25 décembre 2017

Ce qui fonctionne pour les étudiants avec un diagnostic de "trouble du spectre de l'autisme"

Aperçu: G.M.
Résumé de l'article et de la discussion
Cet article présente les résultats d'une revue systématique de la recherche émergente sur les programmes et les services conçus pour répondre aux besoins des élèves ayant un diagnostic de TSA (dTSA). Aux fins de cet examen, seuls les articles incluant des données sur les résultats du programme ont été inclus. Un total de huit études répondant à ce critère ont été identifiées. Ces études comprenaient trois études sur les effets des interventions cognitivo-comportementales, trois sur les résultats des méthodes visant à améliorer les compétences en communication sociale, une étude sur un programme de transition au collège et une évaluation de divers accommodements largement utilisés.  
Cette revue identifie les méthodes qui ont été jugées efficaces pour soutenir les étudiants avec un diagnostic de TSA dans les milieux d'enseignement supérieur ainsi que les besoins de recherches futures.
Discussion
Les collèges et les universités des États-Unis ainsi que de nombreux autres pays ont connu une augmentation significative dans le nombre d'élèves avec un diagnostic de TSA (Shattuck et al., 2012). Les caractéristiques et les besoins uniques des élèves avec diagnostic de TSA proposent aux établissements d'enseignement supérieur de gros défis. Comme l'a noté Barnhill (2016), initialement les institutions l'enseignement supérieur y ont répondu en offrant aux élèves avec dTSAl'hébergement et les soutiens similaires à ceux qu'ils fournissaient aux autres étudiants handicapés. Mais, comme les besoins uniques des élèves avec dTSA sont apparus, certains collèges ont commencé à offrir des programmes spécialisés.  
Le but de la revue actuelle était d'identifier les pratiques qui ont trouvées efficaces pour répondre aux besoins des étudiants avec dTSA dans le domaine académique et social. Les conclusions de notre revue indiquent que, s'il existe une base de recherche croissante sur des méthodes efficaces pour répondre au défi des étudiants avec dTSA, les résultats de la recherche ont été mitigés jusqu'à présent,et, dans certains cas, avec des données limitées. 
Par exemple, l'étude de Gunn et al. (2017) d'un modèle de formation aux compétences comportementales était fondée sur un seul étudiant et les résultats ont montré une amélioration pour un seul des deux comportements ciblés. De même, seulement deux étudiants étaient inclus dans l'étude de Mason et al. (2012) qui s'est centrée sur l'utilisation de la modélisation vidéo pour améliorer la communication. Dans cette étude, un étudiant a amélioré les trois compétences cibles tandis que l'autre étudiant en a amélioré seulement une. Des résultats mitigés ont également été trouvés par Pugliese et White (2014) pour la méthode de résolution de problèmes de groupe utilisée dans leur étude et par White et al. (2016) dans leur comparaison de deux différents programmes de formation psychosociale. Des conclusions sur le programme de coaching en communication (Weiss et Rohland 2015) et le programme de transition (Shmulsky et al. 2015) sont difficiles à réaliser en raison du nombre limité de données collectées dans les deux cas. 
Ce n'est peut-être pas si surprenant que la recherche sur les étudiants avec dTSA rapporte des résultats mitigés. La diversité du la population rend difficile la recherche d'une approche qui marche pour tous. Par conséquent, il est nécessaire d'identifier quels étudiants pourraient bénéficier des méthodes utilisées dans ces études et cibler ces interventions pour les étudiants pour qui elles pourraient avoir le plus de succès. Cela exigera non seulement plus de recherche, mais plusieurs recherches sur les mêmes méthodes d'intervention qui incluent un plus grand échantillon d'étudiants ainsi que des mesures plus précises des résultats des élèves. 
Malgré les limitations décrites précédemment, il existe des pratiques très prometteuses. Koegel et al. (2016) ont montré une amélioration significative de l'utilisation des énoncés empathiques et des questions de trois adultes avec dTSA qui étaient étudiants dans les programmes d'enseignement post-secondaire après une formation à la communication sociale incluant une vidéo et des commentaires sur leurs interactions et un cadre visuel qui fournit un modèle pour les participants.
Des évaluations supplémentaires ont révélé que les élèves ont amélioré leur empathie globale et qu'ils se sentaient plus confiants dans leurs propres compétences de communication. Dans leur revue d'un large éventail d'interventions communément utilisées pour aider les élèves avec dTSA dans l'enseignement supérieur, Jansen et al. (2017) ont identifié plusieurs pratiques que les élèves ont trouvées efficaces. Bien que les chercheurs n'aient pas vérifié les perceptions des étudiants avec d'autres données qui indiqueraient si des méthodes telles qu'augmenter le temps de passation des examens et passer des examens dans de plus petits groupes ont effectivement amélioré les résultats des élèves, ces méthodes peuvent être considérées comme des pratiques prometteuses.  

