Traduction: G.M.
Résultats de la perte de Maged1 dans l'obésité, les déficits des interactions sociales, les troubles de comportement sexuel et l'altération sévère de la production d'ocytocine mature dans l'hypothalamus
Dombret C, Nguyen T, Schakman O, Michaud JL, Hardin-Pouzet H, Bertrand MJ, De Backer O.
Source
URPHYM (Unité de Recherche en Physiologie Moléculaire), NARILIS (Namur Research Institute for Life Sciences), FUNDP School of Medicine, University of Namur, 61 rue de Bruxelles, Namur B-5000, Belgium
Résumé
MAGED1, gène necdin et MAGEL2 sont des éléments de la famille des gènes MAGE. Les deux derniers de ces gènes ont été impliqués dans le syndrome de Prader-Willi (SPW), qui comprend une hyperphagie, des comportements répétitifs et compulsifs, et des troubles cognitifs.
Ici, nous montrons que des souris déficientes en Maged1 développent une
obésité progressive associée à une hyperphagie et une activité motrice réduite.
La perte de Maged1 se traduit aussi par un syndrome comportemental complexe qui comprend la réduction des interactions sociales et de la mémoire, un comportement sexuel déficient, ainsi qu'une augmentation de l'anxiété et de l'auto-toilettage.
L'ocytocine (OT), qui est produite dans l'hypothalamus, peut agir comme un neurotransmetteur qui réduit l'anxiété, favorise les comportements sociaux et régule la prise alimentaire.
Des preuves croissantes indiquent que OT est impliquée dans l'autisme.
Nous avons constaté que les souris mutantes Maged1 montrent une réduction importante des niveaux d'OT mature, mais pas de ses précurseurs, dans l'hypothalamus.
En outre, l'administration de l'OT répare le déficit de la mémoire sociale de ces souris.
Nous concluons que Maged1 est nécessaire pour le traitement ou la stabilité d'OT.
Une diminution des niveaux d'OT matures chez les mutants Maged1 affecte les interactions sociales et éventuellement d'autres processus comportementaux.
Nos observations suggèrent que, chez l'homme, MAGED1 pourrait jouer un rôle dans l'autisme ou de provoquer un état neurologique qui n'est pas sans rappeler le syndrome de Prader Willy.
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