2015 Apr 14. pii: S0022-3476(15)00254-1. doi: 10.1016/j.jpeds.2015.03.007. 

Parental Concerns, Provider Response, and Timeliness of Autism Spectrum Disorder Diagnosis

Author information

  • 1Division of General Pediatrics, Doernbecher Children's Hospital Oregon Health & Science University, Portland, OR. Electronic address: zuckerma@ohsu.edu.
  • 2Division of General Pediatrics, Doernbecher Children's Hospital Oregon Health & Science University, Portland, OR; School of Public Health, Oregon State University, Corvallis, OR.
  • 3Division of General Pediatrics, Doernbecher Children's Hospital Oregon Health & Science University, Portland, OR.

Abstract

OBJECTIVES:

To assess differences between child age at first parental concern and age at first parental discussion of concerns with a health care provider among children with autism spectrum disorder (ASD) vs those with intellectual disability/developmental delay (ID/DD), and to assess whether provider response to parental concerns is associated with delays in ASD diagnosis.
Evaluer les différences entre l'âge de l'enfant à la première préoccupation des parents et l'âge de la premier débat parental sur ces préoccupations avec un fournisseur de soins de santé chez les enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA) vs ceux ayant une déficience intellectuelle / retard de développement (ID / DD), et évaluer si la réponse du fournisseur aux inquiétudes des parents est associée à des retards dans le diagnostic de TSA.

STUDY DESIGN:

Using nationally representative data from the 2011 Survey of Pathways to Diagnosis and Treatment, we compared child age at parent's first developmental concern with age at first discussion of concerns with a provider, and categorized provider response as proactive or reassuring/passive, among 1420 children with ASD and 2098 children with ID/DD. In the children with ASD, we tested the association between provider response type and years of diagnostic delay.

RESULTS:

Compared with children with ID/DD, children with ASD were younger when parents first had concerns and first discussed those concerns with a provider. Compared with parents of children with ID/DD, parents of children with ASD were less likely to receive proactive responses to their concerns and more likely to receive reassuring/passive responses. Among children with ASD, those with more proactive provider responses to concerns had shorter delays in ASD diagnosis compared with those with passive/reassuring provider responses.
Comparativement aux enfants avec ID / DD, les enfants avec TSA étaient plus jeunes quand les parents ont les premières préoccupations et les premières discussions au sujet de ces préoccupations avec un fournisseur de soin. Comparés avec les parents d'enfants ayant des ID / DD, les parents d'enfants avec TSA étaient moins susceptibles de recevoir des réponses proactives à leurs préoccupations et plus susceptibles de recevoir des réponses rassurantes / passives. Parmi les enfants avec TSA, ceux avec le plus de réponses proactives du fournisseur aux préoccupations avaient des délais plus courts dans le diagnostic de TSA par rapport à ceux qui avaient des fournisseurs avec des réponses passives / rassurantes.

CONCLUSION:

Although parents of children with ASD have early concerns, delays in diagnosis are common, particularly when providers' responses are reassuring or passive, highlighting the need for targeted improvements in primary care.
Bien que les parents d'enfants avec TSA aient eu des préoccupations précocément, les retards dans le diagnostic sont fréquents, en particulier lorsque les réponses des fournisseurs sont rassurantes ou passives, soulignant la nécessité d'améliorations ciblées dans les soins primaires.
Copyright © 2015 Elsevier Inc. All rights reserved.

PMID: 
25888348

16 avril 2015

Les adultes ayant un trouble du spectre de l'autisme comme techniciens du comportement pour les jeunes enfants avec autisme: résultats d'un programme de formation des compétences comportementales

Traduction: G.M.