Bien que l'étude de White et al. (2016) n'a pas réussi à trouver un modèle de réussite clair, pour les deux méthodes de formation psychosociales étudiées, les réponses des élèves suggèrent qu'une combinaison de l'utilisation de la technologie avec un programme de soutien psychosocial individualisé peut être optimal pour améliorer le fonctionnement global des étudiants avec dTSA. 
De même, le programme décrit par Weiss et Rohland (2015) semble avoir le potentiel d'améliorer à la fois la communication sociale et les compétences de fonctionnement exécutif et conduire à une meilleure rétention des étudiants si reproduit dans d'autres milieux universitaires.
 
J Autism Dev Disord. 2017 Dec 16. doi: 10.1007/s10803-017-3434-4.

What Works for College Students with Autism Spectrum Disorder

Author information

1
Department of Interdisciplinary and Inclusive Education, Rowan University, 201 Mullica Hill Rd., Glassboro, NJ, 08028, USA. kuder@rowan.edu.
2
Department of Interdisciplinary and Inclusive Education, Rowan University, 201 Mullica Hill Rd., Glassboro, NJ, 08028, USA.

Abstract

This article reports the results of a systematic review of the emerging research on programs and services designed to meet the needs of students with ASD. For the purposes of this review, only articles that included data on program outcomes were included. A total of eight studies that met this criterion were identified. These studies included three that examined the effects of cognitive-behavioral interventions, three that reported the results of methods to enhance social communication skills, one study of a transition to college program, and one evaluation of a variety of widely used accommodations. This review identifies methods that have been found to be effective supporting students with ASD in higher education settings as well as needs for future research.
PMID:29249012
DOI:10.1007/s10803-017-3434-4

Les caractéristiques de l'enfant et de la famille modèrent l'accord entre le soignant et le rapport du clinicien sur les symptômes de l'autisme

Aperçu: G.M.
Les taux de "trouble du spectre de l'autisme" (TSA) et l'âge du premier diagnostic varient considérablement à travers les États-Unis et sont modérés par le sexe des enfants, l'origine ethnique et la disponibilité des services. L'équipe suggère en outre que le degré d'accord entre les soignants et les cliniciens sur les symptômes de TSA pourrait jouer un rôle dans l'évaluation des TSA.
Étant donné que l'évaluation standard des TSA intègre les antécédents de développement rapportés par les soignants et les observations des cliniciens, une entente différentielle entre les rapporteurs de tous les groupes démographiques peut contribuer à une foule de résultats préjudiciables. Ici,les chercheurs tentent de savoir si l'accord soignant-clinicien sur les symptômes de TSA varie selon les caractéristiques de l'enfant et de la famille. Des données complètes sur 2 759 familles de la collection Simons Simplex ont été analysées. 
Une correspondance médiocre a été observée lorsque les enfants avaient des scores de QI plus élevés, un comportement adaptatif plus fort et plus de difficultés comportementales.  
Un désaccord plus important était également associé au statut afro-américain (pour les jeunes enfants), au revenu du ménage plus bas et aux difficultés sociales paternelles (pour les enfants plus âgés).  
Le sexe biologique des enfants n'a pas modéré l'entente entre les soignants et les cliniciens.  


Autism Res. 2017 Dec 18. doi: 10.1002/aur.1907.

Child and family characteristics moderate agreement between caregiver and clinician report of autism symptoms

Author information

1
Seattle Children's Research Institute, Center on Child Health, Behavior, and Development, Seattle, Washington.
2
The Ohio State University, Columbus, Ohio.
3
University of Washington, Psychiatry and Behavioral Science, Seattle, Washington.

