06 mai 2013

Identity of autism-linked maternal antibodies revealed

Traduction: J.V.

L’identité d’anticorps maternels liés à l'autisme révélée

Emily Singer 2 mai 2013


Des chercheurs ont identifié six protéines du cerveau du fœtus qui se lient aux anticorps maternels, qui sont censés déclencher des changements dans le cerveau du fœtus et augmenter le risque d'autisme.


Les protéines comprennent la Lactate déshydrogénase, la phosphoprotéine induite par le stress et des protéines médiatrices de réponse au collap, qui sont principalement impliquées dans la croissance neuronale. Judy Van de Water a annoncé aujourd'hui ces résultats à la Conférence internationale pour la recherche sur l’autisme 2013 à San Sebastián, en Espagne.


Environ 10% des mères d'enfants autistes sont porteuses de certains anticorps qui se lient à des protéines du cerveau du fœtus et peuvent augmenter la taille du cerveau de leurs enfants.
Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont constaté que, parmi 246 mères d'enfants autistes, 23 % ont deux ou plus de ces anticorps, contre seulement 1 % des 149 mères du groupe contrôle.
Des recherches antérieures ont montré que l'injection de ces anticorps à des souris enceintes ou à des singes déclenche un comportement anormal chez la progéniture.
Les chercheurs n'avaient pas précédemment révélé les noms des protéines fœtales, les identifiant seulement par leur ampleur.
Bien que le rôle précis des protéines dans le risque de l'autisme n'est pas encore clair, toutes sont exprimées dans le cerveau. Van de Water, professeur de médecine interne à l'Université de Californie, Davis, et ses collaborateurs ont identifié les protéines en utilisant des tissus du cerveau des singes.

La Lactate déshydrogénase (LDH), une protéine de 37 kd et une des protéines les plus spécifiques au groupe d'autisme, est impliquée dans le métabolisme cellulaire. Les niveaux de protéines augmentent en réponse à l'infection virale et à l'exposition à certaines toxines.
La phosphoprotéine induite par le stress (STIP1), une protéine de 73 kd, aide à réguler la production des neurites, excroissances de neurones.
Deux protéines médiatrices de réponse au collapsin (CRMP1 et CRMP2), également 73 kd chacune, sont impliquées dans la croissance de l’effondrement du cône, qui se produit lorsque les longues projections, en forme de doigts, qui s'étendent des neurones cessent de croître. Les protéines CRMP ont également été impliquées dans la schizophrénie.
La protéine de liaison à une boîte Y (YBX1), une protéine de 39 kd, est impliquée dans la régulation de la transcription de l'ARN à partir d'ADN, ainsi que dans la prolifération et la différenciation cellulaire. Elle interagit avec le gène du syndrome de Rett MeCP2 et le gène du syndrome de l’X fragile FMRP.
La « cypin », un nouvel ajout à la liste des protéines candidates, est impliquée dans la ramification des dendrites, qui reçoivent des signaux de neurones, dans l'hippocampe. Elle contribue également à réguler la densité des épines dendritiques, les petites saillies qui forment les connexions entre les neurones.
Les enfants de mères qui ont une combinaison d'anticorps à la LDH, STIP1 et CRMP1 sont plus susceptibles d'avoir des comportements répétitifs que ne le sont les contrôles.

Un essai clinique pour détecter ces anticorps est développé par « Pediatric Bioscience », une société de diagnostic basée en Californie, et devrait être disponible dans environ 18 mois, dit Van de Water. Les chercheurs examinent également si la présence de ces anticorps chez les femmes peut prédire le risque d'autisme chez leurs enfants.


 
 
 
 
 
 

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