 2015 Apr 14. doi: 10.1002/jaba.196.

Adults with autism spectrum disorder as behavior technicians for young children with autism: Outcomes of a behavior skills training program

  • 1University Of Houston, Clear Lake.
Abstract
Adults with autism spectrum disorder (ASD), who were interested in working as behavior technicians for young children with autism, participated in 2 experiments. Participants included 5 adults with Asperger syndrome or pervasive developmental disorder not otherwise specified, 19 to 23 years old, and 11 children with autism, 3 to 7 years old. In Experiment 1, training of the adults focused on the implementation of mand training via incidental teaching. Experiment 2 focused on teaching participants to use discrete-trial training (DTT) with children who exhibited problem behavior. Both experiments showed that behavioral skills training was effective for teaching the adult participants the behavioral procedures needed to teach children with autism. In addition, the children acquired skills as a result of training. Results of Experiment 2 further demonstrated that the DTT skills generalized across untrained targets and children. Social validity ratings suggested that some participants' teaching was indistinguishable from that of individuals without ASD.
Des adultes ayant un trouble du spectre autistique (TSA), qui étaient intéressés pour travailler comme techniciens de comportement pour les jeunes enfants avec autisme, ont participé à deux expériences. Parmi les participants figuraient cinq adultes avec un syndrome d'Asperger ou un trouble envahissant du développement non spécifié, âgé de 19 à 23 ans, et 11 enfants avec autisme, de 3 à 7 ans. 
Dans l'expérience 1, la formation des adultes axée sur la mise en œuvre de la formation de commande via l'apprentissage incident (fortuit). L'expérience 2 était axée sur la formation des participants à l'utilisation de la formation aux essais distincts (TNT) avec des enfants qui présentaient des problèmes de comportement. 
Les deux expériences ont montré que la formation des compétences comportementales était efficace pour enseigner aux participants adultes, les procédures de comportement nécessaires pour enseigner aux enfants avec autisme. En outre, les enfants ont acquis des compétences comme résultat de la formation. 
Les résultats de l'expérience 2 ont démontré en outre que les compétences des essais distincts étaient généralisés à l'ensemble des objectifs et des enfants non formés. 
Les notes de validité sociale ont suggéré que l'enseignement de certains participants ne se distinguait pas de celui des personnes sans TSA.
Society for the Experimental Analysis of Behavior

PMID: 
25869079

Les mouvements oculaires spontanés et les traits empathiques prédisent l'apprentissage de la peur chez autrui

Traduction: G.M.

 2015 Apr 11. pii: S0167-8760(15)00149-X. doi: 10.1016/j.ijpsycho.2015.04.001. [Epub ahead of print]

Spontaneous eye movements and trait empathy predict vicarious learning of fear

  • 1Uppsala University, Department of Psychology, Uppsala Child and Baby Lab; Karolinska Institutet, Department of Clinical Neuroscience, Division of Psychology.
  • 2Karolinska Institutet, Department of Clinical Neuroscience, Division of Psychology.
  • 3Karolinska Institutet, Department of Clinical Neuroscience.
  • 4Lund University, Forensic Psychiatry, Department of Clinical Sciences, Malmö
  • 5Karolinska Institutet, Department of Clinical Neuroscience, Division of Psychology. Electronic address: andreas.olsson@ki.se

Abstract

Learning to predict dangerous outcomes is important to survival. In humans, this kind of learning is often transmitted through the observation of others' emotional responses. We analyzed eye movements during an observational/vicarious fear learning procedure, in which healthy participants (N=33) watched another individual ('learning model') receiving aversive treatment (shocks) paired with a predictive conditioned stimulus (CS+), but not a control stimulus (CS-). Participants' gaze pattern towards the model differentiated as a function of whether the CS was predictive or not of a shock to the model. Consistent with our hypothesis that the face of a conspecific in distress can act as an unconditioned stimulus (US), we found that the total fixation time at a learning model´s face increased when the CS+ was shown. Furthermore, we found that the total fixation time at the CS+ during learning predicted participants' conditioned responses (CRs) at a later test in the absence of the model. We also demonstrated that trait empathy was associated with stronger CRs, and that autistic traits were positively related to autonomic reactions to watching the model receiving the aversive treatment. Our results have implications for both healthy and dysfunctional socio-emotional learning.
Apprendre à prédire les résultats dangereux est important pour la survie. Chez l'homme, ce type d'apprentissage est souvent transmis par l'observation des réactions émotionnelles des autres. Nous avons analysé les mouvements des yeux lors d'une procédure d'apprentissage de la peur par observation/responsabilisation, dans lequel les participants en bonne santé (N = 33) ont observé un autre individu («modèle d'apprentissage») recevant un traitement aversif (chocs) associé avec un stimulus conditionné prédictif(CS +), mais sans relance de contrôle (CS-). Le modèle de regard des participants vers le modèle a été différencié selon qu'ils savaient si le CS était prédictive ou non d'un choc pour le modèle.
Conformément à notre hypothèse selon laquelle le visage d'un congénère en détresse peut agir comme un stimulus inconditionnel (US), nous avons constaté que le temps total de fixation d'un modèle de visage appris a augmenté lorsque le CS + a été montré. En outre, nous avons constaté que le temps de fixation total dans la condition du CS + pendant l'apprentissage prédit les réponses conditionnées des participants (CRS) à un test ultérieur, en l'absence du modèle. Nous avons également démontré que les traits d'empathie ont été associés à des CR forts, et que les traits autistiques étaient positivement corrélés à des réactions autonomes pour regarder le modèle recevoir un traitement aversif.
Nos résultats ont des implications pour l'apprentissage socio-émotionnel à la fois sain et dysfonctionnel.
Copyright © 2015. Published by Elsevier B.V.