Abstract

Rates of autism spectrum disorder (ASD) and age at first diagnosis vary considerably across the United States and are moderated by children's sex, race, ethnicity, and availability of services. We additionally suggest that degree of caregiver-clinician agreement on ASD symptoms may play a role in ASD assessment. Since gold standard ASD assessment integrates caregiver-reported developmental history with clinician observations, differential agreement between reporters across demographic groups may contribute to a host of detrimental outcomes. Here, we investigate whether caregiver-clinician agreement on ASD symptoms varies according to child and family characteristics. Comprehensive data from 2,759 families in the Simons Simplex Collection were analyzed. Linear models were created with caregiver reports predicting clinician reports, and moderating effects of child characteristics and family factors were examined. Poorer reporter correspondence was observed when children had higher IQ scores, stronger adaptive behavior, and more behavioral difficulties. Greater disagreement was also associated with African American racial status (for younger children), lower household income, and paternal social difficulties (for older children). Children's biological sex did not moderate caregiver-clinician agreement. Marked disagreement between caregivers and clinicians could lead to suboptimal or insufficient intervention services and negative experiences for families throughout development. Such families may also be less likely to qualify for research studies, and therefore be underrepresented in the ASD literature. Modified assessment procedures may be required to improve assessment accuracy and family experiences. Autism Res 2017. © 2017 International Society for Autism Research, Wiley Periodicals, Inc.

LAY SUMMARY:

Evaluation of autism spectrum disorder (ASD) incorporates both caregiver and clinician perspectives of symptoms, and disagreement between these perspectives could lead to poorer outcomes for families. Using data from 2,759 families, we show that caregiver-clinician agreement on ASD symptoms is poorer for children with higher cognitive and adaptive skills, more behavioral difficulties, lower household income, and African American racial status. These children may be at higher risk for misdiagnosis, poorer family experiences during evaluations, and poorer representation in ASD research.
PMID:29251835
DOI:10.1002/aur.1907

Développement longitudinal de la microstructure de la capsule thalamique et interne dans les "troubles du spectre de l'autisme"

Aperçu: G.M.
Le thalamus est une région clé du relais sensorimoteur qui est impliquée dans les "troubles du spectre de l'autisme "(TSA). Cependant, on ne sait pas comment les structures de thalamus et de la matière blanche qui contiennent des connexions de fibres thalamo-corticales (par exemple, la capsule interne) se développent depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte et si cette microstructure est liée aux difficultés motrices de base des TSA.  
L'équipe a utilisé l'imagerie pondérée en diffusion dans un plan séquentiel de cohorte pour évaluer le développement longitudinal du thalamus, et les branches postérieures et antérieures de la capsule interne (PLIC et ALIC, respectivement) chez 89 hommes avec un diagnostic de TSA et 56 hommes ayant un développement typique (3 -41 ans, tous verbaux).  
Les résultats ont montré que le groupe avec TSA présentait différentes trajectoires de développement de la microstructure dans toutes les régions, démontrant des différences de groupes à l'enfance qui semblaient approcher et, dans certains cas, surpasser le groupe au développement typique à l'adolescence et à l'âge adulte. 
Le PLIC (mais pas l'ALIC ni le thalamus) a influencé la relation entre l'âge et la vitesse de tapotement dans les deux groupes. Pourtant, l'écart dans la vitesse des écoutes semble se creuser en même temps que l'écart entre les groupes dans le PLIC semble se réduire.  
Dans l'ensemble, ces résultats suggèrent que les différences de microstructure du thalamus et du PLIC chez les groupes d'enfants deviennent moins robustes à l'adolescence et à l'âge adulte. En outre, les différences de vitesse motrice qui s'accroissent à l'adolescence et à l'âge adulte suggèrent que des facteurs au-delà de la microstructure du thalamus et de la capsule interne peuvent contribuer à des profils moteurs atypiques chez les TSA. 

Autism Res. 2017 Dec 18. doi: 10.1002/aur.1909.

Longitudinal development of thalamic and internal capsule microstructure in autism spectrum disorder

Author information

1
Waisman Center, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wisconsin.
2
Occupational Therapy Program in Kinesiology, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wisconsin.
3
Pediatrics, University of Utah, Salt Lake City, Utah.
4
Psychology/Neuroscience Center, Brigham Young University, Provo, Utah.
5
Harvard Psychiatry & McLean Hospital, Belmont, Massachusetts.
6
Radiology, University of Utah, Salt Lake City, Utah.
7
Psychiatry, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wisconsin.

