05 août 2012

The extreme male brain revisited: gender coherence in adults with autism spectrum disorder

Traduction: J.V. 

Susanne Bejerot, Jonna M.Eriksson, Sabina Bonde, Carlström Kjell, Mats B. Humble et Elias Eriksson

Source
BJP August 2012 N°201
  1. Susanne Bejerot,
  2. Jonna M. Eriksson,
  3. Sabina Bonde,
  4. Kjell Carlström,
  5. Mats B. Humble and
  6. Elias Eriksson
+ Author Affiliations
1.     Susanne Bejerot, MD, PhD, Jonna M. Eriksson, MSc, Department of Clinical Neuroscience, Karolinska Institutet, Stockholm; Sabina Bonde, MD, Northern Stockholm Psychiatry, St Göran Hospital, Stockholm; Kjell Carlström, MD, PhD, Department of Woman and Child Health, Division of Obstetrics and Gynaecology, Karolinska Institutet, Stockholm; Mats B. Humble, MD, Department of Clinical Neuroscience, Karolinska Institutet, Stockholm, and Department of Clinical Neuroscience, Uppsala University Hospital, Uppsala; Elias Eriksson, MD, PhD, Department of Pharmacology, Institute of Neuroscience and Physiology, Göteborg University, Sweden
+ Author Notes
·         See editorial, pp. 88–89, this issue.
  1. Correspondence: Susanne Bejerot, Northern Stockholm Psychiatry, VUB/KogNUS, St Göran Hospital, SE-112 81, Stockholm, Sweden. Email: susanne.bejerot@ki.se
·         Déclaration d’intérêt
Aucun


Résumé

Contexte 
La théorie du «cerveau masculin extrême» suggère que les troubles du spectre autistique (TSA) sont une variante extrême de l'intelligence masculine. Cependant, un peu paradoxalement, de nombreuses personnes atteintes de TSA affichent des caractéristiques physiques androgynes indépendamment de leur sexe. 

Objectifs 
Estimer des mesures physiques, supposées liées à l'influence des androgènes, chez les adultes avec et sans TSA.

Méthode 
Les niveaux d'hormones sériques, l'anthropométrie, le rapport de la longueur du 2e au 4e doigt (2D: 4D) et la symptomatologie psychiatrique ont été mesurés chez 50 adultes avec TSA de haut niveau et des témoins neurotypiques appariés par l'âge et le sexe. Des photographies du visage et du corps, ainsi que des enregistrements vocaux, ont été obtenus et évalués par rapport à la cohérence du genre, à l'aveuglette et de façon indépendante, par huit assesseurs. 

Résultats 
Les femmes avec TSA avaient des niveaux de testostérone totale et bioactive [ ?] plus élevés, des traits du visage moins féminins et une circonférence de la tête plus grande que les femmes témoins. Les hommes du groupe TSA ont été évalués comme ayant moins de caractéristiques masculines du corps et de la voix, et ont affiché des ratios 2D: 4D plus élevés (c'est à dire moins masculins), mais des niveaux de testostérone similaires au groupe contrôle. Les traits androgynes du visage sont corrélés fortement et positivement avec les traits autistiques mesurés avec le Quotient Autisme-Spectre dans l'échantillon total. Chez les hommes et les femmes avec TSA le sulfate de déhydroépiandrostérone n'a pas diminué avec l'âge, contrairement au groupe témoin. 

Conclusions 
Les femmes avec TSA avaient des niveaux élevés de testostérone et plusieurs caractéristiques masculines par rapport aux témoins, alors que les hommes avec TSA affichaient plusieurs caractéristiques féminines. 

Nos résultats suggèrent que les TSA, plutôt que d'être caractérisés par une masculinisation chez les deux sexes, peuvent constituer un trouble défiant le genre.

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