PMID: 25872010


15 avril 2015

Cyber ​​victimisation des jeunes ayant une déficience intellectuelle ou développementale: risques spécifiques d'une invitation sexuelle

Traduction: G.M.


 2015 Apr 13. doi: 10.1111/jar.12163. 

Cybervictimization of Young People With an Intellectual or Developmental Disability: Risks Specific to Sexual Solicitation

Normand CL1Sallafranque-St-Louis F.Author information
  • 1Université du Québec en Outaouais, Gatineau, QC, Canada.
Abstract

BACKGROUND

Studies demonstrate that youth are vulnerable to online sexual solicitation. However, no study has estimated this risk for youth diagnosed with an intellectual or developmental disability (IDD).
Les études démontrent que les jeunes sont vulnérables à la sollicitation sexuelle en ligne.Cependant, aucune étude a estimé ce risque pour les jeunes diagnostiqué avec une déficience intellectuelle ou développementale (IDD).

METHODS

A literature review of the risk factors associated with online sexual solicitation in youths was done using electronic databases, such as PsychInFO, ERIC, MEDLINE and Scopus.

RESULTS

Fifty-seven published papers were found relevant. However, only two pertained to the population with IDD. Sexual and physical abuse, social isolation, loneliness, depression, and chatting were found to increase the risk of being prey to sexual solicitation on the Internet. Many of these risk factors are even more prevalent in youth with IDD than in the general population.
Cinquante-sept articles publiés ont été jugées pertinentes. Toutefois, seulement deux se rapportaient à la population avec IDD. Les abus sexuels et physiques, l'isolement social, la solitude, la dépression, et le t'chat ont été mis en évidence dans l'augmentation du risque d'être en proie à une sollicitation sexuelle sur Internet. Beaucoup de ces facteurs de risque sont encore plus répandus chez les jeunes avec IDD que dans la population générale.

CONCLUSION

Recommendations are made for future research to help understand and prevent sexual cybersolicitation.

© 2015 John Wiley & Sons Ltd.

PMID: 25871891

30 mars 2015

Dopamine et développement de la dysfonction exécutif dans les troubles du spectre autistique

Traduction: G.M.

PLoS One. 2015 Mar 26;10(3):e0121605. doi: 10.1371/journal.pone.0121605.

Dopamine and the Development of Executive Dysfunction in Autism Spectrum Disorders

Author information

  • 1Department of Psychology & Neuroscience, University of Colorado Boulder, Boulder, CO, USA.
  • 2Cognitive & Information Sciences, University of California, Merced, Merced, CA, USA.

Résumé

Les personnes avec autisme présentent régulièrement des dysfonctionnements exécutifs (ED), y compris des problèmes avec le comportement volontaire orienté vers un but, la planification, et la flexibilité pour répondre dans des environnements changeants. En effet, ce tableau des déficits est suffisamment important pour avoir induit une théorie selon laquelle le dysfonctionnement exécutif est au cœur de ces troubles. Un examen plus détaillé de ces comportements révèle, cependant, que certains aspects de la fonction exécutive restent developpementalement appropriés. En particulier, alors que les personnes autistes ont souvent des difficultés avec les tâches nécessitant la flexibilité cognitive, leurs capacités fondamentales de contrôle cognitif, tels que celles impliquées dans l'inhibition d'une réaction inappropriée mais relativement automatique, ne montre aucune dépréciation significative sur de nombreuses tâches.  
Dans cet article, un modèle de calcul existant du cortex préfrontal et son rôle dans le contrôle exécutif est représenté pour expliquer ce schéma dichotomique du comportement en posant des anomalies dans la modulation en fonction de la dopamine-systèmes frontaux chez les personnes avec autisme. Ce modèle offre d'excellentes ajustements qualitatifs et quantitatifs de la performance sur des tests standards de contrôle cognitif et la flexibilité cognitive dans cette population clinique. En simulant le développement du cortex préfrontal, le modèle de calcul propose également une explication possible à l'absence observée de dysfonctionnement exécutif tôt dans la vie.