Abstract

The thalamus is a key sensorimotor relay area that is implicated in autism spectrum disorder (ASD). However, it is unknown how the thalamus and white-matter structures that contain thalamo-cortical fiber connections (e.g., the internal capsule) develop from childhood into adulthood and whether this microstructure relates to basic motor challenges in ASD. We used diffusion weighted imaging in a cohort-sequential design to assess longitudinal development of the thalamus, and posterior- and anterior-limbs of the internal capsule (PLIC and ALIC, respectively) in 89 males with ASD and 56 males with typical development (3-41 years; all verbal). Our results showed that the group with ASD exhibited different developmental trajectories of microstructure in all regions, demonstrating childhood group differences that appeared to approach and, in some cases, surpass the typically developing group in adolescence and adulthood. The PLIC (but not ALIC nor thalamus) mediated the relation between age and finger-tapping speed in both groups. Yet, the gap in finger-tapping speed appeared to widen at the same time that the between-group gap in the PLIC appeared to narrow. Overall, these results suggest that childhood group differences in microstructure of the thalamus and PLIC become less robust in adolescence and adulthood. Further, finger-tapping speed appears to be mediated by the PLIC in both groups, but group differences in motor speed that widen during adolescence and adulthood suggest that factors beyond the microstructure of the thalamus and internal capsule may contribute to atypical motor profiles in ASD. Autism Res 2017. © 2017 International Society for Autism Research, Wiley Periodicals, Inc.

LAY SUMMARY:

Microstructure of the thalamus, a key sensory and motor brain area, appears to develop differently in individuals with autism spectrum disorder (ASD). Microstructure is important because it informs us of the density and organization of different brain tissues. During childhood, thalamic microstructure was distinct in the ASD group compared to the typically developing group. However, these group differences appeared to narrow with age, suggesting that the thalamus continues to dynamically change in ASD into adulthood.
PMID:29251836
DOI:10.1002/aur.1909

Un compte rendu computationnel de l'optimisation des prédictions sociales révèle que les adolescents sont des apprenants conservateurs dans des contextes sociaux

Aperçu: G.M.
À mesure que les adolescents se dirigent vers le monde complexe des adultes, l'optimisation des prédictions sur les préférences des autres devient vitale pour des interactions sociales réussies.
Les preuves croissantes suggèrent que ces processus d'apprentissage social sont affectés par le développement cérébral en cours pendant l'adolescence. Une compréhension mécaniste de la façon dont les adolescents optimisent les prédictions sociales et comment ces stratégies d'apprentissage sont mises en œuvre dans le cerveau fait défaut. Pour combler ce vide, les chercheurs ont combiné la modélisation computationnelle à la neuroimagerie fonctionnelle.  
Dans une nouvelle tâche d'apprentissage social, les adolescents et les adultes, hommes et femmes, prédisaient les préférences de leurs pairs et pouvaient mettre à jour leurs prédictions en se fondant sur un retour d'essai sur les préférences réelles des pairs. Les participants ont également évalué leurs propres préférences pour les tâches et les éléments supplémentaires similaires.
Les estimations des paramètres du modèle le mieux adapté différaient selon les groupes d'âge - les adolescents présentant une mise à jour plus conservatrice. Cette différence de développement s'est accompagnée d'un changement des prédictions de codage et de leurs erreurs dans les cortex préfrontal médian et fusiforme.
Comparée aux adultes, l'activité cérébrale des adolescents est modulée moins par les prédictions elles-mêmes et davantage par les erreurs de prédiction en soi, et cette relation évolue avec les traits sociaux des adolescents.
Ces résultats aident à préciser l'apprentissage social à travers l'adolescence et à générer des hypothèses sur les dysfonctionnements sociaux dans les populations psychiatriques.  

J Neurosci. 2017 Dec 18. pii: 1044-17. doi: 10.1523/JNEUROSCI.1044-17.2017.

A computational account of optimizing social predictions reveals that adolescents are conservative learners in social contexts

Author information

1
Yale Child Study Center, Yale University, New Haven, CT, 06520, USA grosenblau@gwu.edu.
2
Autism and Neurodevelopmental Disorders Institute, The George Washington University and Children's National Health System; 2115 G St NW, Washington, DC 20052 USA.
3
Institute for Systems Neuroscience, University Medical Center Hamburg-Eppendorf, Hamburg 20246, Germany.

Abstract

As adolescents transition to the complex world of adults, optimizing predictions about others' preferences becomes vital for successful social interactions. Mounting evidence suggests that these social learning processes are affected by ongoing brain development across adolescence. A mechanistic understanding of how adolescents optimize social predictions and how these learning strategies are implemented in the brain is lacking. To fill this gap, we combined computational modeling with functional neuroimaging. In a novel social learning task, male and female human adolescents and adults predicted the preferences of peers and could update their predictions based on trial-by-trial feedback about the peers' actual preferences. Participants also rated their own preferences for the task items and similar additional items. To describe how participants optimize their inferences over time, we pitted simple reinforcement learning (RL) models against more specific "combination" models, which describe inferences based on a combination of RL from past feedback and participants' own preferences. Formal model comparison revealed that of the tested models, combination models best described how adults and adolescents update predictions of others. Parameter estimates of the best-fitting model differed between age groups-with adolescents showing more conservative updating. This developmental difference was accompanied by a shift in encoding predictions and the errors thereof within the medial prefrontal and fusiform cortices. In the adolescent group, encoding of own preferences and prediction errors scaled with parent-reported social traits, which provides additional external validity for our learning task and the winning computational model. Our findings thus help specifying adolescent-specific social learning processes.SignificanceAdolescence is a unique developmental period of heightened awareness about other people. Here we probe the suitability of various computational models to describe how adolescents update their predictions of others' preferences. Within the tested model space, predictions of adults and adolescents are best described by the same learning model-but adolescents show more conservative updating. Compared to adults, brain activity of adolescents is modulated less by predictions themselves and more by prediction errors per se, and this relationship scales with adolescents' social traits. Our findings help specify social learning across adolescence and generate hypotheses about social dysfunctions in psychiatric populations.
PMID:29255008
DOI:10.1523/JNEUROSCI.1044-17.2017

Héritabilité de la variabilité de la synthèse de la mélatonine dans les troubles du spectre de l'autisme

Aperçu: G.M.

Les "troubles du spectre de l'autisme" (TSA) sont des troubles neurodéveloppementaux hétérogènes avec une architecture génétique complexe. Ils sont caractérisés par une communication sociale altérée, des comportements stéréotypés et des intérêts limités et sont fréquemment associés à des comorbidités telles que la déficience intellectuelle, l'épilepsie et les troubles graves du sommeil. L'hypersérotonémie et les faibles taux de mélatonine sont parmi les endophénotypes les plus répétés signalés chez les TSA, mais leurs causes génétiques demeurent largement inconnues. Sur la base du profil biochimique de 717 individus dont 213 enfants avec un diagnostic de TSA, 128 frères et sœurs non affectés et 376 parents et autres membres de la famille, nous avons estimé l'héritabilité dans le sang total de la sérotonine, de la N-acétylsérotonine plaquettaire (NAS) et de la mélatonine plasmatique, des deux activités arylalkylamine N-acétyltransférase (AANAT) et acétylsérotonine O-méthyltransférase (ASMT) mesurées dans les plaquettes.  
Dans l'ensemble, l'héritabilité était plus élevée pour NAS (0,72 ± 0,091) et ASMT (0,59 ± 0,097) que pour la sérotonine (0,31 ± 0,078), l'AANAT (0,34 ± 0,077) et la mélatonine (0,22 ± 0,071).  
Les analyses bivariées ont montré des corrélations phénotypiques et génétiques élevées entre les caractères de la seconde étape de la voie métabolique (NAS, ASMT et mélatonine) indiquant la contribution de facteurs génétiques partagés. Une meilleure connaissance de l'héritabilité de la variabilité de la synthèse de la mélatonine constitue une étape importante pour identifier les facteurs qui perturbent cette voie chez les individus avec un diagnostic de TSA.


Sci Rep. 2017 Dec 18;7(1):17746. doi: 10.1038/s41598-017-18016-3.

Heritability of the melatonin synthesis variability in autism spectrum disorders

Benabou M1,2,3,4, Rolland T1,2,4, Leblond CS1,2,4, Millot GA5, Huguet G1,2,4, Delorme R1,2,4,6,7, Leboyer M7,8,9, Pagan C3,10, Callebert J3,10, Maronde E11, Bourgeron T12,13,14,15.