PMID: 25811610

Abstract

Persons with autism regularly exhibit executive dysfunction (ED), including problems with deliberate goal-directed behavior, planning, and flexible responding in changing environments. Indeed, this array of deficits is sufficiently prominent to have prompted a theory that executive dysfunction is at the heart of these disorders. A more detailed examination of these behaviors reveals, however, that some aspects of executive function remain developmentaly appropriate. In particular, while people with autism often have difficulty with tasks requiring cognitive flexibility, their fundamental cognitive control capabilities, such as those involved in inhibiting an inappropriate but relatively automatic response, show no significant impairment on many tasks. In this article, an existing computational model of the prefrontal cortex and its role in executive control is shown to explain this dichotomous pattern of behavior by positing abnormalities in the dopamine-based modulation of frontal systems in individuals with autism. This model offers excellent qualitative and quantitative fits to performance on standard tests of cognitive control and cognitive flexibility in this clinical population. By simulating the development of the prefrontal cortex, the computational model also offers a potential explanation for an observed lack of executive dysfunction early in life.

22 mars 2015

Différents modèles de préférence visuelle en réponse à des stimuli sociaux dynamiques simples et complexes chez les enfants d'âge préscolaire avec des troubles du spectre autistique

Traduction: G.M.


PLoS One. 2015 Mar 17;10(3):e0122280. doi: 10.1371/journal.pone.0122280. eCollection 2015.

Different visual preference patterns in response to simple and complex dynamic social stimuli in preschool-aged children with autism spectrum disorders

Author information

  • 1Mental Health Institute of The Second Xiangya Hospital and Key Laboratory of Psychiatry and Mental Health of Hunan Province, The Central South University, Changsha, Hunan, P.R. China.
  • 2Mental Health Institute of The Second Xiangya Hospital and Key Laboratory of Psychiatry and Mental Health of Hunan Province, The Central South University, Changsha, Hunan, P.R. China; Hangzhou Seventh People's Hospital, Hangzhou, Zhejiang, P.R. China.
  • 3Mental Health Institute of The Second Xiangya Hospital and Key Laboratory of Psychiatry and Mental Health of Hunan Province, The Central South University, Changsha, Hunan, P.R. China; Traditional Chinese Medicine University of Hunan, Changsha, Hunan, P.R. China.
  • 4Mental Health Institute of The Second Xiangya Hospital and Key Laboratory of Psychiatry and Mental Health of Hunan Province, The Central South University, Changsha, Hunan, P.R. China; Department of Neuroscience, The Third Affiliated Hospital of Soochow University, Changzhou, Jiangsu, P.R. China.

Résumé

Les études eye-tracking chez les jeunes enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA) ont montré une préférence de l'attention visuelle pour les motifs géométriques lors de la visualisation de de paires d'images dynamiques sociales (DSI) et images géométriques dynamiques (DGIS). Dans la présente étude, l'eye-tracking de deux présentations différentes appariés de DSI et DGI a été contrôlé chez un groupe de 13 enfants âgés de 4 à 6 ans avec  TSA et chez 20 enfants au développement typique appariés selon l'âge chronologique (TDC).  
Les résultats indiquent que par rapport au groupe de contrôle, les enfants avec TSA ont assisté à beaucoup moins de DSI montrant deux ou plusieurs enfants jouant que de DSI similaires montrant un seul enfant. La préférence de l'attention visuelle chez les enfants avec TSA de 4 à 6 ans, , semble donc être modulée par le type de stimuli visuels.

PMID: 25781170

Abstract

Eye-tracking studies in young children with autism spectrum disorder (ASD) have shown a visual attention preference for geometric patterns when viewing paired dynamic social images (DSIs) and dynamic geometric images (DGIs). In the present study, eye-tracking of two different paired presentations of DSIs and DGIs was monitored in a group of 13 children aged 4 to 6 years with ASD and 20 chronologically age-matched typically developing children (TDC). The results indicated that compared with the control group, children with ASD attended significantly less to DSIs showing two or more children playing than to similar DSIs showing a single child. Visual attention preference in 4- to 6-year-old children with ASDs, therefore, appears to be modulated by the type of visual stimuli.

Autisme: connectivité réduite entre les aires corticales impliquées dans l'expression du visage, théorie de l'esprit, et le sens de soi-même

Traduction: G.M.

Brain. 2015 Mar 20. pii: awv051.

Autism: reduced connectivity between cortical areas involved in face expression, theory of mind, and the sense of self

Author information

  • 11 Centre for Computational Systems Biology, Fudan University, Shanghai, PR China.
  • 22 Department of Computer Science, University of Warwick, Coventry CV4 7AL, UK 3 Oxford Centre for Computational Neuroscience, Oxford, UK.
  • 34 School of Aerospace Engineering and Applied Mechanics, Tongji University, Shanghai 200092, PR China.
  • 41 Centre for Computational Systems Biology, Fudan University, Shanghai, PR China 2 Department of Computer Science, University of Warwick, Coventry CV4 7AL, UK Jianfeng.Feng@warwick.ac.uk

Résumé

La connectivité fonctionnelle impartiale à l'état de repos basée sur le voxel de l'ensemble du cerveau a été analysée chez 418 sujets avec autisme et 509 personnes appariées au développement typique.
Nous avons identifié un système de clé dans la région du sillon temporal supérieur /moyen-temporal du gyrus qui a réduit la connectivité fonctionnelle corticale (et augmenté avec le thalamus médial), qui est impliqué dans le traitement de l'expression du visage impliqué dans le comportement social. Ce système a permis de réduire la connectivité fonctionnelle avec le cortex préfrontal ventromédian, qui est impliqué dans l'émotion et de la communication sociale. Le système de gyrus temporal moyen est également impliqué dans le traitement de la théorie de l'esprit. Nous avons également identifié dans l'autisme un deuxième système clé dans la région supérieure du lobule pariétal supérieur avec une connectivité fonctionnelle réduite, qui est impliquée dans les fonctions spatiales, y compris l'environnement spatial et la connaissance de soi-même. Il est proposé que ces deux types de fonctionnalités, liées à l'expression du visage, et de soi-même et de l'environnement, sont des éléments importants des supputations impliqués dans la théorie de l'esprit, qu'il s'agisse de soi-même ou des autres, et que la réduction de la connectivité au sein et entre ces régions peut apporter une contribution majeure aux symptômes de l'autisme.

PMID: 25795704

Abstract

Whole-brain voxel-based unbiased resting state functional connectivity was analysed in 418 subjects with autism and 509 matched typically developing individuals. We identified a key system in the middle temporal gyrus/superior temporal sulcus region that has reduced cortical functional connectivity (and increased with the medial thalamus), which is implicated in face expression processing involved in social behaviour. This system has reduced functional connectivity with the ventromedial prefrontal cortex, which is implicated in emotion and social communication. The middle temporal gyrus system is also implicated in theory of mind processing. We also identified in autism a second key system in the precuneus/superior parietal lobule region with reduced functional connectivity, which is implicated in spatial functions including of oneself, and of the spatial environment. It is proposed that these two types of functionality, face expression-related, and of one's self and the environment, are important components of the computations involved in theory of mind, whether of oneself or of others, and that reduced connectivity within and between these regions may make a major contribution to the symptoms of autism.
© The Author (2015). Published by Oxford University Press on behalf of the Guarantors of Brain.

Est-ce que les enfants avec des troubles spécifiques du langage et des troubles du spectre autistique tirent bénéfice de la présence de l'orthographe lors de l'apprentissage de nouveaux mots ?

Traduction: G.M.

J Exp Child Psychol. 2015 Mar 18;134:43-61. doi: 10.1016/j.jecp.2015.01.015. [Epub ahead of print]

Do children with specific language impairment and autism spectrum disorders benefit from the presence of orthography when learning new spoken words?