Author information

1
Human Genetics and Cognitive Functions Unit, Institut Pasteur, Paris, France.
2
CNRS UMR3571, Genes, Synapses and Cognition, Institut Pasteur, Paris, France.
3
Paris Descartes University, Sorbonne Paris Cité, Paris, France.
4
Paris Diderot University, Sorbonne Paris Cité, Paris, France.
5
Bioinformatics and biostatistics HUB, C3BI, USR 3756 IP CNRS, Institut Pasteur, Paris, France.
6
Child and Adolescent Psychiatry Department, Hôpital Robert Debré, Paris, France.
7
Fondation Fondamental, Créteil, France.
8
Psychiatry Department, Hôpital Henri Mondor-Albert Chenevier, AP-HP, Université Paris Est, Créteil, France.
9
INSERM U955, Translational Psychiatry, Paris-Est University, Créteil, France.
10
Service de Biochimie et Biologie Moléculaire, INSERM U942, Hôpital Lariboisière, APHP, Paris, France.
11
Institute for Cellular and Molecular Anatomy, Dr. Senckenbergische Anatomie, Goethe-University, Frankfurt, Germany.
12
Human Genetics and Cognitive Functions Unit, Institut Pasteur, Paris, France. thomasb@pasteur.fr.
13
CNRS UMR3571, Genes, Synapses and Cognition, Institut Pasteur, Paris, France. thomasb@pasteur.fr.
14
Paris Diderot University, Sorbonne Paris Cité, Paris, France. thomasb@pasteur.fr.
15
Fondation Fondamental, Créteil, France. thomasb@pasteur.fr.

Abstract

Autism Spectrum Disorders (ASD) are heterogeneous neurodevelopmental disorders with a complex genetic architecture. They are characterized by impaired social communication, stereotyped behaviors and restricted interests and are frequently associated with comorbidities such as intellectual disability, epilepsy and severe sleep disorders. Hyperserotonemia and low melatonin levels are among the most replicated endophenotypes reported in ASD, but their genetic causes remain largely unknown. Based on the biochemical profile of 717 individuals including 213 children with ASD, 128 unaffected siblings and 376 parents and other relatives, we estimated the heritability of whole-blood serotonin, platelet N-acetylserotonin (NAS) and plasma melatonin levels, as well as the two enzymes arylalkylamine N-acetyltransferase (AANAT) and acetylserotonin O-methyltransferase (ASMT) activities measured in platelets. Overall, heritability was higher for NAS (0.72 ± 0.091) and ASMT (0.59 ± 0.097) compared with serotonin (0.31 ± 0.078), AANAT (0.34 ± 0.077) and melatonin (0.22 ± 0.071). Bivariate analyses showed high phenotypic and genetic correlations between traits of the second step of the metabolic pathway (NAS, ASMT and melatonin) indicating the contribution of shared genetic factors. A better knowledge of the heritability of the melatonin synthesis variability constitutes an important step to identify the factors that perturb this pathway in individuals with ASD.
PMID:29255243
PMCID:PMC5735101
DOI:10.1038/s41598-017-18016-3

Bref rapport: Améliorer les résultats sociaux pour les élèves autistes en période de récréation grâce à une formation d'intervention pivot assurée par les pairs

Aperçu: G.M.
De nombreux élèves avec un diagnostic de "trouble du spectre de l'autisme (dTSA) ont du mal à interagir et à jouer avec leurs pairs pendant la récréation. Dans le cadre de cette étude de faisabilité pilote, nous avons testé l'efficacité de la formation à l'interaction pivot (PRT) mise en œuvre par les praticiens et menée par des pairs auprès de 11 élèves du primaire et du secondaire avec dTSA.  
Les participants ont été assignés au hasard à un groupe de traitement ou de contrôle. Nous avons mesuré les résultats à plusieurs moments et analysé les données à l'aide de la modélisation multi-niveaux.
Nous avons démontré une augmentation importante et statistiquement significative de l'interaction entre pairs (d = 1,13). Le jeu approprié avec les pairs a également augmenté considérablement (d = 0,89). Les praticiens et les étudiants ont fourni des commentaires positifs.  
Ces résultats suggèrent que le personnel de l'école peut facilement faciliter le PRT mis en œuvre par les pairs qui améliore les résultats sociaux pour les élèves ayant un TSA à la récréation.

J Autism Dev Disord. 2017 Dec 18. doi: 10.1007/s10803-017-3435-3.

Brief Report: Improving Social Outcomes for Students with Autism at Recess Through Peer-Mediated Pivotal Response Training

Author information

1
Crane Center for Early Childhood Education and Policy, Ohio State University, 334 PAES Building, 305 West 17th Avenue, Columbus, OH, 43210, USA. brock.184@osu.edu.
2
Ohio State University, Columbus, OH, USA.