Author information

  • 1Department of Psychology, Royal Holloway, University of London, Surrey TW20 0EX, UK. Electronic address: jessie.ricketts@rhul.ac.uk
  • 2UCL Institute of Education, University College London, London, WC1H 0AL, UK.
  • 3Division of Language and Communication Science, City University London, London EC1V 0HB, UK.
  • 4Department of Psychology, Institute of Psychiatry, King's College London, London WC2R 2LS, UK.
  • 5Centre for Educational Development, Appraisal and Research (CEDAR), University of Warwick, Coventry CV4 7AL, UK.

Résumé

Cette expérience a examiné si les enfants avec troubles spécifiques du langage (SLI), les enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA), et les enfants se développent typiquement bénéficient de la présence fortuite de l'orthographe lors de l'apprentissage de nouveaux éléments de vocabulaire oral. Des enfants avec SLI, les enfants avec TSA et les enfants au développement typique (n = 27 par groupe) entre 8 et 13 années d'âge ont été appariés  en triolets selon l'âge et le raisonnement non verbal. Les participants ont appris 12 correspondances entre les nouvelles chaînes et des référents phonologiques; la moitié de ces correspondances a été formée en présence de l'orthographe et l'autre moitié a été formée en l'absence d'orthographe.
Les groupes ne différaient pas de la capacité à apprendre un nouveau vocabulaire oral, mais il y avait des indications montrant que les enfants avec TSA ont été plus lents que les enfants du groupe contrôle pour identifier les items nouvellement acquis. Pendant la formation, les groupes TSA, SLI, et au développement typique ont bénéficié de l'orthographe dans la même mesure. Dans les analyses complémentaires, les enfants avec SLI ont été appariés par paires à un groupe de contrôle supplémentaire de jeunes enfants au développement typique pour la lecture de mots non réels. Comparativement aux témoins plus jeunes, les enfants avec SLI ont une montré acquisition équivalente de vocabulaire oral et ont bénéficié de l'orthographe lors de la formation. 
Nos résultats sont cohérents avec les comptes théoriques actuels sur la façon dont les entrées lexicales sont acquises et reproduisent les études antérieures qui ont montré la facilitation orthographique pour l'acquisition de vocabulaire chez les enfants avec un développement typique et chez les enfants avec TSA.  
Nous démontrons cet effet dans le SLI pour la première fois. L'étude fournit des preuves que la présence d'indices orthographiques peut soutenir l'acquisition de vocabulaire oral, motiver les approches d'intervention (ainsi que l'enseignement en classe standard) qui soulignent la forme orthographique.

PMID: 25795987

Abstract

This experiment investigated whether children with specific language impairment (SLI), children with autism spectrum disorders (ASD), and typically developing children benefit from the incidental presence of orthography when learning new oral vocabulary items. Children with SLI, children with ASD, and typically developing children (n=27 per group) between 8 and 13years of age were matched in triplets for age and nonverbal reasoning. Participants were taught 12 mappings between novel phonological strings and referents; half of these mappings were trained with orthography present and half were trained with orthography absent. Groups did not differ on the ability to learn new oral vocabulary, although there was some indication that children with ASD were slower than controls to identify newly learned items. During training, the ASD, SLI, and typically developing groups benefited from orthography to the same extent. In supplementary analyses, children with SLI were matched in pairs to an additional control group of younger typically developing children for nonword reading. Compared with younger controls, children with SLI showed equivalent oral vocabulary acquisition and benefit from orthography during training. Our findings are consistent with current theoretical accounts of how lexical entries are acquired and replicate previous studies that have shown orthographic facilitation for vocabulary acquisition in typically developing children and children with ASD. We demonstrate this effect in SLI for the first time. The study provides evidence that the presence of orthographic cues can support oral vocabulary acquisition, motivating intervention approaches (as well as standard classroom teaching) that emphasize the orthographic form.
Copyright © 2015 Elsevier Inc. All rights reserved.

L'utilisation de la stratégie spontanée chez les enfants avec des troubles du spectre autistique: les rôles de la métamémoire et des compétences linguistiques

Traduction: G.M.


Front Psychol. 2015 Mar 4;6:182. doi: 10.3389/fpsyg.2015.00182. eCollection 2015.

Spontaneous strategy use in children with autism spectrum disorder: the roles of metamemory and language skills

Author information

  • 1Children's Learning Projects, Department of Psychology, York University Toronto, ON, Canada.
  • 2Holland Bloorview Kids Rehabilitation Hospital Toronto, ON, Canada.

Résumé

La métamémoire ou croyance au sujet de ses propres capacités de mémorisation, sachant ce que vous savez, et sachant ce que vous ne savez pas, a souvent été lié à l'utilisation spontanée des stratégies de répétition chez les enfants au développement typique. Cependant, peu de recherches ont étudié l'utilisation mnémonique de la stratégie, métamémoire, ou la relation entre ces deux processus cognitifs chez les enfants avec des troubles du spectre autistique (TSA). 
L'étude a examiné la force relative des connaissances sur la métamémoire et des compétences linguistiques  comme prédicteurs d'utilisation des répétitions et des performances de la mémoire chez les personnes avec TSA. Vingt et un enfants avec TSA et 21 enfants dans un groupe de comparaison combiné ont été appariés selon l'âge mental chronologique et verbal. Après deux sessions, les participants ont rempli une tâche de rappel de séries, une mesure du langage, et un questionnaire sur la métamémoire. Les enfants ont été classés comme répétiteurs/ non-répétiteurs en fonction des observations du comportement et/ou des rapports verbaux d'utilisation de stratégie. Comme prévu lors de recherches précédentes, le groupe de comparaison avait une proportion significativement plus élevée de répétiteurs que le groupe TSA. Cependant, les répétiteurs spontanés ont nettement mieux réussi la tâche de rappel de série que les non-répétiteurs, indépendamment de l'appartenance au groupe. Les enfants du groupe de comparaison avaient un score total moyen plus élevé sur le questionnaire métamémoire que le groupe TSA. Cependant, lors de l'examen par l'utilisation de répétition, les participants classés comme répétiteurs, peu importe le groupe de diagnostic, avaient des scores significativement plus élevés sur le questionnaire métamémoire que les non-répétiteurs. Enfin, dans tous les groupes, les analyses de régression hiérarchique ont identifié à la fois la métamémoire et la maîtrise de la langue comme des prédicteurs significatifs de l'utilisation de stratégies de répétition. Le fait que les indicateurs ont montré la même relation à travers le groupe de comparaison et le groupe TSA implique que la métamémoire et la maîtrise de la langue, bien qu'entités distinctes, sont deux compétences sous-jacentes fondamentales qui contribuent à l'émergence de stratégies de répétition, et que les résultats sont susceptibles d'être généralisables à d'autres populations ayant une déficience intellectuelle.

PMID: 25788890

Abstract

Metamemory, or beliefs about one's own memory capabilities, knowing what you know, and knowing what you don't know, has frequently been linked to the spontaneous use of rehearsal strategies in typically developing children. However, limited research has investigated mnemonic strategy use, metamemory, or the relationship between these two cognitive processes in children with autism spectrum disorders (ASDs). The current study examined the relative strength of metamemory knowledge and language skills as predictors of rehearsal use and memory performance in individuals with ASD. Twenty-one children with ASD and 21 children in a combined comparison group were matched on chronological and verbal mental age. Over two sessions, participants completed a serial recall task, a language measure, and a metamemory questionnaire. Children were classified as rehearsers/non-rehearsers based on behavioral observations and/or verbal reports of strategy use. As expected from previous research, the comparison group had a significantly higher proportion of rehearsers than the ASD group. However, spontaneous rehearsers performed significantly better on the serial recall task than non-rehearsers, regardless of group membership. Children in the comparison group had a higher mean total score on the metamemory questionnaire than the ASD group. However, when examined by rehearsal use, participants classified as rehearsers, regardless of diagnostic group, scored significantly higher on the metamemory questionnaire than non-rehearsers. Finally, across groups, hierarchical regression analyses identified both metamemory and language proficiency as significant predictors of rehearsal strategy use. The fact that the predictors showed the same relationship across the comparison group and the ASD group implies that metamemory and language proficiency, while separate entities, are both fundamental underlying skills contributing to the emergence of rehearsal strategies, and that the results are likely generalizable to other populations with developmental challenges.