Abstract

Many students with Autism Spectrum Disorder (ASD) struggle to appropriately interact and play with their peers at recess. In this pilot feasibility study, we tested the efficacy of practitioner-implemented, peer-mediated Pivotal Response Training (PRT) with 11 elementary and middle school students with ASD. Participants were randomly assigned to a treatment or control group. We measured outcomes at multiple time points, and analyzed data using multi-level modeling with time nested within student. We demonstrated large and statistically significant increases in peer interaction (d = 1.13). Appropriate play with peers also increased substantially (d = 0.89). Practitioners and students provided positive feedback. These findings suggest school staff can feasibly facilitate peer-implemented PRT that improves social outcomes for students with ASD at recess.
PMID:29255960
DOI:10.1007/s10803-017-3435-3

21 décembre 2017

Thérapie électroconvulsive pour le comportement d'automutilation dans les "troubles du spectre de l'autisme": la reconnaissance de la catatonie est la clé

Aperçu: G.M.
Le comportement d'automutilation (SIB) est une affection dévastatrice fréquemment rencontrée dans les "troubles du spectre de l'autisme" (TSA) qui peuvent conduire à des lésions tissulaires dangereuses et à de profondes difficultés psychosociales. Un nombre croissant de rapports au cours de la dernière décennie ont démontré la résolution rapide et bien tolérée de SIB intraitable avec l'électroconvulsivothérapie (ECT) lorsque les interventions psychopharmacologiques et comportementales sont inefficaces. L'article actuel présente une revue de la littérature, y compris la conceptualisation de l'automutilation répétitive le long du spectre de la catatonie, et clarifie davantage la distinction critique entre ECT et choc électrique conditionnel.
L'équipe a effectué une recherche électronique sur la littérature portant les comportements d'automutilation de 1982 à aujourd'hui, puisque la première étude connue a été publiée en 1982. Onze études ont été identifiées qui proposaient l'ECT comme moyen de résolution de l'automutilation chez les patients autistes ou handicapés intellectuels, et cinq autres études ont été traitées de la même manière chez des personnes au développement typique. Ces rapports et la littérature connexe présentent une telle automutilation le long du spectre de la catatonie agitée, avec des implications ultérieures pour l'ECT.L'automutilation intraitable reste un défi important dans les TSA, en particulier lorsque les patients ne répondent pas adéquatement aux interventions comportementales et psychopharmacologiques. L'ECT est un traitement bien toléré et efficace pour la catatonie, et peut conférer une réduction marquée du SIB le long du spectre de la catatonie agitée.

Curr Opin Psychiatry. 2017 Dec 18. doi: 10.1097/YCO.0000000000000393.

Electroconvulsive therapy for self-injurious behaviour in autism spectrum disorders: recognizing catatonia is key

Author information

1
Kennedy Krieger Institute, Johns Hopkins School of Medicine, Baltimore, Maryland, USA.
2
University of Toronto, Toronto, Ontario, Canada.
3
Stony Brook University School of Medicine, Stony Brook, USA.

Abstract

PURPOSE OF REVIEW:

Self-injurious behaviour (SIB) is a devastating condition frequently encountered in autism spectrum disorders (ASDs) that can lead to dangerous tissue injury and profound psychosocial difficulty. An increasing number of reports over the past decade have demonstrated the swift and well tolerated resolution of intractable SIB with electroconvulsive therapy (ECT) when psychopharmacological and behavioural interventions are ineffective. The current article provides a review of the salient literature, including the conceptualization of repetitive self-injury along the catatonia spectrum, and further clarifies the critical distinction between ECT and contingent electric shock.

RECENT FINDINGS:

We searched electronically for literature regarding ECT for self-injurious behaviour from 1982 to present, as the first known report was published in 1982. Eleven reports were identified that presented ECT in the resolution of self-injury in autistic or intellectually disabled patients, and another five reports discussed such in typically developing individuals. These reports and related literature present such self-injury along the spectrum of agitated catatonia, with subsequent implications for ECT.

SUMMARY:

Intractable self-injury remains a significant challenge in ASDs, especially when patients do not respond adequately to behavioural and psychopharmacological interventions. ECT is well tolerated and efficacious treatment for catatonia, and can confer marked reduction in SIB along the agitated catatonia spectrum.
PMID:29256924
DOI:10.1097/YCO.0000000000000393

20 décembre 2017

Tendances de l'admissibilité à l'éducation de l'enfance spécialisée chez les enfants avec un diagnostic de "trouble du spectre de l'autisme, 2002-2010

Aperçu: G.M.
Bien que les données sur l'éducation spéciale accessible au public soient informatives et offrent un aperçu des tendances dans les troubles du spectre autistique (TSA) et l'utilisation des services éducatifs, l'utilisation de ces données pour la surveillance de la santé publique a des inconvénients. Notre objectif était d'évaluer les tendances en matière d'admissibilité à l'éducation de l'enfance en difficulté chez les enfants de 8 ans atteints de TSA et identifiés dans le Réseau de surveillance de l'autisme et du trouble du développement.Nous avons utilisé les données de 5 sites du réseau Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network (Arizona, Colorado, Géorgie, Maryland et Caroline du Nord) pendant 4 années de surveillance (2002, 2006, 2008 et 2010) et comparé les tendances dans 12 catégories d'éligibilité. sexe et ethnie. Nous avons utilisé des  outils statistiques pour évaluer comment la proportion d'enfants ayant une admissibilité donnée a changé avec le temps.Sur les 6010 enfants avec un diagnostic de TSA, plus de 36% n'ont pas bénéficié d'une admissibilité à l'autisme en éducation spécialisée au cours de chaque année de surveillance. De l'année de surveillance 2002 à l'année de surveillance 2010, l'admissibilité à l'autisme a augmenté de 3,6 points de pourcentage (P = 0,09) et l'admissibilité à l'incapacité intellectuelle a diminué de 4,6 points de pourcentage (P <0,001). Une plus grande proportion de garçons que de filles avait une admissibilité à l'autisme en 2002 (56,3% vs 48,8%). Comparativement aux autres groupes ethniques, les enfants hispaniques ont connu la plus forte augmentation en proportion de l'admissibilité à l'autisme de 2002 à 2010 (15,4%, p = 0,005) et la plus forte diminution en proportion de déficience intellectuelle (-14,3%, p = 0,004 ).Bien que la plupart des enfants avec un diagnostic de TSA aient été admissibles à l'autisme, beaucoup ont reçu des services d'éducation spécialisée dans d'autres catégories et les disparités ethniques ont persisté. Pour surveiller les tendances de la prévalence des TSA, les responsables de la santé publique doivent avoir accès à des données complètes recueillies systématiquement, et non seulement à l'admissibilité à l'éducation spéciale.

Public Health Rep. 2017 Jan 1:33354917739582. doi: 10.1177/0033354917739582.

Trends in Special Education Eligibility Among Children With Autism Spectrum Disorder, 2002-2010

Author information

1
1 Department of Epidemiology, University of North Carolina Gillings School of Global Public Health, Chapel Hill, NC, USA.
2
2 National Center on Birth Defects and Developmental Disabilities, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, GA, USA.
3
3 Emory University School of Medicine, Atlanta, GA, USA.
4
4 Emory Autism Center, Atlanta, GA, USA.
5
5 Division of Child Psychiatry, Department of Psychiatry, University of Utah School of Medicine, Salt Lake City, UT, USA.
6
6 Department of Population Health Sciences, University of Wisconsin School of Medicine and Public Health, Madison, WI, USA.
7
7 Department of Epidemiology, University of Colorado School of Medicine, Aurora, CO, USA.
8
8 Department of Community and Family Health, College of Public Health, University of South Florida, Tampa, FL, USA.
9
9 Department of Epidemiology, Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Baltimore, MD, USA.

Abstract

OBJECTIVE:

Although data on publicly available special education are informative and offer a glimpse of trends in autism spectrum disorder (ASD) and use of educational services, using these data for population-based public health monitoring has drawbacks. Our objective was to evaluate trends in special education eligibility among 8-year-old children with ASD identified in the Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network.

METHODS:

We used data from 5 Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network sites (Arizona, Colorado, Georgia, Maryland, and North Carolina) during 4 surveillance years (2002, 2006, 2008, and 2010) and compared trends in 12 categories of special education eligibility by sex and race/ethnicity. We used multivariable linear risk regressions to evaluate how the proportion of children with a given eligibility changed over time.

RESULTS:

Of 6010 children with ASD, more than 36% did not receive an autism eligibility in special education in each surveillance year. From surveillance year 2002 to surveillance year 2010, autism eligibility increased by 3.6 percentage points ( P = .09), and intellectual disability eligibility decreased by 4.6 percentage points ( P < .001). A greater proportion of boys than girls had an autism eligibility in 2002 (56.3% vs 48.8%). Compared with other racial/ethnic groups, Hispanic children had the largest increase in proportion with autism eligibility from 2002 to 2010 (15.4%, P = .005) and the largest decrease in proportion with intellectual disability (-14.3%, P = .004).

CONCLUSION:

Although most children with ASD had autism eligibility, many received special education services under other categories, and racial/ethnic disparities persisted. To monitor trends in ASD prevalence, public health officials need access to comprehensive data collected systematically, not just special education eligibility.
PMID:29257937
DOI:10.1177/0033354917739582